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Evaluation des terres pour la culture du coton dans la commune de Djidja au Bénin

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par Marlène MICHOZOUNNOU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Master II 2011
  

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CHAPITRE 2. CADRE DE L'ETUDE

La présentation du cadre d'étude est nécessaire et se justifie par la description du paysage géomorphologique, de la flore ; de la faune, associée à potentiel humain permettant d'évaluer la production cotonnière. Mieux, tous ces facteurs constituent de façon holistique les supports directs et indirects de l'économie agricole.

2.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE

Avec une superficie de 2 184 km2, la commune de Djidja est la plus vaste des neuf (9) communes du Département du Zou. Elle représente à elle seule 41,71 % de la superficie totale du département du Zou. Elle est limitée au Sud par les communes d'Abomey et de Bohicon, à l'Ouest par la commune d'Aplahoué (département du Couffo) et le Togo, à l'Est par la commune de Za-Kpota et au Nord par les communes de Dassa et de Savalou (département des collines) (Afrique Conseil, Avril, 2006).

2.2. RELIEF ET HYDROGRAPHIE

Le relief est constitué de plateaux marqué par des affleurements granitiques (Lô) atteignant 100 m d'altitude. Deux substrata géologiques portent les sols de la commune. Il s'agit du continental terminal qui porte les sols ferrallitiques et du socle cristallin qui porte les sols ferrugineux. On observe des sols hydromorphes et des sols noirs par endroits (Fidespra, 2004).

S'agissant de l'hydrographie, la commune est drainée par 145 km de cours d'eau dont les deux (2) plus importants sont le Zou et le Couffo. Ce réseau, assez bien fourni pour l'ensemble de la zone, constitue un atout naturel pour les activités agricoles et d'élevage. Les autres cours d'eau sont des affluents qui se jettent dans l'un ou l'autre fleuve. Selon Affodegon (2005), on peut citer: le "Kiti" et le "Azoua" qui sont des affluents du Zou. En saison sèche le "Azoua" s'assèche complètement tandis que le "Kiti" voit son niveau baisser tout simplement (photo 1 et 2). Ces cours d'eau servent d'abreuvoir pour les animaux d'élevage notamment, les boeufs en transhumance, et de pêche pour certains habitants. Des espèces aquatiques telles que: Synodontis sp, Tilapia sp, Clarias sp, Gymnarchus niloticus sont les plus pêchées par les riverains (Affodegon, 2005).

Photo 1 : La baisse du niveau du ruisseau "Kiti" à Djidja

Cliché Michozounnou, (2010)

Photo 2 : L'assèchement du ruisseau "Azoua" à Djidja

Cliché Michozounnou, (2010)

2.3. CLIMAT, ET SOLS

La commune de Djidja jouit d'un climat de type subéquatorial tendant vers le soudano-guinéen dans les parties septentrionales. Il est caractérisé par deux saisons de pluies d'inégale importance dont la grande s'étale d'avril à juillet et la petite d'octobre à novembre, et deux saisons sèches dont la grande va de décembre à mars et la petite d'août à septembre (Adam et Boko, 1993). En général, les températures varient très peu au cours de l'année (Figure 1). Le maximum est de 24,6 °C en mars d'après les données de la station synoptique de Bohicon alors que le minimum est de 22,5 °C en août (ASECNA 2011).

Figure 1 : Régime thermique moyen à Bohicon de 1980 à 2009

Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon

Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon

Figure 2 : Régime pluviométrique moyen à Bohicon de 1950 à 2010 (pour la période 61ans)

La saison pluvieuse s'étend de mars à octobre et la saison sèche de novembre à février avec la manifestation de l'alizé du Nord-Est de décembre à février. La moyenne pluviométrique se situe autour de 1555 mm d'eau avec les maxima en juin (173 mm) et septembre (147 mm) ; ASECNA 2011 (Figure 2).

Selon Franquin (1969), Devineau (1985), Sinsin (1991), et Sokpon (1995) cité par Gbédji (2003), l'évapotranspiration potentielle permet de déterminer en un lieu et pour une période donnée, un bilan hydrique théorique où les caractéristiques du sol n'interviennent pas. L'intérêt de l'évapotranspiration potentielle réside dans l'estimation théorique de la quantité d'eau disponible au niveau des racines des plantes. La figure 3 illustre l'évolution de l'ETP pendant 30 ans (1980-2010) à Bohicon. En effet, la moyenne mensuelle de l'évapotranspiration potentielle est en général élevée au cours de la période allant de 1980-2010 à Bohicon.

Source : ASECNA (2011), Station synoptique de Bohicon

Figure 3 : Evolution de l'ETP à la station de Bohicon de 1980 à 2009

L'ETP la plus élevée est enregistré en Mars (144,1 mm) et la plus faible intervient en Août (105,1 mm).

Ces données pluviométriques associées aux températures expliquent la diversité des sols.

Ainsi, plusieurs types de sols sont rencontrés à Djidja. On distingue : les sols ferrallitiques, ferrugineux tropicaux, les vertisols, les sols hydromorphes.

* les sols ferrallitiques : sont des sols sur colluvions argilo-sableuses. Ils se localisent sur les parties inférieures des pentes (base de buttes, bas de ravins). Ce sont des sols rouges plus ou moins profonds, graveleux, à profil peu différencié. (Volkoff, 1976).

* les sols ferrugineux tropicaux : sont des sols dont l'évolution pédologique a conduit à la différenciation d'un matériau sableux plus ou moins épais reposant directement sur un horizon C, ou à la limite un horizon B. On les trouve sur les dômes rocheux et les affleurements granitiques (Volkoff, 1976).

* les vertisols : sont des sols à profils A et B plus ou moins homogénéisés. Les vertisols ou argiles noires tropicales proviennent des formations marneuses, argileuses ou calcaires du Paléocène ou de l'Eocène. On les trouve par endroits dans les zones du nord et du Sud Ouest de la commune. Peu perméables à l'eau, les vertisols gonflent rapidement. En saison sèche, ils présentent une fissuration importante et se distinguent par une activité biologique importante (Azontondé, 1991).

* les sols hydromorphes : sont localisés dans des vallées et plaines argileuses. Ils présentent soit une hydromorphie de surface, soit une hydromorphie de profondeur. Ils se localisent sur les berges des cours d'eau.

Des plaines inondables existent dans la commune. Un inventaire fait par les services agricoles en 2000 a montré qu'elles ne sont pas valorisées. Ces bas-fons se répartissent dans 8 arrondissements avec des superficies variables. Les plus vastes sont ceux de Djidja, d'Agouna et de Zounkon (Fidespra, 2004).

Sur ces sols pousse une végétation qui souffre des actions destructrices des hommes.

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