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Développement financier et croissance économique au Sénégal: faits stylisés

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par Mouhamadou Naby NDIAYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - master 2 recherche monnaie banque finance 2012
  

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Section 3 : Les premiers essais d'analyse de la relation entre la croissance et la finance :

I- Les premiers essais d'analyse de la relation entre la finance et la croissance :

La rubrique des premières tentatives d'analyse de la relation entre la finance et la croissance va des premiers développements théoriques dont les conclusions sont ambiguës quant à l'impact du développement financier sur la croissance, aux analyses favorables au développement financier réalisées par les auteurs d'inspiration néo-classique.

II- Les premiers développements théoriques :

La littérature sur la relation entre le développement financier et la croissance économique d'avant Mac Kinnon (1973), a connu de nombreux rebondissements suivant la prééminence du courant théorique de l'heure. Ainsi, après les premières ébauches d'idées retrouvées chez Bagehot (1873) et Schumpeter (1911), la domination des débats économiques pendant plusieurs décennies par les auteurs d'inspiration keynésienne a favorisé le développement d'une théorie économique qui réserve peu de place au développement financier. Ceci explique le fait que la littérature d'avant les années 60 développe une théorie qui va largement dans le sens d'une relation : développement économique - développement financier. La remise en cause du consensus keynésien, et le renouveau de la théorie classique vers la fin des années 60 a servi de terreau pour l'émergence d'une thèse plaidant pour le développement financier qui conduira dans les années 70 à la théorie de la libéralisation financière proposée par Mac Kinnon, Shaw et leurs disciples.

Dans l'histoire des développements théoriques de l'impact du secteur financier sur la croissance économique, on retrouve en première loge les ébauches d'idées de Bagehot (1873) qui argumente que les succès du développement

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britannique est dû à la supériorité de son marché financier, qui avait une facilité relative à mobiliser l'épargne pour financer les divers investissements à long terme. Ainsi, les opportunités d'accès au financement des entreprises auraient été décisives pour la mise en place de nouvelles technologies en Angleterre. Par conséquent, le sous-développement économique serait lié à l'impossibilité de mobilisation des ressources, caractéristique d'un système financier atrophié ou quasi inexistant.

Aussi, on ne saurait passer sous silence l'importante contribution de Schumpeter (1911) qui avançait que les services financiers, en particuliers les crédits bancaires étaient indispensables pour la croissance économique dans la mesure où ils améliorent la productivité en encourageant l'innovation technologique. De plus, le banquier permet d'identifier les entrepreneurs qui ont les meilleures chances de réussir la procédure d'innovation. L'entrepreneur innovateur a besoin de moyens financiers pour mettre en oeuvre de nouvelles technologies de production, et le rôle du banquier est primordial dans le choix de ces nouvelles technologies. Pour Schumpeter, le développement financier stimule la croissance à travers l'allocation efficace des ressources.

A la suite de ces prémisses favorables au secteur financier, Keynes (1936) propose une théorie du développement différente de celle de Bagehot (1873) et de Schumpeter (1911), en mettant l'accent sur le rôle déterminant de l'investissement dans la production globale et l'emploi. L'un des objectifs de la théorie keynésienne est d'examiner les conditions dans lesquelles les mécanismes monétaires peuvent affecter la dynamique de l'économie réelle. Il apparaît donc ce qu'on peut appeler un keynésianisme financier (en reprenant les termes de Chouchane-Verdier, 2001), dont l'objet est de mettre en évidence les ressorts financiers de l'investissement. Aussi, contrairement aux néo-classiques, Keynes dans sa théorie sur le taux d'intérêt et la préférence pour la liquidité recommande une baisse des taux d'intérêt pour favoriser l'investissement. Cependant, il serait intéressant de noter que, Keynes fait la différence entre l'activité d'intermédiation financière censée supporter l'investissement et la spéculation financière dont le développement génère de l'instabilité financière.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius