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Développement financier et croissance économique au Sénégal: faits stylisés

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par Mouhamadou Naby NDIAYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - master 2 recherche monnaie banque finance 2012
  

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II-Le dualisme entre finance formelle et finance informelle :

La contradiction sur la thèse de la libéralisation financière fondée sur le dualisme entre la finance formelle et la finance informelle est en partie apportée par les néo-structuralistes. En effet, ces derniers rejettent l'argument souvent avancé selon lequel la structure financière des pays du sud serait la cause du sous développement. Les néo-structuralistes considèrent les marchés financiers informels comme un mode de fonctionnement du système financier propre aux pays en développement, qui jouent un rôle déterminant dans ces économies puisqu'ils facilitent les transactions entre les épargnants et les investisseurs. Aussi, ces auteurs estiment que les réserves obligatoires effectuées par les banques commerciales constituent des fuites du système financier, et donc les banques ne peuvent pas allouer de manière aussi efficiente l'épargne que le marché financier informel, dans la mesure où ce dernier n'est pas soumis à des contraintes de réserves.

Taylor (1983) et Wijnbergen (1982, 1983) avancent trois arguments qui sont spécifiques à l'échec des politiques de libéralisation financière dans les pays en voie de développement et montrent l'avantage que peuvent procurer les économies non organisées:

(i)

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l'existence des normes réglementaires en matière de réserves obligatoires peut entraîner une baisse de l'intermédiation financière ; par contre, sur le marché financier non organisé, il n'existe pas d'obligation de réserve.

(ii) L'augmentation du taux d'intérêt sur les dépôts entraînant un changement des actifs du secteur financier informel vers le secteur financier structuré de crédit, peut réduire la demande d'encaisses monétaires, ce qui affecterait alors, à la baisse l'offre de prêts sur les marchés financiers informels, provoquant ainsi une augmentation du taux d'intérêt nominal sur le marché informel.

(iii) La hausse des taux d'intérêt accroît le coût du capital productif, ce qui conduit à une augmentation du niveau général des prix (inflation par les coûts) et à une baisse de l'investissement et de la demande réelle. De plus, une augmentation de la propension à épargner peut faire baisser davantage la demande effective. Ce qui réduit le taux de croissance de l'économie.

III-Les imperfections des marchés financiers :

La troisième catégorie de critiques à la politique de libéralisation financière de Mac Kinnon et Shaw porte sur le fait que ces derniers supposent que le marché du crédit est purement concurrentiel et donc qu'il ne peut exister de rationnement lorsque les taux d'intérêt sont fixés à leur niveau d'équilibre. Stiglitz et Weiss (1981) furent l'un des premiers auteurs à montrer que la remise en cause de cette hypothèse compte tenu du déséquilibre structurel des marchés financiers serait la cause de l'échec des politiques de libéralisation financière. Les marchés financiers ne sont pas aussi parfaits que l'estimerait l'approche développée par Mac Kinnon et Shaw. Ils sont des marchés particuliers et non comparables avec le marché des biens et services.

Sur les marchés financiers, les crédits sont échangés contre des promesses futures de remboursement. Le non respect de cette promesse accroît le risque lié à l'emprunt.

Stiglitz et Weiss (1981) montrent que l'espérance de rendement de la banque croît moins vite que le taux d'intérêt. De ce fait, il n'y a pas de mécanismes compétitifs qui puissent établir l'égalité entre l'offre et la demande de fonds prêtables et le crédit sera en permanence rationné puisque l'offre de fonds prêtables est fonction de l'espérance de rendement tandis que la demande dépend du taux d'intérêt. Le taux d'intérêt qui maximise le profit de la banque est inférieur au taux d'intérêt d'équilibre et par conséquent, certains emprunteurs seront rationnés. En effet, les banques sont préoccupées par les intérêts du prêt, mais aussi le niveau de risque encouru. Ainsi, le taux d'intérêt fixé par la banque peut affecter le risque global qu'elle encoure soit par l'effet

11

de sélection adverse qui se traduit par l'exclusion des emprunteurs potentiels ou soit par l'effet d'incitation. Ces deux effets liés aux problèmes d'asymétrie d'information sur les marchés financiers sont résolus par les banques selon Stiglitz et Weiss (1981) en rationnant à chaque date certains agents même si ces derniers sont prêts à payer des taux d'intérêt plus élevés. Les banques ne feront donc pas de crédit puisque la probabilité de défaut associée aux nouveaux prêts est élevée.

Après la fonction et l'analyse nous essayerons de faire l'analyse de la relation entre la croissance et la finance

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