WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Problématique de la mise en place du marché commun de l'Union économique et monétaire ouest-africaine ( U.E.M.O.A. )

( Télécharger le fichier original )
par Bagna MAIGA
Université de Bamako Mali - Maà®trise 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE L'UEMOA

Avant l'année 1994, l'intégration économique et monétaire entre les pays composant l'UEMOA étaient régies par deux (02) accords séparés :

- le traité de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA ) signé en 1962, qui s'occupait des questions touchant à l'intégration monétaire,

- le traité de la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO) signé en 1973 qui avait pour mission de promouvoir la coopération commerciale et sectorielle entre les pays membres.

Ces traités s'étaient avérés très peu fonctionnels, du moins n'avaient pas pu atteindre les objectifs qui leur étaient assignés. Guidés par la préoccupation majeure de relancer le processus d'intégration en Afrique de l'Ouest en partant du socle que représente l'UMOA, les chefs d'Etat de l'Union avaient demandé, en Mars 1990, au Gouverneur de la BCEAO de leur soumettre un schéma d'intégration économique.

La Mauritanie était membre de la CEAO mais n'était pas membre de l'UMOA. . Le Togo n'était pas membre de la CEAO mais était Membre de l'UMOA.

Cette nécessité de consolider l'UMOA s'est fait ressentir de manière particulièrement aiguë suite à l'aggravation de la crise économique et financière à laquelle les Etats membres étaient confrontés à la fin des années 80. L'atout que représentait la seule politique monétaire commune était devenu, de ce fait, insuffisant pour faire face aux défis de l'heure.

Jusque-là, les autres volets de la politique macro-économique, notamment les politiques budgétaires, ont toujours fait l'objet d'une gestion autonome de la part de chaque Etat. Cette situation a entraîné des distorsions croissantes entre les différents volets de la politique économique, une instabilité du cadre macro-économique et une faible efficacité de la politique monétaire.

La globalisation croissante des marchés ajoutée à une exacerbation sans précédent de la concurrence et de la tendance à la multiplication des blocs régionaux, caractéristiques des profondes mutations de l'environnement économique international, ont rendu urgente la relance effective de l'intégration économique. La modification de la parité de la monnaie commune a rendu encore plus impérieuse cette urgence, au regard de la nécessité de consolider les gains de compétitivité liés à cette décision et de permettre aux pays de l'Union de renouer avec la croissance.

Entrepris depuis juin 1991 à l'instigation de la France avec le soutien de l'Union Européenne, le projet de création de l'UEMOA s'est finalement concrétisé le 10 janvier 1994 à Dakar au Sénégal à la veille de la dévaluation du franc CFA1. Le traité constitutif de l'Union est entré en vigueur le 1er août de la même année après ratification par les sept (07) Etats membres fondateurs que sont : le Bénin, le Burkina- Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Trois (03) ans plus tard, c'est-à-dire le 02 mai 1997, les Etats signataires étaient rejoints par la Guinée-Bissau qui devenait de ce fait, le huitième (8è) membre de l'Union.

SECTION 1 : PRESENTATION DES ETATS MEMBRES ET OBJECTIFS SOCIO-ECONOMIQUES DE L'UEMOA

A- PRESENTATION DES ETATS MEMBRES DE L'UEMOA :

L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine regroupe huit (08) pays de l'Afrique occidentale qui sont : le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Niger, la Cote d'Ivoire, le Togo, le Benin et la Guinée Bissau. Elle couvrent une superficie de 3,5 millions de km2 et compte environ 80 millions d'habitants. Représentant environ 30% de la population de l'Afrique de l'Ouest, ces pays ont une part de 33% dans le Produit Intérieur Brut de la région.

L'économie de cet ensemble est dominée par l'agriculture qui emploie environ 65% de la population active et constitue la première source de recettes d'exportation.

v LE BENIN :

Le Bénin est un petit pays de l'Afrique de l'Ouest. Il a la forme d'un coup de poing enfoncé dans l'Afrique à partir du Golfe de Guinée. Il est coincé entre le Nigeria, à l'Est, le Togo, à l'Ouest, l'océan Atlantique au Sud et le Burkina Faso et le Niger au Nord. Il a une superficie de 115.700 km2 avec une population de 7 250 000 d'habitants  .   Sa capitale officielle est Porto-Novo, où siège l'Assemblée Nationale. La ville de Cotonou, qui abrite les principaux organes administratifs, fait office de capitale de fait du Bénin.

Indicateurs clés

PIB : $ 5,4 milliards (en 2007)
PIB par tête : $ 607 (en 2007)
Indice de développement humain (IDH) (2007) : 0,492
Taux d'inflation : 5,9 % (en 2007)
Taux d'analphabétisme : 40,5 % ( 2007)
Taux brut de scolarisation combinée : 52.4 % (2007)

v LE BURKINA FASO :

Le Burkina Faso (ou Burkina, anciennement Haute-Volta) est un pays d'Afrique de l'Ouest.

Le nom de ce pays signifie en français « Pays des hommes intègres ».

Le Burkina Faso est limitrophe de six pays. Le Mali au nord, le Niger à l'est, le Bénin au sud-est, le Togo et le Ghana au sud et la Côte d'Ivoire au sud-ouest.

Le Burkina couvre une superficie de 274 200 km2 avec une population de 12 272 289 habitants en (2001) et une densité de 44 hab./km

Le Burkina Faso est un pays en voie de développement caractérisé par une forte croissance démographique et l'aridité des sols. l`agriculture représente 32% du produit intérieur brut et occupe 80% de la population active. Il s'agit principalement d`élevage mais également, surtout dans le sud et le sud-ouest, de culture de sorgho, de mil, de maïs, d`arachides, de riz et de coton.

Le sous-emploi entraîne un fort taux d'émigration : par exemple, trois millions de burkinabè vivent en Côte d'ivoire. Ces migrants rapatrient chaque année des dizaines de milliards de francs CFA au Burkina Faso. L'aide internationale participe également pour une grande part à l'activité économique du pays.

v LA COTE D'IVOIRE :

La Côte d'Ivoire est un pays d' Afrique occidentale, membre de l'Union Africaine. D'une superficie de 322 462 km2, elle est limitée au nord par le Mali et le Burkina Faso, à l'ouest par le Liberia et la Guinée, à l'est par le Ghana et au sud par l' Océan Atlantique. La population est estimée à 21 058 798 habitants en 2010 . La Côte d'Ivoire a pour capitale politique et administrative Yamoussoukro ( Abidjan demeurant capitale économique), pour langue officielle le français et pour monnaie, le franc CFA. Le pays fait partie de la CEDEAO.

L'économie, essentiellement axée sur la production de café et de cacao, connaît au cours des deux premières décennies un essor exceptionnel, faisant de la Côte d'Ivoire un pays phare dans la sous-région ouest-africaine. En 1990, le pays traverse, outre la crise économique survenue à la fin des années 1970 et qui perdure, des périodes de turbulence aux plans social et politique. Ces problèmes connaissent une exacerbation à la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993.

L'économie ivoirienne reste dominée par l' agriculture. Après avoir été classée troisième producteur mondial de café pendant près de trente ans, la Côte d'Ivoire connaît une baisse de production, passant de 250 000 tonnes en 1990 à 145 000 tonnes en 1994, pour ensuite remonter à une production de 250 866 tonnes en 2003-2004. Elle en est aujourd'hui le septième producteur mondial. La Côte d'Ivoire est, avec 40% de la production de cacao, le premier producteur mondial devant le Ghana. La production nationale atteint 1,335 millions de tonnes en 2003-2004, la part des exportations étant de 1,060 millions de tonnes pour la même période.

En 2005 l'industrie ivoirienne constitue seulement 23,1% de la production intérieure brute (contre 24,5% en 2000). Elle affiche un déséquilibre structurel caractérisé par la domination numérique des petites et moyennes entreprises. Toutefois, en dépit des difficultés auxquelles elle se trouve confrontée, elle reste la plus diversifiée dans la sous-région ouest-africaine et représente 40 % du potentiel industriel de l' UEMOA.

v LA GUINEE BISSAU :

La Guinée-Bissau est membre de l' Union économique et monétaire ouest-africaine.

La principale source de devises est l'exportation de noix de cajou, qui représente 60 % des revenus du pays. La Guinée-Bissau est le 3e producteur de noix de cajou d'Afrique, et le 6e mondial, avec sa production de 120 000 tonnes par an lui rapportant 60 millions de dollars. Le pays possède de nombreuses autres ressources naturelles : bauxite, bois, pétrole, phosphates... Son littoral, très riche en poissons, attire les pêcheurs de l' Union européenne qui viennent pêcher chaque année 500 mille de tonnes de poisson, versant en échange à la Guinée-Bissau environ 7 500 000 €. Le potentiel agricole du pays est énorme, mais sa forêt, par exemple, n'est exploitée que de manière informelle.

Malgré ses nombreux atouts, la Guinée-Bissau est le troisième pays le plus pauvre du monde, parmi les pays les moins avancés ( PMA). L' indicateur de développement humain ( IDH) est de 0,289 en 2010 (position 164 entre 1969 pays). En 2005, le budget de l'État dépend à 75 % de l'aide internationale. Il n'y a pas partout de l'électricité et 85 % des habitants vivent avec moins de 1 dollar par jour.

En effet, l'instabilité politique, les séquelles de la guerre civile de 1999, l'obsolescence des infrastructures découragent les investisseurs et donc les possibilités de développement.

Du fait de sa pauvreté et de sa désorganisation économique, la Guinée-Bissau est une proie facile pour les trafiquants de drogue de l'Amérique du Sud qui l'utilisent comme passerelle pour atteindre l' Union européenne, leur principal client depuis que les États-Unis ont durci leur politique de contrôles aux frontières. La Guinée-Bissau a une position géographique privilégiée, au sud du Sénégal, qui l'exclut du dispositif de contrôle de l'immigration clandestine, qui s'étend du Maroc au Sénégal et rend les trafics difficiles. La drogue sud-américaine est donc stockée en Guinée-Bissau, où elle est ensuite introduite par petites quantités dans les produits de marché (fruits, poissons, noix de Cajou) acheminés vers l' Europe, ou ingérée par des mules qui risquent leur vie et leur liberté pour 5 000 € (leur salaire pour acheminer 500 grammes à 1 kilogramme de cocaïne en capsules).

v LE MALI :

Le Mali est un pays enclavé de l'Afrique de l'Ouest couvrant une superficie d'environ 1.241.238 km2, dont 51% de terres désertiques. Les superficies cultivées (terres arables et terres en cultures permanentes) couvrent 4.7 millions d'hectares, soit 4% du territoire.

Pays Sahélien, il partage ses frontières avec sept autres pays: l'Algérie au nord, le Niger à l'est, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire au sud, la Guinée au sud-ouest, le Sénégal à l'ouest, et la Mauritanie à l'ouest et au nord-ouest.

La population du Mali est de 13.4 millions d'habitants (2004). La densité de 11 habitants/km2 se caractérise par une grande hétérogénéité, notamment entre les régions du nord où la densité est inférieure à 2 habitants/km2 et les régions du centre et du sud où celle-ci dépasse 25 habitants/km2. Le taux de croissance démographique est estimé à 2.4% en 2002.

Le PIB en 2003 s'élève à 400 dollars US par habitants et l'indice de développement humain à 0.326. L'économie malienne est fortement tributaire du secteur agro-pastoral qui contribue pour 36.3% au PIB, occupe 80% de la population active.

v LE NIGER :

Le Niger est un pays sahélo-saharien, de 1 267 000 Km2 de superficie, peuplé de 10 790 352 habitants.

Situé dans la partie ouest-centrale du continent africain, le Niger est un pays totalement enclavé dont les trois quarts du territoire sont désertiques. Le pays est situé à plus de 1 000 Km des ports les plus proches et ne dispose d'aucune infrastructure ferroviaire de liaison. Cet enclavement majore le coût de ses importations et de ses exportations.

La croissance économique au Niger repose pour l'essentiel sur les performances du secteur primaire qui subit les contrecoups des aléas climatiques. Ce secteur occupe plus de 80% de la population active, sur des terres arables qui se raréfient et se dégradent sous l'effet d'une utilisation intensive, maintenant ainsi près des deux tiers des nigériens dans une insécurité alimentaire chronique. Les autres potentialités de création de richesses dans les secteurs secondaire et tertiaire restent faiblement exploitées. En outre, la demande reste caractérisée par une forte propension à la consommation des ménages avec une forte autoconsommation et une faible propension à l'épargne.

Au cours de la période 1996-2002, l'économie nigérienne a enregistré, selon les comptes nationaux publiés en octobre 2002 par la Direction des Statistiques et des Comptes Nationaux, une croissance annuelle moyenne de 3,5% en termes réels. Ce taux est nettement inférieur aux 7% jugés nécessaires pour permettre un décollage réel de l'économie et réduire sensiblement le niveau de pauvreté.

Les plus forts taux de croissance réelle ont été observés en 1996, 1998 et 2002 avec respectivement 3,9%, 9,8% et 5,9%. Ces années de forte croissance ont été caractérisées par de bonnes campagnes agricoles.

v LE SENEGAL :

Le Sénégal se situe à l'avancée la plus occidentale du continent africain dans l'Océan Atlantique, au confluent de l'Europe, de l'Afrique et des Amériques, et à un carrefour de routes maritimes et aériennes.

D'une superficie de 196 722 km2, il est limité au nord par la Mauritanie, à l'est par le Mali, au sud par la Guinée et la Guinée Bissau, à l'ouest par la Gambie, et par l'Océan Atlantique sur une façade de 500 km. Dakar (550 km2), la capitale, est une presqu'île située à l'extrême Ouest.

La population du Sénégal compte 9,8 millions d'habitants en 2001 soit une densité moyenne de 48 habitants au km2. Plus de 25% de la population est concentrée dans la région de Dakar. L'autre pôle de concentration est le centre du pays (le bassin arachidier) avec plus de 35 % de la population. L'Est du pays est très faiblement peuplé.

Avec un PIB par habitant évalué à 1.066 USD, le Sénégal a longtemps connu des taux de croissance parmi les plus élevés de l' UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). Les réformes structurelles ont permis une modification importante du paysage économique du Sénégal, notamment grâce aux privatisations de nombreuses entreprises publiques dans la filière agricole et dans les infrastructures. Il reste cependant un PMA, près de 50% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté.

v LE TOGO :

Le Togo, est un pays d' Afrique de l'Ouest ayant des frontières communes avec le Bénin à l'est, le Burkina Faso au nord, et le Ghana à l'ouest. Sa façade sud est ouverte sur le golfe du Bénin. La population est estimée en 2009 à environ 6 millions d'habitants pour une densité de 95 hab/km².

Le Togo est l'un des plus petits États africains avec 56 785 km², s'étirant sur 600 km du nord au sud avec une largeur n'excédant pas 100 km. Cette faible superficie n'empêche pas le Togo d'être reconnu pour la grande diversité de ses paysages (une côte de sable fin bordée de cocotiers au sud, des collines, des vallées verdoyantes et des petites montagnes dans le centre du pays, des plaines arides et de grandes savanes plantées de baobabs au nord).

L'économie du Togo repose essentiellement sur la culture vivrière qui représente 65% des travailleurs. Le reste de la main-d'oeuvre (30%) vit de la culture du cacao, du café, du coton mais surtout des mines de phosphates qui sont vitales au pays. Le Togo est d'ailleurs le cinquième producteur mondial de phosphates. À l'instar de nombreux pays africains ( Sénégal, Île Maurice, Namibie), le Togo s'est doté d'une zone franche dès la fin des années 80. Ainsi, dans cette zone sont implantés des sociétés pharmaceutiques, des fabricants d'huiles végétales, des assembleurs informatiques, des distributeurs de produits cosmétiques, des prothésistes dentaires ou des entreprises de transport routier...

Le port de Lomé, seul port en eau profonde de la sous-région, est donc une zone franche qui ne cesse de se développer rapidement. À titre d'exemple, le port autonome de Lomé (PAL) vient d'acquérir en mars 2006, deux grues portuaires qui disposent d'une force de levage de 104 tonnes. Ces équipements sont destinés à accompagner l'extension et l'exploitation du terminal qui connaît une rapide expansion régionale qui couvre les besoins de nombreux pays comme le Niger, le Mali ou le Burkina Faso.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon