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L'intégration des médiums environnementaux dans la peinture contemporaine, une nouvelle écologie à  Kinshasa

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par Yves NGOY EBONDO
Académie des beaux- arts de Kinshasa - Licence 2013
  

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3.5.2. Dada : les collages et les assemblages

Les artistes dada vont ainsi utiliser toutes sortes d'objets de récupération dans leurs oeuvres. Ils construisent des compositions en collant toutes sortes de fragments de papier, d'illustration et des textes récupérés dans des magazines, de tickets, des billets de banque, des morceaux de planches anatomiques, comme Raoul Hausmann dans ABCD. Certains collent aussi de petites toiles peintes.

Ils réalisent aussi des assemblages : ils fabriquent des sculptures en assemblant différents objets, choisis pour leurs qualités formelles et pour leur signification symbolique. Ainsi la tête mécanique de Raoul Hausmann est une marotte de coiffeur sur laquelle l'artiste a fixé divers objets quotidiens (règles, tuyau de pipi, écrin a bijou...) afin de faire le portrait « d'un homme de tous les jours » et de dévoiler ainsi «  l'esprit de notre temps ».

o Kurt Schwitters

De 1919 à 1923, ses oeuvres sont souvent de grand format : elles sont encore réalisées avec de la peinture à l'huile sur une toile (ou un support de bois), à laquelle sont incorporées toutes sortes des matériaux de rebut : papiers déchirés, cartons ondulé, ficelle, morceaux de bois, des tissus, métaux usagés, objets tel que :

Il réalise ainsi de véritables compositions abstraites et géométriques, parfaitement calculées. Progressivement, il ne va plus s'exprimer que par l'intermédiaire du papier trouvé, découpé, collé.

Ses oeuvres sont des dimensions de plus en plus petites, en rapport avec les caractères dérisoires des déchets qu'il utilise ; ses compositions vont se simplifier avec un sens infaillible de l'utilisation des formes, et en mêlant intimement les formes et les mots. Il utilise aussi la technique de l'assemblage, en récupérant des planches et des morceaux de bois qu'il arrange avec quelques touches de peinture.

Kurt Schwitters a voulu faire de l'art avec tout, sans privilégier un matériau ou une forme d'expression qui serait jugée plus noble que les autres. Il déclare en 1932 : « on peut avec des buts détruire un monde et par la connaissance et la conformation des possibilités, construire un monde nouveau avec des débris. »

Kurt Schwitters a donc abandonné la peinture traditionnelle, expression de l'ordre ancien, au profil de petit support sur lesquels sont collés des matériaux de rebuts, des déchets qui sont ceux de la société du 20e siècle. Ces collages sont rapidement effectués, ils demandent un savoir-faire réduit, ils désacralisent le geste de l'artiste et témoignent d'un souci d'économie par le réemploi de matériaux. Kurt Schwitters donne ainsi un statut artistique à des compositions formées des déchets. Il rend compte de l'état de la société et de sa culture en se servant de ses déchets et en construisant avec ses ruines.

Il se sert de toutes sortes d'objets incongrus, ramassés au sol dans l'espace urbain. Il les utilise pour leurs propriétés plastiques, leurs formes, leurs couleurs, leurs volumes... afin de donner à sa construction toute la dimension souhaitée, il découpe même le plafond de sa maison.

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