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Les stratégies d'optimisation de l'offre en plants de cacaoyers à  la Sodecao ( Société de Développement du Cacao )

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par Alfred ETOM
Institut supérieur de management public Yaoundé - Diplôme d'études supérieures spécialisées en management public 2009
  

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III-2-6 L'engouement retrouvé des anciens cacaoculteurs.

Le témoignage d'un cacaoculteur tiré d'un journal camerounais3(*) illustre à souhait l'engouement retrouvé des anciens cacaoculteurs pour cette spéculation. Interrogé sur les raisons du retour à la cacaoculture après de longues années d'abandon, M. Pierre AMOUGOU, 35 ans, du village Ngoulemakong (120 km au sud de Yaoundé) déclare : « Je suis parti du village en 1995. Le cacao se vendait mal. La plantation ne produisait pas. Un cousin du village, maçon à Yaoundé, m'a proposé du travail dans un chantier de construction. J'ai confié la plantation à un frère du village. On se partageait la production. Comme la situation du cacao a beaucoup changé, je suis rentré, j'ai regagné ma plantation et je souhaite l'agrandir». Ce cas est loin d'être isolé. Des anciens producteurs rencontrés dans les centres SODECAO de production des plants de cacaoyer de Mfou et de Mengang (localités de la Région du Centre) avancent les mêmes arguments pour justifier leur retour à cette spéculation. M. ATEGA, âgé de 65 ans et cacaoculteur au village Nkodom à 5 km après Mfou nous a fait visiter sa plantation qu'il est entrain de réhabiliter. Lui aussi a des ambitions d'augmenter ses surfaces, mais bute sur le problème à l'accès aux plants sélectionnés. Cet enthousiasme est clairement visible dans tout le bassin de production tout comme l'est la préoccupation de la disponibilité des plants pour les surfaces qui sont en nette augmentation.

III-2-7 La tendance au retour des jeunes urbains vers leur village.

L'un des effets de la grise économique qui a frappé le Cameroun pendant plus de deux décennies est la forte augmentation du taux de chômage plus particulièrement chez les jeunes des zones urbaines. Certains de ces jeunes ayant fui le village n'ont pas trouvé en ville l'eldorado tant recherché. D'autres, diplômés des écoles et universités, ont décidé de rentrer au village cultiver la terre, n'ayant pas réussi à s'insérer dans le marché de l'emploi en ville. Et parce que la spéculation est de nouveau attractive en termes de prix, ils jettent leur dévolu sur la cacaoculture. Autre illustration tirée du journal cité au paragraphe précédent: Siméon EMANDA, patriarche du village voisin, n'en revient pas de ce subit engouement pour le cacao chez les jeunes. « Maintenant, on voit les enfants, revenus de la ville, se soulever contre leurs parents pour revendiquer leur parcelle, des frères qui vont au tribunal pour un pied de cacao situé sur une limite... Le cacao tue déjà nos familles ». Ce retour progressif des jeunes vers les campagnes et cette ruée vers la cacaoculture pousse à la hausse la demande en plants.

* 3 SYFIA Cameroun dans son article Cameroun, le cacao enthousiasme à nouveau les planteurs, du 01.02.2008

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille