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Structure de l'actif bancaire et croissance économique dans l'UEMOA

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par Madina Kabore
Université de Koudougou Burkina Faso - Maitrise 2013
  

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Introduction

Ayant hérité d'une union monétaire (UMOA est créée en 1962) au lendemain des indépendances, certains pays tels que : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, décidèrent le 10 janvier 1994 de l'unification de leurs économies (UEMOA).Par la suite la Guinée Bissau adhère à cette union le 02 mai 1997.

L'intégration des économies de ces huit pays disposant d'une population estimée à 82 millions d'habitants s'avère indispensable. La réalisation de cet objectif passe par l'usage d'une monnaie unique et une unification complète de leurs Analyse de l'optimalité de la zone monétaire UEMOA dans un contexte d'intégration.

Sur la période 1980-1993, le taux moyen de croissance économique au sein de l'UMOA fut de 2% contre un taux de croissance démographique de 3%, soit un recul du PIB par habitant se traduisant concrètement par une hausse du chômage et de la pauvreté.

 L'après dévaluation du FCFA a connu une accélération de la croissance économique de l'UEMOA qui culmina à 5% en 1997. Cette croissance a connu des fluctuations fortes au cours de la période 1997-2000 avec une baisse du PIB réel en 2000. Au cours de la période, la croissance du PIB réel a été en moyenne de 3,2% avec une tendance baissière. Cette période a été notamment marquée par des croissances négatives enregistrées en Côte-d'Ivoire, en Guinée-Bissau et au Togo, pays qui ont connu des crises sociopolitiques majeures au début des années 2000.

La période 2006-2010 malgré une situation internationale incertaine, où le monde connaît une récession forte, l'Union a réalisé un taux de croissance annuel moyen du PIB réel de 3,4%, moyenne en hausse de 0,2 point par rapport à la période précédente. Néanmoins, la croissance n'a pas atteint le niveau de 1997. La croissance de la période a été plus stable et positive pour l'ensemble des pays de l'Union. Cependant, elle a été moins forte que l'ensemble des pays en développement, notamment ceux d'Asie. (NUBUKPO 2012)

Grosso modo l'examen de l'évolution du taux de croissance du PIB réel dans l'UEMOA révèle d'énorme disparité selon les périodes. Il oscille depuis 1990 à 2011 entre -1,6 et 6,4. Ce faible taux de croissance s'assimile au niveau de développement de l'UEMOA. Est-il par ailleurs imputable à l'inefficience de la mobilisation et de la réallocation du capital ?

La préoccupation de croissance est d'autant plus légitime que cette dernière semble reliée à l'investissement dans la zone UEMOA. En effet, les études empiriques ont généralement mis en évidence à court terme, outre les facteurs climatiques, le rôle majeur joué par l'investissement réel et l'évolution des termes de l'échange. A long terme, le capital humain, le taux d'investissement et la croissance des exportations, sont les variables qui influent significativement sur la croissance par tête dans les pays de l'UEMOA.

L'investissement est donc le principal moteur de court et de long terme de la croissance des économies de l'UEMOA. Ses principaux déterminants sont : la stabilité du cadre macroéconomique, la qualité de l'environnement juridique, judiciaire et fiscal, les perspectives de profit réel des entreprises, l'assainissement des finances publiques, la qualité de la dépense publique et l'efficacité de l'intermédiation financière.

On ne peut cependant passer sous silence le rôle crucial des crédits à l'économie comme moteur de l'investissement. Or, la croissance du crédit intérieur des banques de l'Union a connu un ralentissement après une croissance de plus de 16% en 2008 (rapport BCEAO 2009). Cette tendance baissière a atteint 7% en 2009. Depuis lors, une accélération du crédit à l'économie a été observée portée par un accroissement des concours à court terme qui ont contribué à la croissance de 10,6% en 2010. Cela traduit les difficultés de trésorerie des entreprises qui ont alors eu recours aux découverts et aux facilités de trésorerie. Les crédits sont généralement offerts à des taux d'intérêt élevés sur toute la période, dépassant 10% en moyenne pour les crédits de consommation et 8% pour les crédits d'équipement et d'habitation (BCEAO, 2011). En outre, la composante « court terme » de ces crédits est la plus offerte, réduisant ainsi les investissements des entreprises et des ménages qui ont besoin de crédits de long terme.

La sous-période 1986-1993 fut caractérisée par l'ampleur croissante des déséquilibres financiers, avec des conséquences désastreuses sur l'endettement des Etats, la croissance économique et plus globalement la viabilité économique et financière des Etats de l'Union. Cela s'est soldé par une contraction du crédit à l'économie du secteur financier due au niveau élevé de risque au profit de la constitution de réserve, de l'Etat et de l'extérieur ; ce qui n'est pas très favorable à l'économie. Après les politiques de restructuration faisant suite à la dévaluation, une grève des crédits en souffrance décontracte les banques et le crédit à l'économie passe de 43% de l'actif en 1993 pour atteindre 55% en 2006. C'est donc dire que selon l'environnement politico-économique l'allocation des ressources bancaires diffèrent.

C'est de là que provient tout notre intérêt pour le secteur bancaire dans sa fonction de mobilisation et de réallocation du capital dans le contexte des pays de l'UEMOA car il apparait assez clairement joué un rôle crucial dans nos économies. Comprendre la contribution du secteur bancaire dans la croissance nécessite d'étudier la structure des bilans bancaires, celle de l'actif en particulier. Notre étude est dédiée à cette question dont les objectifs suivent.

Objectif général: évaluer l'impact de la structure de l'actif bancaire sur la croissance économique de l'UEMOA

Objectifs spécifiques :

· analyser l'évolution de l'actif bancaire de l'UEMOA entre 1990 et 2011

· etudier l'impact des élement de l'actif bancaire sur la croissance économique de l'UEMOA

Hypothèses :

· La composition de l'actif bancaire connait des évolutions notables dans l'UEMOA depuis les années 90

· Les principales composantes de l'actif ont une contribution différente à la croissance économique.

METHODOLOGIE POUR VERIFIER LES HYPOTHESES

Notre démarche méthodologique consistera tout d'abord à faire un tour d'horizon sur la littérature existant ayant trait au lien entre le financement bancaire et la croissance économique pour ensuite vérifier empiriquement nos hypothèses de recherche. A cet effet, nous utiliserons une approche économétrique basée sur un modèle linéaire général mettant en relation d'une part le PIB (variable expliquée) avec des variables explicatives : crédit à l'économie (CE), les créances sur l'Etat (CET), les reserves bancaires (RE), les avoirs exterieurs (AE), les créances en souffrances (CS).

L'étude économétrique sera réalisée à l'aide des logiciels EVIEWS à partir de données de la BCEAO.

Cette étude se décompose en deux parties. Dans une première partie : une revue de la littérature théorique et empirique de la relation entre banque et croissance économique d'une part et d'autre part une présentation du bilan théorique des banques. Une analyse descriptive de la structure de l'actif bancaire dans l'UEMOA et son évolution depuis 1990 fera l'objet du premier point d'une deuxième partie consacrée à la validation empirique. Le second point entreprend une validation économétrique de l'effet de la structure de l'actif bancaire sur la croissance économique.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery