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Performance financière de la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Katindo, " Mecre- Katindo, de 2007 à  2011 "

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par Aaron IDI USSENI
Institut supérieur de commerce de Goma RDC - Sciences commerciales et financières 2013
  

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I.1.3. Norme et Rentabilité d'une entreprise

A priori, nous disons que la rentabilité d'une institution de la microfinance se mesure par des ratios appropriés suivant certaines normes. Ces ratios permettent des comparaisons rapides et exactes suivant les périodes spécifiques. Une norme est une mesure de comparaison pour la performance ou un ensemble des codes, lois, préceptes, principes, règles, ou modèles servant de référence pour un domaine donné.

Le lexique d'économie définit la norme comme un «ensemble des critères concrets (technique, productif) ou abstrait (sociaux) permettant de rendre un objet, ou une production comparable ou de définir une attitude de vie compatible avec la vie du groupe social»15(*).

Quant à la rentabilité, c'est la « capacité d'un capital placé ou investi à procurer des revenus exprimés en termes financiers »16(*).

I.1.4. Finance et Microfinance

Le mot finance désigne une «activité économique regroupant l'activité bancaire et de l'assurance17(*)». Une idée fondamentale de la finance est que l'objectif ultime de système est de satisfaire les préférences de consommation des individus. Les organisations économiques, comme les entreprises ou le gouvernement, existent pour permettre à cet objectif d'être finalement atteint. Beaucoup de décisions financières peuvent être prises simplement en augmentant les possibilités de choix des individus, même si leurs préférences de consommation sont connues.

Les acteurs de la théorie financière sont les ménages, les entreprises, les intermédiaires financiers et les gouvernements. Les ménages ont une place à part dans la théorie, car l'objectif final du système est de satisfaire les préférences des individus, et la théorie financière explique le comportement des ménages comme une tentative de satisfaire ces préférences. Le comportement des entreprises est analysé en fonction de l'impact qu'il a sur le bien-être des ménages. Les ménages peuvent prendre 4 types de décisions financières simples18(*) :

ü Les décisions d'épargner : quelle part de leur revenu actuel doivent-ils épargner pour l'avenir ?

ü Les décisions de placement : comment placer l'argent qui a été épargné ?

ü Les décisions de financement : quand et comment les ménages peuvent-ils utiliser l'argent des autres pour réaliser leurs objectifs de consommation et de placement ?

ü L'optimisation des risques : comment les ménages peuvent-ils réduire leurs risques financiers à l'avenir, et quand doivent-ils au contraire prendre plus de risque ?

Pour être plus explicite, il importe de dire un mot sur le secteur informel. En voulant donner une définition précise (univoque) à ce secteur, nous remarquons que c'est une notion très complexe au vue surtout de sa diversité des formes et activités. Mais, qu'à cela ne tienne, nous préférons nous appuyer alors à la définition de ELSA Assidon qui fait apparaître le secteur informel comme une zone de non réglementation qui répondrait aux exigences de libéralisme et comme une source de revenu, d'emploi c'est-à-dire comme un gisement potentiel de capacité de survie, d'innovation technologique, d'entrepreneuriat, de croissance, qu'il s'agit de mieux connaître et éventuellement d'appuyer19(*).

Vu son ampleur, il semble nécessaire de savoir les différents prestataires informels de services financiers. On inclut dans cette catégorie les prêteurs traditionnels, les prêteurs sur gage, les collecteurs d'épargne, les garde-monnaie, les tontines. Parce qu'ils connaissent bien les gens de leur communauté ou par ailleurs ils vivent, ces prestataires informels comprennent bien le contexte financier de leurs interlocuteurs et peuvent leur offrir des services flexibles, rapides et personnalisés. Ces services peuvent aussi être coûteux et le choix des produits financiers limités et à très court terme. Quant à l'épargne, elle est très risquée et beaucoup d'épargnants y perdent leur argent20(*).

Eu égard ce qui précède, nous remarquons qu'avant le développement des institutions l'ayant actuellement en charge, les activités de microfinance étaient liées à l'usure, qui consistait aux prêteurs locaux, à accorder des petites sommes à des taux prohibitifs. Cette activité, au lieu de stimuler le développement des microentreprises, servait plutôt à enrichir l'usurier.

A l'opposé du secteur informel on retrouve celui qualifié de formel. Dans leur ouvrage intitulé Voyage au coeur d'une révolution, Jacques ATTALI et Yann ARTHUS BERTTRAND avaient notés à ce sujet ce qui suit :

Ce que l'on observe dans le choix de certaines expressions est que les visions de l'informel ne semblent se justifier que par rapport à un secteur formel supposé connu. D'un coté on aura un secteur formel frappé du sceau de la modernité puisque ayant recours au système productif capitaliste régulé (utilisation du capital, travail, recours au salariat, réglementation,...), d'un autre coté on aurait un ensemble d'activités pas vraiment identifiées et souvent considérées comme « suspectes » et devant faire l'objet d'une certaine formalisation21(*).

Dans le cadre de ce travail, nous disons sans froid aux yeux que, le développement de la finance informelle n'est rien d'autre que la conséquence d'un système financier formel inadapté.

Quant à la microfinance, c'est une « activité d'offre de services financiers (épargne, crédit, assurance, etc.), à destination des plus pauvres qui n'ont pas accès aux institutions financières classiques et sans activité salariée régulière»22(*).

Pour le cas de notre travail, nous considérons la microfinance comme une sorte de finance adaptée aux pauvres qui sont exclus du système financier classique. Mais, de plus en plus, certaines institutions de microfinance se positionnent sur des segments plus exigeants (ce que d'aucuns qualifient de « méso finance ») et octroient des montants de prêts très importants, en concurrence ouverte avec les institutions bancaires classiques. Il nous est important de parler à ce stade sur les origines de la microfinance.

I.1.4.1. Origine de la microfinance23(*)

Dans le passé, les pratiques visionnaires de certains moines franciscains qui avaient fondé au XVe siècle des monts de piété présentaient des orientations communautaires. Toujours en Europe, en 1849, un bourgmestre prussien Friedrich Wilhelm Raiffeisen, fonde en Rhénanie la première société coopératives d'épargne et de crédit, une institution qui offre des services d' épargne aux populations ouvrières pauvres et exclues des banques classiques.

L'épargne collectée permet de consentir des crédits à d'autres clients. Ces organismes sont dits mutualistes. Le mutualisme y compris financier connaît à partir de 1941, un développement assez exceptionnel au Pays basque espagnol autour des coopératives de Mondragón. Mis à part le cas de Mondragón, les organismes et institutions qui se développent sur cette base en Europe et en Amérique du Nord, puis, après la Seconde Guerre mondiale dans les pays du Sud se focalisent sur l'épargne et offrent peu de services de crédit.

Dans les années 1970, avec la Grameen Bank, Muhammad Yunus développe le microcrédit au Bangladesh, ouvre la voie à de nombreuses autres expériences menées dans le monde entier. Des institutions sont créées pour fournir aux pauvres des moyens de créer leur gagne-pain et les outils pour gérer le risque associé, c'est-à-dire les services financiers normaux qui sont proposés aux catégories plus riches.

Le succès de la Grameen Bank qui compte maintenant comme clients plus de 7 millions de Bangladeshies pauvres a connu un écho dans le monde entier, dans la pratique, il s'est avéré difficile de recopier cette expérience. Dans les pays où les densités de population sont plus faibles, il est beaucoup plus problématique de réunir les conditions de rentabilité pour créer des services et commerces de proximité. Il n'empêche que la Grameen a démontré que non seulement les pauvres remboursent leurs crédits, mais qu'ils peuvent payer des intérêts élevés et que l'institution peut donc couvrir ses propres coûts.

A la fin des années 1980, les initiatives se multiplient. En Amérique latine, des institutions accordant des crédits en milieu urbain commencent à couvrir leur frais sans subvention. L' ONG bolivienne PRODEM créée en 1986 décide de « filialiser » ses activités de microfinance sous forme de banque en créant la Banco Solario SA, plus connue sous le nom de BancoSol. C'est l'émergence d'une « industrie de la microfinance ».

Beaucoup de progrès ont été effectués, mais tous les problèmes n'ont pas été résolus, et la grande majorité de la population qui gagne moins d'un euro par jour, spécialement dans les zones rurales, ne bénéficie toujours d'aucun accès au secteur financier normal. Le secteur de la microfinance a connu une croissance régulière jusqu'à atteindre en 2007 25 milliards de dollars pour l'ensemble des crédits relevant de la microfinance. Il en faudrait dix fois plus pour fournir aux populations pauvres le capital dont elles ont besoin. Le secteur de la microfinance a connu une forte croissance, au point qu'on a pu se demander s'il n'y avait pas un risque à laisser filer autant de capitaux vers un secteur qui n'était pas forcément géré correctement.

* 15 A. SILEM et All., Op. cit., p.537

* 16 Idem, p.668

* 17 Ibidem, p.374

* 18 P. Samuelson, Finance, 2 e Ed., Nouveaux horizons, Paris, 2007, p.2

* 19 ELSA Assidon cité par MANTEKA NDJOLOKO, Impact des activités informelles sur le bien-être de la population de Kalima, TFC inédit, UML, 2007-2008

* 20 http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance. Visité le 30 Avril 2013 à 15h20'

* 21 J. ATTALI et Y. A. BERTTRAND, Op. cit., p.65

* 22 A. SILEM et All., Op. cit., p.506

* 23 http://fr.wikipedia.org/wiki/Microfinance. Op. cit.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore