WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  la mise en place d'un dispositif de gestion concertée de l'aire marine protégée de Saint- Louis du Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Serigne Abdou Aziz Sy NDIAYE
Institut des régions chaudes / Montpellier sup'agro - Diplôme d'ingénieur d'agronomie tropicale 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

8.2.4 Une opinion partagée pour les marins de pirogues glacières et des bateaux ramasseurs : protéger le milieu pour réhabiliter la ressource.

Le constat qui s'est dégagé de nos entretiens avec les marins des pirogues glacières et des bateaux ramasseurs est qu'ils partagent le même point de vue vis-à-vis de l'AMP : c'est un outil qui selon eux va repeupler les côtes Saint-Louisiennes. Ils manifestent ainsi une réelle conscience de la dégradation de l'écosystème marin. Les piroguiers qui travaillent pour les bateaux ramasseurs savent qu'ils sont exploités par les armateurs mais n'ont pas d'autres choix car il n'y a de poissons à Saint-Louis, nous font-ils remarquer. Si les ressources étaient abondantes à Saint-Louis, ils resteraient sur place à travailler pour leur propre compte au lieu travailler pour des armateurs qui les exploitent.

Tout comme les sennes tournantes, les marins des pirogues glaciéres ne perçoivent pas dans l'immédiat l'impact que l'AMP pourrait avoir dans leurs activités. Ils ne pêchent pas à Saint-Louis et ils ne croient pas non plus que la réhabilitation des ressources va se faire dans le court terme. Ils affirment que « Même si on protège, il faut du temps pour que la ressource se renouvelle » Aussi, ils militent dans un premier temps pour une protection intégrale de l'AMP contre toute forme de prélèvements, pour à la fois maximiser l'espace à regénerer et surtout accélérer le processus de repeuplement.

Les marins des pirogues glacières se trouvent dans une situation complexe. Ils sont équipés de façon à faire des marées de plusieurs jours et à parcourir de longues distances. Par contre le poisson qu'ils ciblent (les espèces des fonds rocheux) est rare à Saint-Louis (fonds marins pauvres en bancs rocheux) où ils sont concurrencés par les lignes et les filets dormants. Ils opèrent habituellement, dans des lieux de pêche situés en territoire mauritanien. Ils sont ainsi en perpétuel conflit avec les gardes côtes, qui les arraisonnent et saisissent l'équipement. Leur présence dans ces eaux n'est pas autorisée (les licences de pêche ne s'appliquent pas aux espèces démersales côtières). Ils sont ainsi obligés d'amadouer les gardes en versant à chaque marée des sommes d'argents qui viennent s'ajouter à leurs coûts de production (carburant, glace et vivres) déjà jugés élevés au regard des revenus générés par l'activité. Il n'est pas étonnant dans ce contexte qu'ils adhérent à l'AMP. Ce qu'ils souhaitent, c'est trouver sur place et en abondance le poisson qu'ils pêchent en Mauritanie. Ils pensent qu'une protection intégrale de l'Aire Marine est nécessaire mais pas suffisante pour restaurer la ressource. Pour cela il faudrait que la protection soit couplée à un programme de mise en place de récifs artificiels pour retenir les espéces des fonds durs telles l'Epinephelus aeneus (Thiof), l'Epinephelus goreens (Doye), le Dentex filosus(Diarégne), le Pagrus erhenbergi (Kibaro Nar) très prisées par les lignes glaciéres.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault