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L'évaluation à  mi- parcours des projets de développement communautaire: le cas des puits à  pompe du Projet d'Appui au Développement Communautaire ( PADC ) de Mebomo et de Bikogo (Centre- Cameroun )

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par Yanik YANKEU YANKEU
Université catholique d'Afrique Centrale Yaoundé - Master en développement et management des projets en Afrique 2008
  

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2- Les activités économiques 

a- Les activités agricoles

En tant que zone rurale, l'activité agricole est la principale activité dans les villages étudiés. Ainsi, les activités économiques sont, pour la plupart, basées sur le commerce des produits agricoles. Néanmoins, l'on y retrouve aussi d'autres domaines, tels que la chasse, l'élevage, et la pêche. Ces activités sont menées, soit individuellement ; soit par des groupes de personnes réunis en GIC ou associations.

L'agriculture d'exportation fournit l'essentiel des ressources financières des paysans. La principale activité reste ici la cacao-culture qui occupe les hommes. Elle s'est relativement développée par rapport au secteur vivrier, grâce à l'appui constant de l'Etat. Ainsi, observe-t-on une certaine croissance régulière dans la production. Ceci a des effets directs sur la production nationale de cacao sur le plan mondial. Cette amélioration ne va pas de pair avec l'état des exploitations, qui sont frappées par le vieillissement des plantations, l'appauvrissement des sols doublé de l'usage de méthodes extensives et de la désertification progressive.

Les secteurs vivrier et maraîcher sont les moins développés. Malgré, leur fonction capitale dans l'économie de la région et leur forte concentration de ressources humaines, ils sont entièrement contrôlés par les femmes, utilisant des techniques et des moyens rudimentaires. L'agriculture demeure traditionnelle et de subsistance. La productivité reste faible même si par ailleurs, cette région demeure l'une des principales pourvoyeuses de la ville de Yaoundé en vivres. Ceci se justifie par le fait que les productions doivent satisfaire simultanément les besoins de consommation et de marché. Toutefois, les principales cultures restent :

- les plantes à tubercules : manioc, macabo, banane-plantain, banane douce, igname ;

- les plantes céréalières : maïs, haricot, arachide ;

- les cultures maraîchères : légume, tomate, oignon, piment.

Ces activités de subsistance procurent des faibles revenus, car seuls les surplus sont vendus sur le marché. Les techniques culturales restent archaïques et l'outillage est rudimentaire. Les femmes sont bien intégrées dans le secteur agricole, dans la mesure où elles ont la responsabilité de la production vivrière et maraîchère, en plus de toutes les tâches ménagères.

Les saisons agricoles varient tout au long de l'année, nous avons :

- les cultures vivrières annuelles à cycle court (arachides, maïs, légumes) : ici, les semis et les récoltes se font deux fois l'an, du 15 mars au 15 juillet d'une part ; et du 15 juillet à la fin décembre voire début janvier d'autre part. Les cycles de ces cultures ne dépassant pas 4 à 5 mois ;

- les cultures vivrières annuelles à cycle long (manioc, igname, macabo) : les semis et les récoltes se font une fois l'an, par exemple semis le 15 Mai et les récoltes après 7 mois voire plusieurs années mais au bout d'un an la récolte est prête ;

- les cultures vivrières pluriannuelles (banane-plantain), ce sont les cultures qui vont sur plusieurs années ; on ne peut pas les planter cette année et les récolter cette même année. Au moins deux ans après (bisannuelles).

Selon les saisons, les cultures vivrières à cycle court sont les plus pratiquées du fait de leur courte durée et s'en suivent les cultures vivrières annuelles.

Ce système de culture étant très peu diversifié, les populations sont obligées de compléter leurs besoins alimentaires par des achats dans les marchés.

Les activités d'élevage sont faiblement développées. Dans l'ensemble, on note des fermes avicoles, un petit élevage domestique de chèvres, de porcs et de moutons presque tourné vers l'autoconsommation.

Les activités de pêche sont négligeables et restent pratiquées par quelques femmes pendant la saison sèche pour des besoins domestiques. Pareils pour les produits de la chasse qui se trouvent en très faible quantité.

Ces secteurs souffrent de la mauvaise organisation, du manque d'encadrement technique. En plus, il n'existe pas d'infrastructures de coordination et de gestion.

La production des fruits n'est pas issue des champs potagers. Par contre, les arbres fruitiers sont parsemés dans les champs polyculturaux. D'où une commercialisation ponctuelle et irrégulière. On retrouve parmi ces fruits : l'ananas, la papaye, la canne à sucre, les goyaves, le citron, les oranges.

b- Les échanges et les activités commerciales

Les produits des activités vivrières et maraîchères approvisionnent les marchés périodiques de Mebomo, d'Elig Mfomo, d'Elig Ambassa et d'Ebougsi et ceux réguliers de Monatelé, d'Okola, d'Obala et même des Arrondissements de Yaoundé 7ème (Nkolbisson) et de Yaoundé 2ème (Mokolo).

L'approvisionnement en produits n'est pas du tout facile. Le manque d'entretien des routes cause un préjudice énorme aux populations.

Le commerce des produits manufacturés est exercé en permanence par des commerçants locaux et périodiquement par des marchands ambulants.

Il n'existe pas des industries de transformation, malgré les révélations établies par des études, selon lesquelles le village Mebomo serait riche en minerais de fer. Cette zone est d'ailleurs l'objet d'une étude de l'ONUDI, dans l'optique d'y réaliser une briqueterie.

II- Le Projet d'Appui au Développement Communautaire (PADC)

A- La conception et la stratégie d'intervention

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