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La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement national

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par Adolphe IRAGI
Université Simon Kimbangu de Bukavu  - Licence en relations internationales 2011
  

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SECTION II. PRESENTATION DE LA RDC

La République Démocratique du Congo peut être plus que tout autre pays, illustre parfaitement le « paradoxe d'abondance » Selon lequel une richesse en ressources naturelles peut être davantage une malédiction qu'une bénédiction.

§1. Aperçu historique depuis 1960

Le découpage des frontières à la conférence de Berlin en 1885 sera une bombe à retardement pour les conflits de la région. Ce découpage n'a pas tenu compte des spécificités ethniques et tribales des populations qui autrefois vivaient ensemble et se sont vues brusquement divisées par des frontière naturelle et juridique.

Certains de ces groupes ethniques ont ainsi soit été avantagés ou désavantagés par le pouvoir en place. Les membres de cette conférence rétrocédèrent la RDC, Le Rwanda et le Burundi au roi des belges.

Il sied de rappeler que les populations de cette région des grands lacs étaient régies sous l'autorité du roi : cas du royaume Kongo qui étendait ses pouvoir de la RDC jusqu'au Congo Brazzaville, soit des empereurs Lunda et Tshokwe qui, eux, régnaient sur le Congo Brazzaville et Angola. L'administration de sa majesté le roi Léopold II en RDC, jettera la poudre sur le feu lorsqu'elle encourage la transplantation des populations d'origine rwandaise en RDC dont les tribus Banyamulenge. Toute fois, après les indépendances des années 60, les jeunes démocraties sont confrontées à des nombreuses difficultés. Il y a eu notamment des coups d'Etats militaires soutenus par les USA, sous prétexte de la guerre froide avec l'union soviétique.

C'est alors qu'en janvier 1961 en RDC, Mobutu, à l'époque colonel commandant de l'armée congolaise, va neutraliser la jeune démocratie naissante en assassinant le premier ministre Lumumba élu démocratiquement et va parachever son oeuvre le 24 novembre 1965 par un coup d'Etat militaire. Il instaure un régime dictatorial sans précèdent, caractérisé par des assassinats, une corruption généralisée. Profitant de l'instabilité du pays, de 1960 à nos jours, les autres membres de la tribu Banyamulenge restés au Rwanda vont immigrer clandestinement dans le but de rejoindre leur frère dans la province du Kivu en RDC.

Au fil du temps, ils vont prendre la nationalité congolaise d'une manière collective par l'ordonnance loi du maréchal Mobutu en 1980, alors que l'on requiert individuellement la nationalité est traitée cas par cas. Cette situation va mécontenter les habitants de la région et conduire à deux guerres civiles successives en 1998. Depuis la constitution de 1967, révisée en 1968, la RDC ex-Zaïre, dirigé par Mobutu, se caractérisait par un régime présidentiel autoritaire à parti unique.

Après les manifestations des étudiants et des opposants de 1989 et 1990, la RDC entre dans une transition chaotique vers la démocratie. En 1990, le présidant annonce l'abandon du parti unique au profit du multipartisme. L'année suivante, après de nouvelles grèves et éumetes, 60partis sont officiellement reconnus et une conférence nationale est constituer, afin de doter le pays nouvelle constitution qui doit être soumise au referendum.

Après sa prise de pouvoir le 17 mai 1997, grâce au soutien du Rwanda, de l'Ouganda et de Burundi, Laurent Désiré Kabila dissout l'ensemble des institutions et forme un gouvernement constitué de ses proches, assumant seul les pouvoirs législatif et exécutif.

En juin 1998, le président se débarrasse de ses anciens alliés et deux rebellions éclatent à l'Est et au Nord du pays grâce au soutien de ces dernier9(*)

Pendant toutes ces guerres, le Rwanda a profité directement de l'exploitation du coltan dans l'Est de la RDC et l'on a laissé entendre qu'entre fin 1999 et 2000, l'armée rwandaise avait à elle seule encaissé des revenus d'au moins 20 millions de dollars par mois. Ce phénomène a débuté lorsque le RCD s'est emparé du pouvoir au Kivu en août 1998. Les leaders du RCD ont commencé à piller les ressources de coltan avec leurs partenaires rwandais. Peu après la mise en place du nouveau gouvernement rebelle du RCD, le parti s'est mis à prélever ses propres taxes sur l'exploitation de col tan. Par exemple, de 1998 à 2000, le RCD a versé 15.000$ pour obtenir un permis de 12 mois. En 1999, une société a été fondée à Kigali sous le nom de SONEX afin de servir de bras financier de l'organisation et d'établir un processus applicable au transfert des ressources comme le coltan entre le RCD et Kigali.

Cette situation a changé le 20 novembre 2000 avec la SOMIGL, à laquelle le RCD-G avait accordé le monopole de toutes les exploitations de coltan provenant des territoires détenus par les rebelles. .

Le monopole mis en place pour financer l'effort de guerre du RCD-G constituait une réponse directe à la montée brutale des cours du coltan. La SOMIGL aurait permis au RCD de financer sa propre armée pour la première foi10(*)

Les exploitations des minerais dans les forêts congolaises ont causé un grave déboisement par les envahisseurs alors que, voulant démonter qu'il n'y a pas de forêt sans intérêt ni importance, le législateur congolais précise à l'article 52 du code forestier en ces termes : «  tout déboisement doit être compensé par un reboisent équivalent, en qualité et en superficie, couvert forestier initial réalisé par l'auteur du déboisement ou à ses frais11(*».

Pendant la guerre, L'AFDL a conclu des contrats d'exploitation minière avec certaines sociétés étrangères qui l'ont appuyée durant sa campagne contre Mobutu. La dénonciation de ces contrats, parce qu'ils allaient contre les intérêts nationaux une fois que la rébellion était au pouvoir, ne pouvait être acceptée par les alliés d'hier. Ces mêmes sociétés allaient s'allier à d'autres forces pour punir le pouvoir qui avait résilié des accords si juteux et afin de poursuivre l'exploitation des ressources congolaises.

Dans un contexte de jeux d'intérêt, les alliances sont éphémères et changent selon les offres en présence. A la fin du mois de juillet 1998, quand le président Kabila décide de renvoyer les soldats rwandais et ougandais à la grande satisfaction de tous les congolais, on observe déjà des mouvements particuliers des troupes à l'Est du pays. Le 02 août, une seconde guerre éclate au Congo, comme en octobre 1996, cette nouvelle guerre commence à l'Est, sous la direction des troupes rwandaises et ougandaises. Elle est revendiquée par un mouvement qui se fera connaître trois jours après le début de la guerre : Le Rassemblement Congolais pour la DémocratieRCD) 12(*)

* 9 PNUD, Analyse des conséquences socioéconomiques de la guerre de 26 mai au 09 juin 2004 sur la population de Bukavu, septembre 2004- juin 2005, P.5.

* 10Global WITNESS, OP.Cit.P.13

* 11LE FORESTIER, n°4, Op.Cit.,P.15

* 12 Patient BAGENDA, Le Congo malade de ses hommes, édition LUC Pire, Bruxelles, mars 2003, PP.130-131

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