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Analyse des données issues d'un réseau expérimental de systèmes de production cidricoles agroécologiques en vue de leur évaluation et de leur compréhension aspect trophique

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par Morgane FOURNIER
AgroParisTech - Ingénieur agronome 2015
  

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C. Hypothèses retenues

Suite à ce bilan, nous pouvons identifier un ensemble d'hypothèses. Parmi ces hypothèses nous distinguons les hypothèses selon la manière dont nous pouvons les confirmer (figure 20). De plus un niveau de confiance est attribué à chaque hypothèse. Il évoluera suite à l'étape de consolidation (figure 21). Les parcelles sur lesquelles a été émise m'hypothèse sont répertoriées. De même pour celles qui infirment la dite hypothèse.

1) Hypothèses valables à l'échelle du réseau

Une hypothèse est valable à l'échelle du réseau lorsqu'elle ne porte pas sur un contexte particulier. Pour les hypothèses valables à l'échelle du réseau, les variables explicatives correspondantes sont identifiées afin de préparer le travail de modélisation qui suivra. La synthèse est représentée en tableau 11.

Pour distinguer les apports d'azote selon leur effet (cf période d'absorption et rôle de l'azote absorbé), deux catégories sont créées :

- selon la période d'apport (avant juin exclus, après juin inclus et avant octobre inclus) ; - selon le type (organique ou minéral).

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Laurence Albert

Figure 23 : Interrang de P61. A gauche l'interrang est tondu.
A droite l'interrang est couvert par une bande fleurie.

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Figure 24 : Teneur foliaire en azote (%MS) de la parcelle P50

Les reliquats sont considérés satisfaisants comme suit [CA Tarn et Garonne, 2010] :

Sortie hiver : 20-30kg/ha F2+60j. : 30-40 kg/ha avant récolte : 40-60 kg/ha
Les unités d'azote sont calculées en multipliant la quantité d'azote de l'engrais par le coefficient de

minéralisation.

Figure 25 : Reliquats azotés et fertilisation au sol (P50)

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2) Hypothèses valables à l'échelle d'un groupe de parcelles

Ces hypothèses portent sur un contexte particulier. L'ensemble des parcelles sur lesquelles l'hypothèse porte sont indiquées dans « Parcelles concernées ».

HYPOTHESE

NIVEAU DE
CONFIANCE

PARCELLES
CONCERNEES

1) L'apport de fumier à la plantation permet de garantir un certain niveau

de reliquat...

P50 (2012-2013
pour apport en

2010)

P27 P35 P50 P35bis P53

2) et une certaine croissance...

P35 (2012-2013-
2014 pour
apport en 2011)

 

P27 (2012-2013-
2014 pour
apport en 2012)

 

P14 (2012)

P14 - P76

 

Apports de fumier : P27 : 60T/ha de fumier ovin (0.7/0.5/1.5)

P35 : 35T/ha de fumier de porc composté (0.76/1.02/1.47)

P50 : 9T/ha fumier de porc (2.43/2.58/1.98)

(1) Cette hypothèse a été confirmée par des essais de la Chambre d'Agriculture de Normandie [CA

Normandie 2013].

Tableau 12 : Hypothèse retenues pour un groupe de parcelles, à partir des analyses

individuelles

3) Hypothèses ne pouvant pas être confirmées dans le réseau

HYPOTHESE

PARCELLES CONCERNEES

Une bande fleurie montée à fleur sur l'interrang consomme plus qu'un gazon

tondu ras.

P76
P61
P14

Cette concurrence est accrue en cas de rang couvert (bâche plastique ou

tissée)...

P27 (2012-2013-2014)

P50 (2012-2013)

... ou de sol peu profond.

P61

Tableau 13 : Hypothèse ne pouvant être confirmée dans le réseau (1)

Cette concurrence est très difficile à mettre en évidence. Cette hypothèse est émise lorsque malgré une bonne fertilisation et/ou de bons reliquats, l'arbre est mal nourri en azote (figure 23 et 24). Néanmoins cette malnutrition peut être due à un défaut d'absorption ou d'assimilation. Comme les variables permettant de faire la part entre ces phénomènes ne sont pas disponibles voire même ne sont pas identifiées, ces hypothèses ne peuvent pas être confirmées en situation. Pour cela des profils de sol seront réalisés et deux expérimentations factorielles, présentées en IV., ont été mises en place.

HYPOTHESE

PARCELLES CONCERNEES

Les problèmes d'alimentation azotée impactant la floraison interviennent au débourrement ou lors de l'induction florale l'année précédente, et sont dus à

P14 (2014)

une période de disponibilité différente suivant le type d'engrais ou
d'amendement apporté.

P27 (2013-2014)

Tableau 14 : Hypothèse ne pouvant être confirmée dans le réseau (2)

La disponibilité de l'azote dans les deux parcelles concernées ne peut pas être considérée comme

équivalente entre ECO et PROD : dans les deux cas le rang est couvert dans une des deux modalités.

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Figure 26 : Etape de la méthodologie

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HYPOTHESE

PARCELLES CONCERNEES

L'ajout de mycorhizes n'a pas d'effets sur la mycorhisation des racines de

l'arbre

P27 (2012-2013-2014)

Tableau 15 : Hypothèse ne pouvant être confirmée dans le réseau (3)

L'ajout se fait lors de la plantation. La seule recommandation reste donc d'étudier la bibliographie

mais aussi de suivre l'expérimentation en cours à la station d'expérimentation de Sées, débutée en 2015, pour étudier différentes couvertures du rang.

HYPOTHESE

PARCELLES CONCERNEES

La fertilisation organique est moins efficace sur sol à faible RFU et calcaire.

P61

Tableau 16 : Hypothèse ne pouvant être confirmée dans le réseau (4) Seule la P61 présente ce type de sol.

HYPOTHESE

PARCELLES CONCERNEES

En parcelle humide, le magnésium se lessive et est donc moins disponible

pour l'arbre.

P14

Tableau 17 : Hypothèse ne pouvant être confirmée dans le réseau (5) Seule la P14 présente ce problème sur la parcelle entière.

Après avoir identifié les différentes hypothèses, il s'agit de confirmer/invalider ces hypothèses à l'aide de tests choisis en fonction de l'échelle de validité de chaque hypothèse (dans tout le réseau, dans un groupe restreint de parcelles, ne pouvant être confirmée dans le réseau). A chaque hypothèse a été attribuée une méthode de test. Les deux méthodes développées ci-après sont :

- pour les hypothèses valables à l'échelle du réseau, test d'effet des variables à l'échelle du réseau en modélisant la variable de sortie au moyen d'une modélisation linéaire ;

- pour les hypothèses ne pouvant être confirmées dans le réseau, expériences factorielles pour approfondir la compétition du rang et de l'interrang.

Pour les hypothèses valables à l'échelle d'un groupe, certaines pistes de confirmations sont proposées dans la discussion.

IV. Tests des hypothèses de fonctionnement à l'échelle du réseau : modélisation linéaire

A. Matériel et méthode 1) Méthode générale

L'objectif est de vérifier que la ou les variable(s) concernées ont bien un effet sur la variable de sortie concernée. Pour cela les variables de sortie sont modélisées en prenant comme variables explicatives les variables identifiées précédemment (tableau 10 p46). En nous inspirant de la méthode utilisé par Savary et al [2000a], nous étudions les variables afin d'en réduire le nombre tout en conservant une cohérence agronomique afin de pouvoir exploiter les résultats : 1) étude de l'effet parcelle (sol et climat), 2) analyse de toutes les variables explicatives quantitatives ; 3) analyse des variables explicatives qualitatives. A la suite de cette étude une régression linéaire multiple est réalisée.

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Pour des raisons statistiques, nous ne pouvons tester chaque hypothèse séparément. C'est pourquoi il nous faut signaler que cette méthode ne permet que de confirmer certaines hypothèses, mais non pas d'invalider les autres hypothèses. Les hypothèses confirmées sont celles valables pour le plus grand nombre. Dans le cas où des individus extrêmes sont identifiés, ils sont retirés de l'analyse et étudiés. Ainsi ces individus déterminent un contexte dans lequel cette relation n'est pas vraie. Les individus ayant permis la validation de l'hypothèse détermine le contexte où la dite hypothèse est vérifiée.

Les variables explicatives relatives aux hypothèses testées sont les suivantes :

Teneur foliaire en azote (année n et n-1), magnésium (année n et n-1) et potassium (année

n)

Reliquats avant récolte (année n-1), sortie hiver et F2+60 jours

Fertilisation azotée au sol minérale/organique, apportée au printemps/en été

Fertilisation foliaire en azote

Charge année n-1 ou année n

Caractérisation du sol

Pour la suite de l'étude statistique, un individu correspond à une (parcelle ; modalité ; une année). En effet les itinéraires techniques changent d'une année sur l'autre : on peut donc considérer que chaque année est un individu. Cependant le pommier est une culture pérenne, il ne faut donc pas oublier de prendre en compte les effets des années précédentes, comme vu dans les hypothèses.

2) Méthodes statistiques

Quel que soit le test, la valeur maximale de p-value acceptée est 5%. L'erreur est spécifiée pour chaque test.

Tous les résultats sont donnés dans l'Annexe 6.

a) Corrélation

La corrélation est estimée en calculant le coefficient linéaire de Pearson. Deux variables sont dites corrélées lorsque le coefficient est supérieur à 0.8. Ce coefficient est choisi arbitrairement afin de qualifier de « corrélées » des variables assez pour conserver un sens agronomique.

b) Analyse en Composantes Principales (ACP)

L'analyse en composantes principales (fonction pca package FactomineR) permet de visualiser les données et d'identifier de potentielles relations entre variables [Dray et Dufour 2007, Savary et al 2000]. L'ACP cherche à représenter des individus dans de nouveaux espaces générés par les variables, en conservant un maximum de différences entre individus.

Le cos2 de chaque variable sur les axes retenus (deux premiers) permet de déterminer lesquels sont bien représentés. La norme retenue est supérieure à 0.8 afin de conserver une grande explication. Les coordonnées des variables sur les axes qui les représentent amènent à la construction de variables agrégées le cas échéant.

c) Modélisation

Suivant le type de données, la modélisation appliquée est de type :

- modèle linéaire avec test de l'effet global par un test de Fisher (plus d'une variable explicative), puis test des effets particuliers un par rapport à tous (test de Fisher, Anova type II). Le pourcentage de variation expliqué par le modèle est estimé par le R2 :

SOMME DES CARRES DES RESIDUS

R2 = 1 - SOMME DES CARRES DES CARRES TOTAUX

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Cos2 des variables

> res.pca2$var$cos2[,1:2]

Dim.1 Dim.2

pH 0.5174670 0.31362380

CEC 0.8022436 0.08941151

Taux de saturation 0.8532240 0.08100753

K_Sat 0.1283939 0.08143322

Mg_Sat 0.1615955 0.65217670

CaO_Sat 0.8279750 0.11255131

MO 0.3181032 0.24001015

Coordonnées de variables

> res.pca2$var$coord[,1:2]

Dim.1 Dim.2

pH 0.7193518 -0.5600212

CEC 0.8956805 0.2990176

Taux de saturation 0.9237013 -0.2846182

K_Sat -0.3583210 -0.2853651

Mg_Sat 0.4019894 0.8075746

CaO_Sat 0.9099313 -0.3354867

MO 0.5640064 0.4899083

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Représentation des variables dans l'espace (1 ;2)

Les deux premiers axes représentent 73% de la variabilité.

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Tableau 18 : Résultats de l'ACP

Figure 27 : Représentation des individus dans l'espace (1;2)

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- modèle linéaire généralisé dont la loi est déterminée en fonction des données. Ici seule des variables de type comptage ont été identifiées, donc une loi de poisson. Le test est du rapport de vraisemblance (fonction Anova type II).

d) Méthode de sélection de variables

La fonction stepwise, qui sélectionne les variables une à une en minimisant le critère d'Akaike, est utilisée pour automatiser la sélection de variables dans un modèle linéaire :

AIC = 2k - 21n(L)

K : nombre de paramètres à estimer du modèle L : maximum de vraisemblance

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore