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Projet d'aménagement de la zone économique spéciale de N'Kok : bilan partiel et perspectives

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par Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA
Université Omar Bongo - Master 2 Geographie 2013
  

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I-3 Limites du projet

Le projet de la Zone Economique Spéciale de N'Kok n'a pas pris en compte le milieu environnant. Cette non prise en compte environnementale fait ressortir un contraste entre les zones habitées par les populations de ces villages et le paysage qui se dessine au sein de la Zone Economique Spéciale de N'Kok. Mieux encore, en dehors des aménagements qui entrent dans le projet, aucun autre ne concerne le milieu immédiat au projet.

Pis encore, c'est que le partenaire privé Olam n'a pas établi avec les populations riveraines un cahier de charges social comme c'est souvent le cas entre certains opérateurs et les populations. En effet, l'interlocuteur de la société privée était l'État et celui-ci n'a pas mis en avant les besoins de sa population, encore moins l'intérêt supérieur de la nation. C'est ainsi que les populations des environs du projet n'ont pas été intégrées.

Nous pouvons aussi relever l'absence d'une étude préalable du milieu dans la mise en oeuvre de ce projet. En outre, ni l'examen de la taille de population, ni l'identification des catégories socio-professionnelles, encore moins les besoins de celle-ci n'ont été recensés avant la matérialisation du projet. Or, nous savons que tout projet d'aménagement doit tenir compte d'une sérieuse étude de tous les éléments qui sont dans la zone à aménager et ses environs.

De même, le manque de coordination entre les services techniques de l'État que sont la Direction Générale de l'Aménagement du Territoire (D.G.A.T), qui conçoit les grands projets d'aménagement et qui est responsable de leur coordination, constitue une autre limite du projet de N'kok. Mieux encore, après la signature des actes entre l'État et la société Olam, les services techniques de l'État n'ont pas été associés à l'exécution des travaux ; ce qui ne permet pas d'assurer le contrôle indispensable.

La Direction Générale de l'urbanisme et des aménagements fonciers (D.G.U.A.F) est tout aussi absente dans la réalisation de ce projet vu son importance dans la structuration de l'espace. Le territoire étant celui de l'État, peu importe son attribution et son affectation, il est nécessaire que le gestionnaire du foncier ait une parfaite connaissance de l'usage de celui-ci. Cependant, sa mise à l'écart fausse la donne et ne permet pas une meilleure lisibilité de cet espace. Elle intervient sur les questions d'aménagement et d'urbanisme en codifiant et en identifiant les parcelles. Son rôle, est de prévenir l'aménagement comme mode de développement durable, pour des zones rurales entrant dans le processus de rurbanisation35(*)au Gabon. C'est aussi elle qu'incombe la délivrance des permis de lotir et de construire aux investisseurs qui souhaitent s'installer sur un territoire.

La Direction Générale de l'environnement (D.G.E) entame des études et des actions consacrées à la prévention des nuisances, à l'amélioration et à la conservation de l'environnement. C'est à elle que revient les contrôles des études d'impact sur l'environnement et la détermination puis l'application des dispositions en rapport avec la protection de l'environnement. Il est donc important qu'elle soit impliquée dans les débuts de tous travaux d'aménagement dans ce grand projet.

Enfin, l'Agence Nationale des Grands Travaux (A.N.G.T) doit s'occuper du suivi des travaux. Toutes ces administrations devraient travailler en parfaitesymbiose entre elles, et surtout, déléguer des techniciens sur le terrain pour le suivi direct des travaux et sa mise en valeur. Cependant, la réalité du terrain est loin d'être vraie dans ce projet. Une synergie s'impose donc dans ce vaste partenariat.

La lenteur administrative est l'une des faiblesses du projet, ce qui est aussi à l'origine du retard des travaux.Vu que toutes ces administrations citées supra ne sont pas encore réunies dans la même enseigne jusqu'à présent, et pourtant, un cadre a été prévu pour éviter ce genre de désagrément et faciliter les actes administratifs aux investisseurs désireux s'installer dans la Zone Economique Spéciale de N'Kok. On peut avoir du matériel, des finances mais si on n'est pas en règles avec l'administration rien ne peut se faire. Si les problèmes fonciers s'y mêlent, la difficulté s'accentue. C'est une autre des limites de ce projet.

De plus, aux difficultés mentionnées plus haut, s'ajoute le non-respect des délais qui est lié au manque de matériel des entreprises chargés des travaux d'aménagement. Le fonctionnement de tout projet exige d'avoir tout le matériel nécessaire à l'exécution des travaux. Or, l'absence ou l'insuffisance du matériel fait appel à tout une logistique et donc parfois à des contre temps.

Nous ne pouvons en outre faire fi de la question des finances, car il faudrait faire la répartition de dépenses à tous les niveaux pour chaque tâche.

Somme toute, le problème de la ressource humaine est une préoccupation, car un tel projet nécessite une main d'oeuvre qualifiée et abondante répondant aux besoins des entreprises qui exécutent les travaux dans la Z.E.S.N.

* 35 MERLIN (P) ET CHOAY (F),(2010),Dictionnaire de l'Urbanisme et de l'Aménagement. ED PUF, Pp.450

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