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Projet d'aménagement de la zone économique spéciale de N'Kok : bilan partiel et perspectives

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par Suzana MOUSSONGOU IBRAHIM KUMBA
Université Omar Bongo - Master 2 Geographie 2013
  

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II- Perspectives

II-1- Renforcement du partenariat entre Olam et l'État en matière d'aménagement

Le projet d'aménagement de la zone économique spéciale de N'Kok est une réalisation relative à la préparation de « l'après pétrole », dans le but de transformer sur place la matière première. Sa conception va désormais favoriser la mise en valeur des ressources naturelles du sol gabonais que sont le bois, les mines et même l'activité agricole, afin de dynamiser les revenus économiques du pays.

Au regard de ces objectifs assignés par la vision du gouvernement, il apparait claire que beaucoup reste à faire.

De même, les perspectives du projet d'aménagement de la Zone Economique Spéciale de N'Kok revêtent-t-elle un aspect pluridimensionnel: d'une part, la contribution de l'État(les pouvoirs publics), en sa qualité de propriété de l'oeuvre et surtout en tant que politique d'aménagement du territoire national. D'autre part, celle d'Olam chargée de la viabilisation du site et du fonctionnement des infrastructures par le biais des investisseurs.

Du point de vue gouvernemental, si aujourd'hui la Zone Economique Spéciale de N'Kok a vu le jour, il n'en demeure pas moins qu'un réaménagement au sein de cette zone peut être redéfini.

À cet égard, pour que la Zone Economique Spéciale de N'Kok contribue au développement économique du pays et donc joue le rôle qui lui est assigné, celui «d'un hub d'affaire », des commodités à ce propos s'imposent :

-Impliquer les services techniques de l'État dans l'exécution des travaux des différentes phases d'aménagement du projet. C'est-à-dire faire participer toutes les administrations concernées par le projet dans l'élaboration et la mise en place des travaux. Ceci étant, lorsque les travaux sont menés par les entreprises en charge de la construction, ces administrations ont le devoir de commettre les représentants sur le terrain afin d'assurer le suivi des travaux dans la perspective, d'éviter ou de déduire d'éventuelles erreurs qui coûteraient chères aux deux parties l'État et Olam et respecter les clauses de départ.

- Favoriser la mise en place d'une véritable politique de promotion territoriale par les règles d'urbanisme. En effet, l'article 30 de la loi n°3/81 relative à l'urbanisme au Gabon stipule que « le permis de construire ne peut être accordé que si les constructions projetées sont conformes aux dispositions législatives et réglementaires concernant l'implantation des constructions, leur destination, leur nature, leur aspect extérieur, leur dimension et l'aménagement de leur abord, leur accessibilité; et si le demandeur s'engage à respecter les règles générales de la construction »36(*).

-Olam devrait donner un coup de main à l'État dans la viabilisation de ces espaces non aménagés, afin de mettre à disposition des lotissements qui pourront servir pour un développement harmonieux des superstructures au sein de la région de N'Kok, et pourquoi pas dans l'ensemble du pays.

Aujourd'hui, il apparait prioritaire que le projet d'aménagement de N'Kok soit une réalité et non un rêve. Résolument tourné vers l'émergence, le temps des « éléphants blanc » est révolu, il convient de décoloniser les mentalités pour une meilleure vision de l'avenir du pays. Il est indispensable présentement de penser au développement durable du pays tout en préservant le milieu naturel en limitant des effets dévastateurs surl'environnement. L'État se doit d'être attentif à ce qui se produit sur son sol et donc dans cette zone. C'est pourquoi, les services compétents tels ceux de la Direction Générale de l'Urbanisme et des Aménagements Fonciers, de la Direction Générale de l'Aménagement du Territoire, de la Direction Générale de l'Environnement et l'Agence Nationale des Grands Travaux doivent être impliquées, non pas seulement au niveau administratif, mais aussi sur l'exécution des travaux dans la Z.E.S.N ; si l'État veut avoir un développement qui ne souffre d'aucune ambiguïté.

La province de l'Estuaire est couverte de forêt à près de 80%37(*) de son espace comme dans l'ensemble du pays. Et plusieurs sociétés forestières se sont implantées depuis des années. L'État a allégé les taxes d'exonération auxdites entreprises, tout en leur demandant le respect scrupuleux du code forestier. C'est dire que le partenariat public-privé entre l'État et les sociétés adjudicataires de la zone économique spéciale de N'Kok est établi sur des contrats de connivences. Puisque l'État doit amener ces entreprises à investir dans la transformation locale du bois en produits finis ou semi-finis qui seraient voués à l'exportation surtout, mais aussi à la transformation des minerais qui sont l'une des ressources naturelles les plus probantes de la zone et du pays.

- Dans ce cas de figure, l'application effective de la loi 15/96 relative à la décentralisation doit être de rigueur. Cette politique conduirait à une bonne gouvernance locale. Cette gouvernance locale doit intégrer ce processus d'aménagement. Les différents acteurs locaux seront avisés sur l'état d'avancement du projet en cours. La coordination des actions liées à la mise en oeuvre du projet d'aménagement de la Z.E.S.N est essentielle. Elle permettrait la mise en place d'une synergie dans l'établissement et l'exécution des travaux d'aménagement au sein de la Z.E.S.N, en concédant une rupture avec la précarité et l'aléatoire du passé qui voudrait que l'État et son partenaire privé interviennent uniquement. Il est indispensable, que toutes les parties intègrent le projet et travaillent en symbiose à savoir : l'État, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et surtout les populations de la région qui sont le plus touchées par le projet. La démocratie, la participation, la coordination, la concertation, la transparence et l'équité doivent être réellement impliquées dans le plan de fonctionnement dudit projet.

* 36 Ministère des domaines et de l'enregistrement, de la conservation foncière, de l'habitat, de l'urbanisme et du cadastre, 1981, Législation domaniale : La loi n°3 du 8 juin 1981 fixant le cadastre de la réglementation d'urbanisme, République gabonaise, Article 30 alinéa1.

* 37Livre blanc : Estuaire, (1983), République gabonaise et de l'aménagement du territoire commissariat général à l'aménagement du territoire. Nancy, P.159

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