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La réduction de la fracture numérique en Afrique centrale: cas du Cameroun

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par LEO GAËL ATANGA ONDOA
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) - Master 2015
  

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RESUME

Depuis plusieurs années, les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) sont au coeur des multiples transformations politiques, économiques et socioculturelles qu'on observe dans la société internationale. Dans les pays développés, les TIC ont largement contribué à la prospérité économique de ces nations ces dernières années. En revanche, dans les Etats en développement particulièrement ceux d'Afrique Centrale, ces outils peinent encore à s'imposer comme de véritables opportunités de développement. Ceci se justifie par la faible accessibilité et l'usage limité de ces dispositifs causant ainsi une fracture/fossé numérique entre les Etats du Nord et ceux du Sud. Dans l'optique de réduire ce fossé, les dirigeants de la sous-région en général et ceux du Cameroun en particulier ont défini un ensemble de stratégies. L'objectif de ce travail est d'examiner, puis d'évaluer les différentes stratégies mises en place par ces états afin d'en déceler les éventuelles insuffisances et le cas échéant proposer des solutions pour leur amélioration.

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ABSTRACT

Information and Communication Technologies (ICT) have been at the heart of several political, economical and sociocultural mutations in the International arena. In develop countries for example, their contribution is notable. But, in Under-develop countries such as those Central African States, ICT's still struggle to be used adequately as development tools. To overcome these limits African nations, specifically those of Central Africa sub-region in general and Cameroon in particular, put in place some strategies in order to reduce the digital divide observes in their area. The objective of this study is to examine and then evaluate these different strategies in order to see whether or not they can enable these States to reach the millennium goals for development.

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INTRODUCTION GENERALE

PRESENTATION DU SUJET

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Depuis environ un quart de siècle, les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) font l'objet d'un intérêt tout particulier dans la société internationale. Grâce à l'avènement de ces technologies, il est désormais possible de minimiser les distances géographiques à travers l'utilisation du téléphone mobile et de l'outil Internet. De plus, la diffusion de l'information, le transfert de volumes importants de données d'une administration éloignée vers une autre sont devenus une réalité partout dans le monde. Selon la Commission des sciences et de la technologie au service du développement, les TIC « revêtiront une importance cruciale pour le développement durable dans les pays en développement1 ». Cette affirmation montre à suffisance la place incontournable qu'occupent les TIC pour la prospérité économique de ces pays.

Au cours des deux dernières décennies, la plupart des pays développés ont connu divers changements dans les domaines (technique, financier, économique, culturel et social) entrainant des bouleversements dans les modes de vie des populations. Aujourd'hui, l'utilisation des TIC a conduit le monde à ce qu'on appelle désormais « la société du savoir2 ». Cependant, il est constaté un écart considérable entre les pays en développement dits du Sud et les pays développés dits du nord quant à la contribution de ces technologies dans la création des richesses. De même, l'élargissement du fossé numérique entre les pays développés fournisseurs de technologies et les pays en développement récepteurs de ces technologies est perceptible.

En Afrique des écarts considérables sont constatés dans l'intégration et l'utilisation de ces technologies, lesquelles peuvent permettre la création des richesses. C'est d'ailleurs dans ce sillage que l'UNESCO à mis en place un organisme intergouvernemental pour l'informatique (IBI), dont le but était de créer les conditions nécessaires pour permettre aux pays pauvres de réussir leur développement informatique et, par la même, réduire la fracture.

1 Andreas Crede & Robin Mansell, Knowledge societies... in a nutshell: information technology for sustainable development, Ottawa, Canada: IDRC, 1998.

2 Devenue courante à partir des années 1990 conjointement à l'essor d'Internet et à son emploi dans les milieux politico-économiques tels le G7 et l'UE... la notion société de l'information ou société du savoir renvoie communément à l'idée de l'avènement d'une nouvelle période de la société liée à la diffusion généralisée des TIC. Cf. Isabelle Compiègne, Les mots de la société numérique, Paris, Belin, 2010, page 295.

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En Afrique Centrale en général et au Cameroun en particulier, des mesures ont également été prises pour le développement du secteur des TIC (mise en place des infrastructures de télécommunications et élaboration des cadres règlementaires). Toutefois, au regard de la manière dont ces technologies sont déployées, on pourrait être tenté de dire qu'elles ne constituent pas encore de véritables opportunités de croissance économique.

De même, les Etats de cette partie du continent consentent beaucoup d'efforts pour améliorer leur accès au numérique, notamment à travers la création d'organismes tels que l'ARTAC3, la COPTAC4 et le centre sous-régional de maintenance des télécommunications ceci, dans le but d'atteindre les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) en 20155. Le Cameroun pour sa part, outre l'acquisition des infrastructures informatiques et de télécommunications a mis en place un certain nombre d'instruments juridiques et règlementaires qui favoriserait son émergence : libéralisation du secteur des télécommunications et de la communication, création de l'ANTIC... Par ailleurs, le Cameroun a fixé le cap de son émergence à l'horizon 2035 lequel doit impérativement transiter par l'utilisation et l'appropriation des TIC.

II- OBJET ET INTERET DE L'ETUDE A- Objet de l'étude

L'avènement des technologies numériques a considérablement modifié les modes de production et de diffusion de l'information dans le monde6. De plus, le traitement de l'information, le transfert de volumes importants de données d'une administration éloignée vers une autre est devenu une réalité. Cependant, il est constaté un écart considérable entre les pays en développement dits du Sud et les pays développés dits du Nord quant à la contribution de ces technologies dans la création des richesses. De même, les écarts sont constatés entre les villes et les campagnes, les femmes et les hommes et entre les jeunes et les vieux dans l'utilisation des TIC. C'est ce constat qui nous amène à nous intéresser sur la thématique de « la réduction de la fracture numérique en Afrique Centrale : cas du Cameroun ».

3 Association des Régulateurs des Télécommunications d'Afrique Centrale

4 Conférence des Postes et des Télécommunications d'Afrique Centrale

5 Nations Unies, Objectif du Millénaire pour le Développement. Rapport de 2013, New York, 2013.

6 François Ossama, Les nouvelles technologies de l'information. Enjeux pour l'Afrique subsaharienne, Paris, l'Harmattan, 2001.

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A travers ce thème, nous voulons questionner et évaluer les instruments que les pays d'Afrique Centrale en général et le Cameroun en particulier ont mis en place pour réduire le fossé numérique existant afin d'en proposer le cas échéant des pistes d'amélioration.

B- Intérêt du sujet

Ce travail a un triple intérêt : social, économique et scientifique.

Sur le plan social, il s'intéresse à la réduction des inégalités constatées dans l'usage des TIC entre les pays de la sous-région, les villes et campagnes, entre les jeunes et les vieux et entre les femmes et les hommes. Cette préoccupation reste pertinente au vu des avantages liés à l'utilisation de ces technologies (rapprochement des peuples, raccourcissement des distances, opportunités d'affaires, développement...).

Au plan économique, il vise l'amélioration des conditions de vie de tous des peuples d'Afrique Centrale et du Cameroun précisément. En effet, une meilleure appropriation des TIC boostera davantage la croissance économique nationale et sous-régionale notamment à travers l'augmentation du pouvoir d'achat et l'accroissement des revenus des Etats. Tous ces changements influenceront significativement l'Indice de Développement Humain7 (IDH) et le Produit Intérieur Brut8 (PIB) des divers pays.

Sur le plan scientifique, cette étude se classe parmi les approches thématiques de l'intégration régionale en Afrique et particulièrement en Afrique Centrale. Elle apporte une modeste contribution aux publications sur la problématique du fossé numérique et plus précisément à celles-là sur le processus de sa réduction au dans la sous-région.

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