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La réduction de la fracture numérique en Afrique centrale: cas du Cameroun

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par LEO GAËL ATANGA ONDOA
Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) - Master 2015
  

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VII- HYPOTHESES

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Selon Madeleine Grawitz, l'hypothèse est « une proposition de réponse à la question posée25». En suivant le postulat de Grawitz, l'hypothèse aide le chercheur à faire une sélection des faits observés, à les interpréter et à leur donner une signification qui, vérifiée, pourra faire l'objet d'une théorie. Cette étude s'articule autour d'une hypothèse principale et d'une hypothèse secondaire.

1- Hypothèse principale

Le processus de démocratisation des TIC est en marche au Cameroun. Mais au regard de l'accroissement permanent des inégalités entre les villes et les campagnes, les hommes et les femmes et entre les jeunes et les adultes, ce processus n'est pas satisfaisant.

2- Hypothèses secondaires

Malgré la définition des politiques, les inégalités liées à l'utilisation des TIC demeurent.

De même, les stratégies mises en oeuvre peinent à produire les résultats escomptés.

VIII- CADRE THEORIQUE

Ce travail prend appui sur trois théories : le néo fonctionnalisme, le néo institutionnalisme du choix rationnel et la pensée développementaliste.

Le néo-fonctionnalisme, dérive du fonctionnalisme dans les années 1950 avec pour pionnier Ernst Haâs. Cette théorie reconnait la valeur de l'expertise technique dans les organisations régionales ou sous-régionales. Cependant, son chantre soutient qu'on ne saurait exclure la participation du politique dans le processus d'intégration régionale. Selon lui, l'intégration s'explique « par la convergence des élites économiques nationales et technocratiques supranationales26». Cette théorie nous a permis de montrer le grand rôle que les structures techniques nationales et communautaires doivent jouer, en appui avec les

25 Madeleine Grawitz, Méthodes de recherches en sciences sociales, Paris, Dalloz, huitième édition, 1990, page 443.

26 Voir Dario Battistella, Théories des Relations Internationales, Paris, Presses de sciences politiques, 2006, p 384.

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autorités gouvernementales de chaque Etat membre de la sous-région pour promouvoir l'intégration des TIC en Afrique Centrale en général et au Cameroun en particulier.

Le néo-institutionnalisme du choix rationnel a émergé dans la communauté des politistes nord-américains avec pour pionnier principal Kenneth Shepsle. Cette variante du néo-institutionnalisme soutient que les institutions structurent les comportements des acteurs ainsi que leur pouvoir d'émettre un véto. De même, elles déterminent l'ordre du jour ou l'agenda. Deux modèles justifient cette variante. Premièrement, nous avons le modèle de principal-agent27 (mandatant-mandaté). Ici, sous certaines conditions, l'Etat, acteur principal, délègue des pouvoirs à des autorités bureaucratiques indépendantes. Deuxièmement, on a le modèle expliquant que les institutions réduisent les coûts de transactions entre les acteurs. Considérant ces aperçus théoriques, le néo-institutionnalisme du choix rationnel nous a permis de montrer que le processus de réduction de la fracture numérique en Afrique Centrale en général et au Cameroun en particulier est soutenue par divers acteurs institutionnels communautaires et nationaux qui agissent dans une certaine mesure de façon indépendante. C'est le cas des structures telles que la COPTAC et l'ARTAC au niveau sous-régional, l'ANTIC et l'ART à l'échelle nationale. Ces différentes institutions ont été mandatées par les dirigeants pour promouvoir le développement des TIC en Afrique Centrale et au Cameroun.

La théorie développementaliste dont les chantres sont légions, dans le cadre des études se rapportant à l'économie du développement, guide également cette recherche. Tout d'abord, il importe de préciser que le concept développement est une notion aux contours divers28. Malgré son ambigüité sémantique, le développement demeure une problématique très pertinente pour tous les Pays en Voie de Développement (PVD). En effet, de nos jours les PVD ne cessent d'élaborer et de mettre en oeuvre des politiques dans des domaines tout aussi variés, afin d'améliorer leur taux de croissance économique et partant se développer sur divers plans : économiques, politiques et socioculturels. Dès lors, la croissance économique apparaît comme « une condition nécessaire du développement29 » puisqu'elle favorise l'amélioration des conditions de vie à travers la création des emplois, l'augmentation du pouvoir d'achat, la mobilisation des ressources en faveur de la santé, de l'éducation et l'accroissement de la souveraineté économique nationale30. Ainsi, à la lumière de tout ce qui

27 Saurugger Sabine, Théorie et concepts de l'intégration européenne, Paris, Presses de Sciences Po, 2009, p 197.

28 Célestin Tagou, « Les théories et politiques de développement. De Truman aux OMD » in Jean Emmanuel Pondi (sd), Repenser le développement à partir de l'Afrique, Yaoundé, Afredit, 2011, pp 23-53.

29 Jacques Brasseul, Introduction à l'économie du développement, Paris, Armand Colin, 1993, Page 13.

30 Ibid.

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précède, nous avons recouru à la théorie développementaliste pour illustrer dans quelle mesure la réduction du fossé numérique dans la sous-région et au Cameroun surtout boostera davantage la croissance économique et le développement humain en conséquence.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault