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Prévalence de l'hypertension artérielle à  Mbujimayi, cas de la commune de la Kanshi

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par Promesse Chrys KANIKI
Université de Mbujimayi - Diplôme de Graduat en Sciences Biomédicales 2008
  

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CHAPITRE V : DISCUSSION

La présente étude a porté sur 208 sujets, tous sexes confondus, avec une moyenne d'âge de 37,23 ans.

1. DE LA PREVALENCE

La fréquence de l'HTA dans la population du quartier Kashala Bonzola dans la commune de la Kanshi était de 14,4% donnant une prévalence de 9,6 et 19,2%. Cela montre que l'HTA est un réel problème de santé publique dans le milieu de l'étude.

Les résultats obtenus révèlent une fréquence de l'HTA de 11,2% chez les femmes (10 femmes sur 89) et de 16,8% chez les hommes (20 hommes sur 119). Le rapport de ces fréquences donne un sex ratio de 1,50 en faveur des hommes.

Cette fréquence qui n'est pas nationale, se révèle supérieure à celles rapportées par :

- DISASHI (6) chez les taximen de Mbuji-Mayi (10,58%) ; donnant une prévalence variant entre 4,7 et 16,5%) et

- M. KLAT. et Coll. (16) sur une population rurale au Nigéria, localité d'Akinkugbe (10,18%).

Par contre, elle est inférieure à celles que rapportent KALONJI (11) chez les patients en consultation aux cliniques universitaires de Kinshasa (16,6%), KAZADI (13) chez les travailleurs de la MIBA dans 2 hôpitaux de la MIBA (20,9%), NGALULA (18) chez les patients diabétiques dans un hôpital MIBA (48,7%) et la Société Française de Médecine Générale (SFMG) (5) sur la population française(23,9% avec 24,5% pour les femmes et 22,9% pour les hommes).

Nous ne connaissons pas toutes les raisons pouvant expliquer ces différences, mais néanmoins nous pensons incriminer les caractéristiques des populations examinées, leurs milieux et modes de vie et les diverses méthodologies utilisées dans les études : en effet, ces études ont été menées en milieu hospitalier où la fréquence est généralement élevée par rapport à la population générale.

A ceci, nous pensons ajouter les différents seuils ou différentes valeurs considérées pour définir l'hypertension artérielle dans les populations étudiées.

Quoiqu'existent ces différences, l'hypertension apparaît partout comme un REEL PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE dans la population adulte.

Et comme conséquence de l'HTA en Afrique Sub-saharienne, une sorte d'épidémie des Maladies Cardiovasculaires s'abat sur des populations déjà meurtries par la famine, la pauvreté et les maladies infectieuses et parasitaires faisant ainsi monter, de plus en plus, le taux de mortalité précoce.

Quand on sait que plus de 70% des populations en Afrique Sub-saharienne vivent dans une pauvreté extrême, l'HTA représente un véritable fléau sur le plan économique. Le coût du traitement et de la prise en charge est élevé alors que les populations demeurent pauvres.

2. DE LA REPARTITION

Concernant l'âge, nous avons noté que l'âge était significativement associé à l'HTA. Ce résultat rejoint la littérature qui dit, je cite : l'âge est un facteur de risque de l'hypertension artérielle (à plus de 45 ans chez l'homme, à plus de 55 ans chez la femme (25). En général, la tension artérielle augmente avec l'âge à partir de 35 ans. On a noté que 90% des cas d'HTA parmi les sujets âgés d'au moins 40 ans mais aussi que l'HTA touche aussi le sujet jeune 20-39 ans : 10% des cas.

La comparaison (de cette répartition) avec les autres études est difficile, car les tranches d'âge ne sont pas superposables. Cependant, les chiffres d'HTA augmentent après 35-40 ans.

Quand au sexe, on remarque que les hommes hypertendus comparés aux femmes de même état dans cette étude, ont un taux d'hypertension supérieur, 16,8% et 11,2% respectivement. Cette différence est contraire à celle observée dans l'enquête transversale de la SFMG (5) qui notait 8,6% chez les hommes et 10,4% chez les femmes. Cependant, cette différence hommes/femmes, dans notre série, est statistiquement non significative.

Les résultats de notre série confirment néanmoins ce que dit la littérature en ce sens que les hommes sont plus enclins à faire l'HTA que les femmes non ménopausées (20,25). La grande partie des femmes de notre série n'ont pas encore atteint la ménopause ; d'où cette prédominance des hommes.

Pour ce qui est de l'Indice de Masse Corporel (IMC) dans notre étude, il était significativement associé (lié) à l'HTA. Le taux des sujets hypertendus présentant un excès pondéral (+obésité), soit 56,7%, est élevé comparé à celui trouvé chez les sujets hypertendus avec un IMC normal (43,3%). Plus l'IMC augmente, plus on a un risque accru de l'HTA. Il existe donc un parallélisme évolutif entre le poids et la pression artérielle. Le surpoids et/ou l'obésité exposent les hypertendus aux complications de la maladie surtout lorsque cette surcharge ou cette obésité est abdominale.

Une telle observation a déjà été faite par L'Organisation Mondiale de la Santé (19) qui a noté une relation entre le degré de surcharge et le risque de l'HTA ; et l'obésité a été comme facteur prédictif de survenue de l'HTA. KAZADI (13) a trouvé qu'un sujet obèse a une probabilité de développer 4,2 fois l'HTA qu'un sujet non obèse. MALU (14) a noté une fréquence de 15% des hypertendus obèses sur 153 patients enquêtés à Kananga.

Selon l'histoire familiale d'HTA dans la présente étude, 70% d'hypertendus avaient une histoire familiale d'HTA présente ou positive ; les autres cas d'hypertension, soit 30% , avaient une histoire familiale d' HTA absente ou négative.

L'histoire familiale d'HTA est significativement liée à l'HTA. Ces résultats rejoignent la littérature qui dit que les descendants des sujets hypertendus, ont plus de risque d'être aussi hypertendus que les autres descendants dont les parents auront été normotendus (25).

DISASHI (24) a trouvé 36,4% des cas d'HTA avec histoire familiale d'HTA positive et 35,5% des normotendus avec une histoire familiale positive. Cette différence avec les résultats de notre série pourrait s'expliquer par le fait que certains autres facteurs de l'environnement auraient été déterminants pour l'éclosion d l'HTA chez les sujets notre série.

Nous avons également noté dans notre série que 96,7% des cas d'HTA se connaissaient déjà hypertendus et que seuls 3,3% des cas d'HTA méconnaissaient son HTA. Cette grande représentativité des cas d'HTA se connaissant pourrait être le fait qu'ils avaient accès facile aux institutions hospitalières de la Société (MIBA) où la plupart d'entre eux travaillent mais aussi par le fait d'habiter à proximité de ces institutions hospitalières. Ceci a pour implication que les hypertendus peuvent être pris en charge à temps, avant que la maladie n'ait produit des grands malaises et/ou des complications.

A propos du niveau de la pression artérielle et de la prise des médicaments antihypertenseurs, la moitié d'hypertendus a réussi à normaliser leur tension artérielle (<130/85 mm Hg). Cela pourrait s'expliquer par le fait que le traitement auquel ils sont soumis s'avère efficace pour leur cas (ils ont eu un bon contrôle de leur état). Par ailleurs, le non respect des Règles Hygiéno-diététiques (RHD) et/ou des prescriptions médicales pourrait être à la base de la persistance des chiffres tensionnels élevés chez certains sujets hypertendus (ils ont eu un mauvais contrôle de leur état).

3. DE L'ETUDE DE QUELQUES FACTEURS DE RISQUE

Outre la présence de la maladie comme telle, l'exposition aux divers facteurs de risque est également importante, chez les hypertendus comme chez les normotendus. Le tableau 10 expose cette situation.

Notre travail relève la consommation d'alcool dans 46,1%, la consommation de tabac dans 18,3%, le diabète dans 6,2%, la consommation du sel et des matières grasses animales dans 93,8% et la sédentarité dans 57,2% des cas des sujets enquêtés. Seuls le diabète et la consommation de sel et des matières grasses animales sont significativement liés à la survenue de l'HTA.

A la lumière de ces constatations, on note que l'alimentation (surtout la consommation de sel) est le facteur de risque le plus rencontré parmi les sujets enquêtés. Ces résultats ressemblent à ceux de l'étude DASH menée en 1997, ayant mis en évidence l'importance du régime alimentaire (Source : www.notretemps.com/article/indexHTA; date de consultation 11 mai 2006), ainsi qu'à ceux de DIALLO et al. (24) mais à des proportions différentes (pour ce qui est de la consommation d'alcool).

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