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L'altermondialisme comme alternative a la derive du capitalisme mondial actuel

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par Marcelline LUEMBE OMBA N'SODI
Université chretienne Cardinal Malula - Licence 2015
  

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Section 3 : Capitalisme

Pour Karl Marx le capitalise se définit comme «  un système politique, économique et social dont le principe fondamental est la recherche systématique de plus-values obtenues grâce à l' exploitation des  travailleurs par les propriétaires des moyens de production et de distribution. Leur but est de transformer la plus grande partie possible de ces plus-values en capital supplémentaire qui engendrera à son tour davantage de plus-values. »13(*).

Selon le Dictionnaire Toupie, « le capitalisme est le régime économique et juridique d'une société dans laquelle les moyens de  production n'appartiennent pas à ceux qui les mettent en oeuvre.14(*)

Dans l'ouvrage Perspective Monde le capitalisme est défini comme un « système économique basé sur la propriété privée des moyens de production et structuré en vue de maximiser les profits » 15(*)

De ces différentes définitions nous pouvons dégagé l'idée générale que le capitalisme est un régime  économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, n'appartiennent pas, en règle générale, à celles et ceux qui les mettent en valeur par leur  travail.

Le terme de « capitaliste » tel qu'il est couramment utilisé aujourd'hui, fait référence au système d'organisation des sociétés industrielles bien plus qu'aux mécanismes de son fonctionnement. Ce faisant, «  capitalisme » s'apparente à ` libéralisme » et à l'organisation qui en découle. Le terme englobe alors plusieurs notions.

Il s'agit ici de dégager les éléments qui ont pu favoriser le développement du capitalisme. L'histoire a permis de dégager un cadre juridique conforme à la logique économique du système. Il concerne, tout d'abord, le régime de la propriété. Les détenteurs des moyens de production disposent ainsi d'un ensemble de règles de droit leur permettant d'exercer leurs prérogatives de propriétaires, tant sur les biens que sur les moyens de se les procurer. Fondé sur l'échange, le droit assure la sécurité des transactions. Le contrat, qui définit les droits et les obligations des parties à l'échange, peut se concevoir comme le prolongement juridique d'uen réalité économique. Les règles gouvernant le mécanisme de crédit ont également favorisé la formation du capital qui est à l'origine de l'offre.

Ces règles, telles que nous les connaissons aujourd'hui, ont été au cours du temps élaborées dans un contexte politique qui a vu l'émergence du libéralisme. Reposant sur la liberté de fonctionnement des marchés et sur l'initiative privée incarnée par l'entrepreneur, ce courant politique et économique a permis l'émergence du capitalisme en tant que meilleur système de production possible. Pourtant et sans reprendre l'analyse de Marx sur les contradictions internes de ce régime qui portent essentiellement sur la formation du profit, le capitalisme ne s'identifie pas au meilleur des mondes. Deux exemples suffiront à s'en convaincre. L'argument tiré de la nécessité de posséder les moyens de production a été jugé suffisant par certains pour tenter de justifier l'esclavage. En poussant jusqu'à l'absurde la logique de la production, il suffit d'affirmer que l'Homme est un capital, et comme tel susceptible d'une appropriation privative. Par ailleurs, étant par définition un régime assis sur la propriété des moyens de production, le capitalisme est par essence inégalitaire. Il oppose ceux qui possèdent à ceux qui n'ont rien. Cette inégalité de patrimoine engendre nécessairement une inégalité de revenus. Nul besoin d'une culture économique étendue pour comprendre que le profit ne rémunère avant tout le propriétaire du capital. La sagesse populaire l'exprime fort bien lorsqu'elle constate que l'argent va à l'argent. D'où les critiques portées contre le capitalisme, qui ne se résumerait qu'à la puissance de la fortune.

Certes, aujourd'hui les inégalités les plus criantes engendrées par le capitalisme ont fait l'objet de corrections. Celles-ci ont eu pour objet de redistribuer le profit vers le travail : augmentation du revenu du travail (le salaire), introduction de mécanismes garantissant un minimum de revenus. Le capitalisme présente aujourd'hui un visage humain, qui s'oppose à un libéralisme total qualifié de sauvage. En outre, l'effondrement du système économique fondé sur le collectivisme a eu pour effet de valider à rebours les mérites du capitalisme, malgré les distorsions qu'il produit inévitablement. Pour parapher un mot célèbre : «  le capitalisme est le pire des systèmes possibles à l'exception de tous les autres. ». Ceci explique la nature complexe de ce mode d'organisation économique et social. Galbraith, économiste américain, récompensé par un prix Nobel, n'a-t-il pas écrit : «  Le capitalisme ? Oui, mais lequel ? ». L'observation de ces conditions a servi de matière à Karl Marx pour formuler une analyse complète et une critique radicale du système capitalisée. L'oeuvre de Marx met l'accent sur le principe fondateur du capitalisme, l'exploitation de la force de travail, seule richesse du prolétariat, par le capital. Elle présente également les crises comme un élément essentiel de régulation du capitalisme, dans la mesure où, pour maintenir leur taux de profit, les capitalistes se voient contraints de privilégier la concentration du capital afin d'accroître la plus-value par des gains de productivité, ce qui entraîne une baisse tendancielle du taux de profit.

Le capitalisme est affecté par les effets des cycles économiques, périodes d'expansion et d'essor par des contractions d'activité et des vagues de sous-emploi. Les économistes classiques, qui se voulaient les héritiers d'Adam Smith, n'ont pas proposé d'explications aux fluctuations de la vie économique, se contentant de considérer de tels cycles comme le prix inévitable que la société devait payer pour le progrès matériel et technique. La constitution progressive d'un mouvement ouvrier dans les principaux pays industriels a permis la création de syndicats, dont l'action revendicatrice s'est concentrée sur l'augmentation des salaires, la diminution de la durée du travail et l'amélioration des conditions de travail.16(*)

* 13 Karl Marx, Le capital, Ed. Gallimard, volumes 1 et 2, 2005

* 14 http://www.toupie.org

* 15 http://perspective.usherbrooke.ca

* 16 Microsoft ® Encarta ® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon