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L'altermondialisme comme alternative a la derive du capitalisme mondial actuel

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par Marcelline LUEMBE OMBA N'SODI
Université chretienne Cardinal Malula - Licence 2015
  

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Section 2 : Altermondialisme 

Il s'agit d'un  mouvement social qui, tout en s'opposant à la mondialisation néo-libérale, propose une autre mondialisation basée sur la justice économique, l'autonomie des peuples, la protection de l'environnement, une véritable démocratie et les droits humains fondamentaux. Ainsi, le mouvement propose une forme de  mondialisme qui n'agirait pas pour les enjeux économique néo-libéraliste. En plus de contester le néo-libéralisme, le mouvement est également une recherche d'alternatives. «Un autre monde est possible» - constiyue le slogan du mouvement altermondialiste.

Selon Eddy Fougier, l'altermondialisme ou altermondialisation se définit comme un mouvement social qui face à une logique de mondialisation libérale dynamique revendique et met en avant des valeurs telles que la démocratie, la justice économique, la sauvegarde de l'environnement et les droits humains en vue d'une mondialisation maîtrisée et solidaire.10(*)

Le Larousse définit l'altermondialisme comme «  un mouvement de la société civile qui conteste le modèle libéral de la mondialisation et revendique un mode de développement plus soucieux de l'homme et de son environnement. À la différence du courant de l' antimondialisation, il ne prône pas l'action violente.11(*)

Dans le dictionnaire de l'Internaute, l'altermondialisme permet de faire référence à un « courant opposé au libéralisme économique et à la mondialisation des pratiques financières, pour favoriser une économie plus sociale et mieux repartie ».12(*)

Le mouvement prend racine au début des années 80 dans les pays du Sud avec la lutte contre la dette, l' OMC, et les plans d'ajustement structurels du  FMI; mais il reste inaperçu en Occident. Il prend naissance en Europe, aux États-Unis et en Corée à partir de 1994 contre le chômage, la précarisation du travail et la remise en cause de la protection sociale. Les manifestations de  Seattle en 1999 sont les premières manifestations mondiales altermondialistes. Elles sont suivies par le  rassemblement de Gênes, en Italie en 2001 contre le sommet du  G8 et les Forums sociaux mondiaux de Porto Alegre de 2001 à 2003 et de Mumbai en 2004.

Le mouvement altermondialiste résulte de la convergence et de la multiplicité des luttes. Il regroupe des personnes d'horizons très divers: paysannerie, couches populaires et petite bourgeoisie du Sud, pauvres et salariés précaires des pays industrialisés, syndicats ouvriers et enseignants, associations de consommateurs, de chercheurs et de jeunesse, mouvements écologistes, anti-militaristes, féministes, marxistes, nationalistes, keynésiens et anarchistes... Pour cette raison, cette nouvelle mouvance est souvent appelée le mouvement des mouvements. Cette diversité se reflète dans le grand nombre d' organisations se revendiquant altermondialistes. Le point de vue altermondialiste connaît également un écho parmi certains dirigeants des Pays les moins avancés.

Malgré la diversité de ses acteurs, la pensée dite altermondialiste a une orientation commune qui se présente comme tournée vers la lutte pour le  développement, les  droits fondamentaux, la  paix et la  démocratie. Avec un discours souvent  idéaliste, l'altermondialisme se veut un moteur de lutte sociale. Son principal adversaire idéologique est le  néo-libéralisme. Pour certains, cela indiquerait que l'altermondialisme se soucie peu du monde et du rapprochement des peuples, mais cherche à promouvoir une théorie économique et sociale proche du  socialisme.

Leur critique part des constats du rapport de pauvreté et de domination grandissant entre le Nord ( Amérique du nord et  Europe) et le Sud ( Afrique subsaharienne ), de la croissance des inégalités et des discriminations qui en découlent, de la croissance de l'insécurité écologique et de la falsification de l'intérêt général par les intérêts privés.

Les altermondialistes refusent la représentation du monde comme «Guerre des civilisations» mais prônent une solidarité internationale entre la multitude de peuples de cultures diverses. La pensée altermondialiste veut, d'une part, faire prendre conscience des méfaits qu'elle attribue au  néo-libéralisme, déconstruire ce qu'elle appelle le dogme néo-libéral, et, d'autre part, proposer des réformes ou du moins des alternatives. Ils critiquent également la valorisation des politiques de  délocalisation qui sont selon eux négatifs à la fois pour les pays développés (car menaçant la stabilité et le volume de l'emploi, la sécurité sociale ou le minimum salarial) et pour les pays du Sud (car le développement entraîné par les délocalisations est vu comme l'exploitation par le Nord sans gain économique réel pour les habitants du Sud).

Les altermondialistes considèrent que la mondialisation du marché n'est pas un synonyme de progrès humain; elle ne profite pas équitablement à tous. Ils interprètent la croissance des inégalités et la pauvreté permanente dans le monde comme un effet pervers du libre marché mondialisé. Les altermondialistes dénoncent particulièrement l'inégalité croissante entre la proportion des plus riches et des plus pauvres de la planète, qui a augmenté depuis 1960 qu'ils attribuent à la mondialisation plutôt qu'aux causes internes à ces pays. Selon le rapport 2001 du  PNUD, 1% des plus riches mondiaux disposent d'un revenu cumulé égal à celui des 57% les plus pauvres. De plus, pour 45 des 77 pays disposant d'une statistique sur l'inégalité de revenu, celle-ci a cru à l'intérieur des pays entre 1960 et 1990, renforçant les inégalités intra-nationales.

Est également critiquée la libéralisation des flux financiers et monétaires mondiaux qui a, selon eux, un effet déstabilisateur sur les économies locales et des conséquences humaines néfastes. Ils attribuent par exemple la crise  argentine et la crise asiatique du sud-est à la fin des années 90 à cette libéralisation, là encore plutôt qu'aux déséquilibres internes et aux politiques économiques de ces pays.

Les altermondialistes considèrent que l'économie n'est pas régie par des lois économiques naturelles et immuables mais est le fruit de politiques conscientes des gouvernements qui délégueraient de plus en plus leur pouvoir au marché.

De leur point de vue, le marché réduirait l'homme et la nature à sa valeur marchande. Ils voient comme contrepoids des instances externes aux marchés comme les États, les  organisations internationales ou, sans trop précision sur sa représentation, la  société civile. Bien que favorables au développement d'organisations internationales, ils s'attaquent à celles qui cherchent à privatiser ou à réduire l'accès aux services publics, ainsi qu'à celles qui visent à déréguler l'économie.

* 10 Eddy Fougier, L'Altermondialisme, Ed. Le Cavalier Bleu, Paris, 2008,p.16

* 11 http://www.larousse.fr/dictionnaires

* 12 http://www.linternaute.com/dictionnaire

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