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Etude des propriétés biochimiques et adhésives des souches de candida spp. isolées de la station de traitement des lixiviats de Djebel Chakir

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par Mouna BEN MOULA
ISSTE  - PFE Licence Appliquée en physique, chimie de l'environnement 2011
  

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II-Identification biochimique des espèces de Candida

spp. isolées

II. 1. Echantillonnage

Les échantillons analysés dans cette étude ont été prélevés dura nt trois campagnes d'échantillonnage à partir des différentes phases de traitement des lixivi ats de la station de Borj Chakir. La période de c ollecte s'est étendue du mois de Novembr e 2011 au mois de Février 2012, date au cours de laquelle la station est mise hors service. Les échantillons de lixiviats sont prélevés stérilem ent dans des bouteilles en verre (1 L) préa l ablement stérilisées par la chaleur sèche (volume fi nal 1 L) et conservées dans des glacières contenant de la glace. Les échantillons sont analysés d ès le retour au laboratoire puis conservés à

-20°C.

Candida

II.2. Isolement et caractéris ation biochimique des espèces de II.2.1. Isolement des es pèces de Candida sur milieu chromogénique

L'isolement des espèces de Candida à partir des différents prélèvements a été réalisé sur gélose CHROMagarTM Candida (BioMérieux, France). Cette gélose est un milieu

La floculation des isolats de Candida a été testée en incubant les cellules (DO600nm=1) dans 10 ml de bouillon YPD pendant 24h à 37°C. La lecture visuelle des résultats est réalisée

Méthodologie & Protocoles

chromogénique qui sert pour l'isolement sélectif des levures et l'identification directe des espèces de Candida. L'identification des isolats de C. albicans est caractérisée par une coloration des colonies de cette espèce en vert par l'hydrolyse spécifique d'un substrat chromogène après une incubation de 24 à 48 h à 37°C. L'hydrolyse d'un deuxième substrat permet de différencier les cultures mixtes et d'orienter l'identification vers d'autres espèces à savoir C. tropicalis de couleur «bleu métallique» et C. krusei caractérisée par des colonies roses (Odds et Bernaerts, 1994; Beighton et al., 1995; Pfaller et al., 1996). Ce milieu permet de discriminer entre ces trois espèces et de les isoler même si elles sont en culture mixte et à faible quantité (UFC/ml).

Pour cela, dix millilitres de chaque prélèvement sont enrichis dans 90 ml de bouillon YPD (10g extrait de levure; 10g peptone et 20g glucose) et sont incubés pendant 48h à 37°C (Noumi et al., 2011a). Après incubation, l'isolement sur le milieu chromogénique a été réalisé selon la méthode d'isolement par cadrons.

II.2.2. Purification des espèces de Candida sur gélose Sabouraud-chloramphénicol

La purification des espèces de Candida poussant sur milieu CHROMagarTM Candida a été réalisée sur des boites de gélose de Sabouraud supplémentée par un antibiotique à large spectre, le chloramphénicol (Bio-rad, France). En effet, la gélose de Sabouraud constitue un milieu sélectif classique pour la culture et l'isolement des levures et des moisissures en particulier les espèces du genre Candida. Pour cela, 45,5 g de la gélose de Sabouraud-chloramphénicol (pH=7) sont chauffés dans un litre d'eau distillée puis autoclavés pendant 15 min à 120°C. Le milieu est coulé dans des boites de Pétri, laissé refroidir puis mises dans l'étuve (37° C) pendant une nuit (Chabasse et al. ,1999). Une fois ensemencées, les boites sont incubées à 37°C pendant 24 à 48h.

II.2.3. Observation microscopique

Après isolement des souches de Candida sur gélose Sabouraud-chloramphénicol, une colonie bien individualisée a été étalée sur une lame contenant une goutte d'eau physiologique stérile et puis fixée par la flamme du bec Bunsen et colorée à la fuschine 1%. Les observations ont été réalisées par un microscope optique (hund H 500 WETZLAR, Germany) au fort grossissement (Gx100) après ajout d'une goutte d'huile à immersion.

II.2.4. Test de floculation

Méthodologie & Protocoles

après la sortie des tubes de l'étuve d'une à deux heures. Le dépôt des cultures cellulaires au fond des tubes en verre témoigne d'un test positif (Noumi et al., 2012). II.2.5. Etude des caractères biochimiques sur galeries Api Candida

Les caractères biochimiques des différents isolats purifiés sur gélose Sabouraud-Chloramphénicol sont déterminés en utilisant le système de galerie Api Candida représenté par une galerie constituée de 10 microtubes contenant des substrats déshydratés pour réaliser 12 tests d'identification. Les réactions produites pendant la période d'incubation se traduisent par des virages colorés spontanés. Après incubation, la lecture de ces réactions se fait à l'aide du tableau de lecture et l'identification est obtenue à l'aide du catalogue analytique ou d'un logiciel d'identification (Tableau I).

Tableau I. Caractères enzymatiques étudiés sur les galeries Api Candida

Tests Composants actifs

1) GLU D-glucose

2) GAL D-galactose

3) SAC D-saccharose

4) TRE D-tréhalose

5) RAF D-raffinose

6) BMAL 4-nitrophényl-BD-maltopyranose

7) áMAL 2-chloro-4-nitrophényl-áD-maltotrioside

8) BXYL 4-nitrophényl-BD-xylopyranoside

9) BGUR 4-nitrophényl-BD-glucuronide

10) URE Urée

11) BNAG (dans tube n°8) 5-bromo-4-chloro-3-indoxyl-N-acétyl-BDglucosminide

12) BGAL (dans tube n°9) 5-bromo-4-chloro-3-indolyl-BD-galactopyranoside

Pour cela, le fond et le couvercle d'une boîte Api sont réunis et de l'eau distillée stérile est ajoutée dans les alvéoles pour créer une atmosphère humide. Ensuite, la galerie est déposée stérilement dans la boîte d'incubation. Une suspension fongique très dense est alors préparée à partir de colonies séparées pures et jeunes sur gélose Sabouraud-Chloramphénicol dans une ampoule d'NaCl 0,85% Medium qui sera répartie uniquement dans les tubes en évitant de faire des bulles. Les 5 premiers tests et le dernier sont recouverts d'huile de paraffine stérile. Les galeries sont par la suite incubées pendant 24 h à 37°C.

La lecture de la galerie doit se faire en se référant au tableau de lecture du guide d'utilisateurs. Les tests sont regroupés en groupe de 3, et une valeur (1,2 ou 4) est indiquée pour chacun. A l'intérieur de chaque groupe, les nombres correspondants aux tests positifs sont additionnés. On obtient un nombre de quatre chiffres qui sert de code d'identification. Le

Méthodologie & Protocoles

code est par la suite entré dans la base de données du logiciel Api Web (BioMérieux, France) et l'isolat est ainsi identifié.

III. Etude phénotypique de la résistance des isolats

de Candida spp. aux agents antifongiques

La résistance des différents isolats a été testée vis-à-vis de deux agents antifongiques utilisés dans le traitement des candidoses buccales (Amphotéricine B) et vaginales (Acide borique) selon deux méthodes: sur milieu solide et milieu liquide.

III.1. Test de résistance à l'acide borique

On prépare un milieu de culture de gélose Sabouraud-Chloramphénicol et on lui ajoute 1,8 g d'acide borique/L par filtration en utilisant un filtre seringue de diamètre 0,22 um (IWAKI, Japan). Le milieu est par la suite coulé dans des boites de Pétri, laissé refroidir à température ambiante. Tous les isolats sont repiqués sur ce milieu (technique d'isolement par cdrons) et les boites sont alors incubées de 24 à 48h à 37°C. Si la colonie pousse, elle est donc résistante à l'acide borique sinon la souche est dite sensible à l'acide borique.

III.2. Test de résistance à l'amphotéricine B

III.2.1. Sur milieu solide

La résistance des différents isolats à l'amphotéricine B a été testée selon la méthode CLSI (Wayne, 1997) sur milieu MHGBM (Mueller-Hinton Glucose Bleu de méthylène de composition: MH 38 g, Glucose 2 % et 0,5 ug/ml Bleu de Méthylène). Des disques de papier Wattman stériles de 6 mm de diamètre (Biolife, Milan, Italie) ont été placés sur les tapis de levures (les suspensions ont été ajustées à une DO520nm=0,4 équivalent à une charge de 10 cellules/ml). L'amphotéricine B est diluée dans du DMSO (diméthylsulfoxyde) 10% de façon à déposer 100 ug/disque (volume déposé: 10 ul). Les boites sont par la suite incubées à 37°C pendant 24 à 48h. L'apparition d'un halo autour de chaque disque traduit l'inhibition de la croissance des levures. La mesure de cette activité consiste à mesurer le diamètre d'inhibition avec une règle plate (L=20 Cm). Si le diamètre est =9 mm la souche est dite résistante (R), si le diamètre est compris entre 10 et 14 mm la souche est dite Sensible Dose Dépendante (SDD) et si le diamètre et supérieur à 15 mm, la souche est dite sensible à l'amphotéricine B.

Méthodologie & Protocoles

III.2.2.Détermination de la Concentration Minimale Inhibitrice et (CMI) et de la Concentration Minimale Fongicide (CMF)

Les CMIs et CMFs ont été déterminées selon le protocole décrit par Noumi et ses collaborateurs (2009). Des inocula de chaque souche ont été préparés dans l'eau physiologique à partir d'une culture jeune sur gélose Sabouraud-Chloramphénicol et la densité optique a été ajustée DO520nm=0,4 équivalente à 10 cellules/ml. Une solution mère d'amphotéricine B de concentration (16ug/ml) a été préparée dans le diméthylsulfoxyde à 10% (DMSO). Des dilutions en cascade sont réalisées dans des tubes à hémolyse stériles de 5 ml contenant le DMSO à 10%. Les plaques ELISA à 96 puits (fond rond) ont été préparées de façon que chaque puits contienne 95 ul de bouillon Sabouraud, 5 ul de la suspension fongique et 100 ul de chaque dilution de l'amphotéricine B. Le puits témoin positif contient 195 ul de bouillon Sabouraud stérile et 5 ul de la suspension fongique. Le volume final dans chaque puits est de 200 ul. Après incubation à 37°C pendant 18 à 24 h, les plaques sont lues à l'oeil nu pour la détermination des CMIs et CMFs.

IV. Etude des activités enzymatiques

La production d'enzymes hydrolytiques telles que les aspartylprotéases, les phospholipases, l'estérase et les hémolysines par les espèces de Candida est un facteur de virulence de cette levure (Ibrahim et al., 1995; Hube, 1998) pour cela, nous nous sommes intéressés à l'étude de ces activités.

IV.1. Détermination de l'activité de la phospholipase

Les souches isolées sont transférées dans les tubes contenant 5 ml du bouillon YPD puis incubées à 37C° pendant 18 h. Après incubation, 1,5 ml de la culture fongique sont transférés dans des tubes eppendorf et centrifugés à 3000 rpm pendant 5 min. Le culot obtenu est lavé deux fois par une solution de PBS stérile (PBS: Na2HPO4 7Mm, NaH2PO4 3Mm et NaCl 130Mm, pH=7,2), puis centrifugé à 3000rpm pendant 5 min. La gélose pour tester l'activité phospholipase est préparée (10 g peptone, 30 g glucose, 57,7 g NaCl, 0,55 CaCl2 et 20 g d'agar agar dans 1 litre d'eau distillée). Après autoclavage et refroidissement du milieu, 100 ml de jaune d'oeuf sont stérilement récupérés et additionné au milieu préparé. Après ajustement de la densité à 0,5 McFarland, un volume de 1ul est mis en triplicate à des points équidistants sur des boites des Pétri qui sont par la suite incubées à 37°C pendant 4 jours. La présence de la phospholipase est déterminée par la formation d'une zone opaque autour des

Méthodologie & Protocoles

colonies. L'activité enzymatique (Pz) est mesurée en calculant le rapport entre le diamètre de colonie et le diamètre de la colonie avec la zone de précipitation. La valeur de PZ est inversement proportionnelle à la nature de l'activité. En effet, si le Pz est égale à 1, la souche est dite phospholipase négative, si Pz est supérieur à (0,63), la souche est dite phospholipase positive et enfin si Pz est inférieur à (0,63), l'activité de phospholipase est très élevée ou fortement positive (Price et al., 1982).

IV.2. Détermination de l'activité de l'aspartylprotéase secrétée

Les étapes de détermination de l'activité de l'aspartylprotéase sont similaires à celles de la phospholipase, la seule différence réside au fait qu'après ajustement de la densité à 0,5 McFarland, un volume de 1 ul est mis en triplicate à des point équidistants sur des boites de gélose préalablement préparées (2g de BSA: Sérum Bovine Albumine; 1,45 g sulfate d'ammonium, 20 g glucose, 20 g agar-agar dans 1 litre d'eau distillée). Les boites de Pétri contenant l'inoculum des différentes souches sont incubées à 37 C° pendant 7 jours (Aoki et al., 1990).

La sécrétion de l'aspartylprotéase par les isolats testés est déterminée par la formation d'un halo clair autour des colonies et l'activité enzymatique (Pz) est mesurée de la même façon que celle pour la phospholipase tout en divisant le diamètre de la colonie par le diamètre total (le diamètre de la colonie avec la zone de précipitation). Nous différencions quatre classes d'activité de cette enzyme: une activité très faible (0,9<Pz<1), une activité faible (0,8<Pz<0,89), une activité élevée (0,7<Pz<0,79) et une activité très élevée (Pz<0,69).

IV.3. Détermination de l'activité de l'estérase

La détermination de cette activité a été réalisée en adoptant la méthode décrite par Ge et al. (2011). Les étapes de détermination de l'activité de l'estérase sont similaires à celles de la phospholipase. Après ajustement de la densité à 0,5 McFarland, un volume de 1ul est mis en triplicate à des points équidistants sur des boites de gélose d'estérase préalablement préparée (10 g peptone, 5 g NaCl, 0,1 g CaCl2 et 15 g agar-agar dans 1 litre d'eau distillée; pH 6,8). Après autoclavage et refroidissement du milieu, 50 ml de Tween 80 sont stérilement additionnés au milieu préparé. Les boites de Pétri contenant l'inoculum des différents isolats sont incubées à 37°C pendant 10 jours. La présence de l'estérase est déterminée par la formation d'une zone opaque autour des colonies. L'activité enzymatique (PZ) est mesurée en calculant le rapport entre le diamètre de la colonie et le diamètre de la colonie avec la zone de précipitation (Diamètre total). La valeur de PZ est inversement proportionnelle à la nature

Méthodologie & Protocoles

de l'activité. En effet, si la valeur du PZ est égale à 1, la souche est dite estérase négative, si PZ est supérieur à 0,63, la souche est dite estérase positive, enfin si PZ est inférieur à 0.63, l'activité estérase est très élevée ou fortement positive.

IV.4. Etude de pouvoir hémolytique

La production d'hémolysines par les espèces de Candida isolées des différentes phases de traitement des lixiviats à Borj-Chakir a été évaluée en utilisant la technique décrite par Manns et ses collaborateurs (1994). Les souches purifiée sur gélose sabouraud-chloramphénicol sont récupérées et lavées avec une solution saline stérile (PBS, pH 7,2). Une suspension de 10 cellules /ml a été préparée en ajustant sa densité optique à 0,4 sous une longueur d'onde de 520nm (Samaranayake et Mac Farlane, 1981). Un microlitre de cette suspension est inoculé sur gélose au sang du mouton enrichie par du glucose (3%). La gélose au sang du mouton enrichie par du glucose a été préparée en ajoutant 7 ml de sang frais de mouton à 100 ml de gélose de sabouraud-chloramphénicol supplémentée avec 3% de glucose (m/v). Le pH final du milieu ainsi préparé est de 5,6#177;0,2.

Les boites sont incubées à 37 °C sous atmosphère à 5% de CO2 pendant 48 h. La présence d'halo translucide autour de l'inoculum témoigne d'une activité hémolytique positive. Le rapport des diamètres de la zone de lyse et celui de la colonie est considéré comme un indice hémolytique pour présenter l'intensité de la production d'hémolysines par les différentes espèces de Candida (Wu et al., 1996). L'analyse est réalisée en triplicate et à deux occasions séparées pour chaque isolat. Trois différents types d'hémolyse peuvent être observés sous la lumière autour de la colonie de Candida (Yigit et Aktas, 2009). Le premier type est caractérisé par un anneau translucide relatif à une bêta hémolyse et le second est un halo verdâtre à noirâtre correspondant à l'alpha hémolyse et le dernier qualifié de gamma hémolyse (pas d'activité). Le calcul de l'indice d'hémolyse a été fait en adoptant la formule proposée par Yigit et Aktas (2009) tout en divisant le diamètre de la colonie par le diamètre total (diamètre de la colonie additionné du diamètre de la zone d'hémolyse). Cet indice donne une idée sur l'intensité de production des hémolysines par les souches de Candida.

IV.5. Identification des enzymes par les galeries Api ZYM

Le système Api ZYM est une micro méthode semi quantitative pour la recherche des activités enzymatiques applicable à des différents types d'échantillons (microorganismes, suspensions cellulaires, tissus, liquides biologiques, etc.). Il permet d'étudier rapidement et simultanément 19 activités enzymatiques à partir de très faibles quantités d'échantillons. La

Méthodologie & Protocoles

galerie Api ZYM contient 20 cupules spécialement adaptées à l'étude des réactions enzymatiques. Les tests enzymatiques sont inoculés avec une suspension dense, qui réhydrate les substrats. Les réactions produites pendant la période d'incubation (4h) se traduisent par des virages colorés révélés par l'addition des réactifs Zym A et Zym B (Tableau II).

En effet, 100 ìl de la suspension de chaque isolat de levure sont utilisés pour inoculer les différentes cupules des galeries Api Zym. Après 4 h d'incubation à 37°C, les réactifs Zym A et Zym B sont ajoutés dans les différentes cupules et les galeries sont soumises après 5 min de réaction à la lumière blanche pour la révélation des différentes réactions enzymatiques (variation de couleurs). Les couleurs obtenues sont comparées à celles décrites dans le manuel d'utilisation fourni par le fabriquant.

Tableau II. Caractères enzymatiques étudiés sur les galeries Api Zym (BioMérieux).

Enzyme recherchée

Substrats

1

Témoin

 

2

Phosphatase alcaline

2-naphtol phosphate

3

Estérase (C4)

2-naphtol butyrate

4

Estérase Lipase (C8)

2-naphtol caprylate

5

Lipase (C14)

2-naphtolmyristate

6

Leucine arylamidase

L-leucyl-2-naphtylamide

7

Valine arylamidase

L-valyl-2- naphtylamide

8

Cystine arylamidase

L-cyctil-2- naphtylamide

9

Trypsine

N-benzoyl-DL-arginine-2- naphtylamide

10

á-chymotrypsine

N-glutaryl-fenylalanine-2- naphtylamide

11

Phosphatase acide

2-naphtyl phosphate

12

Naphtol-AS-BI -phosphohydrolase

Naphtol-AS-BI-phosphate

13

á-galactosidase

6-Br-2-naphtyl-áD-galactopyranoside

14

3-galactosidase

2-naphtyl-3D- galactopyranoside

15

3-glucuronidase

Naphtol-AS-BI-3D-glucuronide

16

á-glucosidase

2-naphtyl-áD-glucopyranoside

17

3-glucosidase

6-Br-2-naphtyl-3D-glucosaminide

18

N-acétyl-3-glucosaminidase

1-naphtyl-N-acétyl-3D-glucosaminide

19

á-mannosidase

6-Br-2-naphtyl-áD-monnopyranoside

20

á-fucisidase

2-naphtyl-áL-fucopyranoside

V. Etude qualitative et quantitative de l'adhésion des

souches de Candida isolées

Pour expliquer la persistance des souches de Candida dans les différentes phases de traitement des lixiviats, nous avons testé la capacité de ces levures à s'adhérer et à former un

Méthodologie & Protocoles

biofilm sur une surface inerte qui est le polystyrène ainsi que la production de « slime » ou exopolysaccharides sur milieux liquide et solide.

V.1. Etude qualitative de l'adhésion V.1.1. Coloration à la safranine

La production de « slime » ou exopolysaccharides a été déterminée selon la technique décrite par (Noumi et al., 2011). Brièvement, quelques colonies de Candida cultivées sur gélose Sabouraud dextrose agar ont été inoculées dans les tubes contenant 10 ml de bouillon Sabouraud supplémenté avec du glucose à 8%. Les tubes ont été incubés pendant 24 h à 35°C, puis égouttés et colorés avec 5 ml de safranine 1% pour vérifier la présence ou l'absence d'un culot. La production de slime par chaque isolat est considérée faible (+), moyenne (++), ou forte (+++) selon l'intensité du culot obtenu. Le résultat a été lu par trois observateurs différents.

V.1.2. Production de « slime » sur gélose préparée au rouge Congo

L'aptitude de souche de Candida à produire un biofilm a été évaluée sur milieu rouge Congo en utilisant la technique décrite par Dag et al. (2010). Ce milieu est préparé en ajoutant 0,8 g de rouge Congo (Sigma, France) et 80 g de glucose (Labosi, France) à un 1itre de gélose coeur cervelle (Bio-rad, France). Le milieu a été autoclavé à 115 C° pendant 10 min. Les boites sont incubées pendant 24 h à 37°C en aérobie, suivi d'une nuit à l'obscurité à température ambiante. Les souches productrices de biofilm « slime Producer » apparaissent sous forme de colonies noires, tandis que les souches biofilm négatif sont non pigmentées (blanches, roses avec un point noir au centre).

V.2. Etude quantitative de l'adhésion V.2.1. Test de hydrophobicité

L'hydrophobicité des souches de levures est mesurée selon le protocole décrit par Rosenberg et ses collaborateurs (1983). Le test consiste à mesurer l'adhésion de cette levure au cyclohexane (hydrocarbure) et au xylène .Pour cela, les isolats de levures sont incubés toute une nuit dans 5 ml de bouillon YPD à 28 C°. Les cellules de Candida sont par la suite lavées avec du PBS et leur densité optique (DOi) est ajustée à 1 (DO600 nm =1). Pour le test d'adhésion, 3 ml de la suspension de levure sont mélangés avec 150 ul de cyclohexane ou xylène et dans un tube en verre lavé avec de l'acide sulfurique.

Méthodologie & Protocoles

Le mélange est agité (vortex) durant 1 min puis laissé à température ambiante de 20 min à 1 h. L'absorbance (Af) de la phase aqueuse est mesurée à 600 nm puis comparée avec l'absorbance initiale (A ). Le pourcentage des cellules adhérentes formant une membrane fine à la surface des solvants testés (le cyclohexane et le xylène) est déterminé pour estimer le pourcentage l'hydrophobicité des souches de levure selon l'équation suivante (I).

(I) % d'hydrophobicité= [(DOi-DOf)/DOi] x 100

V.2.2. Adhésion des Candida spp. sur les plaques en polystyrène

Afin de quantifier la formation de biofilm formé par les différentes espèces de Candida isolées, nous avons recours à une première méthode basée sur un dosage spectrophotométrique du Cristal violet 1% dans des plaques ELISA 96 puits à font rond et une deuxième technique colorimétrique basée sur la réduction du 2,3- bis (2-méthoxy-4-nitro-5-sulfophenyl)-5 [(phénylamino) carbonyl]-2H-tétrazolium (XTT) en un composé coloré hydrosoluble (le formazan) sous l'effet de la déshydrogénase mitochondriale des Candida dans des plaques ELISA de 96 puits à font plat (Hawser, 1998b).

Toutes les espèces de Candida spp. ont été cultivées pendant 18h à 37°C sur milieu Sabouraud- Chloramphénicol. Par la suite, les souches ont été incubées dans un bouillon YNB (Yeast Nitrogen Base; Sigma - Aldrich, St Louis, Mo, India) supplémenté par 100 Mm de glucose (18g/l). Après une nuit de culture, les levures ont été récupérées à la fin de la phase exponentielle de croissance et lavées deux fois avec 5 ml d'une solution saline tamponnée (PBS; pH 7,2). Une suspension de 10 cellules/ ml a été préparée en ajustant la densité optique à 0,4 mesurée à 520 nm.

Les biofilms ont été produits sur des plaques ELISA en polystyrène à 96 puits et à fond plat pour le XTT et à fond rond pour le Cristal violet 1% (Nunc, Roskilde, Danemark) selon le protocole précédemment décrit par Noumi et ses collaborateurs (2010). Cent microlitres de la suspension cellulaire (10 cellules/ml) sont transférés dans les puits de chaque type de plaques à l'aide d'une micropipette. Les plaques sont incubées à 37°C durant 1 h 30 min dans un shaker à 75 rpm pour permettre à la levure d'adhérer aux surfaces des puits (Kuhn al., 2002). Pour chaque plaque, trois puits ne renfermant pas la suspension de Candida sont considérés comme témoin négatif.

Après la phase d'adhésion, les suspensions de cellules ont été aspirées et les plaques ont été lavées deux fois avec 150 ul de PBS stérile pour enlever les cellules non adhérentes. Cent microlitres du bouillon YNB ont été alors transférés dans chaque puits et les plaques ont

Méthodologie & Protocoles

été incubées à 37° C dans un shaker à 75 rpm. Les biofilms ont été développés durant 66 h et la viabilité cellulaire a été mesurée par analyse de la réduction du XTT (cellule viables) et au Crystal violet (cellules fixées). Le milieu a été renouvelé quotidiennement par aspiration du milieu épuisé et addition d'un nouveau milieu chaque jour. Toutes les analyses ont été effectuées en triplicate (Melo et al ., 2006).

L'analyse de la réduction du XTT est réalisée selon la technique décrite par Kuhn et ses collaborateurs (2002). Brièvement, la solution de XTT (1 mg/ml de PBS; Sigma-Aldrich, Inc.Germany) a été préparée et stérilisée par filtration à travers un filtre de 0,22 um de porosité (Millipore, Satorius Minisart CE 0297, Germany) puis stockée à -70°C. La solution de ménadione (0,4 mM dans l'acétone; Sigma-Aldrich, St Louis, Mo., Switzerland) a été préparée et stérilisée par filtration (filtre 0,22 um juste avant chaque analyse). Avant chaque essai, la solution de XTT et décongelée et mélangée avec la solution de ménadione (5 :1; v/v). Les biofilms ont été lavés cinq fois avec 200 ul de PBS stérile puis nous avons ajouté 200 ul de PBS additionnés par 12 ul de la solution de XTT-ménadione. Les plaques ont été incubées à l'obscurité pendant 2 h à 37 °C.

Pour la méthode au Cristal violet 1%, les biofilms ont été lavés cinq fois avec 200 ul de PBS stérile et colorés avec 200 ul de Cristal violet 1% pendant 15 min. Les plaques sont séchées en position inversée. Les puits sont lavés de nouveau avec du PBS stérile et le Crystal violet a été solubilisé dans 200ul d'une solution éthanol-acétone (80:20 v/v).

Après incubation, 100 ul de la solution ont été transférés dans de nouveaux puits et le changement de couleur de la solution a été mesuré avec un lecteur ELISA (BioRad, France) à 492 nm pour les plaques contenant le XTT et à 595 nm pour le Cristal violet 1%. Les valeurs des absorbances pour les puits témoin ont été alors soustraites des valeurs des puits inoculés par les suspensions pour éliminer les faux résultats dus à l'interférence de fond (Ramage et

al., 2001).

RÉSULTATS

Résultats

I. Caractérisation phénotypique des espèces de

Candida spp. isolées

1. Etude morphologique

1.1. Caractéristiques macroscopiques

Sur milieu chromogénique, plusieurs morphotypes sont décrits pour les échantillons analysés (Tableau III): colonies de couleur bleue, colonie de couleur blanche et colonies de couleur rose ou blanche à centre rose, colonies de couleur mauve et colonies de couleur beige (Figure 5).

Figure 5. Les principaux morphotypes obtenus sur milieu CHROMagarTM Candida (A): colonies de couleur bleue; (B): colonies de couleur blanche à centre rose; (C): clonies de couleur turquoise.

L'examen macroscopique des espèces de Candida cultivées en aérobiose à 37°C sur gélose Sabouraud-Chloramphénicol (pH 7,2) montre qu'il s'agit de colonies crémeuses, lisses, rondes et bombées (Figure 6) ayant une odeur de levure. La croissance de Candida sur ce milieu sélectif nous a permis de remarquer que la couleur des colonies est variable selon l'espèce. En effet, sur la gélose Sabouraud-Chloramphénicol, C. albicans est blanchâtre.

Figure 6. Observation microscopique des colonies de Candida sur gélose Sabouraud-Chloramphénicol. (A): colonies blanches ou crémeuses et lisses; (B): colonies grandes et

sèches.

Résultats

Tableau III. Couleur des isolats obtenue sur milieu CHROMagarTM Candida en fonction de l'origine d'isolement.

Code

Origine

Milieu

Couleur obtenue

M1

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche à centre rose

M2

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

M5

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

M7

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

M8

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie beige

M9

E8

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche à centre rose

M10

E8

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche à centre rose

M11

E8

CHROMagarTM Candida

Colonie rose

M13

E7

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche à centre rose

M14

E7

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche

M16

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie beige

M17

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie beige

M18

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche à centre rose

M19

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

M20

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie mauve

M21

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

M22

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche

M23

E10

CHROMagarTM Candida

Colonie mauve

M24

E2

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

M25

E2

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

M28

E10

CHROMagarTM Candida

Colonie mauve claire

M30

E1

CHROMagarTM Candida

Colonie mauve claire

M31

E1

CHROMagarTM Candida

Colonie grande blanche

M32

E4

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche

M36

E2

CHROMagarTM Candida

Colonie beige

M39

E2

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

M40

E2

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche

M41

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie mauve

M42

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie mauve

M43

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche à centre rose

M44

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie blanche à centre rose

M45

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie mauve

M46

M47

E5
E5

CHROMagarTM CandidaCHROMagarTM Candida

Colonie mauve Colonie bleue

M49

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie grande blanche à centre

M50

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie grande blanche à centre

M56

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie mauve

M57

E5

CHROMagarTM Candida

Colonie bleue

1.2. Caractéristiques microscopiques

L'aspect microscopique de toutes les espèces de Candida est semblable. L'observation microscopique des cellules de Candida au grossissement (*100) a montré qu'on a 62,16 % de souches de forme ovalaire (Figure 7A) de 2 à 8 um de diamètre. Les autres 37,83% de souches ont une forme allongée ou en forme de grain de riz (Figure 7 B).

Résultats

Figure 7. Observation microscopique des cellules de Candida colorées à la fushine au microscope optique (G*100). (A) : cellules de Candida de forme ovoïde, (B) : cellules de Candida ayant la forme des grains de riz.

2. Différentes espèces de Candida spp. Isolées à partir de la station de traitement des lixiviats de Djebel Chakir

L'identification des souches a été réalisée par les galeries Api Candida pour 37 isolats. Par la suite, l'interprétation des résultats a été effectuée par le logiciel Api Web (bioMérieux, France). Deux genres sont identifiés : Candida et Saccharomyces regroupent les espèces suivants isolées C. albicans, C. krusei, C. famata, C. tropicalis, C. guilliermondii et C. lusitaniae et l'espèce Saccharomyces cerevisiae (Tableau IV).

Tableau IV. Différentes espèces de levures isolées à partir de la station de traitement des lixiviats de Djebel Chakir en se basant sur les caractères obtenus sur les galeries Api Candida.

Espèces identifiées

Nombre

Codes obtenu sur Api Candida

C. albicans C. krusei

15

14

7512 ; 7712 ; 4512

1000 ; 1010 ; 1020 ; 1030

C. famata

3

2100 ;

3100

; 5100

C. tropicalis

2

 

7710

 

C. guilliermondii

1

 

7320

 

C. lusitaniae

1

 

7520

 

Saccharomyces cerevisiae

1

 

7300

 

Nous avons noté au cours de ce travail que les deux espèces isolées est C. albicans (n =15) et C. krusei (n=14) sont majoritairement isolées. Les profils biochimiques des différentes espèces de Candida isolées sont illustrés dans le tableau V ci-dessous.

Résultats

Tableau V. Origine, fo rme et caractères biochimiques des levures isolées et testées par les galeries Api Candida (BioMérieux, France).

Isolats testés Origine

Date de prélèvement

Forme*

Identification biochimique par Api

Code Identification (%)

Candida albicans

 
 
 
 
 

M2 E5

25/11/2011

Ovale

4512

C. albicans

ND

M5 E5

25/11/2011

Ovale

7712

C. albicans

61,7

M7 E5

25/11/2011

Ovale

7712

C. albicans

61,7

M8 E5

25/11/2011

Ovale

7712

C. albicans

61,7

M16 E5

06/01/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M20 E5

06/01/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M21 E5

06/01/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M24 E2

25/11/2011

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M25 E2

06/01/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M36 E2

06/01/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M42 E5

06/01/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M45 E5

06/01/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M47 E5

06/01/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

M56 E5

06/02/2012

Ovale

7712

C. albicans

61,7

M57 E5

06/02/2012

Ovale

7512

C. albicans

70,1

Candida krusei

 
 
 
 
 

M13 E7

25/11/2011

Grains de riz

1000

C. krusei

97,6

M22 E5

06/01/2012

Grains de riz

1030

C. krusei

ND

M30 E1

06/01/2012

Grains de riz

1000

C. krusei

97,6

M31 E1

06/01/2012

Grains de riz

1020

C. krusei

87,6

M32 E4

06/01/2012

Grains de riz

1010

C. krusei

99,5

M39 E2

06/01/2012

Grains de riz

1000

C. krusei

97,6

M40 E2

06/01/2012

Grains de riz

1020

C. krusei

87,6

M41 E5

06/01/2012

Grains de riz

1000

C. krusei

97,6

M43 E5

06/01/2012

Grains de riz

1000

C. krusei

97,6

M44 E5

06/01/2012

Grains de riz

1000

C. krusei

97,6

M49 E5

06/02/2012

Grains de riz

1000

C. krusei

97,6

M17 E5

06/01/2012

Grains de riz

1000

C. krusei

97,6

M18 E5

06/01/2012

Grains de riz

1020

C. krusei

87,6

M50 E5

06/02/2012

Grains de riz

1020

C. krusei

87,6

Candida famata

 
 
 
 
 

M9 E8

25/11/2011

Ovale

5100

C. famata

99,2

M10 E8

25/11/2011

Ovale

2100

C. famata

57,6

M11 E8

25/11/2011

Ovale

3100

C. famata

57,6

C. tropicalis

M28 E10

06/01/2012

Ovale

7710

C. tropicalis

95,7

M46 E5

06/01/2012

Ovale

7510

C. tropicalis

99,9

C. lusitaniae

M1 E5

25/11/2011

Ovale

7520

C. lusitaniae

99,3

C. guilliermondii

M14 E7

25/11/2011

Ovale

7320

C. guilliermondii

96,5

Saccharomyces cerevisiae

M23 E10

06/01/2012

Ovale

7300

S. cerevisiae

98,8

ND : Non Déterminé par le logiciel API WEB;

3. Test de floculation

Après incubation de 24 h dans l'étuve 37 ° C, nous avons pu remarquer que toutes les souches testées floculent dans le bouillon Sabouraud-Chloramphénicol avec dépôt des cellules

au fond des tubes (culot blanc).

Résultats

4. Test de résistance à l 'a cide borique

Le but de la réalisation de ce test est de voir le taux de sensibilité ou de résistance des souches de Candida sur un milieu qui contient de l'acide borique (agent antifongique). On a pu remarquer que 22 souches parmi 43 poussent après incubation de 24 h à 37 °C. En effet, ces dernières sont résistantes à l'acide borique. Les autres souches sont alors considérés sensibles.

II. Activité anti fo

ngique

disque

1. Méthode de diffusion de

Sur milieu MHGBM, nous avons montré que toutes les souches testées ne répondent pas de la même façon à l'amphotéricine B (100 ug/disque). En effet, seize souches sont résistantes à l'amphotéricine B puisque les diamètres d'inhibition de la croissance sont inférieurs à 9 ; treize souches sont sensibles à l'amphotéricine B pu i sque les diamètres d'inhibition de la croissance sont compris entre 10 et 14 mm, alors que q uatorze souches ont une susceptibilité dose dépendante avec des diamètres d'inhibition de la cr oissance supérieurs à 15 mm (Figure 8).

Figure 8. Détermination des diamètres des zones d'inhibition de la croissance des levures sur milieu Mueller-Hinton-Glucose-Bleu de Méthylène par l'amphotéricine B (100 ug/disque). (A): Souche résistante; (B): Souche à Sensibilité Dose Dépendante; (C): Souche sensible.

(CMI) et de la

2. Détermination de la Concentration Minimale Inhibitrice Concentration Minimale Fongicide (CMF)

La détermination des concentrations minimales inhibitrices (CMIs) et des concentrations minimales fongicides (CMFs) a été faite selon une lecture visuelle. Les valeurs

Résultats

de CMIs sont comprises entre 0,015 et 0,0312 ug/ml alors que les CMFs varient de >0,5 à >16 ug/ml. Tous ces résultats sont résumés dans le tableau VI ci-dessous.

Tableau VI. Résistance phénotypique

l'amphotéricine B (sur milieu MHGBM et sur

vis-à-vis de

milieu liquide) et à l'acide borique.

des différentes souches testées

Souche

 

Résistance à l'acide

borique (1,8 g/L)

Amph otéricine B

 

Sur milieu MHGBM* Milieu liquide

(100ug/disque) (ug/ml)

ZI#177;DS* Interprétation CMIs CMFs

Candida albicans

 
 
 
 
 

C. albicans ATCC 2091

Sensible

6#177;0

R

0.0312

>16

C. albicans ATCC 90028

Sensible

6#177;0

R

0.0312

>16

C. albicans SC5314

Sensible

6#177;0

R

0.015

>4

M2

Résistante

6#177;0

R

0.015

=8

M5

Résistante

17#177;1

S

0.015

>8

M7

Résistante

15#177;1

S

0.015

>8

M 8

Sensible

20#177;0

S

0.015

>16

M16

Résistante

19#177;1

S

0.0312

>4

M20

Résistante

13#177;1

SDD

0.015

>8

M2 1

Sensible

19#177;0

S

0.0312

>0.5

M24

Résistante

14,33#177;0,5

SDD

0.0312

>4

M25

Résistante

13,33#177;1,52

SDD

0.0312

>4

M36

Résistante

14,33#177;3,21

SDD

0.015

>4

M42

Sensible

16,33#177;0,57

S

0.015

>2

M45

Résistante

18#177;1

S

0.0312

>4

M47

Résistante

16,33#177;2,30

S

0.015

>4

M56

Résistante

17#177;1

S

0.015

>4

M57

Résistante

18#177;1,73

S

0.015

>4

Candida krusei

 
 
 
 
 

C. krusei ATCC 6258

Résistante

18#177;1

S

0.015

>16

C. krusei 05 (054)

*

*

*

0.015

>8

M1 3

Sensible

13#177;1

SDD

0.0312

>16

M22

Résistante

11,33#177;0,57

SDD

0.0312

>16

M30

Résistante

7,67#177;0,57

R

0.015

>16

M31

Résistante

9,67#177;1,15

SDD

0.015

>16

M32

Sensible

13,67#177;0,57

SDD

0.015

>16

M39

Sensible

14,67#177;1,15

SDD

0.015

>4

M4 0

Sensible

7,33#177;0,57

R

0.0312

>16

M4 1

Sensible

6,67#177;0,57

R

0.015

>16

M43

Sensible

11,67#177;0,57

SDD

0.015

>4

M44

Résistante

12#177;1

SDD

0.0312

>4

M49

Sensible

9#177;1

R

0.015

>4

M1 7

Sensible

9#177;1

R

0.0312

>16

M18

Résistante

12,67#177;0,57

SDD

0.015

>16

M5 0

Sensible

9#177;0

R

0.015

>2

Candida famata

 
 
 
 
 

C. famata V 2

Sensible

6#177;0

R

0.015

>1

M9

Résistante

6,33#177;057

R

0.015

>16

M1 0

Sensible

10,67#177;0,57

SDD

0.015

>16

M1 1

Sensible

18,33#177;1,52

S

0.0312

>16

Candida tropicalis

 
 
 
 
 

C. tropicalis 06(085 )

*

*

*

0.015

>16

M28

Résistante

15,67#177;0,57

S

0.015

>4

M46

Résistante

6#177;0

R

0.015

>2

Sensible 7,33#177;0,57 R

Sensible 6#177;0 R

Sensible 9,33#177;057 R

14#177;1 S DD

Candida lusitaniae

C. lusitaniae CECT 11458

M1

Candida guilliermondii

M1 4

Saccharomyces cerevisiae

M23 Résistante

0.015 >16

0.015 >1

0.015 >16

0.0312 >4

*MHGBM: gélose Mueller-Hinton Glucose

 

Bleu de Méthylène; ZI: Diamètre de la zone d'inhibition; DS: Déviation

Standard; R: Résistante; S: Sensible; SDD: Susceptibilité Dose Dépendante; *: Non testé.

de l'aspartylprotéase présente une variation intra et inter-espèces (Figure 1 0).

Résultats

III. Etude de la

virulence des différentes

espèces de

Candida spp. isolées

1. Détermination de l'activité

de la phospholipase

 

Parmi les 43 souches testées dont celles isolées à partir de la station de traitement des

lixiviats de Borj Chakir, 19

souches ont une activité phospholipase positive (PZ >0,63) révélée par la présence d'un halo opaque autour des colonies sur gélose à base de jaune d'oeuf, 14 souches ont une activité phospholipase négative (PZ = 1) et 10 souches ont une activité fortement positive (PZ<0,63). Les valeurs de PZ qui sont inversement proportionnelles à la nature de l'activité, se sont étendues de 0,48 à 0,63 (Figure 9).

A travers notre étude, nous avons aussi remarqué que la nature de l'activité de cette enzyme varie d'une souche à une autre d'une même espèce. En effet, au sein de l'espèce C. albicans, nous avons décelé deux types d'activité (négative et positive) .(figure9)

Figure 9. Aspect de l'activité de la phospholipase sur gélose à base de jaune d'oeuf. (A):
Souche phospholipase négative; (B): Souche phospholipase positive.

2. Détermination de l'activité de l'aspartylprotéase secrétée

L'incubation des colonies de levures pendant 8 jours à 37 °C sur la gélose à base de BSA a montré que parmi les 43 souches testées, 32 ont une activité protéase très élevée (PZ < 0,69), deux ont une activité élevée (PZ=0,7), trois isolats ont une activité faible (0,8<PZ<0,89) et 6 présentent une activité très faible ou pas d'activité (PZ =1). Pour l'espèce la plus fréquente, C. albicans , les activités varient de très faible à très élevée alors que toutes les souches de C. krusei possèdent une activité aspartylprotéase secrétée très élevée.

Pendant notre étude, nous

avons remarqué que la distribution des valeurs

de l'activité

Résultats

Figure 10. Différents exemples de l'activité de la protéase obtenue sur gélose à base de BSA.
(A): Absence d'une activité; (B): Activité faible; (C): Activité élevée; (D): Activité très

élevée.

3. Détermination de l'activité de l'estérase

L'incubation des colonies de Candida pendant 10 j à 37°C sur l a gélose de base de Tween 80 à montré que parmi les 43 souches testées, 20 souches ont une activité estérase négative (PZ) = (1), 12 souches ont une activité estérase positive (PZ>0.6 3) et 11 souches ont une activité estérase fortement positive (PZ<0,63).

4. Etude de pouvoir hémolytique

Les résultats ont montré qu'après 48 h d'incubation sur gélose au sang du mouton sous atmosphère à 5% CO2, la plupart des espèces de Candida ont la possibilité de dégrader l'hémoglobine par lyse des érythrocytes. Trois différents types d'hémolyse ont été observés sous la lumière autour de la colonie ensemencée: le premier type est caractérisé par un anneau translucide relatif à une hémolyse de type alpha et le second type est caractérisé par un halo verdâtre à noirâtre correspondant à une béta hémolyse (Figure 11 ). Le dernier type caractérisent les souches non molytiques (gamma-hémolytiques). En effet, 19 souches sont â hémolytiques, 17 á hémolytiques et sept souches sont de type gamma.

Figure 11. Aspect des

colonies ayant un pouvoir hémolytique de type â sur gélose à base de sang de mouton.

Résultats

L'ensemble des résultats des activités enzymatique est résumé dans le Tableau VII ci -dessous.

Tableau VII. Activités enzymatiques (phospholipase, estérase et aspartylprotéase) et pouvoir hémolytique des différentes souches isolées.

Les différentes enzymes hydrolytiques testées

Isolats testés

Phospholipase

 

Estérase Aspartyl

protéase Pouvoir

Pz#177;DS Interprétation Pz#177;DS Interprétation Pz#177; DS Interprétation (IH)* Type

C. albicans

C. albicans ATCC 2091 0,76#177;0,09 Positive

C.albicans ATCC 90028 0,73#177;0,06 Positive

C. albicans SC 5314 0,86#177;0,015 Positive

M2 0,78#177; 0,41 Positive

M5 1#177;0 Négative

M7 1#177;0 Négative

M8 0,75#177;0,09 Positive

M16 1#177;0 négative

M20 0,71#177;0 Positive

M21 1,18#177;0,01 Positive

M24 0,62#177;0,09 Fortement positive

M25 0,58#177;0,065 Fortement positive

M36 0,66#177;0,02 Positive

M42 0,62#177;0,04 Fortement Positive

M45 1#177;0 Négative

M47 1#177;0 Négative

M56 0 ,58#177;0,01 Fortement positive

M57 0,57#177;0,08 Fortement positive

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams