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Commercialisation des viandes (bovine, caprine, porcine) à  Kikwit: analyse comparative de la rentabilité financière

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par D'Artagnan DONZO
Université de Kikwit - Ir. Agroéconomiste 2016
  

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IN MEMORIAM

A vous regrettés Marthe FULU ma mère, Richard DONZO, mon frère ainé, que la mort a brutalement arraché de mon affection. Chère Mère, cher frère, que la terre de nos ancêtre vous soit douce.

DONZO DEDAMOGO D'Artagnan

DEDICACE

Je dédie ce travail à la famille DONZO et la famille TABU 

DONZO DEDAMOGO D'Artagnan

REMERCIEMENT

Nous tenons à exprimer de manière particulière nos sentiments de gratitude et nos remerciements aux personnes suivantes :

· Monsieur le professeur Jacques TIARINA pour avoir accepté d'encadrer et de diriger le présent travail malgré ses multituples occupations ;

· Madame l'Assistante Marceline SONDI pour avoi accepté la co-direction de ce travail ;

· Mes frères : Stanis TABU, Jean pierre DONZO, Médard DONZO pour leurs soutiens financière et morale consacré et sacrifier pour mes études;

· A mes amis Bienvenu KIKALA, Stéphanie ISENGI, Mali MPUMBULU, Pierre LHATE, Erick KUPA dont leur l'assistance nous a été précieuse dans la conduite de ce travail ;

· Monsieur l'Inspecteur TOKUNA et Monsieur le Chef de Travaux MATENDE pour leurs apports et suggestions dont les valeurs scientifiques ont permis d'améliorer davantage la qualité du présent travail;

Je me fais un devoir de saluer ici, toutes les autorités de l'Université de Kikwit et celles de la Faculté des sciences Agronomique pour leurs encadrement.

J'adresse mes salutations et mes remerciements à tous les camarades de l'auditoire : Rebecca MUSOMBO, Roger KIDIMA, Serge KASESE, Frey LUNGWENGU, Bossis BITUMBA.

Que toutes les personnes que nous n'avons pas pu citer ici ne nous tiennent pas rigueur. Notre silence ne signifie pas une indifférence à leur endroit mais plutôt le sentiment d'une profonde reconnaissance.

Nos sincères excuses également en direction des nombreux auteurs de publications que nous avons parcourues sur quelques sites web que nous ne pourrons remercier nommément.

DONZO DEDAMOGO D'Artagnan

TABLE DES MATIERES

IN MEMORIAM Erreur ! Signet non défini.

DEDICACE ii

REMERCIEMENT iii

INTRODUCTION 1

CHAPITRE PREMIER : APPROCHE CONCEPTUELLE 4

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS 4

1.1.1. Commercialisation 4

1.1.1.1. La notion de marché 5

1.1.1.2. Commerce 6

1.1.2. La viande 9

1.1.2.1. La typologie de la viande 9

1.1.2.2. Catégorie de la viande 9

1.1.2.3. Qualité de la viande bovine 10

1.1.2.4. Composition de la viande 12

1.1.2.5. La couleur 12

1.1.2.6. Importance de la viande 13

1.2. L'ANALYSE FINANCIERE ET LA RENTABILITE 15

1.3. POLITIQUE COMMERCIALE DE LA R.D.CONGO 19

1.4. COMMERCIALISATION DES VIANDES DANS LA VILLE DE KIKWIT 20

CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET METHODES 22

2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE KIKWIT 22

2.1.1. Situation geographique 22

2.1.2. Historique et Situation politico-administrative 23

2.1.3. Climat 23

2.1.4. Relief et vegetation 24

2.1.5. Hydrographie 25

2.1.6. Situation demographique 25

2.1.7. Situation socio-economique 25

2.1.8. Infrastructure 26

2.3. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DES MARCHES 27

2.3.1. Administration 27

2.3.2. Services de l'Etat 27

2.4. MATERIELS ET METHODES 28

2.4.1. Materiels 28

2.4.2. Methode 28

2.4.2.1. Phase de la recherche 28

2.4.2.2. Population et Echantillonnage 29

2.4.2.3. Méthode d'analyse des données 29

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 31

3.1. ORGANISATION DU CIRCUIT DES VIANDES DANS LA VILLE DE KIKWIT 31

3.1.1. Profil des bouchers de Kikwit 31

3.1.2. Organisation du marche 34

3.1.3. Categorisation des viandes 37

3.2. ANALYSE FINANCIERE 38

3.2.1. Analyse des prix 38

3.2.2. Analyse des poids 39

3.2.3. Analyse de rentabilite financiere 41

CONCLUSION 46

BIBLIOGRAPHIE 48

WEBOGRAPHIE 50

INTRODUCTION

Le secteur agricole est un secteur clef pour beaucoup de pays en voie de développement (PED) en général, et plus spécifiquement pour les pays de l'Afrique subsaharienne, compte tenu de sa dominance pour les revenus des ménages, l'emploi, la sécurité alimentaire, les revenus en devises et l'utilisation des ressources naturelles (Michael et autres, 2008).

La République Démocratique du Congo (RDC) est un pays à vocation agricole ; elle offre plusieurs opportunités d'investissement dans le secteur agricole, allant de la production à la commercialisation, lui permettant de créer une chaîne de valeur compétitive au niveau de la sous-région ( http://investindrc.cd/).

La RDC dispose de plus de 80 millions d'hectares de terres arables dont moins de 10 % sont actuellement exploités. La diversité des climats, appuyée par un important réseau hydrographique, permet de pratiquer une gamme variée des spéculations agricoles. Les étendues d'herbage et des savanes sont susceptibles de supporter un élevage de plus ou moins 40 millions de têtes de gros bétail (Anonyme, 2009).

L'élevage constitue une activité économique essentielle dans la plupart de système agricole car bon nombre de la population font l'élevage pour la production de viande destinée principalement à la commercialisation. A cet effet, le bétail représente une forme de capitalisation pour les éleveurs.

La commercialisation des produits d'élevage, « viandes », est surement l'un des moyens pour faire face à l'insécurité alimentaire ainsi qu'aux chômages dans les milieux urbains comme ruraux congolais. Production et consommation sont dissociées dans les sociétés modernes ; la commercialisation les met en relation l'une avec l'autre. La vocation de la commercialisation est de satisfaire les besoins des différents acteurs (producteur, distributeur, consommateur). Dans ce contexte nous affirmons que la commercialisation est indispensable pour le bien être d'une société moderne.

Du point de vue sociétal, la commercialisation est une philosophie qui enseigne le moyen de mettre au point des systèmes efficaces de production dans un but de prospérité économique (Lusungu, 2008).

La commercialisation nécessite un système d'information convenablement véhiculée entre la production et la consommation en vue de faciliter l'échange. D'où en entreprenant cette étude notre souci est d'apporter des informations susceptibles de faciliter cet échange.

A cet effet, dans cette étude, notre préoccupation est centrée autour de questions fondamentales suivantes :

1. Comment s'organise la commercialisation, de chacune des viandes dans la ville de Kikwit ?

2. Quelles sont les viandes les plus couramment vendus sur les marchés de Kikwit ?

3. La vente de la viande tient-elle compte de sa qualité et de sa catégorie ?

4. La vente de la viande est-elle rentable, et la quelle de toutes les viandes commercialisées est la plus rentable ?

Nous pensons que :

§ L'abattage et la commercialisation de la viande dans la ville de Kikwit respecteraient pratiquement quelque peu les normes hygiénique et commerciale de l'abattage ;

§ Les viandes les plus couramment commercialisées seraient la viande des bovins, des porcins et des caprins, et très rarement les viandes des ovins ;

§ Les abatteurs amateurs tiendraient une comptabilité de leur activité et aide mémoire de leur chiffre d'affaire journalier ;

§ Nous supposons également que les prix de la viande sur les marchés seraient en fonction de sa qualité.

La présente étude poursuit comme objectif global la contribution à l'amélioration et à la rentabilisation de la chaîne de commercialisation de la viande domestique de Kikwit.

Quant à l'objectif spécifique, il s'agit de décrire l'organisation du circuit de commercialisation de la viande;  d'en mesurer le coût (de commercialisation); de comparer la rentabilité de chaque activité (de commercialisation) sur les différents marchés de la ville de Kikwit ; afin d'identifier la viande la plus commercialisée et la plus rentable.

Dans tout travail scientifique, le choix et l'intérêt du sujet révèlent en grande partie des motivations profondes qui poussent le chercheur sur un problème précis et la tentative de solution qui constitue une des principales ambitions de celui-ci en présentant le mobile qui l'anime ou qui suscite sa curiosité scientifique sur un aspect quelconque de la vie.

Nous avons constaté que, l'urbanisation et la forte croissance démographique à Kikwit créent une forte demande en protéines d'origine animale ; face à l'offre constante. Cette situation ouvre la barrière à l'importation de viandes congelées. D'où, une investigation sur la rentabilité de la commercialisation des viandes locales à Kikwit s'avère indispensable afin d'améliorer l'organisation de sa commercialisation pour ainsi d'attirer les investisseurs.

Scientifiquement, il est toujours exigé qu'un sujet soit délimité dans le temps, et dans l'espace. A cet effet, nos investigations portent sur la ville de Kikwit, précisément sur le quatre marchés de la ville à savoir, le marché Kazamba, le grand marché, le marché ville basse et le marché 523 compte tenu de l'intensité des activités commerciales exercées sur ces derniers au cours de l'année 2016.

Le présent travail est subdivisé en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion. 

Le premier chapitre aborde l'approche théorique de l'étude dont la définition des concepts constitutifs de notre thème de recherche et un aperçu de la revue de la littérature ; le deuxième chapitre décrira le milieu d'étude et la méthodologie; tandis que le troisième chapitre présentera les résultats et l'interprétation de notre investigation.

CHAPITRE PREMIER : APPROCHE CONCEPTUELLE

Ce chapitre est consacré à la définition des concepts clés à l'aperçu théorique de la présente étude à savoir : «  la commercialisation, la viande, l'analyse financière et la rentabilité » ; l'aperçue sur la politique commerciale ainsi que la commercialisation des viandes en République Démocratique du Congo.

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS

1.1.1. Commercialisation

Le petit dictionnaire Larousse (2007) définit la commercialisation comme l'action qui rend possible la vente et l'achat.

Selon KOHLER (cité par Panzu, 2012), la commercialisation est le processus managérial destiné à approvisionner en produits ou en services les consommateurs qui en ont besoin et qui désirent s'engager dans les échanges à travers un réseau de commerce. Elle est donc le processus de transfert des produits des producteurs aux consommateurs.

Mais nous savons que la commercialisation vient du mot commerce. C'est un processus de mise à la disposition du consommateur des biens et des services dans des conditions de temps, de lieu, de prix et autres, qui conviennent à ceux-ci (consommateur, biens et services commercialisés).

D'où le concept de commercialisation admet plusieurs sens en fonction du contexte. Il est possible d'associer la commercialisation à la distribution ou à la logistique, qui est chargée de faire parvenir physiquement le produit ou le service chez le consommateur final.

La commercialisation est née de la nécessité de prendre davantage en considération les facteurs liés à la demande dans la planification de la production.

La fonction de la commercialisation est de canaliser l'information sur les besoins des consommateurs vers la production et l'information sous la satisfaction des besoins des consommateurs. La puissance de la commercialisation réside principalement dans l'aspiration à produire et à vendre uniquement les types de produits qui font l'objet d'une demande. La commercialisation s'intéresse à l'entreprise tout entière pour répondre à cette demande. Elle aspire à des systèmes de production rentable où l'information est convenablement véhiculée entre la production et la consommation (Lusungu, 2008).

A cet effet, il y a plusieurs façons de mener à bien la commercialisation d'un produit. Elle peut se produire dans les magasins, les galeries ou les marchés, où la marchandise est à la vue de l'acheteur. Typiquement, chaque produit comporte son prix sur une affiche ou une étiquette.

La commercialisation peut également se développer à distance, soit en ligne (e-commerce), par téléphone ou par catalogue. Dans ce cas, le paiement de l'achat est généralement effectué par carte de crédit, étant donné que ce système est plus pratique et plus rapide que d'envoyer l'argent ou de verser la somme en espèces.

Comme dit ci-haut, les biens ne sont pas commercialisés de n'importe quelle façon, à n'importe quel moment et à n'importe quel lieu ; les lieux de distribution, les temps et la désignation des partenaires font l'objet de l'étude de marché.

1.1.1.1. La notion de marché

Le marché en marketing est conçu comme étant la rencontre de l'offre et de la demande. Elle peut se réaliser en un point géographique donné où vendeur et acheteur se donnent rendez-vous ou encore à distance par des moyens électroniques. D'où on parle de marché physique et de marché virtuel (Kwim, 2015).

Le marché physique  implique que le vendeur et l'acheteur se croisent dans un endroit par exemple dans un magasin, super marché pour marchander. Par contre pour le marché virtuel, les négociations et les échanges entre ces acteurs ne se réalisent pas à un endroit géographique donné, mais par des moyens électroniques.

C'est donc sur le marché virtuel que se font les commerces en ligne ou la commercialisation à distance.

1.1.1.2. Commerce

Le commerce désigne l' activité économique d'achat et de revente de biens et de services, en particulier l'achat dans le but de revendre avec un profit ou un bénéfice (https://fr.wikipedia.org).

Par là, nous pouvons dire qu'il n'y a pas de vente sans achat, et l'inverse ne peut être possible. Le vendeur et l'acheteur sont les deux principaux acteurs du commerce. Ainsi, nous pouvons définir le commerce comme un échange des produits et des services en vue de réaliser un bénéfice. En d'autres termes, le commerce consiste en l'achat et en la vente de certains biens et services dans le but de bénéficier. Cela signifie, que dans le commerce, on n'achète ou on ne produit pas pour vendre en perte, mais plutôt pour réaliser des bénéfices.

De manière générale, le commerce se divise en commerce international et commerce national.

Commerce international

Le commerce international désigne les échanges commerciaux qui existent entre plusieurs pays, régi par le droit de chaque pays mais également par des règles de droit international (http://www.linternaute.com).

Ici, des nombreux produits transcendent les frontières des pays producteurs ou pays fabriquant pour cibler les segments de marchés internationaux.

Le commerce international ou commerce mondial correspond donc à la valeur ou au volume des échanges de biens et de services entre nations enregistrés dans la balance courante ou des transactions courantes. Il comprend toutes les opérations sur le marché mondial. Il est l'organe regroupant les divers pays du monde engagés dans la production des biens destinés aux marchés étrangers.

La motivation qui pousse les entreprises à transcender les frontières est souvent de quatre types, à savoir : au fait de la mondialisation, la plupart d'entreprises transnationales organisent des nombreuses activités dans les secteurs différents par rapport à celles de quelques firmes locales ; les ventes sur les marchés étrangers génèrent des économies d'échelle ; la réduction de dépendance par rapport à la conjoncture économique nationale et à l'évolution des goûts locaux ; la recherche des marchés émergents pour une croissance de son chiffre d'achat (Kwim, 2015).

Commerce national

Le commerce national se divise par aspects géographique, statistique et l'importance des opérations ( http://www.externalisation-commerciale.com).

A. Aspect géographique : il comprend le commerce extérieur et commerce intérieur.

Le commerce extérieur s'articule en commerce d'importation ; commerce d'exportation et commerce de transit.

Le commerce intérieur quant à lui s'exerce au sein même d'un pays.

B. Aspect statistique : ici on distingue le commerce général et le commerce spécial ;

· Le commerce général : il cumule l'ensemble des commerces d'import/export et de transit.

· Le commerce spécial : il ne prend en compte que le commerce d'import/export.

C. Selon l'importance des opérations : il regroupe le commerce intérieur c'est à dire celui de gros, de demi-gros et de détail.

Le commerce de gros s'effectue entre un négociant et le ou les producteurs. Ce sont seulement de grosses quantités qui sont négocié ; le commerce de demi-gros consiste à acheter auprès de grossiste des produits qui seront vendus à des détaillants ; le commerce de détail quant à lui est le dernier maillon du commerce : il se pratique entre les commerçants détaillants et les consommateurs.

Le système de commercialisation des pays en développement part de la production et transformation des produits. Il comprend des opérations liées à la collecte, emballage, les triages, les importations dans sa première partie appelée « Approvisionnement » ainsi qu'un second segment : le « circuit de distribution » dont les composantes sont les ventes en gros, demi-gros, détail et éventuellement micro-détail dans la concrétisation du lieu avec le consommateur (Kutumbakana, 2015).

Le circuit de distribution

On appelle circuit de distribution l'ensemble des intervenants qui prennent en charge les activités de distribution, c'est-à-dire les activités qui font passer un produit de son état de production à son état de consommation. Le circuit de distribution est caractérisé par sa longueur, c'est-à-dire le nombre de niveaux qu'il comporte correspondant au nombre d'intermédiaire. Le canal de distribution est une catégorie d'intermédiaires au sein du circuit (Fahim, 2009).

Les circuits de distribution se distinguent par leur longueur et leur complexité c'est-à-dire par le nombre d'intermédiaires (grossistes et détaillants) qui se placent entre le producteur et le client final.

La longueur des canaux de distribution dépend en grande partie du degré d'intégration de la fonction de gros qui se trouve en amont des points de vente de détail. Celle-ci peut être assurée par un seul ou par plusieurs grossistes intervenant successivement dans le circuit. Parfois même, les détaillants assument eux-mêmes la fonction : c'est le cas, par exemple, des centrales d'achat de la grande distribution qui sont des commerces intégrés

Source : BARELIER et autres cité par Fahim, 2009

Figure 1. Circuit de distribution

Lorsque le nombre d'intermédiaires est faible, on parle de circuit court ou de réseau de distribution direct. A l'opposé, lorsque le réseau est constitué d'un grand nombre d'intermédiaires, on parle de circuit long ou indirect. La majorité des entreprises essaient d'avoir des réseaux de distribution les plus directs possibles afin d'accroître leur efficacité.

1.1.2. La viande

La viande est un aliment constitué des tissus musculaires de certains animaux, notamment les mammifères, les oiseaux, les reptiles, mais aussi certains poissons comme les requins (Mayele, 2015).

En ancien français, « viande » signifiait plutôt « nourriture », vivenda signifiant en latin « ce qui sert à la vie »; la viande en tant que « chair animale » était désignée par un mot de la même famille, la carne. Selon la réglementation européenne, la viande désigne les parties comestibles de certains animaux terrestres, y compris le sang. La classification utilisée pour le commerce international des marchandises inclut les mammifères marins mais exclut les abats ( https://fr.wikipedia.org).

1.1.2.1. La typologie de la viande

Les viandes de boucherie sont classées par rapport à leur couleur. On distingue :

· La viande rouge : sont des viandes de boucherie telle que boeuf, veau (bovin de moins de 6 mois d'âge), cheval, mouton, agneau, chèvre, etc. ;

· La viande blanche : sont des viandes de volaille, de porc, de lapin etc. ;

· La viande de brousse : elle comprend des animaux chassés en brousse, et en forêt, par exemple du singe mais aussi de la chauve-souris, de l' antilope, de l' éléphant, du serpent, etc.

Dans cette classification, seule la viande rouge (boeuf et chèvre) et la viande de porc (viande blanche) font l'objet de notre investigation.

1.1.2.2. Catégorie de la viande

Toutes les viandes de boucherie sont classifiées en trois catégories qui sont identiques pour tous les animaux comme montre l'image ci-dessous.

Les catégories correspondent à une localisation des morceaux sur l'animal (muscles).

Figure 2. Catégorie des viandes

Source : http://www.viande-aubrac.com/fr/truc.php retouché par Photoshop

1. Première catégorie : ce sont les morceaux généralement les plus chers parce qu'ils sont les plus tendres, les plus rapides à cuire et les plus complètement utilisables en cuisine. On a : Entrecôte ; Filet ou faux-filet ; Rumsteak ; Culotte ; Gîte ; Tranche grasse et aiguillette.

2. Deuxième catégorie : composée des morceaux qui se cuisent généralement au four. Dans cette catégorie on trouve : Paleron, Marcreuse, Talon, Griffe et Bavette.

3. Troisième catégorie : ce sont les morceaux les moins chers parce que les moins tendres, les plus longs à cuire et qui laissent des déchets. On trouve : Collier ; Poitrine, Crosse, Gîte avant, Plat de côtes, Poitrine, Tendron, Flanchet et Gîte arrière (http://www.viande-aubrac.com).

Il est à signaler que la viande de porc n'est pas classée en catégorie. On considère donc que toutes les parties ont à peu près la même texture.

1.1.2.3. Qualité de la viande bovine

La qualité de la viande est en général déterminée par la valeur de sa composition (part de viande maigre et de gras) et par des facteurs liés au goût tels que l'apparence visuelle, l'odeur, la fermeté, la jutosité, la tendreté et la saveur. Si la qualité nutritionnelle de la viande est objective, sa qualité au palais, telle qu'elle est perçue par le consommateur, est très fortement subjective (http://www.fao.org).

1. Identification visuelle

L'identification visuelle de la qualité de la viande s'appuie sur la couleur, la marbrure (ou persillage) et la teneur en eau. La marbrure consiste en petites striures de gras visibles à la découpe. Une viande marbrée est juteuse et savoureuse. La viande devrait avoir une couleur normale, uniforme sur toute la pièce. Les viandes de boeuf, d'agneau et de porc devraient être marbrées.

2. Odeur

L'odeur est un autre facteur qualitatif. Le produit devrait avoir une odeur normale. Cette dernière devrait différer selon les espèces (par exemple, boeuf, porc, poulet), mais ne devrait varier que légèrement au sein de chacune d'entre elles. Il faudrait éviter de consommer toute viande dégageant une odeur rance ou étrange.

3. Fermeté

La viande devrait paraître ferme et non molle. Quand on tient à la main un morceau empaqueté, on doit sentir une consistance ferme, mais non dure. La viande devrait répondre à la pression, sans cependant être molle.

4. Jutosité

La jutosité dépend de la quantité d'eau retenue dans un produit cuisiné à base de viande. Plus une viande est juteuse, plus elle est savoureuse et moelleuse, ce qui la rend facile à mastiquer et stimule la production de salive dans la bouche. La rétention d'eau et le contenu en lipides déterminent la jutosité. La marbrure et le gras sur les bords aident à conserver l'eau. L'eau se perd par évaporation et exsudation. L'affinage de la viande contribue à une meilleure rétention d'eau et donc à une jutosité majeure.

5. Tendreté

La tendreté de la viande est liée à divers facteurs, tels que l'âge de l'animal, son sexe ou la localisation du muscle. Une des façons les plus importantes de rendre la viande plus tendre est l'affinage. On affine les carcasses en les laissant réfrigérer à basse température durant une longue période après l'abattage et la réfrigération initiale.

6. Saveur

La saveur et l'arôme se conjuguent pour créer la sensation ressentie par le consommateur au moment où il mange le produit. Ces perceptions s'appuient sur l'odeur à travers le nez et sur les sensations de salé, sucré, amer et acide sur la langue. La saveur de la viande dépendra du type d'épices, du régime, des méthodes de cuisine et des moyens de préservation (comme la saumure ou le fumage) utilisés.

1.1.2.4. Composition de la viande

Chimiquement, la viande est composée d'eau, de protéines (dont des enzymes), d'acides aminés, de sels minéraux, de graisses, d'acides gras, de vitamines, d'autres composants bioactifs, et de petites quantités de glucide.

Le tableau 1 ci-dessous donne la composition chimique des viandes en général.

Tableau 1.Composition chimique de la viande

Eau

75 %

Protéines

18,5 %

Lipides

3 %

Substances azotées non protéiques

1,5 %

Glucides et catabolites

1 %

Composés minéraux

1 %

Source JACOTOT et al. Cité par SUMBU MAKABI TUBAKILA, 2011.

Quant à la composition histologique, la viande est formée des tissus suivants :

Tableau 2. Composition histologique de la viande

Tissu musculaire

83 %

Tissu adipeux

8 %

Tissu osseux

7 %

Tissu conjonctif

2 %

Tissu sanguin

-

Tissu nerveux

-

Source : MAFWILA, 2010

1.1.2.5. La couleur

La couleur rouge des fibres musculaires est due principalement à la myoglobine, un pigment dont le rôle est de transporter l'oxygène à l'intérieur de la cellule musculaire. Si un animal est correctement saigné après l'abattage, l'hémoglobine (le pigment responsable de la couleur rouge du sang) n'intervient que très peu dans la couleur du muscle.

L'intensité de la couleur d'un muscle varie selon l'espèce, le sexe, l'âge ainsi que le niveau et le type d'activité physique de l'animal.

La couleur de la viande dépend aussi de l'acidification des muscles dans les heures qui suivent la mise à mort. Après l'abattage, le pH (une mesure de l'acidité) des muscles passe de neutre (7) à légèrement acide (environ 5,5 à 5,7). L'acidification amène un resserrement des fibres musculaires et aussi une modification de la forme chimique de la myoglobine. Ce changement de pH, qui est bénéfique à la conservation de la viande, requiert environ 48 heures pour les gros animaux. Si un animal subit des conditions de stress juste avant la mort (fuite, peur, douleur), ses réserves de glycogène (le sucre présent dans les muscles et qui est transformé en acide lactique après la mort) seront épuisées et l'acidification ne sera pas suffi sante. La couleur de la viande sera alors très sombre (Mayele, 2015).

1.1.2.6. Importance de la viande

La viande est perçue comme l'aliment par excellence. En effet, l'introduction ou l'augmentation de la consommation de viande dans des populations souvent dénutries s'accompagnait d'une amélioration de l'état nutritionnel.

La viande nous apporte quelques nutriments essentiels tels que protéines, les sels minéraux (fer) et les vitamines du groupe B. La qualité des protéines apportées par la viande est si élevée qu'une quantité minime permet facilement de couvrir les besoins en protéines de l'homme. (Jacotot et autre cité par Sumbu, 2011). Les viandes et les abats représentent les catégories d'aliments les plus riches en fer, dont la majeure partie se trouve sous forme héminique, c'est-à-dire qui se localise dans l'hème (cofacteur constituant l'hémoglobine). Contrairement au fer non héminique issu des végétaux et au fer ajouté dans les compléments alimentaires, cet oligo-élément a la particularité d'être bien assimilé par l'organisme. C'est pourquoi l'apport de viande est fondamental.

En effet, la viande est à l'origine de 60 à 80% de l'apport en protéines, et contient tous les acides aminés indispensables. Là aussi, il faut opérer une distinction avec les protéines d'origine végétale, dont la biodisponibilité n'est pas aussi bonne, car les plantes contiennent des facteurs antinutritionnels qui empêchent la digestion des nutriments, c'est-à-dire au final leur absorption. La grande digestibilité des protéines de la viande est donc un facteur important qui favorise les défenses immunitaires des personnes âgées ou des malades.

Enfin, la viande apporte des vitamines du groupe B, en particulier la vitamine B12. La vitamine B12 (ou cobalamine) est une vitamine hydrosoluble assurant une bonne fabrication des neuromédiateurs. Elle est le cofacteur d'enzymes participant au métabolisme des acides nucléiques et à la synthèse de la méthionine. Cette vitamine est donc indispensable au maintien de l'intégrité du système nerveux et tout particulièrement de la gaine de myéline qui protège les nerfs et optimise leur fonctionnement. Ainsi, la viande contribue à la lutte contre les maladies neurodégénératives ( http://www.agriculture-environnement.fr).

Dans la plupart des sociétés, la viande est un aliment de choix très commercialisable (importation et/ou exportation). Quand les revenus des consommateurs augmentent, la part de leurs achats de viande dans l'ensemble de leurs dépenses alimentaires monte généralement en flèche.

Pour la commercialisation du bétail et de la viande dans le tiers monde, les moteurs du progrès sont l'augmentation des revenus et l'urbanisation. Dans presque tous les pays en développement, la demande de viande est très élastique par rapport aux revenus, si bien que, lorsque les revenus augmentent, les achats de viande absorbent, par comparaison a d'autres aliments, une part relativement importante de cet argent supplémentaire. En effet, lorsque les gens quittent la campagne pour la ville, ils deviennent tributaires, pour leur approvisionnement alimentaire, des circuits commerciaux. Ainsi, l'urbanisation influe sur la demande commerciale de viande même si l'augmentation du revenu individuel du consommateur reste très modeste ( http://www.fao.org).

1.2. L'ANALYSE FINANCIERE ET LA RENTABILITE

1.2.1. L'analyse financiere

Une analyse financière est une étude évaluant la situation financière d'une société à un moment défini. Elle est réalisée à partir de documents comptables et d'un ensemble de données économiques et financières récentes liées tant à la société qu'à son secteur d'activité. ( http://www.journaldunet.com).

Le but de cette analyse est de fournir, à partir d'informations d'origines diverses mais surtout d'informations comptables, une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation et qui doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur dans leur prise de décision. L'analyse financière se fonde sur la comptabilité de l'entreprise et sur son business plan, en le confrontant à l'environnement connu ou prévu, pour définir les forces et faiblesses financières de l'entreprise ( https://fr.wikipedia.org).

L'analyse financière est un outil pour toutes les parties prenantes d'une activité économique. Elle leur permet d'obtenir un éclairage sur leur vision sur cette activité et donc facilite leur prise de décision respective : l'investisseur potentiel, les prêteurs et les banques, les clients, les fournisseurs, ...

L'analyste financier va se forger une opinion sur la performance et le risque d'une entreprise à partir de diverses informations la concernant, mais c'est surtout de la comparaison que naîtra le diagnostic.

La première étape d'analyse financière consiste à rassembler toutes les données utiles (les bilans, compte de résultat et annexes constituent le paquetage de base). Ensuite pour faire l'analyse proprement dite, on recourt généralement à la méthode de fond de roulement ou à la méthode de ratio.

1.2.1. 1. Méthode de fond de roulement (FR)

Le besoin en fonds de roulement, plus couramment appelé BFR, est un indicateur très important pour les entreprises. Il représente les besoins de financement à court terme d'une entreprise résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements et aux encaissements liés à l'activité opérationnelle.

Par définition, le besoin en fonds de roulement (BFR) représente le montant qu'une entreprise doit financer afin de couvrir les besoins résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux décaissements (dépenses) et aux encaissements (recettes) liés à son activité.

Le BFR trouve sa justification dans un principe très simple :

· une créance, bien qu'acquise et certaine, n'est généralement pas réglée tout de suite par le client ;

· un stock n'est pas vendu immédiatement et les articles restent en stocks pendant une durée plus ou moins longue avant d'être vendus.

Ces différents décalages vont générer un besoin financier pour l'entreprise qui devra être financée, soit par le délai de règlement négocié auprès des fournisseurs, soit par le fonds de roulement, soit par la trésorerie.

Le BFR présente un intérêt majeur. Il doit être calculé :

· Avant de créer une entreprise ou de reprendre une entreprise

Le BFR est une donnée clef de la partie financière du business plan. C'est d'ailleurs l'un des calculs les plus importants à faire lors d'un démarrage d'activité (au même titre que l'estimation des investissements) car la mauvaise estimation de cette notion est malheureusement l'une des principales causes de disparition des jeunes entreprises.

· Tout au long de la vie de l'entreprise

Le BFR est un indicateur de la santé financière d'une entreprise. Un BFR qui explose est un signe de mauvaise santé pouvant très vite amener à des difficultés de trésorerie irrémédiables pour une entreprise. Il peut être calculé de manière périodique (toutes les semaines, tous les mois, tous les trimestres, tous les semestres ou tous les ans) et surtout, il doit être comparé et son évolution doit être analysée : s'est-il dégradé ? Si oui, sait-on pourquoi ? Comment le redresser ?

Le BFR est obtenu grâce aux données figurant dans le bilan comptable. Il représente la différence entre l' actif circulant et le passif circulant :

Équation 1. Besoin en fond de roulement

Dans la formule de calcul complète, le BFR est constitué par le montant des créances clients, augmenté du montant des stocks et diminué du montant des dettes fournisseur.  Voici comment calculer un BFR :

Équation 2. Calcul de fond de roulement

Lorsque le BFR est supérieur à 0, les emplois d'exploitation sont supérieurs aux ressources de la même nature. L'entreprise doit alors financer ses besoins à court terme soit par son  fonds de roulement, soit par des dettes financières à court terme (concours bancaires courants, c'est-à-dire des découverts bancaires).

Lorsque le BFR est égal à 0, les ressources d'exploitation permettent de couvrir les emplois en intégralité. L'entreprise n'a aucun besoin à financier mais elle ne dispose d'aucun excédent financier.

Et lorsque le BFR est inférieur à 0, les emplois sont inférieurs aux ressources. Aucun besoin financier n'est généré par l'activité et l'excédent de ressources dégagé va permettre d'alimenter la trésorerie nette de l'entreprise.

1.2.1. 2. Méthode de ratios

Il existe plusieurs sortes de ratios financiers parmi lesquelles nous retenons :

· Les ratios de situation ou de structure : ils décrivent et mettent en relief les relations existant entre l'actif et le passif.

· Les ratios de gestion ou d'activité : ils permettent de mesurer la vitesse de rotation des biens réels et financiers.

· Les ratios de rentabilité : la rentabilité de l'entreprise s'exprime par le rapport «profit sur capital ». Ces ratios permettent d'évaluer le profit et le capital engagé, ils mesurent également l'efficacité des moyens utilisés et fournissent une information suffisante sur la gestion financière de la firme.

Le dictionnaire économique (2001) définit la rentabilité comme la « capacité » d'un capital placé ou investi à procurer des revenus exprimés en termes financiers.

Elle traduit donc le rapport entre le revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour l'obtenir.

La rentabilité représente alors l'évaluation de la performance de ressources investies par des investisseurs (FAO, cité par Ouedrago, 2010).

On distingue, cependant, deux sortes de rentabilité : la rentabilité financière et la rentabilité économique.

La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux propres de l'entreprise. Egale au résultat net comptable divisé par les capitaux propres.

Équation 3. Rentabilité financière

Le résultat net est le résultat net d'exploitation après l'incidence de résultats hors exploitation et plus ou moins values constatées sur les cessions d'immobilisation ou les mises hors services. Il comprend le résultat à conserver et le résultat à distribuer.

Les capitaux propres, aussi appelés fonds propres, regroupent les capitaux de départ, la réserve, et le résultat de l'exercice ( http://fr.wikipedia.org).

Par contre la rentabilité économique est une mesure de l'efficacité de l'outil économique utilisé par l'entreprise pour son exploitation courante.

Équation 4. Rentabilité économique 1

Il n'y pas de consensus concernant son mode de calcul, ainsi certains calculent la rentabilité économique en prenant en compte le résultat d'exploitation divisé par la somme des emplois stables plus le besoin en fond de roulement :

Équation 5. Rentabilité économique 2

Ou bien encore l'excédent brut d'exploitation divisé par les capitaux investis, autrement dit immobilisations corporelles et incorporelles, plus le besoin en fonds de roulement d'exploitation.

Équation 6. Rentabilité économique 3

Il est à signaler que la rentabilité diffère de rendement, et de la productivité. Le rendement est une notion utilisée plutôt par les épargnants et investisseurs concernant les revenus directs de leurs placements (dividendes, intérêts...), notamment à taux fixe. S'y ajoutent les variations de valeur du capital pour obtenir la rentabilité (parfois appelée "performance") totale du placement. Quant à la productivité[] (ou rendement physique), elle est le rapport d'un élément quantitatif à un élément financier ou le rapport de deux éléments quantitatifs. Par exemple, on rapportera le chiffre d'affaires d'une entreprise aux effectifs de cette entreprise pour exprimer la productivité apparente d'un salarié. Ou alors, on rapportera le nombre de véhicules produits par heure travaillée pour exprimer la productivité du travail.

1.3. POLITIQUE COMMERCIALE DE LA R.D.CONGO

La politique commerciale de la RDC implique un grand nombre d'agences étatiques. Le Ministère du Commerce joue un rôle clef dans sa définition. Il est responsable des orientations stratégiques en matière de politique commerciale au sens large, c'est-à-dire ne concernant pas seulement la fiscalité de porte, mais également toutes les mesures affectant potentiellement les importations et les exportations. Ainsi, les compétences du Ministère du Commerce s'étendent aux mesures de défense commerciale (antidumping, clauses de sauvegarde et mesures antisubventions), aux règles d'origine, et aux autres mesures de politique commerciale. Il est également responsable de l'administration des procédures aux frontières, et joue un rôle fondamental dans la définition des positions de négociation de la RDC et dans la conduite des négociations commerciales internationales. Il est aussi en charge de la création de zones économiques spéciales (zones franches ou autres) (Anonyme, 2010).

1.4. COMMERCIALISATION DES VIANDES DANS LA VILLE DE KIKWIT

L'approvisionnement des citadins des villes subsahariennes est assuré conjointement par des circuits marchants et des circuits non marchands. Parmi les premiers, on a coutume de distinguer les circuits directs dans lesquels le producteur vend directement aux consommateurs, et les circuits indirects, qui font intervenir un nombre plus ou moins grand d'intermédiaires. Par circuits non-marchand, on fait référence aux diverses formes de l'auto-approvisionnement (autoproduction et échanges intra familiaux) (http://www.fao.org).

L'élevage à Kikwit et ses environs est généralement familial, traditionnel et extensif ; c'est ce qui justifie le fait que le circuit d'approvisionnement de la ville en viande ne soit pas clairement bien défini.

Selon l'information reçue lors du pré enquête, le circuit d'approvisionnement de la ville de Kikwit en viande se présente comme ceci :

Figure 3.Circuit des viandes

Schéma 1. Circuit des viandes

Légende

 

: Flux financier

: Flux physique

Rappelons qu'un circuit de distribution est l'ensemble des intervenants qui prennent en charge les activités de distribution, c'est-à-dire les activités qui font passer un produit de son état de production à son état de consommation. Le circuit de distribution est caractérisé par sa longueur, c'est-à-dire le nombre de niveaux qu'il comporte correspondant au nombre d'intermédiaire. On distingue ainsi le circuit direct et le circuit indirect (long et court).

Le circuit d'approvisionnement de la ville de Kikwit en viande est animé respectivement par les éleveurs, les commerçants, les bouchers et les consommateurs.

Les éleveurs : pour le circuit des viandes bovine et caprine, les éleveurs sont généralement des villageois. L'élevage est de type traditionnel basé sur l'exploitation extensive, sans beaucoup de soins.

Les commerçants : en général, ils achètent les bêtes auprès des éleveurs villageois pour les revendre aux bouchers vifs ou en gros (quartier). Le plus souvent, ces commerçants achètent des effectifs très importants des bêtes, ils ont pour principaux clients les bouchers.

Les bouchers : sont en majorité des femmes ayant une certaine expérience dans la commercialisation des vivres. Ils sont directement en contact avec les consommateurs. Ils achètent généralement les bêtes vives ou par quartiers et les revendent au kilogramme.

Les consommateurs : ils sont au bout de la chaîne ; à l' opposé des producteurs, les consommateurs ont une propension à consommer s'ils disposent des revenus qui leur permettent de se nourrir convenablement. La forte ou faible demande de produits agricoles, notamment la viande, a une incidence sur la production. Les consommateurs des viandes dans la ville de Kikwit ont certaines exigences qu'il convient de prendre en compte pour un bon écoulement des produits : la couleur, la tendreté, la consistance et le prix de la viande.

CHAPITRE DEUXIEME : MILIEU D'ETUDE, MATERIELS ET METHODES

Dans ce chapitre nous présentons d'une part, la ville de Kikwit, la méthodologie de notre recherche et d'autre part l'organisation des marchés dans lesquels nous avions investigué.

2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE KIKWIT

2.1.1. Situation géographique

Kikwit est l'une des villes de la Province du Kwilu en République Démocratique du Congo, située à gauche de la rivière Kwilu. La ville est reliée à Kinshasa par la route nationale 1 à l'Ouest, et aux deux Kasaï à l'Est.

Figure 4. Situation géographique de la ville de Kikwit (c) 2016 Google Maps

La ville de Kikwit est située à 520 Km de Kinshasa la capitale de la République Démocratique du Congo.

Ses coordonnées géographiques montrent qu'elle est située approximativement à 5°2'27,53''latitude Sud et 18°48'58,29'' de longitude Est (Système WGS 84 sur http://tools.wmflabs.org).

Elle est limitée au Nord par le territoire de Bulungu, au Sud par le territoire de Gungu, à l'Est par le territoire de l'Idiofa et à l'Ouest par le territoire de Masi-Manimba.

2.1.2. Historique et Situation politico-administrative

L'origine de la ville de Kikwit remonte des années 1893 avec la visite du directeur de la société Haut Congo, William Parminter (Kimoni, 2009 cité par Kapanga, 2012).

Vers 1901, Kikwit deviendra un centre commercial au croisement des rivières Kwilu et Kwenge. Du jour au lendemain, ce petit centre commercial deviendra d'abord un lieu de transit et d'exportation d'huile de palme en provenance des huileries de Djokopunda et de Leverville (Lusanga) ; ensuite il deviendra le chef-lieu du District de Kwilu avant d'être promu, en 1935, au rang du chef-lieu de la province de Bandundu jusqu'en 1966, année au cours de laquelle la province sera transférée à Bandundu ville.

Kikwit a acquis le statut de ville par l'ordonnance loi 095/70 du 15 mars 1970. Administrativement, la ville de Kikwit est une entité administrative constituée de quatre communes urbaines : la commune de Lukolela, la commune de Lukemi, la commune de Nzinda  et la commune de Kazamba 

2.1.3. Climat

Située dans la région du Kwango-Kwilu, la ville de Kikwit appartient à un climat du type tropical bien arrosé à tendance équatoriale (Anonyme, 1990).

Selon la classification de Köppen, ce climat est du type Aw3 caractérisé par deux grandes saisons : la saison pluvieuse qui, théoriquement, commence le 15 Août d'une année et se termine le 15 Mai de l'autre année et la saison sèche qui commence le 15 Mai et finit le 15 Août de la même année. La saison pluvieuse est entrecoupée d'une courte saison sèche écologiquement significative appelée vulgairement « Elanga muke » ou la mi-saison en terme agricole, elle commence entre fin janvier et le mois de février. Ce pendant, ces dernières années, on assiste à une perturbation saisonnière.

Du point de vue température, la moyenne annuelle est de 22 à 25°C, les maxima s'élèvent à 28°C en saison de pluie et 31°C en saison sèche, les minima en saison sèche son approximativement de l'ordre de 17 à 13°C (Biltot, 1954).

2.1.4. Relief et végétation

Située sur la route nationale qui relie Kananga-Kinshasa, la ville de Kikwit est construite sur des ravins. Ces derniers favorisent des érosions. En outre, le ruissellement est intense sur les versants déboisés. Par conséquent les sentiers sont creusés rapidement et, concentrant les eaux des averses, deviennent des rigoles qui se transforment en ravines. Ces ravines détériorent à leur débouché les pistes et rongent aussi les quartiers habitables. Ce qui fait que la plupart des rues ne sont plus des voies de circulation (surtout pas pour les véhicules, ni même pour les bicyclettes) mais les fossés de séparation.

L'examen minutieux du site fait ressortir quatre principales formes des reliefs dont les plateaux, les vallées, les terrasses alluviales et les talwegs.

En ce qui concerne la végétation, le couvert végétal de Kikwit avait à l'origine, une végétation constituée de forêts primaires sempervirentes et des forets mésophiles semi-caducifoliées sub équatoriale et péri Guinéenne.

L'extension de la ville à fait qu'actuellement, ces forêts secondaires comprennent notamment les palmerais subspontanés et des associations comme Tabernaemontana elacetum guinéensis, Mictosum tomentosae. On peut aussi signaler la présence de quelques arbres résiduels comme Brachystegia laurentii.

Les savanes herbeuses sont généralement formées de Panicum maximum, Imperata cylindrica, Hyparrhenia diplandra, Chromolaena odorata et Paspalum notatum tandis que les recrus pré-forestière sont dominées par Sapium cornatum et Oncoba welwitshi (Masens, 1997).

2.1.5. Hydrographie

La principale rivière de Kikwit est le Kwilu, qui est une belle voie navigable mais la navigabilité y est interrompue en amont de la ville par les rapides « Archiduchesse Stéphane » situées en amont du pont Kwilu. Elle coule à 350m d'altitude en eaux moyennes dans une vallée encaissée, au bord de laquelle est érigé le port de l'ONATRA. Ses affluents sont notamment les ruissaux Lukemi, Lwano, Kamanimani, Tamukombo, Luini et Nzinda sur la rive gauche et Yonsi et Mambumbi sur la rive droite. Signalons que le tracé de la rivière Kwilu ainsi que ceux des ces affluents précités forment un réseau dendritique.

Par ailleurs, les vallées de ce cours d'eau offrent un cadre propice pour les activités agricoles (cultures maraîchères) et piscicoles. En outre, ces cours d'eau constituent une source en eau de boisson de qualité controversée et autre usage pour la population locale (Anonyme, 2009).

2.1.6. Situation démographique

La ville de Kikwit a compté environ 495 435 habitants en 2006. De nos jours, la population croît de plus en plus, et la ville compte environs 625 043 habitants (Anonyme, 2012).

Selon les rapports de l'état civil de la ville de Kikwit, la population de Kikwit était de 828 742 ; 948 321 ; 990 546 et 1 053 237 habitats, respectivement pour les années 2011, 2012, 2013 et 2014 (Nay, 2016).

Nous pensons que les données démographiques ci-haut seraient des estimations car le dernier recensement date des années quatre-vingts.

2.1.7. Situation socio-économique

La ville de Kikwit est le poumon économique de la province du Kwilu. Située à 520 Km de Kinshasa, elle est le carrefour qui relie la capitale aux autres provinces. Sa situation géographique est idéale: au terminus de la voie fluviale, point de départ des voies routières vers sa périphérie et point d'escale de la voie aérienne.

La ville de Kikwit s'étend le long de la rivière Kwilu qui achemine de gros tonnages de produits agricoles ou manufacturés.

2.1.8. Infrastructure

Les infrastructures routières: l'axe Kinshasa - Kikwit est parfait sur environ 500 Km (Anonyme, 2012). L'axe central de Kikwit qui relie le centre-ville à l'aéroport compte 9 Km. C'est le prolongement de la nationale N°1 qui la relie au reste du pays et mène au centre-ville. Quelques routes régionales la connectent à Kahemba, Tembo et à l'Angola. Les autres voies sont peu accessibles. Le transport en commun est exclusivement du ressort du privé avec une majorité de taxi-moto (0,53 USD la course) et de voitures taxis (0,42 USD la course).

Les infrastructures aériennes et fluviales: la ville a un petit aéroport desservi par une seule compagnie « Kin Avia » (300 USD pour un aller-retour avec Kinshasa). La rivière Kwilu est l'unique jonction fluviale entre Kikwit, Lusanga, Bulungu, Bagata, Bandundu et Kinshasa. Les rivières Kwenge et Kasaï sont excentrées.

L'énergie électrique: le rationnement de l'électricité est une contrainte majeure et impose l'acquisition d'un groupe électrogène. Il y à peu près une année, depuis que la Société Nationale d'Energie électrique (SNEL) ne fonctionne plus, les causes de ce non fonctionnement seraient les coûts élevés des produits pétroliers, lubrifiants et pièces de rechange.

Fourniture en eau: la Régideso dispose d'un réseau réduit qui débite une faible production d'eau potable. La desserte en eau potable se fait dans les fontaines publiques au prix de 0,11 USD pour 25 litres.

2.3. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DES MARCHES

Cette section décrira l'organisation des marchés où les enquêtes ont été réalisées. Cette description portera sur l'administration du marché et les différents services fonctionnant dans ces marchés.

2.3.1. Administration

L'organisation administrative du marché Kazamba, grand marché et marché de ville basse est pratiquement semblable.

Chaque marché est géré par un comité de gestion nommé par le maire de la ville. Ce comité est composé d'un administrateur qui coordonne les services qui assurent la collaboration entre l'Etat et les commerçants ; un prestataire, qui se charge des taxes ; un président, qui s'occupe des relations publiques et sert d'intermédiaire entre le comité du marché, les vendeurs et les acheteurs ; un secrétaire ; les conseillers et les chefs des pavillons.

Il est à signaler que ces marchés sont caractérisés par une multitude d'offreurs ; la grande partie des produits commercialisés seraient des produits agricoles. Et les infrastructures dans ces marchés sont presque inexistantes ou rudimentaires, la plupart des commerçants vendent en plein air ou parfois sous des hangars qu'ils se fabriquent eux-mêmes.

2.3.2. Services de l'Etat

Ce sont des services chargés de veiller ou d'assurer les fonctions de l'Etat (régalienne et économique). Concernant ces services de l'Etat, nous retrouvons :

1. Affaires économiques : service spécialisé dans le contrôle des prix et des unités des mesures utilisées dans les marchés.

2. Industries, Petites et Moyennes Entreprises Agricoles (IPMEA) : dans ce service, on y trouve les agents de la direction générale de recette et douanière qui perçoivent des taxes et/ou des impôts auprès des vendeurs.

3. Hygiène : son rôle est de contrôler l'état des marchandises soumises à la vente ainsi que les installations hygiéniques du marché.

4. Salubrité : est chargé d'assurer la propreté au sein du marché.

5. Police nationale : elle est chargée d'assurer la fonction régalienne au sein du marché.

2.4. MATERIELS ET METHODES

2.4.1. Matériels

Afin de mener aisément nos recherches, nous avons utilisé les matériels suivants : un ordinateur, un stylo, un carnet des notes, et un questionnaire d'enquête.

2.4.2. Méthode

2.4.2.1. Phase de la recherche

La présente étude a été réalisée en recourant à la méthode d'enquête appuyer par les techniques d'interview et documentaire en trois phases complémentaires à savoir une phase documentaire, une phase exploratoire et une phase d'étude approfondie.

Par l'étude documentaire, les ouvrages scientifiques, les notes de cours, les articles scientifiques et les sites web ont été consultés pour orienter et enrichir ce travail.

Elle nous a également permis de construire les grandes lignes de la problématique, de préciser les objectifs et hypothèses afin de déterminer la collecte et l'analyse des données.

La phase exploratoire de cette étude, s'est déroulée du 05 au 10 mai 2016 dans les marchés de Kazamba, le grand marché et celui de la ville basse. Au cours de cette phase, nous avons eu des entretiens avec les administrateurs des marchés et procédé au dénombrement de population de notre étude.

Les résultats de l'étude documentaire, ajoutés à ceux de la phase exploratoire, ont été exploités pour élaborer le support d'interview qui a été soumis aux bouchers lors de l'enquête.

La phase approfondie a commencé par une phase de collecte des données qui s'est déroulée du 30 mai au 09 juin 2016. Elle a porté sur des entretiens structurés auprès des bouchers des différents marchés sélectionnés.

Les données ont été dépouillées manuellement, saisies, traitées et analysées avec le logiciel SPSS et MS Excel et ainsi MS Word a été utilisé pour le traitement du texte.

2.4.2.2. Population et Echantillonnage

Considérant le nombre minime de notre population mère, soit 26 bouchers, l'entretien leur a été administré à tous : 8 bouchers au marché de Kazamba, 5 bouchers au grand marché, 11 au marché de la ville basse et 2 au marché de 523 à Kikwit 3.

2.4.2.3. Méthode d'analyse des données

L'approche utilisée pour analyser les données a varié selon que les données sont qualitatives ou quantitatives et en fonction des objectifs poursuivis.

Ainsi, la distribution des fréquences a servi de cadre d'analyse des données qualitatives.

Quant aux données quantitatives, des éléments de statistique descriptive, les représentations graphiques, la distribution de fréquence, la rentabilité financière ont constitué les principaux outils d'analyse.

La rentabilité financière de la commercialisation des viandes est abordée par sa formule (confère l'équation 3).

· Le résultat net

Le résultat net indique la différence entre les produits et les charges de l'entreprise. Il peut s'interpréter de 2 manières : s'il est positif, l'entreprise s'est enrichie sur l'exercice comptable, ce qui lui permet de générer un bénéfice ; par contre s'il est négatif, l'entreprise s'est appauvrie sur l'exercice comptable, ce qui provoque un déficit.

En rapport avec notre travail, la somme chiffre d'affaire (le total vente des viandes) constitue le produit et la somme des taxes constitue les charges.

Équation 7. Résultat net 1

Équation 8. Résultat net 2

· Vente

L'entreprise produit pour le marché de consommation ; la production est donc destinée à être vendue. La détermination du prix de vente est donc une phase importante car c'est de ce prix que va dépendre le montant du résultat analytique, ipso facto, la rentabilité commerciale de l'entreprise (Loko et Samba, 2000).

Le prix de vente est la valeur d'échange d'un bien économique sur le marché. C'est aussi la valeur maximale d'un bien économique intégrant les dépenses engagées pour faire parvenir ce bien au stade final de la livraison aux clients ainsi que le résultat à réaliser par le vendeur (Loko et Samba, 2000).

· Les capitaux propres

On parle de capitaux propres ou fonds propres pour définir tout ce que l'entreprise possède, à l'exception de ses dettes.

Les capitaux propres, en tant que ressource stable de l'entreprise permettent de financer les investissements. Ainsi, avoir des capitaux propres importants constitue une de solvabilité de l'entreprise. Autrement dit, plus les capitaux propres sont importants, plus la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements à long terme est importante. Une entreprise avec des capitaux propres négatifs est une entreprise qui doit plus qu'elle possède (https://www.l-expert-comptable.com).

En supposant que les bouchers n'ont pas une quelconque dette vis-à-vis des tiers ou des banques : la sommation du total achat des marchandises (bovin, caprin, porcin vifs et viandes bovine, caprine, porcine en quartiers) associés des frais engagés pour les transports et l'abattage forment les capitaux propres.

Équation 9. Capitaux propres

Équation 10. Capitaux propres 2

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Rappelons que l'objectif global de notre étude est d'analyser et de comparer la rentabilité de la commercialisation de différentes viandes dans la ville de Kikwit enfin de contribuer à l'amélioration et à la rentabilisation de la chaîne de commercialisation. D'où, l'objectif de ce chapitre est de comprendre l'organisation de circuit;  de mesurer le coût de commercialisation, de comparer la marge bénéficiaire des viandes vendues sur les différents marchés de la ville de Kikwit, ainsi identifier la viande la plus commercialisée et la plus rentable.

3.1. ORGANISATION DU CIRCUIT DES VIANDES DANS LA VILLE DE KIKWIT

3.1.1. Profil des bouchers de Kikwit

Dans cette rubrique, il sera question de présenter les profils (principales caractéristiques) des bouchers de différents marchés de Kikwit.

Tableau 3. Effectif des bouchers par marché

Marché

Fréquence

%

KAZAMBA

08

31 %

GRAND MARCHE

05

19 %

VILLE BASSE

11

42 %

523

02

8 %

TOTAL

26

100 %

Source : Enquête, mai - juin 2016

En rapport avec l'effectif des bouchers, le tableau 3 ci-dessus montre qu'au total, il y a 26 bouchers. Le marché de la ville basse compte le grand nombre des bouchers que les autres marchés, soit une fréquence de 42% ; suivi du marché de Kazamba (31%) ; ensuite du grand marché (19%), et enfin le marché de 523 avec une fréquence de 8%.

Tableau 4. Répartition des bouchers par genre

Genre

Effectif

Fréquence %

Masculin

15

58

Féminin

11

42

TOTAL

26

100

Source : Enquête, mai - juin 2016

Tableau 5. Analyse de genre des bouchers par marché

Genre

Marché

Masculin

Féminin

fréquence

%

fréquence

%

Marché de KAZAMBA

7

47

1

9

Grand Marché

2

13

3

27

Marché de Ville basse

4

27

7

64

Marché de 523

2

13

-

-

TOTAL

15

100

11

100

Source : Enquête, mai - juin 2016

D'après les tableaux 4 et 5 ci-haut, il est compté en général plus d'hommes que de femmes entant que bouchers à Kikwit ; le marché de la ville basse à fait exception car il compte 64% de femmes contre 27 % d'hommes.

Tableau 6. Répartition des bouchers par tranche d'âge

Age

Fréquence

%

Moins de 30

3

11 %

31 - 40

6

23 %

41 - 50

15

58 %

Plus de 50

2

8 %

Total

26

100 %

Source : Enquête, mai - juin 2016

Figure 5. Répartition des bouchers par âge

58 % des bouchers ont l'âge compris entre 41 - 50 ans, suivis de 23 % dans la fourchette de 31 - 40 ans, 11 % avec un âge inférieur à 30 ans et enfin 8% des bouchers dont l'âge est supérieur à 50 ans. En définitive nous pouvons dire que le commerce des viandes à Kikwit intéresse des personnes en âge d'activité, c'est-à-dire entre 30 et 50 ans. Certainement, parce-que c'est un travail qui exige beaucoup d'effort et de délicatesse.

Tableau 7. Répartition des bouchers selon leur statut marital

Etat civil

Fréquence

%

Marié

20

76 %

Célibataire

2

8 %

Veuf

2

8%

Divorcé

2

8%

Total

26

100 %

Source : Enquête, mai - juin 2016

Au regard du tableau 7, le commerce des viandes est pratiqué par les mariés pour 76 % des cas dans l'ensemble des marchés enquêtés. Ces chiffres renforcent l'importance socioéconomique de la commercialisation des viandes dans la ville de Kikwit car derrière chaque boucher se trouve toute une famille dont le vécu quotidien dépend en partie de cette activité.

3.1.2. Organisation du marché

Tableau 8. Viandes les plus facilement écoulées

Combinaison

Fréquence

%

Bovine

13

50,00

Caprine

2

7,69

Porcine

2

7,69

Bovine-caprine

1

3,85

Bovine-porcine

2

7,69

Bovine-caprine-porcine

6

23,08

TOTAL

26

100

Source : Enquête, mai - juin 2016

Figure 6. Analyse des viandes les plus facilement écoulées

Le tableau 8 et la figure 7 ci-dessus montrent à suffisance la facilité d'écoulement de la viande bovine dans la ville de Kikwit.

Tableau 9. Lieu d'approvisionnement des bouchers

Lieu

Fréquence

%

Kikwit

16

62

Village environnant

4

15

Kikwit - village environnant

6

23

TOTAL

26

100

Source : Enquête, mai - juin 2016

Les bouchers de la ville de Kikwit s'approvisionnent sur place, soit 62 % des bouchers l'ont affirmé. Ce qui sous-entend la présence des intermédiaires entre les bouchers et les éleveurs ou producteurs.

Le choix du bon fournisseur a un impact sur l'assortiment et sur la rentabilité de l'activité commerciale. Les partenariats entre fournisseurs et acheteurs permettent d'intégrer dans la conception, des produits et de nouvelles idées orientées selon les besoins des clients (consommateurs).

Tableau 10. Critère de choix des animaux d'abattage

Critères

Effectif

%

Qualité des produits

20

77 %

Marchandises à crédit

2

8 %

Disponibilité des marchandises

2

12 %

Qualité et prix

1

3 %

Total

26

100 %

Source : Enquête, mai - juin 2016

Le tableau 10 témoigne que la qualité des produits ou des animaux constitue le critère de base pour l'achat des animaux d'abattage car les bouchers de Kikwit choisissent généralement les fournisseurs sur base de la qualité des marchandises.

Tableau 11. Difficultés rencontrées dans la vente des viandes

Difficulté

Fréquence

%

Trouver fournisseur

1

3,85

Condition d'abattage

2

7,69

Conservation des invendus

2

7,69

Transport de l'animal

2

7,69

Taxe

1

3,85

Faible pouvoir d'achat des consommateurs

2

7,69

Condition d'abattage et faible pouvoir d'achat des consommateurs

1

3,85

Taxe et faible pouvoir d'achat des consommateurs

4

15,38

Taxe et conservation

1

3,85

Transport et conservation

1

3,85

Transport, tracasserie et conservation

1

3,85

Perte de qualité des marchandises

6

23,08

Aucune

2

7,69

TOTAL

26

100

Source : Enquête, mai - juin 2016

La perte de qualité des marchandises, suite à la mauvaise conservation, le faible pouvoir d'achat des consommateurs, la taxe, le transport des marchandises et la condition d'abattage sont les principales contraintes liées à la vente des viandes fraiches dans la ville de Kikwit.

Ce qui rejoint la déclaration de Kinkela Savi (2008) selon lesquelles le stockage, la taxe, le transport, le prix et le caractère périssable des produits agricoles sont les contraintes liées à la commercialisation des produits agricoles, surtout en RDC.

3.1.3. Catégorisation des viandes

Tableau 12. Connaissance sur les différents morceaux des viandes

Connaissance

Fréquence

%

Oui

22

85

Non

4

15

TOTAL

26

100

Source : Résultats de notre enquête, mai - juin 2016

Figure 7. Connaissance sur les différents morceaux des viandes

Les statistiques qui se dégagent du tableau 12 et de la figure 7 indiquent que 85 % des bouchers connaissent les différentes catégories des viandes, par contre 15 % seulement ne les connaissent pas. Paradoxalement, tous ne tiennent pas compte de cette qualité lors de la vente, les bouchers préfèrent mélanger les différentes qualités.

3.2. ANALYSE FINANCIERE

3.2.1. Analyse des prix

Tableau 13. Résumé du prix des animaux vifs (CDF)

PRIX

VIANDE

Maximum

Moyen

Minimum

Bovine

475000

240000

85000

Porcine

90000

90000

90000

Caprine

55000

48055,56

40000

Enquête, mai - juin 2016

Figure 8. Résumé du prix des animaux en CDF

Du tableau 13 et de la figure 8, il ressort que le prix des boeufs vifs varie entre 85000 et 475000FC avec une moyenne d'environ 240000FC. Ces prix connaissent une variabilité relativement élevée.

Le prix le plus élevé des bovins et le plus bas sont enregistrés au marché de Kazamba a cause de l'importance de trafic des animaux en provenance des villages environnants (Feshi, Mungindu, Kingandu, ...).

Pour ce qui est de porcin présente une certaine stabilité de prix autours de 90000Fc. Quant au caprin, le prix est compris entre 40000 et 55000Fc, avec une moyenne de 48055Fc.

3.2.2. Analyse des poids

Tableau 14. Résumé des poids des carcasses des animaux après abattage

POIDS (Kg)

VIANDE

Maximum

Moyen

Minimum

Bovine

135

98,6

80

Porcine

32,5

30,8

30

Caprine

17,5

13,2 7

9,5

Enquête, mai - juin 2016

Figure 9. Résumé des poids des carcasses des animaux après abattage

Tableau 15. Résumé des poids des animaux après abattage en kg

BOVIN

CAPRIN

PORCIN

Marché

Max

Moy

Min

Max

Moy

Min

Max

Moy

Min

Kazamba

115

93,4

80

 
 
 
 
 
 

Ville basse

135

106,6

80

17,5

15

12,5

 
 
 

Grand marché

-

-

-

15

12,4

9,5

30

30

30

Marché 523

115

107,5

100

16

13,75

11,5

32,5

31,25

30

Source : Enquête, mai - juin 2016

Figure 10. Résumé des poids des animaux après abattage

D'après le résultat présenté dans les tableaux 14 et15 et illustré dans les figures 9 et 10, les poids après abattage des bovins commercialisés dans la ville de Kikwit sont compris entre 80 et 135 kg. Les poids les plus élevés sont enregistrés en ville basse.

Les poids des caprins sont relativement identiques pour tous les 3 marchés où cette espèce est commercialisée.

3.2.3. Analyse de rentabilite financiere

§ QMA  : Quantité moyenne d'approvisionnement,

§ VMA  : Valeur Moyenne d'Achat,

§ CVM  : coût de vente moyen,

§ CP  : Capitaux propres

§ PV  : Prix de Vente,

§ RN  : Revenu Net

§ R  : rentabilité financière.

Tableau 16. Analyse de la rentabilité financière des viandes commercialisées à Kikwit

VIANDE

QMA

VMA

CVM

Taxe

CP

PV

RN

R %

Bovine

98,6

240000

1846

1000

241846

6882

435753,846

180%

Caprine

13,2

48055,56

1111

300

49167

6000

29733,3289

60%

Porcine

30,8

90000

2800

500

92800

4000

29900

32%

Figure 11. Analyse de la rentabilité financière des viandes commercialisées à Kikwit

Tableau 17. Analyse de la rentabilité des différentes viandes au marché de Kazamba

VIANDE

QMA

VMA

CVM

Taxe

CP

PV

RN

R %

Bovine

93,4

202500

4875

1000

207375

6000

352025

170%

Caprine

 

 

 

 

 

 

 

 

Porcine

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau 18. Analyse de la rentabilité des différentes viandes au grand marché

VIANDE

QMA

VMA

CVM

Taxe

CP

PV

RN

R %

Bovine

6,75

40500

1000

1000

41500

8000

11500

28%

Caprine

12,4

48000

 

300

48000

6000

26100

54%

Porcine

30

90000

2000

500

92000

4000

27500

30%

Figure 12. Analyse de la rentabilité des différentes viandes au grand marché

Tableau 19. Analyse de la rentabilité des différentes viandes au marché de ville basse

VIANDE

QMA

VMA

CVM

Taxe

CP

PV

RN

R %

Bovine

105

283333,3

333

1000

283667

7000

450333,367

159%

Caprine

15

45000

1000

300

46000

6000

43700

95%

Source : Enquête, mai - juin 2016

Figure 13. Analyse de la rentabilité des différentes viandes au marché de ville basse

Tableau 20. Analyse de la rentabilité des différentes viandes au marché de 523

VIANDE

QMA

VMA

CVM

Taxe

CP

PV

RN

R %

Bovine

107,5

325000

20000

1000

345000

8000

514000

149%

Caprine

13,75

51250

4000

300

55250

6000

26950

49%

Porcine

31,25

90000

6000

500

96000

4000

28500

30%

Source : Enquête, mai - juin 2016

Figure 14. Analyse de la rentabilité des différentes viandes au marché de 523

L'analyse de la rentabilité financière de différentes viandes commercialisées dans la ville de Kikwit, résumée dans le tableau 16 et figure 11 en illustration indique que la commercialisation de la viande bovine est très rentable avec un taux de rentabilité égale à 180%.

En détail, le marché de Kazamba commercialise plus la viande bovine et le taux de rentabilité commerciale de cette viande est de 170% ; au grand marché, les bouchers n'achètent pas les boeufs entiers, ils achètent plutôt des quartiers pour les revendre au kilogramme. Ce qui affaiblit l'importance de la commercialisation de la viande bovine sur ce marché. Il est, toutefois constaté, que la commercialisation des viandes au grand marché n'a pas la même ampleur que dans les autres marchés (Kazamba, grand marché et 523).

Tableau 21. Analyse comparative de la rentabilité financière des viandes

Viande

Kazamba

ville basse

Gd marché

Marché 523

Bovine

169,8

158,8

27,7

149,0

Caprine

 

95,0

54,4

48,8

Porcine

 
 

29,9

29,7

Source : Enquête, mai - juin 2016

Figure 15. Analyse comparative de la rentabilité financière des viandes

La commercialisation de la viande au marché de la ville basse enregistre le taux de rentabilité financière moyennement intéressant, surtout pour la viande caprine. Le tableau 21 et la figure 15 résument les résultats tels que interprétés ci-haut.

CONCLUSION

L'intitulé de notre étude est « Commercialisation des viandes (Bovine, Caprine, Porcine)  dans la ville de Kikwit », poursuivant l'objectif spécifique de décrire l'organisation du circuit de commercialisation de la viande;  d'en mesurer le coût (de commercialisation); de comparer la rentabilité de chaque activité (de commercialisation) sur les différents marchés de la ville de Kikwit ; ainsi identifier la viande la plus commercialisée et la plus rentable.

Après enquête auprès de 26 bouchers de la ville de Kikwit dans les marchés de Kazamaba, grand marché, ville basse et 523, les résultats obtenus nous poussent à conclure ceci :

1. La chaîne de commercialisation des viandes dans la ville de Kikwit est un circuit indirect partant des éleveurs aux consommateurs en passant par les commerçants et les bouchers. Toutefois ce circuit de commercialisation des viandes connait quelques contraintes tels que la conservation des invendus, l'inexistence de la chaîne de froid, l'abattage en plein air et à même le sol, des conditions hygiéniques médiocres, c'est-à-dire, les bouchers laissent à découvert les viandes commercialisées, les exposent ainsi aux poussières, microbes et aux insectes vecteurs de certaines maladies.

2. Pour ce qui concerne la classification des viandes par rapport à sa qualité, les bouchers de Kikwit n'en tiennent pas compte lors de la fixation de prix, ils préfèrent mélanger les premières qualités aux abats et même aux issus. Ce qui fait qu'un kilo de viande commercialisée à Kikwit contient toute les qualités et même les déchets. Cette situation n'est pas due aux manques des connaissances des bouchers et peut faire objet d'une autre recherche plus approfondie.

3. La viande bovine est la plus commercialisée dans la ville de Kikwit. Sa commercialisation est aussi la plus rentable de toutes les autres viandes et sur tous les marchés. La viande bovine est-elle la plus commercialisée à cause de sa rentabilité ou à cause de sa préférence auprès des consommateurs ? Cette question peut aussi faire l'objet d'une autre recherche.

4. La commercialisation de la viande des porcs connait un paradoxe sur le marché de la ville basse où le poids des porcs commercialisés est le plus élevé, le prix d'acquisition de ces porcs est le plus bas, cela augmente la variabilité des prix et des poids des porcs commercialisés dans la ville (Kikwit). Ceci nous a poussés à émettre des réserves par rapport à ces données dans nos analyses.

Nous suggérons ainsi au gouvernement Congolais, particulièrement aux services attitrés, d'augmenter et de suivre les mesures relatives à l'hygiène de l'abattage, aux fixations des prix des viandes vendues sur les marchés de Kikwit.

Nous suggérons également que des études approfondies sur la possibilité de vente des viandes, selon leur qualités afin d'améliorer la rentabilité de sa commercialisation mais aussi la satisfaction des consommateurs, soient réalisées sur la préférence et la motivation des consommateurs par rapports aux différentes viandes.

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

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Rapport

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Thèse et mémoire

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19. Sumbu Erick, 2011, Toxicité aminée dans la viande en putréfaction, Université de Kinshasa, mémoire (Inédit), 43p.

Notes des cours

20. Kwim, 2015, Commercialisation et marketing des produits agricoles, 1er grade, Université de Kikwit

21. Mayele David, 2015 Technologie de transformation des produits agricoles, 1er grade, Université de Kikwit

22. Mafwila, 2009, Théorie de production animale, 1er grade, Université de Kinshasa,

23. Mondjalis Thomas, 2013, Pédologie générale, 2e graduat Agronomie, Université de Kikwit

24. Mpanzu Pantience, 2015, Commercialisation des produits agricoles et agroalimentaires, 1er grade, Université de Kinshasa.

25. Kinkela Savi, 2010, Commercialisation des produits agricoles, 1er grade, Université de Kinshasa

WEBOGRAPHIE

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2. http://tools.wmflabs.org/geohack/geohack.php?language=fr&pagename=Kikwit&params=5.040981_S_18.816191_E_type:city_region:cd_scale:100000

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3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce

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10. http://www.compta-facile.com/besoin-en-fond-de-roulement-bfr/

Consulté : 08/06/2016 12:04:56

11. http://www.fao.org/ag/ags/industries-alimentaires-et-agricoles/viande-et-lait/qualite-et-securite-sanitaire-de-la-viande/qualite-de-la-viande/fr/

Consulté : 16/06/2016 11:59:33

12. https://www.l-expert-comptable.com/fiches-pratiques/qu-est-ce-que-les-capitaux-propres.html

Consulté : 18/06/2016 11:43:41






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