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La priorisation des investissements dans les infrastructures de transports en Afrique

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par Diane Rux Tessa
Université Libre de Bruxelles - Master Spécialisé en Gestion des Transports 2015
  

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3.3. Choix des indicateurs dans le cadre des investissements en infrastructures de transport

Avant de mettre en oeuvre nos propositions, nous souhaitons dans un premier temps parler de certains modèles qui ont été proposés par d'autres acteurs.

3.3.1. Analyse des modèles proposés.

A la suite d'une analyse des plans nationaux de transport de transport en Afrique Sub Saharienne par la Banque Mondiale au travers de l'Africa Infrastructure Country Diagnostic (AICD), il a été implémenté un modèle visant la facilitation de la planification, de la réalisation et du financement des infrastructures. Cette analyse permet aux planificateurs, aux financiers, et aux décideurs de d'examiner les coûts de réalisation de l'ensemble des infrastructures de transport d'un pays et d'en estimer l'impact financier global. En effet, ce modèle suppose que pour un meilleur financement des infrastructures de transport, une étude très approfondie des systèmes d'information géographiques (SIG) de chaque pays et de chaque région doivent être mené. Ces études doivent être complétées par des SIG relatives aux infrastructures routières et ferroviaires réalisés par la Digital Chart of the World (DCW), une carte numérique du monde ainsi que toutes les informations sur les ports et les aéroports. L'utilisation de cette méthode peu permettre de réaliser les caractères géographiques et démographiques de chaque pays. L'infrastructure doit être proche de la population. Les indicateurs mis en oeuvre ici sont :

? La connectivité internationale qui signifie une étude des infrastructures nécessaires pour relier les grandes capitales nationales à toutes les grandes villes, aux passages transfrontaliers internationaux et aux ports en eau profonde.

? La connectivité nationale qui concerne les infrastructures nécessaires pour relier les villes secondaires aux villes internationales.

? Pour terminer, la connectivité rurale qui s'exprime par l'indice de connectivité rurale (ICR) de la Banque Mondiale nous relate le pourcentage de la population rurale vivant dans un rayon de deux kilomètres de route praticable toute l'année. Selon le diagnostic, « Les valeurs de l'ICR applicables pour les pays de l'étude vont de 5% pour le Soudan à 67% pour le Lesotho. Seuls 7 des 24 pays ont des valeurs d'ICR dessus de de 50% »..

En complément, les auteurs se sont servis de cette analyse pour ressortir un tableau des besoins en investissement des 23 pays AICD:

Rédigé par Diane Rux TESSA

Figure 14 : Les besoins en Investissement des 23 Pays AICD.

en millions de dollars

25000

20000

15000

10000

5000

0

Entretien des infrastrcures

Amélioration de l'état

Revalorisation de Extension de la

la catégorie capacité

35000

30000

Routes Régionales Routes Nationales Routes Classées ICR

Routes Non Classées ICR Routes Urbaines Aeroports

Ports Voies Ferrées

Source : Elaboration personnelle d'après la Banque Mondiale

Ce tableau nous fait voir que les SIG comme indicateur ont permis de réaliser le niveau de connectivité des populations aux infrastructures et par conséquent de ressortir le besoin en infrastructures des pays concernés. Ensuite, le besoin le plus important concerne l'entretien de l'infrastructure sur des routes suivis de l'extension des capacités.

Mais ce critère sert juste à déterminer le besoin en infrastructure à base des éléments géographiques et ne montre pas comment un financier doit se comporter en situation d'investissement avec des ressources limitées pour un développement durable.

Le modèle que nous allons maintenant attaquer est celui proposé par (Joumard & Nicolas, 2007).Il est basé sur le développement durable. Ici, les auteurs ont ressorti une liste de 19 critères à mesurer par l'investisseur lorsqu'il est en situation de financement pour le développement durable.

Les critères Economiques

? Eco 1. Le bénéfice est la somme actualisée des coûts et avantages annuels du projet, calculé sur 30 ans à partir de la mise en service de l'infrastructure. Il dit si le projet est économiquement rentable ou pas pour la société. Pour le savoir, on examine le coût initial, les coûts d'exploitation et d'entretien, les gains de temps pour les usagers, les coûts de fonctionnement des véhicules, les péages éventuels, et les taxes perçues par la

collectivité publique en intégrant les coûts de réduction des impacts sur
l'environnement.

? Eco 2. La Segmentation du bénéfice. Pour mesurer l'équilibre de profit au niveau des parties prenantes, le bénéfice cité en sus doit être segmenté afin de rendre compte de sa variation et de son impact au niveau de toutes les couches de la population. On peut faire une décomposition qui permettra de distinguer les usagers de la route des usagers

Rédigé par Diane Rux TESSA

des autres modes, l'Etat, les collectivités locales, les investisseurs privés, et le reste des acteurs.

> Eco 3.L'évolution des emplois directs et indirects liés au projet. Il permet de mettre en avant une préoccupation importante en période de chômage par le biais des emplois crées lors de la construction de l'infrastructure (et qui disparaitrons ensuite), et ceux induits par le surplus d'activité économique que l'on attend à l'instar des emplois agricoles perdus du fait de l'emprise de l'infrastructure sur le sol.

Les critères sociaux

> Soc 1. Accessibilité à l'emploi. On veut évaluer les opportunités d'atteindre les lieux de travail.

> Soc 2. Dans ce critère, il est question de l'accessibilité aux grands services publics comme les hôpitaux, les administrations, les écoles et bien d'autres. Ceci peut être mesuré soit en nombre d'opportunités atteintes en un temps donné en voiture particulière et en transport collectif, soit, symétriquement, en temps nécessaire pour atteindre un nombre donné d'opportunités.

> Soc 3.L'équité environnementale. Quelles sont les personnes exposées à la pollution locale, aux bruits et aux effets de coupures ?

> Soc 4.Le coût de la mobilité. La perspective dans cette phase est de mesurer la part de revenu des ménages consacrée à la mobilité quotidienne selon la tranche de revenu et la localisation et voir comment le projet d'infrastructure peut l'impacter.

Les critères environnementaux

Ici, il est nécessaire de privilégier pour chaque type d'impact l'homogénéité du processus menant de la source aux impacts finaux pour éviter des apparitions de critères sous plusieurs formes différentes, tout en fusionnant les critères entre eux. Le détail ci-dessous nous met en état ces critères.

> Env 1. Qualité de l'air locale. Ce critère parle de la pollution et de ses impacts directs sur la santé. Il se caractérise par le fait d'être lié directement à l'émission des polluants dits primaires. On l'estime à une échelle géographique de l'ordre du kilomètre, l'échelle temporelle de l'ordre de l'heure.

> Env 2. Qualité de l'air régionale. Cette qualité est due à des polluants secondaires. Son échelle spatiale est de l'ordre du millier de kilomètre et son échelle temporelle de l'ordre du jour.

> Env 3.Qualité, usage et régime des eaux. Ici, l'échelle spatiale est de l'ordre du kilomètre pour la qualité de l'eau elle-même. Mais beaucoup plus s'agissant des impacts finaux.

> Env 4.Risques naturels et technologiques. Ce sont les risques comme un incendie ou glissement de terrain .L'échelle spatiale est à la fois aux niveaux locale régionale et globale parce qu'un sinistre peut se propager d'une zone régionale pour une zone globale.

> Env 5.Maintien de la biodiversité et respect des secteurs protégés. L'échelle spatiale est de l'ordre du kilomètre. Les habitats naturels doivent être préservés. Il faut veiller à la non séparation des espaces.

Rédigé par Diane Rux TESSA

> Env 6.Emissions de gaz à effet de serre .Son échelle spatiale est le globe terrestre et son échelle temporelle est le siècle. Son indicateur est le potentiel réchauffement climatique qui pondère les émissions de six polluants dont principalement le gaz carbonique.

> Env 7. Nuisances acoustiques et pollution lumineuse .Son échelle spatiale est de l'ordre du kilomètre et son échelle temporelle est très courte. Nous distinguons deux dimensions de la nuisance acoustique .La première réside au niveau élevé de bruit et la seconde concerne la disparition des zones calmes en zones très peu urbanisées.

> Env 8.Site, paysage et patrimoine bâti : Cela concerne l'effet de coupure, la qualité du paysage, le cadre de vie et le patrimoine bâti. L'effet de coupure réduit l'espace accessible par les hommes et les animaux. En outre, nous devons noter qu'une infrastructure modifie le paysage .La discrétion, la non visibilité des infrastructures sont alors des qualités recherchées .Sauf dans la mesure où l'infrastructure ne soit en elle-même un élément du paysage jugé positif. L'échelle spatiale est de l'ordre du kilomètre.

> Env 9.Consommation de l'espace. La considération ici est liée à la surface de terrains neutralisée par le type d'usage. L'échelle spatiale est de l'ordre du kilomètre

> Env 10.Consommation des matières premières non renouvelables dont les énergies fossiles. L'analyse concerne le volume d'hydrocarbures correspondant au trafic

généré, et aux autres aspects du cycle de vie d'une infrastructure.

> Env 11.Sécurité des usagers riverains .L'impact est à court terme et à courte distance. Trois indicateurs peuvent mesurer cet impact .Le nombre de mort, le nombre de blessé graves et le nombre de blessés légers. En étant attentif à ne pas compter deux fois le critère de sécurité. Car les techniques de calculs des coûts économiques d'une infrastructure intègrent généralement la sécurité.

Les mécanismes de prises de décision

Le mécanisme de prise de décision dont il est question concerne l'information du citoyen, le respect des principes de la démocratie, la participation du citoyen à l'élaboration des projets.

Déc 1.Reversibilité du projet. Il s'agit de la possibilité de donner une nouvelle réorientation à un projet, ou de l'annuler après réalisation en raison des objectifs futurs ou de l'environnement sociopolitique.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld