WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse des effets de la co-création des communautés de marque sur la marque

( Télécharger le fichier original )
par Ichraf Dimassi
Université Paris- Dauphine - Master 2 2012
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion Générale

Aujourd'hui les membres des communautés de marque participent davantage et de manière active à la stratégie publicitaire de la marque, à l'amélioration de l'image de marque, à la conception de nouvelles offres pour la marque etc. Tout au long de ce travail de recherche, nous avons voulu apporter des réponses à la problématique suivante : Comment les communautés de marques peuvent-elles influencer la marque par le biais de la co-création ?

Nous avons effectué un rapide état de l'art de la littérature en s'appuyant sur les articles fondateurs de Vargo et Lush qui ont initié le courant de recherche de la logique dominante de service, dans lequel s'inscrit le concept de co-création. Nous avons donc suivi l'évolution (de façon chronologique) du courant de recherche afin de comprendre comment le concept de co-création a émergé, comment le statut du client est passé d'un statut de consommateur à un statut de producteur et comment l'expérience client contribue à la création de valeur pour la marque etc. De plus, nous avons voulu clarifier le concept de co-création qui se prêtait à quelques confusions avec d'autres notions voisines comme le crowdsourcing, le marketing participatif ou encore le consumer made. Cette distinction a permis d'ôter toute sorte de confusion. Mais, les nuances de sens restent encore perceptibles. Nous avons également recensé les formes de co-création et traité le rôle des communautés de marque dans la création de valeur pour la marque.

Le chapitre 1 de l'analyse qualitative a mis l'accent sur les motivations à la participation : Des motivations non seulement d'ordre intrinsèques : nous avons retrouvé notamment le divertissement, mais aussi d'ordre extrinsèques comme le gain, l'exercice d'une influence et l'expression de soi etc.

Outre la participation, l'interaction entre inter-membres et entre les membres et la marque constitue un élément déterminant et incontournable qui permet de créer de la valeur pour la marque. A partir de cette interaction et de ce dialogue naissent les meilleures idées d'innovation, de conception de nouveaux produits. Les pratiques des membres de la communauté ont un impact direct sur la marque et les effets sont multiples : L'innovation et/ou les échecs d'innovation, la communication en faveur et/ou en défaveur de la marque, l'amélioration et/ou la détérioration de l'image de marque, la résistance des communautés de

101

marque face au changement qui constitue un frein à l'évolution de la marque, le repositionnement de la marque...

Les recherches nétnographiques en général mettent en évidence que les consommateurs, sur le Net apparaissent plus actifs, plus participatifs, plus résistants, plus activistes, plus ludiques, plus sociaux et plus communautaires qu'ils ne l'ont jamais été auparavant. (Cova et Carrere, 2002). C'est la raison pour laquelle, nous avons consacré le chapitre 3 du mémoire à une étude netnographique du cas de la marque "Axe".

Ce chapitre avait pour objectif d'illustrer et de confirmer à partir d'un exemple concret les résultats de l'étude qualitative des entretiens. Nous avons donc retrouvé les mêmes effets de co-création sur les marques, notamment : l'innovation, l'amélioration de l'image de marque, la communication à grande échelle, la résistance de certains consommateurs à la participation aux concours des marques etc.

L'étude netnographique a également permis de dégager une nouvelle typologie de co-création à savoir : la co-création mineure et la co-création majeure. Cette typologie se base sur deux critères le temps (le long et le court terme) et le degré d'interaction (faible ou forte interaction).

? Les limites de la recherche :

La première partie de ce mémoire présente des lacunes au niveau du développement théorique du concept des communautés de marque. La recherche s'est focalisée plus sur le concept de co-création au détriment du concept de communauté de marque. Nous aurions du creuser davantage dans la littérature des communautés de marque afin de dégager d'autres éléments d'analyse nécessaires à la recherche.

La principale limite de la partie empirique est la généralisation des résultats. Les recherches sur internet présentent en général quelques limites. En effet, l'interprétation de l'information doit être fiable. Or, sur Internet, le chercheur peut être confronté à une déformation des informations en ligne et la généralisation des résultats pose problème.

L'étude exploratoire des entretiens avec les experts et avec les consommateurs est limitée en termes de nombre de répondants. L'étude netnographique s'est contentée d'un seul exemple illustratif de la communauté de la marque « Axe ». Pour que les résultats soient généralisables, il faut illustrer par un deuxième exemple d'une autre marque. Néanmoins,

102

nous avons pu recourir au problème de généralisation car les deux analyses ont aboutit à des résultats similaires. Les résultats de l'étude netnographique ont confirmé ceux de l'analyse qualitative des entretiens.

? Implication managériale et voies de recherche :

Avec l'apparition du consommateur collaborateur, les entreprises sollicitent plus que jamais les idées des consommateurs créatifs pour innover ou concevoir de nouvelles offres et de nouveaux produits.

A travers, ce mémoire nous affirmons que la co-création a de multiples avantages pour les marques et que celle-ci bénéficie d'un véritable atout. En effet, grâce aux nouvelles technologies, les entreprises ont un accès facile, rapide et peu coûteux à la connaissance détenue par le consommateur. Un consommateur appartenant à des communautés de marque, un consommateur expert en la matière, un consommateur engagé plus que jamais dans la vie d'une marque, voulant ainsi contrôler son image. En acceptant le dialogue et l'interaction, les entreprises se rapprochent des préoccupations des membres de sa communauté, mais encourent le risque de perte de contrôle sur les marques. Les membres des communautés en deviennent les ambassadeurs et gèrent l'identité de la marque.

Les managers doivent ainsi limiter les risques de contrôle et de dérives qu'ont les consommateurs sur les marques. Ils doivent savoir quand est-ce que le recours à la co-création est favorable à la marque et ils doivent savoir rééquilibrer le pouvoir et le contre pouvoir des consommateurs et initier une démarche de co-pouvoir. Ici se pose alors de nombreuses questions : Quel est le niveau de contrôle sur les marques, dont doit bénéficier les membres d'une communauté de marque? Et comment fixer des limites aux membres d'une communauté de marque?

103

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille