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Les stratégies des firmes multinationales chinoises au Tchad et leur contribution à  la diversification de l'économie tchadienne

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par Ali NASSOUR
Université Marien Ngouabi - Master 2016
  

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Paragraphe 2 : L'économie tchadienne à l'ère pétrolière

Depuis longtemps, le Tchad est resté un pays à vocation agro-pastorale. Son économie est basée essentiellement sur l'agriculture et l'élevage. Dernier né des Etats pétroliers, avec une capacité de production de 250 000 barils/jour, le Tchad s'est ouvert aux nouveaux acteurs, à l'occasion du programme d'exploitation pétrolière inauguré à l'an 2000. Depuis la

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construction de l'oléoduc Doba-Kribi en 2003 long de 1 070 kilomètre, le Tchad a vu son taux de croissance économique faire un bond spectaculaire passant de 1% en 2001 à 15% en 2004 et 8% en 2005.Selon Geoffrey H. Bergen représentant résident de la Banque Mondiale au Tchad (2008), les statistiques officielles montrent que les PIB ont nettement dépassé les taux de croissance démographique 2,8% ces dernières années du fait de l'exploitation du pétrole129. Cependant, l'injection des ressources pétrolières dans l'économie a entraîné une hausse généralisée du niveau des prix en raison de la faible capacité d'absorption de l'économie tchadienne et de l'offre nationale. Il s'est accru en moyenne de 3,2% par an avec des fortes fluctuations expliquées par les déficits pluviométriques entraînant des baisses importantes de la production agricole130. Après avoir fait un rappel historique du pays, il est nécessaire de comprendre à quoi ressemble cette économie à l'ère pétrolière. Cependant, il y a lieu d'aborder dans ce paragraphe d'une part les caractéristiques de l'économie tchadienne à l'ère pétrolière (2-1) et d'autre part l'impact de l'exploitation du pétrole sur l'économie tchadienne (2-2).

2-1: Les caractéristiques de l'économie tchadienne à l'ère pétrolière

L'économie tchadienne se caractérise par la dominance du secteur primaire, de l'informel et par un secteur privé faible. Cependant, le secteur primaire comprend l'agriculture, l'élevage, la pêche et dans une moindre mesure l'exploitation minière. Ce secteur contribue fortement à la création des richesses. Il représente en moyenne 61,2% du PIB entre 2006 et 2011. Cette part importante se répartit de la manière suivante: 10,5% pour l'agriculture, 9% pour l'élevage, 2,2 % pour la sylviculture, la pêche et les mines et 39,3% pour l'exploitation pétrolière 131 ; le secteur secondaire regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du secteur primaire et comprend des activités très variées dont, entre autres: l'industrie, l'artisanat, l'eau, l'électricité ainsi que les bâtiments et travaux publics (BTP). Ce secteur représente en moyenne 7,7% du PIB pour la période retenue132 et enfin le secteur tertiaire regroupe toutes les activités économiques de services tels que les banques, le commerce, le transport, l'administration, l'assurance, l'enseignement, les associations, le tourisme, etc. Au Tchad, en termes de contribution dans le PIB, ce secteur vient en deuxième position après le secteur primaire avec une part moyenne de 31,1% (de

129DJERABE Kélos. (2009), op. Cit., pp. 25-26.

130 Rapport INSEED. (2014), Essai d'analyse de la pauvreté non monétaire.

131 Conseil national du patronat tchadien, Livre blanc, Edition, 2012.

132 Idem

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2006 à 2011). Le taux de croissance du secteur tertiaire s'établit à 5,7%. Cette performance se traduit par le développement des activités précitées133.

Tableau 2: Indicateurs de croissance économique au Tchad entre 2012-2016

Indicateurs de croissance

2012

2013

2014

2015

2016 (e)

PIB (milliards USD)

12,38

12,95

13,95e

11,69e

12,82

PIB (croissance annuelle en %, prix

constant)

8,9

5,7

6,9

6,9

4,2

PIB par habitant (USD)

1.152

1.176

1.236e

1.011

1.081

Endettement de l'Etat (en % du PIB)

17,9

18,7

24,6

25,2e

23,8

Taux d'inflation (%)

7,7

0,2

1,7

4,3

3,1

Balance des transactions courantes (milliards USD)

-1,08

-1,19e

-1,24e

-1,22e

-1,19

Balance des transactions courantes (en % du PIB)

-8,7

-9,2e

-8,9

-10,4

-9,3

Source : FMI - World Economic Outlook Database - 2014.

Note : (e) Donnée estimée

Ce tableau montre qu'après avoir subi un ralentissement en 2013 du fait du recul de la production agricole et de problèmes techniques survenus dans les champs pétroliers, la croissance économique s'est accélérée en 2014 (9,6% du PIB), tirée par les revenus pétroliers. En ce qui concerne la balance des transactions courantes, cela montre que le Tchad importe plus qu'il n'exporte c'est-à-dire que le pays dépend fortement de l'extérieur; sa balance des transactions courantes est négative sur toutes les périodes. En outre, le produit intérieur brut par habitant n'a jamais dépassé le 1% sur l'ensemble des périodes retenues et les dettes publiques augmentent d'une période à une autre.

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