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Intégration du Burundi a la communauté d'Afrique de l'est: bilan et perspectives

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par Jehova-Ile MBONITEGEKA & Emmanuel NIYOKWIZIGIRA
Moulay Ismail de Meknes-FSJES - Diplome de licence en Economie et Gestion 2015
  

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INTRODUCTION GENERALE

Le développement économique est un but recherché par les nations du monde entier avec l'objectif d'assurer à leurs populations un niveau de vie satisfaisante, le bien-être social. Toutes les nations du globe des moins développées aux plus développées se battent pour réaliser le rêve de Muhammad Yunus1(*), celui de vivre dans un monde sans pauvreté. Dans cette course vers le développement, certains Etats ont préféré ne pas faire cavaliers seuls et se sont mis ensemble formant ainsi des blocs ou groupements régionaux afin d'avoir les bases solides du développement économique. Le regroupement des pays est un facteur favorable, au niveau global, à leur développement sur un certain nombre d'aspects : éducation, santé, démographie, culture, progrès etc. mais son influence sur le développement économique d'un pays pris à part diffère d'un Etat à l'autre.

Le développement économique désigne les évolutions positives dans les changements structurels d'une zone géographique ou d'une population. Ces changements pouvant être démographiques, techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux... De tels changements engendrent l'enrichissement de la population et l'amélioration des conditions de vie. C'est la raison pour laquelle le développement économique est associé au progrès2(*).

La notion de « développement économique »3(*) a pris son importance au sortir de la deuxième guerre mondiale avec la naissance de nouvelles nations issues de la décolonisation et de certaines institutions économiques internationales dont le FMI, la Banque Mondiale etc. Il est évalué par les indicateurs économiques que sont le PIB(Produit Intérieur Brut) et le PNB(Produit National Brut) mais par l'inefficacité du PIB à mesurer le bien-être individuel ou collectif, car il ne fournit que les informations sur la production économique et l'indissociabilité du développement économique au développement social, le Programme des Nations Unis pour le Développement PNUD(en 1990) a mis en place un autre indicateur de développement, l'IDH, qui est l'Indice de Développement Humain pour évaluer le niveau de développement humain dans le monde. Ce dernier prenant en compte l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'Etudes etd'instruction et le revenupar habitant.Le rôle des nations dans le développement économique est la mise en place des conditions et du climat permettant l'accroissement des compétences pour qu'il y ait un système efficace de production mais aussi de distribution des biens et services, par une mise en place d'un environnement juridique adéquat et un environnement législatif adapté.

Il faut toutefois noter que ce n'est pas chose aisée pour accomplir cette tâche, les nations sont confrontées à de nombreuses contraintes qui conduisent au sous-développement ou mal développement, ces dernières pouvant être d'ordre interne ou externe :

Parmi les contraintes internes constituant des freins au développement : la situation de déliquescence de l'Etat4(*), les aptitudes et comportements des élites du pays et de ses dirigeants5(*) mettant péril l'activité économique l'investissement, le capital humain (éducation) etc.D'autres éléments sont externes : les guerres, les intérêts géopolitiques ou commerciales, manque d'intérêts et de compréhension des entreprises à s'implanter dans certains pays, évolution défavorable des termes de l'échange et pertes de revenu liés à la baisse des prix des exportations(le plus souvent des matières premières).

Face à tous ces problèmes, les nations cherchent à s'en sortir. Comme chaque pays a des problèmes internes le rendant incapable de surmonter tous les défis que l'environnement économique lui impose, certains Etats optent pour l'unification des forces pour pouvoir relancer leur machine économique et partir sur des bases de développement économique solides formant ainsi des groupements régionaux. Ce fut l'une des caractéristiques du 20è siècle notamment avec la naissance et l'évolution de l'Union Européenne et son succès que l'on connaît mais aussi des autres groupements régionaux6(*) qui lui ont emboité le pas. Ce mouvement d'intégration régionale s'est étendue jusqu'en Afrique notamment avec la formation de l'UMA, CEDEAO, SADEC, COMESA et en Afrique de l'Est, la CAE (communauté de l'Afrique de l'Est) communément appeléé EAC(East African Community).

A l'instar de l'Union Européenne, même si les circonstances ne sont pas les mêmes, la CAE est vue comme une communauté dont les aspirations sont en quelques sortes similaires à celles de l'Union Européenne. La CAE a vu le jour formellement à la fin du 19è et début du 20è Siècles par une intégration économique et Sociale par la construction d'un chemin de fer reliant le Kenya et l'Ouganda, l'établissement du centre de collecte des douanes, du conseil monétaire de l'Afrique Orientale, de l'Union postale, de la Cour d'appel de l'Afrique Orientale, du Conseil de l'impôt sur le revenu de l'Afrique Orientale et du Conseil économique commun.

La CAE tente de corriger les erreurs qui ont marqué son démantèlement par abolition du traité relatif à la coopération de l'Afrique de l'Est conclue le 14 mai 1984 par la division de l'actif et du passif de l'ancienne communauté de l'Afrique de l'Est dont les causes principales sont le manque de volonté politique, la mise à l'écart du secteur privé et de la société civile dans les activités de coopération excités par un partage disproportionné des bénéfices entre les Etas membres.

Les années 1990 marqueront la renaissance de la communauté, notamment avec l'établissement d'une commission tripartite réunissant trois pays dont le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda. Et suite aux avancées considérables remarquées par les chefs d'Etats respectifs, l'accord établissant la Commission tripartite est transformé en traité. Dans l'objectif de mettre en oeuvre un développement régional rapide et équilibré dans les trois Etats(Kenya, Tanzanie, et Ouganda) et dans un souci de mettre en place un environnement en mesure d'inciter les investisseur d'amener leurs capitaux et donner la possibilité au secteur privé et à la société civile à agir en acteurs principaux dans le développement des activités socio-économiques et sectorielles ainsi qu'à leur gestion efficace tout en tenant en compte de l'évolution de l'économie mondiale comme le stipule l'accord de Marrakech portant Création de l'OMC.

Le 1er Juillet 2007, le Rwanda et le Burundi sont admis comme membre dans cette communauté et joignent la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda dans leur envie de favoriser le développement d'une conscience plus vive des intérêts communs de leur peuple. Et désormais au nombre de cinq (Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda et Tanzanie), les pays de l'EAC sont décidés à rendre plus solides et stables leurs liens économiques, technologiques et consort en vue d'un développement rapide, équilibré et durable sur fond des objectifs établis par les trois pays fondateurs dont l'Union douanière de l'Afrique de l'Est et un Marché commun comme étapes transitoires et parties intégrantes de cette communauté et l' union monétaire qui seront couronnés plus tard par la fédération politique

Le Burundi est qualifié de maillon faible au sein de la communauté Est-Africaine suite à sa faible économie. Cette place est due à son histoire. Plongé dans une guerre civile, le pays a vu son économie décroitre et s'anéantir. La période de 1993 à 2002 a été très sombre pour l'économie burundaise. Alors qu'elle était essentiellement basée sur l'agriculture, la crise a occasionné une désorganisation de l'activité agricole. Le recul tendanciel de la production, la chute des cours mondiaux du café, principal produit d'exportation, ont représenté un facteur supplémentaire d'aggravation des difficultés économiques du pays. A cela viennent s'ajouter la croissance soutenue démographique (de l'ordre de 3%) et l'érosion du franc burundais qui ont vu à la baisse le PIB par habitant jusqu'à sa moitié entre la période 1993 et 2001 passant de 210$ à110.

En dehors de l'impact de la guerre, l'économie burundaise se heurte à d'importantes rigidités structurelles telles qu'une agriculture vivrière dominante mais à très faible productivité, une capacité d'exportation limitée et en nette régression en ce qui concerne son principal produit générateur de devises (café), ou encore un secteur secondaire au tissu très limité et lourdement handicapé en particulier par l'enclavement du pays.

Une autre entrave a été la régression des investissements qui est l'effet conjugué de la guerre et de l'embargo qui ont frappé le pays et qui est aussi la conséquence de la réduction de l'aide étrangère, principale source de financement des investissements publics. Le taux d'investissement brut a fléchi sensiblement passant de 16% en 1993 à 6% en 1998 et 2000. La pénurie des devises et la dépréciation de la monnaie ajoutée à la politique monétaire et de crédit expansionniste ont conduit aux tensions inflationnistes dans l'économie.

L'entrée du Burundi dans la communauté est africaine (EAC) s'est inscrite dans le but d'améliorer et d'élargir et de diversifier l'activité économique comme le stipule la vision 20257(*).

Le Burundi est admis comme membre de la communauté en sa phase de l'union douanière. De par sa position géographique (enclavé) et l'état de santé de son économie, nul ne peut douter la raison principale de son adhésion au sein de cette communauté dont les objectifs et les ambitions portent à envier.

Pour certains, et sur base des succès de certains groupements régionaux, affirment que l'intégration régionale est moyen efficace du développement économique des pays membres. Est-ce le cas pour le Burundi ? En quoi la CAE peut-elle être un tremplin de développement ?

Pour trouver la réponse à ces questions nous allons, nous basant sur les théories de l'intégration, comparer la situation économique d'avant l'adhésion du burundi dans la CAE et l'actuelle sur base de l'évolution de certains indicateurs économiques et les Opportunités que le Burundi attend de la CAE de par ses objectifs.

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References:

Alan B. Crueger and David A. Anderson (2013), Explorations in Economics, BFW/Worth Publisher (p.671-702)

Amb. Jeremie NDAYIZIGA, L'économie burundaise dans l'intégration régionale du Burundi, Bujumbura, Juin 2008.(Le cas de la Communauté Est Africaine)

Catherine André, Burundi : Embargo et Insécurité au Burundi, 1997-2000

Catherine André, Burundi : Evolution Macroéconomique, Rapport sur l'Application du Pas au Burundi, 2000.

Traité pour l'Etablissement de la Communauté d'Afrique de l'Est (Tel que modifié en date du 14 Decembre 2006 et 20 Août 2007) ; Arusha, Tanzania

* 1« Un jour nos petits-enfants iront dans les musées pour voir à quoi ressemblait la pauvreté » Muhammad

Yunus, Fondateur de Grameen Bank et Prix Nobel 2006

* 2Définition tirée du site www.latoupie.org

* 3 Source : Cours S6 de Relations Economiques Internationales

* 4 Situation d'un Etat en déclin ou en régression

* 5 Détournement de l'aide à des fins personnelles, corruption

* 6 On peut citer l'ALENA, ASEAN, MERCOSUR

* 7 Vision du Burundi sur un horizon de 15 ans qui débute en 2010 rédigé dans le cadre de l'OMD par la Republique du Burundi en collaboration avec le PNUD.

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