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Attractivité territoriale et stratégies de localisation des entreprises industrielles dans les collectivités territoriales de la région du centre au Cameroun

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par Marius Trésor MENGUE OYONO
Université de Yaoundé 2 - SOA - Master 2 en Economie du Territoire et de la Décentralisation 2015
  

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I.2 Les théories de la localisation des firmes

Dans cette sous partie, qui présente les différents courants théoriques ayant essayés d`appréhender la localisation des firmes ou des activités économiques selon de contexte spatial et temporel précis, nous présenterons d'abord les analyses de Ponsard qui en 1988 a résumé toutes les oeuvres majeurs antérieures à la sienne portant sur la localisation des firmes. Dans un second temps nous étudierons ainsi les théories de l'économie géographique et urbaine.

i. Les paradigmes de Ponsard

La prise en compte de l'espace dans l'économie a donné lieu à des travaux que Ponsard (1988, Op.cit.) classa en quatre paradigmes. Le premier, renvoie à l'oeuvre de Von Thünen (1826, Op.cit.) considéré comme le « père des théories de la localisation ». Il explique les localisations optimales des activités agricoles. Le deuxième paradigme, est issu de l'oeuvre d'A. Weber (1909, Op.cit.), qui élabore une théorie de la localisation industrielle avec la détermination du coût minimum de transport. Le troisième concerne Hotelling (1929, Op.cit.) qui étudie la relation entre la formation des prix d'un bien homogène, la taille du marché et la localisation de deux vendeurs de ce bien. Enfin, le dernier paradigme est issu des travaux de Christaller (1933, Op.cit.) et Lösch (1940, Op.cit.) sur la théorie des lieux centraux. Ainsi présenté, se paradigme se décompose de la manière suivante :

i.1 Von Thünen et la localisation des activités agricoles

Von Thûnen (1926 cité par Ponsard, 1988) est appelé le « père des théories de la localisation ». Il se donna comme objectif d'expliquer les localisations optimales des activités agricoles. La localisation optimale est telle qu'en tout point de l'espace, la rente foncière est maximisée. Ainsi, le modèle de Von Thünen repose sur plusieurs hypothèses (Ponsard, 1988, Op.cit.).

H1. Le sol est de qualité homogène (la fertilité du sol est constante) ;

H2. La production est à rendement d'échelle et factoriel constant, impliquant donc que la production par unité de surface (x) soit fixe, et que le coût par unité de surface (c) soit fixe également et indépendant de la localisation ;

H3. Le prix du produit (p) est fixé par le marché au leu centrale, indépendamment du lieu de production ;

H4. Le coût de transport est proportionnel à la distance parcourue et à la quantité de produit transportée. Le taux de transport par unité de distance et par unité de produit est (ò). Seul le coût de transport du produit est pris en compte, le cout de transport des produits utilisés pour la fabrication n'est pas pris en compte ;

H5. Le sol est attribué à l'utilisateur qui est capable de payer la plus forte rente.

Pour un produit donné, la fonction de rente offerte est une fonction linéaire et décroissante, elle s'écrit donc :

äs est la distance du lieu s au centre du marché. Dans la suit Ponsard omet l'indice s, la fonction de rente offert s'écrit donc :

Ce modèle peut être prolongé à plusieurs produits, en un lieu donné, le sol est attribué à l'utilisateur qui est capable de payer la plus forte rente. Pour chaque produit cultivé i, la courbe de rente offerte est linéaire et décroissante avec la distance ä :

L'équilibre, pour un prix donné de chaque produit, est obtenu par la confrontation des fonctions de rente et abouti à des localisations en couronnes concentriques appelées cercles de Thünen. Pour trois produits, le graphique suivant permet de visualiser le principe de cet équilibre.

Prolongement : le modèle de Von Thünen est très utilisé, non seulement par les économistes agronomes, mais aussi par les spécialistes de l'économie urbaine. Le moddèle de Thünen sera utilisé pour expliquer la localisation intra-urbaine etanalyser les zones suburbaines de transitionde l'usage urbaine du sol vers son exploitation agricole (Ponsard, 1988, Op.cit.).

i.2. A. Weber et la localisation industrielle

A. Weber (1909, Op.cit.) élabore une théorie de la localisation industrielle. Pour lui, la meilleur localisation ou localisation optimal correspond à celle qui minimise les coûts de production. Sa théorie est fondée sur trois postulat de base (Merenne-Schoumeker, 1991).

Postulat 1 : un grand nombre de matières ont ont une localisation spécifique, on ne peut pas les trouver partout (sauf l'eau et l'air considérés comme des matériaux « ubiquistes » que l'on trouve partout ;

Postulat 2 : les marchés des produit fini sont localisés en certains point et la concurrence est parfaite ;

Postulat 3 : les bassins de main-d'oeuvre sont localisés et peuvent offrir un nombre illimité de travailleurs à un certain taux de salaire. L'espace est totalement uniforme culturellement, politiquement et spatialement.

De plus, dans le modèle de Weber, trois facteurs inflencent la localisation des industries : deux facteurs régionaux (les coûts de transport et les coûts de main-d'oeure) et un facteur local (les forces d'agglomération). Les coûts de transport sont le facteur le plus important.

Dans le triangle de Weber, deux sommets représentent les points d'offre de deux matières premières et un point la demande de produit fini, la main d'oeuvre étant disponoble partout. Le point du coût minimum de transport est déterminé à l'intérieur ou à l'un des sommets du triangle, les distances étant pondérées par le poids des biens transportés (Ponsard, 1988, Op.cit).

Prolongement : au cours du temps ce modèle du point minimun a perdu l'aspect mécanique que lui avait donné Weber. Il a été généralisé :par la prise en considération de diverses fonctions de production, l'examen des relation entre le point de coût minimun et celui de profil maximun, la considération de polygones à plus de trois sommets, l'adjonction de contraintes (notamment pour traiter de la localisation optimale des services publics), etc...

Néanmoins, l'inspiration wébérienne demeure présente dans toutes les formulations de la théorie de la localisation optimale des unités de production et dans les modèles de la recherche opérationnelle auxquels elle sert de fondement (Ponsard, 1988, Op.cit.).

i.3. Hotelling

Hotelling( 1929 cité par Ponsard, 1988, Op.cit.) cherche la relation entre la formation des prix d'un bien homogène, la dimension du marché et la localisation de deux vendeurs de ce bien.

Le marché est présenté par un segment de droit. Les acheteurs y sont distribués uniformement. Sous certaines conditions, dont la principale l'inélasticité parfaite de la demande, Hotelling démontre que les localisations optimales des duopoleurs se situent toutes deux au centre du marché. Ce résultat est appelé « loi de Hotelling » (Ponsard,1988, Op.cit et Fujita & Thise, 1997).

Prolongement : ce résultat donnera lieu à de vaste commentaires et à de nombreux travaux dont l'objet sera d'étudier les conséquences de la prise en compte d'hypothèses différeentes de celle de Hotelling et dont le résultat sera de vérifier ou d'invalider la loi de concentration au centre.

Limites : l'hypothèse d'élasticité même limitée de la demande et l'introduction de plus de deux vendeurs remettent en question cette loi. Néanmoins, elle reste au coeur de nombreux débats dans le domaine de la concurrence spatiale. De plus, Hoteling a établi que la concentration des localisations pouvait être, sous certaines conditions, une situation d'équilibre. Mais, un problème d'optimalité de telles localisation se pose, piusque les acheteurs les plus éloignés du centre sont pénalisés par rapport aux autres, toutes choses égales par ailleurs (Ponsard, 1988, Op.cit.).

i.4. La théorie des lieux centrux de Christaller et de Lösch

La théorie de lieux centraux, produite dan les travaux de Christaller (1933, Op.cit.) et de Lösch (194, Op.cit), a pour objet la construction d'un paysage économique.

Löch va construire sa théorie à partir des critiques formulés sur le modèle de Weber (1909, Op.cit). En effet, Weber considère une demande constante et ne prend pas en compte ses variations. Lösch va chercher non pas le point de moindre coût mais le point de profit maximun. Dans son analyse, il intègre l'interdépendance des firmes. Son objectif n'est pas d'expliquer la localisation d'une activité économique, mais de montrer comment se met en place un système de localisation des activités économiques (Merenne-Schoumaker, 1991).

Lösch a montré que même si le monde était une boule lisse, les localisations des activités économiques ne seaient pas dispersées uniformément. Les avantages économiques de la spécialisation et de la production de masse conduisent à des concentration locales, mais qui sont limitées par la recherche des économistes sur les frais de transport, lesquelles poussent à une certaine dispersion.

Par une procédure complexe, Lösch construit d'abord des rseaux de surfaces de marché « hexagonales » pour chaque bien. Leur combinaison en système de réseau le conduit ensuite à élaborer une théorie des régions économiques. Enfin, ces sytèmes régionaux sont eux-mêmes reliés en réseau de sytèmes (ou réseaux de régions). Ainsi, il construit une hiérarchie des lieux centraux, c'est-à-dire des agglomérations dont les tailles , les espacements et les zones d'influences sont codéterminés (Ponsard, 1988, op.cit.).

Prolongement : cette architecture pose des problèmes mathématiques délicats et soulève de nombreuses questions d'ordre économique. Des discutions sur la forme optimale des surfaces de marché, l'effet de l'entrée de nouveaux concurrents, les distorions du modèle initial dues à la non-uniformité de l'environnement, les conditions de la concurrence spatiale, la forme de courbes de demande dans l'espace, la politique des prix des firmes, etc... La littérature suscitée par la théorie des lieux centraux est non seulement immense, mais encore diversifiée (Ponsard, 1988, op.cit.).

Outre ces quatre paradigmes Ponsard distingue quatre champs de recherche : les modèles d'interaction spatiale, la théorie de l'équilibre général spatial de l'économie, la théorie de l'économie spatiale publique et l'analyse des espaces économiques flous.

Tout d'abord, pour ce qui est des modèles d'interaction spatiale, elles se sont développés depuis les années 50, ce sont des modèles anciens, développé par des travaux démographes et économistes dans la deuxième moitié du XIXème siècle et début du XXème siècle. Ces modèles s'inspirent de la loi de gravitation universelle de Newton (1680). Les auteurs ont cherché à appliquer la loi de Newton dans laquelle deux corps s'attirent l'un à l'autre avec une force qui est proportionnelle au produit de leur masse et inversement proportinnelle au carré de la distance qui les sépare à la démographie et à l'économie.

Ensuite, la théorie de l'équilibre général spatial de l'économie dont l'objetif est d'analyser les conditions d'existance d'un équilibre de toute les activités économiques considérées dans leur interdépendance, et d'étudier les propriétés d'unicité, de stabilité et d'optimalité d'un tel équilibre.

La théorie de l'économie spatiale publique, ici la non-neutralité économique de l'espace entraine que les préceptes de l'économie classique ne sont plus valides. Par exemple : la considération de l'espace remet en cause le contenu habituel du concept du bien collectif pûr, puisque la disponibilité d'un tel bien pour les usagers peut dépendre de leur proximité par rapport aux points d'offre et être donc inégale selon leur résidence.

Enfin, l'analyse des espaces économiques flous et des comportements spatiaux imprécis, un espace économique précis (à l'inverse des espaces flous) signifie que cet espace a ou n'a pas certainses caractéristiques constitutives et les agents économiques qui y vivent préfèrent ou ne préfèrent pas une action possible à une autre. Cepndant le monde réel est souvant imprécis, les espaces économiques (comme les régions économiques, les aires d'influence, des surfaces de marché, etc...) possèdent plus ou moins des caractéristiques données. Ils ne sont pas souvent délimités par des frontières nettes, ils se recouvrent partiellement et il est difficile de les diviser. De la même manière le comportement des individus n'est pas toujours clair. Le modèle de Von Thûnen va ainsi être à l'origine de nombreux modèles, les plus connus étant les modèles d'économie urbaine.

ii. Les modèles d'économie urbaine et d'économie géographique

ii.1. Les modèles d'économies urbaine

L' économie urbaine a réellement débuté avec les travaux des auteurs tels qu'Alonso (1964) etPonsard (1988). Ces modèles trouvent leurs origines dans les travaux de Von Thünen sur l'occupation du sol. Il constituent la base de la Nouvelle Economie Urbaine (NEU), ces modèles sont également connus comme modèles standards de l'économie urbaine.

Alonso fut le seul à tenter à l'époque une approche générale d'affectation du sol, via une transposition du système de Von Thünen à la localisation et à celle des firmes urbaines. Toutefois, le modèle d'Alonso n'aboutit qu'à une jjuxtaposition de modèles partiels, le plus connu d'entre eux est celui de l'équilibre spatial du consommateur ou modèle de localisation résidentielle (Ponsard,1899, op.cit ; Huriot, 1994).

Alonso introduit explicitement dans son modèle, la distance au centre (CBD ou Central Business District) de l'agglomération, dans la définiton des choix de localisation. De plus , il fait l'hypothèse que tous les emplois sont au centre. Plus la localisation est proche du centre, plus le prix du foncier est élevé, mais les déplacements seront minimisés (Aguilera-Belanger & Al, 1999).

Dans le modèle d'Alonso, les entreprises cherchent à maximiser leur profit et les ménages leur satisfaction sous contrainte budgétaire. Plus on s'éloigne du centre-ville, et plus les coût de transport sont élevés et le prix du terrain faible. Ménages et entreprises recherchent le meilleur compromis entre ces deux dépenses.

Les modifications dans les infrastructures de transport peuvent avoir un impact sur le coût de transport, une meilleure accessibilité peut se traduire par une diminution du coût de transport.

Comme nous l'avons indiqué, le modèle théorique d'Alonso a été appliqué et validé en particulier sur les localisations de l'habitat résidentiel. Mais pour les localisations des activités, il se confronte à un certain nombre de difficulté, liées à la détermination du prix. Aguiléra-Belanger (2001) souligne ainsi que le prix de la localisation n'est qu'un élément d'un coût global de localisation. Une limite du modèle d'Alonso vient de l'hypthèse de la localisation des emplois au centre. De manière plus récente, l'économie géographique a tenté de relâcher certaines hypothèses du modèle standard de l'économie urbaine, jugées trop fortes et restrictives.

ii.2. Les modèles d'économie géographique

L'économie géographique a pour objectif d'apporter une réponse à la quetion suivante : qui (ou quoi) se localise où ? « qui » (ou « quoi ») fait référence aux agents économiques (ou équipements) tels que les entreprises ou ménages (ou les infrastructures publiques). « Où » fait référence à des zones géographiques variées allant de la ville au marché regroupant plusieurs pays, en passant par les Collectivités Territoriales Décentralisés (CTD) et les Régions. L'objectif est d'expliquer pourquoi certaines activités économiques choisissent de se localiser dans des endroits particuliers, et également l'impact que ces multiples décisions ont sur l'organiation territoriale de l'économie (Fujita &Thisse, 1997).

Plusieurs modèles ont été développés pour répondre à différentes questions (« pourquoi existe-t-il des forces poussant à l'aggloméretion ou à la dispersion des activités économiques ? pourquoi observe-t-on des regroupements constitués d'agents différents ? ») (Fujita & Thisse, 1997, op.cit.) et aux limites des modèles d'économies standard urbaine (notamment les hypothèses de rendement d'échelle non croissant, les externalités et la concurrence spatiale). Il faut cependant remarquer, que les approfondissement de ceux-ci ont donnés naissance à plusieurs autres approches donc les plus important sont, la théorie d'agglomération et celle d'externalité.

Le modèle des économies d'aggllomération : Toutes les configuretions spatiales d'activités économiques peuvent être vues comme le résultat d'un processus impliquant deux types de forces opposées, les forces d'agglomération (ou forces entripètes) et les forces de dispersion dans le système productif. La concentration géographique des activités qui apparaissent dans le système productif. La concentration géographique des activités économiques en certains lieux donne naissance à un effet boule de neige cité dans Fujita & Thisse (1997, op.cit.).

De plus en plus de producteurs veulent se localiser au même endroit en raison des facteurs multiples qui permettent une spécialisation de plus poussée du processus de production. De même, l'installation de nouvelles entreprises incite de nouveaux travaileurs à émigrer, car ils espèrent trouver un emploi leur convenant mieux avec un salaire plus élevé. Plus généralement, ces externalités dites marshallienne ((Marshall, 1890 ) cité dans Fujita & Thisse, 1997,op.cit) trouve leur origine dans la production de masse (elles sont donc similaires aux économies d'échelle), la formation de la main-d'oeuvre hautement qualifiée provenant de l'accumulation du capital humain et de la communication directe, une plus grande disponibilité d'inputs spécialisés et l'existance d'infrastructures modernes.

Hoover (1936) en se fondant sur les travaux de Weber a proposé une classification des économies d'agglomération devenue standard en théorie de la localisation (Fujita & Thisse, 2003). Ainsi, il distingue les économies d'echelle existant ( à l'intérieur de l'entreprise, et dépendent du volume de production de celle-ci), les économies de localisation (qui sont associées aux entreprises appartenant au même secteur et implantées au même endroit. Elles dépendent de la taille de l'output de l'industrie en ce lieu), les économies d'urbanisation (qui sont associées à la proximité de tous les producteurs installéss en un même lieu. Elles dépendent du niveau général d'activité en ce lieu.

Le modèle de shopping : ce modèle est le lieu de localisation dans lequel ce sont les consommateurs qui supportent les coûts de transport en se déplaçant vers l'entreprise productrice du bien u'ils veulent acquerir. Depuis Hotteling (1929, op.cit.) l'on admet que la concurrence par la clientel est une force centripède (tant vers le centre) qui pousse les venduers à se concentrer. Celui-ci à d'ailleur été à l'origine de nombreuses controverses sur l'inefficacité de la libre circulation des facteurs et ls biens, et donc de la concurrence parceque ce principe induit l'idée selon laquelle les consommateurs sont confrontés à des producteurs identiques du point de vue de leur localisation. Rappelons alors que d'après le principe de la différenciation minimale, deux entreprises qui cherchent à maximiser leur clientelle choisirons de se localiser au centre du marché, et minimiser ainsi leur différenciation spatiale et ce quelque soit la forme de coût de transport lorsque les prix sont fixés.

Les modèles de livraison : contrairement au modèle dit de shopping, ici ce sont les entreprises qui assurent les coûts de transport qui du fait deviennent une variable de leur processus de production. Les modèles de livraison trouvent donc leur origine des analyses de la discrimination spatiale des prix dans un contexte oligopolistique.

Les modèles avec externalités :le concept d'externalité à longtemps été utilisé pour décrire des situations très différentes. Les externalités peuvent être classées en deux catégories : les « externalités technologiques » et les «  externalités pécuniaires ». Les premières (technologiques) traitent des effets d'interaction qui se produisent en dehors des marchés et affectent directememnt les utilités des consommateurs ou les fonctions de production des entreprises. Les secondes (pécuniaires) renvoient aux bénéfices des interactions économiques qui se concrétisent au travers des mécanismes habituels de marché (c'est-à-dire, au travers de prix). Par conséquent , chaque type d'externalité est susceptible de conduire à l'agglomération des activités économiques. Une agglomération économique est créée aussi bien au travers d'externalités technologiques que pécuniaires, par ailleurs souvent imbriquées.

Il faut remarquer que dans le modèle avec externalité, seul les externalités technologiques sont prises en compte. Dans ce cadre, les externalité visent à décrire les équilibres spatiaux résultant des interactions hors marché entre les entreprises et/ou les ménages. Les externalités peuvent prendrent les deux formes suivantes : les externalités de communication et les externalités spatiales. Les externalités de communication décrivent explicitement les relations de communication entre les agents, alors que les externalités spatiales utilisent le concept d'accessibilité pour appréhender de manière indirecte les effets générés par la distance et qui ne sont pas captés par les prix.

Le modèle proposé par Fujita, Imai, et Ogawa (Fujita & Thisse, 1997, op.cit) permet d'illustrer le mécanisme basique de l'agglomératio impliquant à la fois des producteurs et des consommateurs. La force d'agglomération réside dans l'existance de communications entre entreprises autorisant l'échange d'information. Une caractéristique importante de celle-ci est qu'elle s'apparente à un bien public : l'utilisation d'une partie de l'information par une entreprise ne réduit pas le contenu de cette information pour le autres. Dès lors, l'échange d'information à travers un processus de communication entre producteurs génère des externalités positives pour chaque entreprise. Si chacune des entreprises disposent d'informations différentes, le bénéfice de la communication augmente généralement avec le nombre de participants. De plus, puisque les communications mettent en jeu des coûts croissant avec la distance, les bénéfices retirés seront d'autant plus élevés que les entreprises sont proches. Toutes choses égales par ailleurs, les producteurs tendent à se regrouper pour faciliter la transmission de l'information, mais le regroupement des entreprises dans une même région entraîne des externalités négatives, c'est le cas avec la longueur du trajet moyen d'un salarié vers son entreprise qui augmente, ce qui conduit à son tour à une hausse des salaires et des rentes foncières. De telles augmentations tendent à décourager l'implantation d'autres producteurs dans la région considérée. En conséquence, la distribution d'équilibre des ménages et des entreprises est le résultat de ces deux forces opposées.

Nous allons voir dans dans la deuxième sous-partie, d'une part les facteur issuent de la théorie, qui contribuent à la localisation des activités industrielles, puis nous distingueront les les stratégies qu'adoptent ces industries pour le choix de leur lieu de localisation.

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