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Attractivité territoriale et stratégies de localisation des entreprises industrielles dans les collectivités territoriales de la région du centre au Cameroun

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par Marius Trésor MENGUE OYONO
Université de Yaoundé 2 - SOA - Master 2 en Economie du Territoire et de la Décentralisation 2015
  

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SECTION II : FACTEURS ET STRATEGIES DE LOCALISATION DES ACTIVITES INDUSTRIELLES

Un facteur de localisation peut-être défini commet une variable qui agit habituellemnt sur les décisions et les stratégies d'implantation d'un type d'activité urbaine. Ces décisions sont éssentiellement celles des utilisateurs d'espaces, les plus déterminantes, mais aussi celle d'autres intervenants (promoteurs, financiers, pouvoirs publics etc...).

II.1 Facteurs de localisation des activités industrielles

De manière générale, un facteur de localisatin est un élément pris en compte lors du choix de l'implantation. Il peut intervenir divers moments du processus de décision : sélection des alternatives, comparaison des alternatives ou choix final et comprendre les aspects quantitatifs (ex : coût du bâtiment) et des aspects qualitatifs (ex : qualité de l'environnement immédiat).

Le choix d'implantation des activités économiques est le résultat d'un compromis et d'option parmi un nombre plus ou moins grand de facteurs dont le poids et la diversité varient d'une situation à l'autre. Car, « on choisit ce qui convient le mieux à partir de ce que l'on veut et en fonction de ce qui est disponible » (Merenne-Schoumaker, 2003).

II.1.1. Les déterminants économiques des choix de localisation des entreprises industrielles

Pour Fontagne et Mayer, (2005), une firme localise ses unités de production là où elle espère qu'elles seront les plus profitables. Les profits escomptés lors de la localisation des activités productives sont expliqués par trois ensembles de déterminants économiques.

Un premier ensemble de déterminants concerne les variables influençant les coûts de production. Le coût du travail est bien entendu central ici, mais beaucoup d'autres éléments entrent dans la formation des coûts de production ; de plus les politiques publiques (fiscalité, subventions...), régionales en particulier, peuvent intervenir sur ces coûts. Les autres déterminants interviennent de façon plus complexe.

Le deuxième est la taille de la demande à laquelle la filiale peut accéder selon sa localisation. Notons que le niveau et la structure des coûts de transaction sont ici totalement centraux. Dans une économie parfaitement intégrée, les coûts de transaction sont nuls et la localisation d'une entreprise n'a pas d'effet sur la demande qui lui est adressée : la distance, les frontières, et plus généralement l'espace dans lequel opère la firme, n'ont aucun impact sur ses échanges marchands. À l'opposé, si les coûts de transaction sont très élevés, la firme doit choisir entre des « îlots » de demande quasi autarciques ; dès lors, seule la demande locale intervient dans le choix de localisation. Naturellement, la réalité se situe entre ces deux extrêmes, et le choix entre plusieurs localisations prend en compte le potentiel de marché offert par chacune.

Cette notion a été analysée par les géographes (C. Harris, 1954), redécouverte et formalisée par les spécialistes d'économie géographique (G. Hanson, 2005 ; M. Fujita et al., 1999). Dans le modèle D'Harris, le potentiel de marché tient compte de la distance géographique: pour une localisation donnée, il est égal à la somme des revenus des différentes régions pondérés par l'inverse de leur distance à cette localisation. Cette définition est toutefois insuffisante sur deux points : elle ne tient pas compte des autres barrières aux échanges (droits de douane, différences de langues, déficit d'information sur les marchés étrangers, etc.) ; elle ne tient pas compte non plus du fait que l'impact de la distance varie selon les industries. Pour mesurer le potentiel de marché, les travaux empiriques retiennent donc des estimations plus élaborées des barrières aux échanges et utilisent des données de branches.

Ce raisonnement nous amène au troisième grand déterminant de la localisation : l'intensité de la concurrence. Ici encore, les coûts de transaction sont importants. En leur absence, chaque firme fait face partout à la même concurrence, le nombre et la localisation des concurrents n'interviennent pas dans ses choix de localisation. À l'inverse, en présence de coûts de transaction, la distance protège de la concurrence et chaque firme cherche à éviter les régions dans lesquelles sont déjà présents de nombreux concurrents. Cette tendance à éviter la proximité des concurrents a été identifiée depuis longtemps par les théories de la localisation (M. Fujita et J.F. Thisse, 2002). Cependant, les firmes peuvent aussi rechercher les localisations où sont présentes d'autres firmes. L'un des résultats les plus robustes des travaux sur les choix de localisation est en effet que les firmes s'agglomèrent dans certaines localisations, bien au-delà de ce que laisseraient attendre la taille du marché et les coûts de production.

On peut encore faire une distinction de ces déterminants en fonction du type de localisation. C'est ainsi qu'on peut faire une différence entrela « localisation ultra-urbaine » et la « localisation surplu-urbaine ».

Dans la « loclisation inter-urbaine », les facteurs influent sur les décisions de localisation des entreprises en général, lorsqu'il s'agit du choix d'une ville, touchent l'attrait de cette ville pour les affaire en cause. Ces facteurs sont nécessairement différents (ou tout au moins pondérés différemment) pour l'implantation d'une usine ou pour l'établissement d'un siège social ou d'un bureau divisionnaire.

Concernant la « localisation intra-urbain », il faut d'abord distinguer les facteurs du coté de l'offre de ceux du côté de la demande. Les facteurs du côté de la demande sont les plus importants et les plus étudiés,car c'est l'utilisateur d'espace qui dicte son choix de localisation en fonction de ses exigences et de ses contraintes. Les facteurs du côté de l'offre ont trait à l'espace lui-même et aux conditions de localisation(les caractéristiques de l'infrastructure et ses contraintes, aux voisinages avec ses aménités ainsi qu'aux usages avoisinantes etc...). Il faut préciser que ces facteurs du côté de l'ofrre ont un impacte non négligeable, car ils conditionnent l'adaptation de la localisation.

Si les principaux facteurs de localisation sont de nature externess, notemment ceux liés à l'espace (accéssibilité, bassin d'employés potentiel, etc...), il y'a aussi des facteurs interne à certaines entreprises ou à certaines industries (types d'industrie, forme et organisation, dispersion géographique, lieu de résidence des dirigeants, exigences en stationnement etc...). Ces dernières ayant peut d'impacte dans la localisation intr-urbain. Ce pendant, les facteurs externes sont aussi les plus étudiés parce-que les planificateurs et les autres acteurs urbains sont surtout intéressés aux variables qui peuvent être influencés par leur intervention, Ceci dans le but d'orienter en leur faveur (sur leur territoire ) les stratégies et même les décisions de localisation des entreprises. C'est ainsi qu'on se focalisera particulièrement sur le cas des entreprises industrielles.

II.1.2. Les facteurs organisationnels et territoriaux oriantant les choix de localisation des industries

D'après Merenne-Schoumaker (1991, op.cit.), la localisation des activités économiques est influencée par les caractéristiques des établissement (entreprises, firmes) et par lescaractéristiques des territoires.

Figure 2 : fonctionnement du marché de localisation des activités économiques

Source : http : localisation des firmes/Les FMN_comprendre leurs stratégies de localisation internationale_.htm

Figure 3 : Les déterminants de la localisation

i. Les facteurs caractérisant les entreprises

Le choix de localisation varie en fonction des caractéristiques propres des entreprises et des établissements. Mais chaque cas diffère des autres et il n'est pas possible de tout envisager. Merenne-Schoumaker (1991) identifie 5 caractéristiques ; (1) l'influence de la branche d'activité et de l'établissement et du cycle de vie du produit, l'influence d'autres traits de l'établissement : (2) la taille, (3) la fonction et (4) la nature de l'opération de localisation dont il résulte ; (5) le niveau de présence géographique des entreprises (firmes multinationales, firmes étrangères des pas limitrophes, firmes nationales à plusieurs sièges et les firmes locales).

i.1. La branche d'activité de l'entreprise et le cycle de vie du produit

Il faut dire ici que la localisation des différents types d'activités répond à des critères spécifiques. Il est difficile d'établir des généralités (de faire des synthèses) sur la localisation des secteurs, à l'exception de quelques secteurs particuliers comme la sidérurgie. Les industries des biens de consommations se comportent plutôt comme les entreprises du secteur des services et commerces. Les facteurs de localisation sont influencés par les besoins des entreprises liés au cycle de vie du produit. Car les grandes agglomérations des pays développés regroupent des caractéristiques favorables au lancement de nouveaux produits. Alors que les espaces périphériques et plus particulièrement le Tiers Monde, sont plus adaptés à la fabrication de produits à maturité.

i.2. La taille de l'entreprise

La taille de l'établissement a un impact sur les exigences en main-d'oeuvre et en surface. En effet, plus la taille augmente et plus la quantité de sites d'implantation qui peut convenir diminue. Car, d'une part, les vastes terrains bien situés sont relativement rares et, d'autre part, le nombre de travailleurs disponibles et les moyens de communication doivent être suffisent dans la zone d'influence du site. Si le site est bien desservi et les modes de transport sont rapides et peu couteux, la zone d'influence augmente.

i.3. La fonction de l'entreprise

Il existe des différences entre la localisation des activités du tertiaire industriel et des activités de production. Les activités du tertiaire industriel cherchent à se localiser à proximité des grands centres urbains et s'opposent souvent à l'exurbanisation. Les fonctions du tertiaire ont plus besoin d'un environnement urbain de qualité. A l'opposé, les activités de production, notamment celles qui exigent peu de personnel qualifié, se déplacent plus facilement et choisissent plus fréquemment les petites villes ou les espaces ruraux. La disponibilité, la réputation et le faible coût de la main d'oeuvre sont plus attirants.

i.4. La nature de l'opération de localisation

La nature de l'opération de localisation, c'est-à-dire le type de situation qui conduit à la décision d'une nouvelle implantation. Trois situations peuvent être envisagées : la création d'un établissement, l'extension d'une entreprise existante et le transfert d'une unité fonctionnant déjà. Il existe des situations intermédiaires, par exemple, le transfert peut concerner l'ensemble de l'entreprise, seulement la production ou une activité bien déterminée. Dans le cas d'une extension, les entreprises peuvent chercher à minimiser la distance entre l'ancien et le nouvel établissement, pour permettre l'arrivage des matières premières, l'écoulement des produits et les contacts entre les divisions. Dans le cas d'un transfert, différents facteurs peuvent expliquer la limitation de la distance comme, la localisation de la clientèle, le lieu de résidence de la main-d'oeuvre ou le cadre de vie.

i.5. Le niveau de présence géographique des entreprises

Merenne-Schoumaker (1991, op.cit) distingue quatre niveaux de présence géographique, auxquels correspondent des comportements nettement différents. Les localisations des firmes sont différentes selon qu'elles soient des firmes multinationales, des firmes étrangères des pays limitrophes, des firmes nationales à plusieurs sièges ou des firmes locales.

Pour les firmes multinationales, la création d'une nouvelle unité se réalise à partir d'une technique déjà plus ou moins éprouvée et d'une certaine expérience. La nouvelle implantation fait partie d'un réseau complexe au sein de la firme. La société traite avant tout avec les autorités nationales et est peu sensibles aux traditions régionales.

Les firmes étrangères des pays limitrophes, possèdent fréquemment un nombre restreint d'établissements. Comme elles rencontrent souvent des difficultés dans leur propre pays pour s'étendre, elles cherchent à se localiser non loin des frontières afin de limiter les déplacements entre leur nouvel établissement et la maison-mère. Cette nouvelle localisation doit leur permettre de résoudre des problèmes : main-d'oeuvre, terrain, financement, réglementation, etc.

Les sociétés nationales disposent de plusieurs établissements répartis sur le territoire. Le nombre, la localisation et la nature de leurs activités influencent la décision. Généralement, la nouvelle unité s'inscrit dans un programme d'ensemble où le facteur marché joue un rôle essentiel. Toutefois, certains transferts ou extensions peuvent avoir pour premier mobile la résolution d'un problème spécifique, notamment celui du recrutement de la main-d'oeuvre.

Enfin, les sociétés régionales ou locales sont souvent des entreprises familiales disposant d'un seul établissement. La création d'une nouvelle unité (ou le transfert de la seule existante) constitue alors une véritable aventure. Ces firmes connaissent bien leur milieu et elles sont très sensibles aux aspects locaux. Elles entrent presque toujours en contact avec les autorités locales ou régionales qui peuvent ainsi avoir une influence importante

ii. Les facteurs caractérisant les territoires

Merenne-Schoumaker dans « La localisation des industries » (1991, op.cit) différencie deux niveaux d'analyse territoriale : d'une part, le niveau des grands espaces économiques et des pays, et, d'autre part, le niveau des régions, des localités et des terrains. Pour cette analyse c'est le niveau des régions, des localités et des terrains qui nous intéresse. En effet notre analyse est réalisée sur le découpage le plus fin du territoire qu'est la Collectivité territoriale Décentralisée (CTD).

Au niveau des régions, des localités et des CTD, nous pouvons identifier trois grands groupes de facteurs : le cadre général, les facteurs de production et l'environnement économique, humain et politique.

ii.1. Le cadre général

La situation géographique : c'est une notion relative, car elle désigne la position par rapport à d'autres lieux ou d'autres phénomènes localisés (marché, voies de communication, etc.). Ce facteur a un impact plus important au niveau régional ou local qu'au niveau national ou international. Car à cette échelle les éléments de polarisation des activités, des trafics, des populations et des différences qualitatives dans les répartitions ont plus d'importances (par exemple le rôle des ports maritimes ou des villes sont loin d'être identiques). De plus, toutes les situations ne sont pas équivalentes, notamment en ce qui concerne les infrastructures et superstructures disponibles (certain dirigeants d'entreprises peuvent refuser de s'installer à certains endroits malgré les avantages financier que leur offraient des responsables publics) (Merenne-Schoumaker, 1991, op.cip).

Le marché : Ce facteur joue un rôle moins important à l'échelle régionale et locale (Merenne-Scoumaker, 1991). Toutefois, certaines activités restent très liées à l'air de circulation de leurs produits : lors de coût de transport élevés (industries des besoins), quand le produit perd rapidement de sa valeur (presse quotidienne).

ii.2. Les facteurs de production

Les transports et l'accessibilité : un des facteurs le plus important pour les entreprises de l'industrie est le transport : proximité aux axes structurants, les avantages logistiques et l'accessibilité (facteur le plus important dans l'enquête réalisée par Aguiléra-Belanger & al. (1999) cf. Annexe 1). Les coûts de transport varient selon les types d'activités. Pour l'industrie, la localisation des usines est dépendante des coûts du transport, si la part des coûts directs de transport dans le prix de revient des produits dépasse 5% (Merenne-Schoumaker, 1991). C'est pour cela qu'un grand nombre d'entreprises industrielles ont pour objectif de minimiser les coûts liés aux transports. Les entreprises sont de plus en plus exigeantes aux niveaux des infrastructures et de l'organisation des déplacements de leurs marchandises et du personnel. Les firmes désirent être bien desservies, pour cela, elles doivent choisir entre plusieurs modes de transport (Merenne-Scoumaker, 1991). Mais les industries privilégient de plus en plus, la route et l'autoroute comme mode de transport, car les infrastructures autoroutières sont très accessibles. A l'opposé, l'utilisation du rail et des voies d'eau intérieure ont baissé.

Les nouvelles zones d'activités ont une localisation proche des autoroutes, ports et aéroports. Mais cette proximité n'implique pas nécessairement leur utilisation (ces zones offrent des avantages en matières de terrains comme des vastes surfaces à des prix intéressants, l'écart avec la population et peu de problèmes de voisinages). Les décisions de localisation, sont aussi influencées par les services de télécommunications. Car, si le pourcentage de couverture du réseaux n'est pas bonne, les industries s'implantent moins que dans les zones où les réseaux sont abondent et de qualité.

Grâce à l'accessibilité, les entreprises disposent rapidement de tous les facteurs de production et des biens intermédiaires dont elles ont besoin, en diminuant les coûts et le temps de transport. Elle permet aussi de recueillir un maximum d'informations stratégiques avec un avantage temporel sur leurs concurrents.

Les matières premières, l'eau et l'énergie : la localisation des matières premières et des disponibilités en énergie s'est restreint ces dernières années en raison de mutation technique et technologique (Mutation au sein des fabrications, par exemple la diminution des quantités de matières premières et le développement du recyclage ; Augmentation du nombre de matière intervenant au sein même des fabrications (chaque matière n'intervenant parfois qu'en quantité restreinte et se trouvant fréquemment à un endroit différent des autres)).

Les modifications intervenues dans le domaine des transports entraînent une diminution de l'importance relative des coûts et l'augmentation des possibilités. Mais cela peut évoluer avec l'augmentation du prix du pétrole. Avec la croissance des besoins et la raréfaction des réserves, le rôle de l'eau a pris plus d'importance. C'est pour cela, que les grands consommateurs d'eau s'implantent en bordure (pour le refroidissement, les centrales électriques, la sidérurgie et le montage automobile). Le problème de l'eau est également qualitatif, car elle doit être d'une certaine qualité notamment dans le secteur alimentaire.

Les disponibilités en terrains et bâtiment : les entreprises ont des exigences croissantes en espace, elles portent autant sur les quantités et la qualité. La recherche de terrains équipés au prix peu élevé et situé dans un environnement de qualité. Les bâtiments disponibles sont un facteur de localisation, si le bâtiment est récent ou en bon état il est facilement réutilisable. La multiplication des parcs industriels et le développement de l'immobilier industriel modifient la procédure de choix d'une localisation. C'est ainsi que les zones d'activités ont un impact sur l'organisation des territoires. Ces zones d'activités sont définies comme « un ensemble de terrains acquis et regroupés par un maître d'ouvrage, généralement public, parfois privé, et préalablement équipés pour faciliter l'installation, le fonctionnement et le développement d'établissements à caractère économique ». Elles constituent donc un enjeu majeur pour les entreprises par les espaces, les équipements et les services qu'elles offrent pour leur implantation et leur développement.

Les aspects qualitatif et quantitatif de la main-d'oeuvre : la main-d'oeuvre est le principal facteur de localisation pour la plupart des industries, cela provient de deux faits : d'une part la diminution des contraintes classiques de production pour un grand nombre d'entreprises et l'accroissement du poste main-d'oeuvre et d'autre part une intervention de plus en plus marquée des pouvoirs publics. D'après Merenne-Schoumaker(1991, op.cit), la main-d'oeuvre a quatre aspects : la disponibilité, la qualification, la réputation et le coût. La disponibilité joue un rôle au niveau des grandes entreprises (difficultés de recrutement restreintes). La disponibilité de la main-d'oeuvre à également un aspect qualitatif en termes d'âge et de sexe (par exemple certaines entreprises cherchent à recruter du personnel jeune). Du point de vue de la qualification, les entreprises ont des exigences au niveau de la formation requise, certaines entreprises rejettent les zones rurales ou au contraire elles recherchent des zones où la qualification de la population est moins poussée. La réputation de la main-d'oeuvre comprend des éléments qualitatifs comme la régularité (absentéisme), la rapidité (de formation dans le travail), l'efficacité, la stabilité etc. Mais il est difficile d'apprécier ces caractères correctement, l'appréciation de la main-d'oeuvre sur ces points s'appuie parfois sur des images stéréotypées ou des affirmations anciennes et peuvent devenir totalement fausses. Le coût de la main-d'oeuvre est un critère important de la localisation mais à pondérer par la productivité.

ii.3. L'environnement économique, humaine et politique

L' environnement économique : Le choix d'une localisation peut être influencé par la recherche de la proximité d'autres entreprises. La recherche de proximité peut s'expliquer par les relations directes existant entre le nouvel établissement et ceux implantés dans les environs. La prise en considération du climat économique de la région, la recherche d'un voisinage particulier (exemple : recherche des firmes de la même nationalité, même activité, ou contraire des petites firmes qui souhaitent se localiser à côté d'une plus grande). Ce comportement des firmes a pour objectif de minimiser les risques. La proximité des firmes a pour effet de dynamiser le milieu et de créer des effets d'entraînement (incitation à la modernisation, à l'innovation, à la création, etc.). C'est l'intérêt des « pépinières » d'entreprises. Ainsi, les économies externes jouent un rôle important et complexe, elles sont les bénéfices collectifs que perçoivent les entreprises du fait de leur position relative, indépendamment de tout échange marchand. Car, comme nous l'avons vu précédemment, les économies d'agglomération sont composées des externalités de localisation et des externalités d'urbanisation. Les économies de localisation résultent de l'agglomération d'activités similaires ou voisines et les économies d'urbanisation sont liées à la diversité sectorielle sur le territoire.

Bref, Pour les entreprises liées à la production, la recherche des économies d'agglomération par les entreprises entraîne le développement de villes « généralistes » ou technologiques. Les villes « généralistes » sont définies par Aguilera-Belanger & al. (1999, op.cit) comme des villes ayant des activités industrielles diversifiées et parfois des compétences spécifiques sur certaines filières. Les villes technologiques se développant sur la base d'un secteur industriel, spécialisé sur une technologie innovante. La recherche d'économies d'agglomération est donc intéressante pour les entreprises et ces économies d'agglomération peuvent également attirer de nouvelles entreprises. Mais à partir d'un certain seuil d'agglomération, ces économies peuvent se transformer en déséconomies.

Les préoccupations et contraintes de l'environnement : la prise de conscience des problèmes de sauvegarde de l'environnement, les politiques d'aménagement du territoire et de la protection de la nature restreignent les possibilités de choix pour de nombreuses industries. Car, les mesures concernant la protection de l'environnement deviennent un obstacle pour les entreprises les plus polluantes. Mais les réglementations, les concernant varient selon les pays, les villes et les régions. Les entreprises les plus polluantes se déplacent des zones les plus réglementés vers les plus tolérantes.

Le cadre de vie : le cadre de vie est un facteur de plus en plus évoqué dans les travaux récents, mais il est rarement défini. Merenne-Schoumaker le défini de la façon suivante : « il regroupe les éléments suivants : des coordonnées du cadre physique (beauté des paysages, durée de l'ensoleillement), les conditions du logement(disponibilité, prix et surtout qualité), l'attrait touristique, la présence d'équipements dans les domaines de l'enseignement (surtout université et école internationale), du commerce, des soins médicaux, de la culture et des loisirs, etc. ; les facilités d'accès à ces équipements ou aux sites touristiques voisins (en particulier, les facilités de communication avec la métropole ou la grande ville voisine) enfin, des facteurs d'ambiance (nombre suffisant de personnes de catégories socioprofessionnelles analogues, habitudes régionales, degré d'ouverture du milieu aux nouveaux arrivants, etc.) ». Ces éléments ne sont pas décisifs mais, à condition économiques égales, ils peuvent emporter la décision. Les régions et/ou communes font des efforts pour améliorer leurs images de marque et pour tenter d'offrir un « plus ». La prise en compte de ce facteur conduit les dirigent à choisir des localisations proches des grandes villes.

L'intervention des pouvoirs publiques : Ici,deux groupes d'interventions ont de l'importance (Merenne-Schoumaker, 1991) : les interventions régionalisées du pouvoir central et les interventions des dirigeants régionaux ou locaux. Tout d'abord, il faut remarquer que la majorité des politiques régionales sont des politiques d'incitation (mesures financières et fiscales, orientation des investissements vers tel ou tel région, décentralisation des pôles en croissance vers les périphéries en retard). Mais leurs impacts sont faibles dans les régions en difficulté malgré les aides, qui ne modifient pas l'image des régions qu'ont les chefs d'entreprises des conditions minimales de fonctionnement. De plus, l'avantage obtenu n'est pas permanent et ne peut pas être comparé avec des avantages permanents comme l'infrastructure ou la qualification élevée de la main-d'oeuvre. Les interventions des dirigeants régionaux et locaux sont plus déterminantes, en raison de l'importance accordée par les dirigeants d'entreprises aux « structures d'accueil » et à une bonne collaboration avec les autorités locales.

Il faut également remarquer que, nous avons pa ressorti tous les eacteurs possible qui peuvent intervenir dans la localisation des activités industrielles. Il existe encore biens d'autres, nous avons relévé ceux qui parraissent important dans l'étude qu'a réalise Merenne-schoumaker (1991), sur les facteurs qui influancent les décisions de localisation des entreprises. C'est ainsi qu'on peut ressortir les differents figures suivantes :

Figures 4 : Figure : les facteurs de localisation des industriel

Source :http : localisation des firmes/Les FMN_comprendre leurs stratégies de localisation internationale_.htm

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus