WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Déterminants de la croissance économique au Burkina Faso

( Télécharger le fichier original )
par Edouard Kaboré
ENAM-BF - Conseiller des affaires économiques 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe III : l'influence des facteurs d'environnement sur la croissance

La croissance du Burkina Faso est largement dépendante de facteurs d'environnement exogènes par rapport à sa politique économique. Certains de ces facteurs d'environnement sont internes au pays : il s'agit de l'évolution climatique et de l'évolution démographique. D'autres facteurs, comme les termes de l'échange, les apports financiers externes sont, au contraire, de nature externe.

A- Les facteurs d'environnement interne et la croissance

L'environnement interne est caractérisé par des facteurs démographiques et climatiques.

1- Les facteurs démographiques

La population burkinabè croît à un rythme annuel de l'ordre de 3,1%(DGEP) depuis 2000. Ce qui correspond à un rajeunissement démographique. La pyramide des âges de la population laisse voir une base très large caractérisant ainsi le niveau élevé de la force de travail que dispose le pays.

Dès lors se pose la question de savoir les conséquences d'une telle augmentation démographique sur la croissance économique.

Selon la théorie du cycle de vie, un rajeunissement excessif de la population devrait, toutes choses égales par ailleurs, provoquer une baisse du taux d'épargne et donc une moindre croissance.

Une population jeune implique des investissements massifs en matière de dépenses sociales (éducation et santé) dont les résultats en termes de croissance n'apparaîtront qu'avec un délai important tandis que les charges sont immédiates. Ces dépenses, dont les effets sur la croissance sont différés, peuvent évincer des dépenses à effets sur la croissance plus immédiats et donc, réduire le rythme de croissance, au moins à court terme.

Dans le cas du Burkina Faso où l'hypothèse de la fécondité exogène est la plus appropriée, un taux de fécondité élevé, toutes choses égales par ailleurs, réduit le taux de croissance du produit par tête en abaissant le niveau de la production par travailleur à l'état régulier (Barro et Sala-I-Martin, 1996).

Quand la croissance démographique s'accompagne d'un accroissement de la densitéde population, on pourrait s'attendre à un effet Boserup (1965). C'est dire que la croissance démographique pourrait entraîner une intensification des cultures rendue possible par des innovations agricoles. Or, cet effet n'est pas observé avec netteté au moins jusqu'à ces dernières années. Plusieurs explications peuvent être avancées : l'insuffisance d'infrastructures de base, l'accès difficile au crédit, le coût des intrants, la formation insuffisante, les incertitudes sur les droits de propriété, les aléas du climat, etc. Cependant, depuis quelque temps, on a pu constater des augmentations de rendements importants pour certaines productions agricoles et notamment le riz ; il est difficile d'apprécier le caractère durable de ce phénomène évidemment essentiel. Nous examinons ensuite les effets des facteurs climatiques sur la croissance.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault