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Déterminants de la croissance économique au Burkina Faso

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par Edouard Kaboré
ENAM-BF - Conseiller des affaires économiques 2011
  

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Paragraphe II : Les recommandations de politiques économiques

Afin de rendre vigoureuse la croissance économique, les pouvoirs publics doivent agir sur les variables qui ont un impact positif sur le taux de croissance.

A court terme, deux variables d'état ont un effet positif sur la croissance. Ce sont les terres agricoles et la population active. La seule variable de politique économique positive est représentée par la consommation du gouvernement. A long terme les variables financières et monétaires de même que les variables de stabilité économique sont favorables à la croissance. Seul le changement climatique a un effet négatif sur la croissance, peu importe l'horizon temporel. Pour rendre robuste la croissance les mesures suivantes peuvent être prises.

ü Action sur la variable terres agricoles

L'accroissement productif des terres agricoles est induit par un accroissement des retenues d'eau ; ce qui occasionne ceterisparibus un développement autour des retenues. Ce développement est facilité par la force de travail représentée dans le modèle par la population active. En 2011, seulement 26,1% de la valeur ajoutée est créée par 80% de la population agricole. Seulement 20% de la population non agricole crée les 73,9% de la valeur ajoutée. Dès lors, la nécessité de promouvoir le secteur agricole pour impacter positivement le bien-être du grand nombre urge. La stratégie du gouvernement en matière agricole doit donc permettre de lever les principales contraintes. Ce sont notamment la faiblesse de l'équipement des producteurs, la faiblesse de la maîtrise de l'eau, la dégradation des ressources naturelles, la faiblesse des débouchés des produits agricoles, l'insuffisante valorisation des produits agricoles et la faiblesse de la prise en charge du processus de développement par les producteurs eux-mêmes. Dans cette perspective , une politique vigoureuse de croissance économique doit nécessiter l'amélioration de l'environnement économique et juridique, la promotion d'activités génératrices de revenus, et une gestion durable des ressources naturelles.

ü Recommandation sur le facteur consommation du gouvernement

L'Etat doit intervenir dans l'économie comme régulateur du libre jeu du marché en favorisant la concurrence. Il est un mauvais producteur de biens privés. Jouant ce rôle, il stimule la production du privé à travers sa demande qui lui est adressée. Toute chose qui soutient la croissance économique.

ü Recommandation sur la variable aide publique au développement

L'Etat a la charge d'assurer une gouvernance saine pour permettre une bonne gestion de l'aide publique au développement qui est pour lui un déterminant d'environnement extérieur qu'il ne maîtrise en aucun cas. Les enjeux et défis de l'aide publique portent sur une plus grande efficacité dans l'utilisation des ressources actuelles et futures, le développement de nouvelles formes de coopération notamment avec les nouveaux donateurs (pays émergents), la coopération Sud-Sud, la coopération décentralisée et les financements innovants. De plus, il s'agira de renforcer la fiabilité du dispositif de gestion des finances publiques afin d'amener les partenaires techniques et financiers (PTF) à aller à l'aide budgétaire.

ü Recommandations sur le facteur inflation

La stabilité macroéconomique est reconnue comme étant une condition essentielle à la compétitivité, à la croissance et au développement économique. Un takeoff soutenu doit passer par un cadre macroéconomique sain qui minimise les déséquilibres financiers et qui soit favorable à une croissance non inflationniste.

ü Recommandations sur le bien fondé du développement financier

L'accès au crédit est une condition nécessaire au développement des entreprises. Toutefois, il est nécessaire que le crédit soit adapté aux besoins des entreprises. Le système bancaire au Burkina Faso est dominé par une douzaine de grandes banques commerciales, à côté desquelles gravitent de nombreuses institutions monétaires et financière(IMF).Le développement financier doit passer nécessairement par :

@ le renforcement de la concurrence dans le secteur en encourageant l'installation de nouvelles banques et établissements financiers ;

@ l'incitation à la création d'IMF pouvant financer à la fois les entreprises du secteur informel et celles du secteur formel ;

@ le renforcement des capacités de celles déjà existantes.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo