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Déterminants de la croissance économique au Burkina Faso

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par Edouard Kaboré
ENAM-BF - Conseiller des affaires économiques 2011
  

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Paragraphe III : les approches théoriques du concept de croissance économique

Trois courants de pensées expliquent l'évolution des approches de la croissance

A- Les pessimistes

Pour David Ricardo on ne peut échapper à l'état stationnaire parce que les mécanismes économiques s'opposent. Ainsi, la population augmentant, le prix des biens nécessaires (achetés par les travailleurs) ne cessera de croître, car leur production exigera toujours plus de travail, en raison des rendements décroissants. Ce qui augmente la rente foncière (différences de rendement entre les terres les plus productives et les terres les moins productives) des propriétaires, mais aussi, en renchérissant les salaires, comprime les profits et finit par paralyser la croissance.

Pour Malthus contrairement à la loi des débouchés de J.B. Say, l'incitation à la consommation et à l'investissement finit inéluctablement par devenir insuffisante pour dynamiser le système.

L'incitation à la consommation, parce que la richesse tend davantage à se concentrer entre des mains des rentiers au lieu de se diffuser dans l'ensemble du corps social. L'incitation à l'investissement, parce qu'il ne vaut pas la peine de produire davantage lorsque les débouchés se révèlent insuffisants. C'est donc autant pour des raisons économiques que pour des raisons démographiques que le système se bloque, que la croissance est freinée, puis empêchée.

B- Les moralistes

Keynes pense que du fait d'une utilité marginale forcement décroissante, l'attrait de la marchandise se réduit peu à peu et que d'autres activités, jugées plus valorisantes comme la culture, les amis, la politique, viennent alors progressivement se substituer aux activités économiques (passer des valeurs d'avoir à des valeurs d'être). La croissance se poursuit donc.

Pour J.K. Galbraith, malgré une forte croissance, la pauvreté n'a pas été éliminée dans les pays riches comme les Etats Unis, du fait des inégalités et du refus majoritaire d'une redistribution suffisante des richesses. « Si la production crée les besoins qu'elle cherche à satisfaire ou si les besoins surgissent en même temps que la production, on ne peut plus utiliser l'urgence des besoins pour défendre l'urgence de la production. La production se contente de remplir le vide qu'elle a elle-même créé ». De ce fait, la justification de la croissance comme créant davantage de bien être est illusoire. Seule la production de services collectifs, parce que ces services (l'école, les transports publics, les espaces verts,...) sont en mesure de réduire les handicaps dont souffrent les populations les plus pauvres.

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