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L'effet du commerce international sur la croissance économique du Burkina Faso.

( Télécharger le fichier original )
par Moussa VALIAN
université de Koudougou - Maitrise 2011
  

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3- Les résultats obtenus

Le modèle est globalement acceptable. Les variables explicatives expliquent à 62,53% la variable explicative (PIB). Le F-statistique calculé est largement supérieur à la valeur statistique (4 ,73).

Tableau 3 : les résultants de l'estimation à correction d'erreur

 
 
 
 

Court terme

 

Long terme

 

 

 

 

 

Cointegrating Eq:

CointEq1

CointEq1

-0.154271

R-squared

0.625314

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DPIB(-1)

1.000000

 

(0.08267)

Adj. R-squared

0.493072

 

 

 

(-1.86618)

Sum sq. resids

2.49E+08

DFBCF(-1)

4624.506

 

 

S.E. equation

3826.878

 

(2579.10)

D(DPIB(-1))

-0.478291

F-statistic

4.728549

 

(1.79307)*

 

(0.15952)

Log likelihood

-227.9117

 

 

 

(-2.99833)

Akaike AIC

19.57598

DPOP(-1)

0.036446

 

 

Schwarz SC

19.91958

 

(0.02433)

D(DFBCF(-1))

775.3171

Mean dependent

-139.3302

 

(1.49804)

 

(264.465)

S.D. dependent

5374.911

 

 

 

(2.93164)***

Determinant Residual Covariance

5.57E+17

 

DOPEN(-1)

-328.5159

 

 

Log Likelihood

-660.6081

 

 

(333.231)

D(DPOP(-1))

-0.080805

Akaike Information Criteria

58.38400

 

 

(-0.98585)

 

(0.15243)

Schwarz Criteria

60.34743

 

 

 

 

(-0.53010)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DIDE(-1)

365.1059

 

 

 

(293.458)

D(DOPEN(-1))

396.5172

 

(1.24415)

 

(145.387)

 

 

 

(2.72732)**

C

-13472.90

 

 

 

 

D(DIDE(-1))

4.158663

 

 

 

(64.4366)

 

 

 

(0.06454)

 

 

 

 

 

 

C

665.0469

 

 

 

(1839.69)

 

 

 

(0.36150)

Les erreurs standard (1ère valeur) et les t-statistiques entre parenthèse *significativité à 10%

**significativité à 5%***significativité à 1%

· Les résultats du court terme

La FBCF contribue positivement et statistiquement significatif (au seuil de 10%) à l'explication du PIB par tête, ce qui est conforme à la théorie économique.

La population contribue positivement et non statistiquement significatif l'explication du PIB par tète. Cela peut être expliqué par la théorie de la croissance endogène. Nul n'ignore que le Burkina Faso possède l'un des taux de scolarité les plus faibles au monde. La population active, du fait de leur nombre, contribue positivement à la croissance mais non significativement du fait de manque d'éducation et de formation.

L'une des variables de contrôle de cette étude est le degré d'ouverture. Il contribue négativement et non statistiquement significatif à l'explication du PIB par tête. Jin (2004) en faisant des études sur le degré d'ouverture des provinces chinoises a expliqué que l'ouverture a permis l'entrée des IDE . Cette hausse de concurrence internationale est venue diminuer la part de l'investissement domestique de façon importante causant ainsi une diminution du PIB. Ce qui n'est pas trop loin des travaux théoriques de Levine et Renelt (1992). Cela semble s'appliquer également au Burkina, car ne possédant pas une économie assez forte pour bénéficier de tous les avantages que peut amener les IDE. Le Burkina Faso n'a pas accès à la mer, ce qui rend le coût du transport très élevé et par conséquent les coûts des facteurs de production, et peine donc à retrouver une compétitivité internationale. L'accès à la mer dépend de ses voisins côtiers. Une crise dans ces pays entraine un coût supplémentaire pour son commerce. Ce qui s'est déjà produit en 2002 avec la crise ivoirienne. Une baisse des échanges est fort probable en fin 2011 et par conséquent, avec la crise qu'a connue la Côte d'Ivoire entre Novembre et Mai 2011. Un autre argument non moins important est le fait que les Burkinabè importent beaucoup de produits de consommation, ce qui donne moins de valeur ajoutée à la production qu'aux biens d'investissement. Cela peut être une contrainte à l'innovation. La preuve est le manque de transformation des matières premières en produits semi finis ou finis pour la consommation nationale et même l'exportation. Le pays se contente d'exporter les produits primaires, ce qui donne également moins de valeur ajoutée à la production et peut entrainer le syndrome hollandais en cas de montée de cours des produits d'exportation. Les principaux produits d'exportation sont au nombre de trois (3), ce qui implique que si un produit prend un coup par faute de condition naturelle et/ou par faiblesse du marché international alors le commerce prend également un coup marquant.

Cette situation ne passe pas sous silence au niveau de la théorie économique. Quelques études théoriques ont soulevé la relation négative entre croissance économique et ouverture commerciale à un stade de développement. Ces théoriciens du 19è siècle étaient incarnés par F. List (1789-1846) et H. Carey (1793-1879). Parmi les théories récentes sur cette question, on peut relever celle de Prebish-Singer (1950-1950) sur les termes de l'échange. Selon cette théorie, les pays en développement comme le notre qui exporte des produits primaires doivent importer de moins en moins pour un niveau d'exportation donné. Les auteurs proposent alors la politique de substitution aux importations pour protéger leurs économies fragiles et vulnérables en imposant des tarifs douaniers. Il y a également la structuration des altermondialistes incarnée par Joseph Stiglitz après le consensus de Washington (politique de développement préconisée par le FMI et la banque mondiale pour surmonter la crise de la dette du tiers monde à partir de 1982). Ces altermondialistes ont attiré également l'attention sur le fait de promouvoir l'ouverture commerciale pour tous les pays. Ils approuvent l'aide des accords sur l'ouverture des pays à économie vulnérable.

Enfin les IDE influencent positivement et non statistiquement significatif l'explication du PIB par tète. Cela s'explique par le fait que le pays accueille beaucoup de flux d'IDE sur son sol. Ces IDE contribuent à l'investissement national. Il y'a des potentiels exploitables mais non exploités du fait du manque de capitaux. Le Burkina accueille beaucoup plus ses capitaux surtout ces deux dernières décennies. Ses capitaux augmentent l'investissement et créent des richesses pour le pays. Ce qui confirme la thèse des auteurs soutenant que le retard des pays en développement est dû aux manques de capitaux.

· les résultats de long terme.

Dans le court terme seul le degré d'ouverture avait une contribution négative à l'explication du PIB. Dans le long terme les coefficients changent ainsi que leur degré de significativité. La significativité du coefficient du FBCF passe de 10% à 1%. Ce qui est traditionnellement non étonnant, c'est le principal facteur qui explique le PIB. Son élasticité a diminué par rapport au court terme.

La population contribue négativement et non statistiquement significatif à l'explication du PIB par tête.Son élasticité a augmenté et sa significativité a diminué par rapport au court terme. Cela s'explique par le fait qu'à long terme la population augmente et le chômage s'installe. Dans une telle situation ceux qui arrivent à être employés ont de charges familiales lourdes. Ce qui empêche l'épargne et l'investissement prend un coup et par conséquent le PIB. Ce qui ne contredit pas la thèse de K.Marx. Le degré d'ouverture contribue positivement et statistiquement significatif à l'explication du PIB par tête. Le coefficient a augmenté et sa significativité est au seuil de 10%. Cela s'explique par le fait qu'à long terme les importations de biens d'équipement (machine, matériel de transport...) et certains produits intermédiaires (engrains minéraux ou chimique, le fer ; la fonte...) ont généré une croissance. En effet il est impossible que le pays les produise à cause de l'étroitesse du marché intérieur, de la concurrence étrangère et du manque de capitaux. Cela suppose non seulement que les importations coûtent moins chers que la production mais aussi engendrent une croissance via l'amélioration de la technologie. Les exportations permettent à la population d'épargner et d'investir afin d'accroitre la production (la nouvelle théorie du commerce international ou le gain dynamique). C'est ce que la plus part des travaux empiriques des années 70 ont tenté de démontrer en s'appuyant sur les pays de l'Asie de l'Est. On peut noter celles de Heller et Porter(1978), Ballassa(1988) et Feder(1982).

Le dernier élément est celui des IDE qui contribue positivement et non significativement à l'explication du PIB par tête. La diminution de la significativité et du coefficient peut être expliquée par le fait qu'à long terme la rente des IDE sont rapatriées alors la masse monétaire diminue et la croissance est évincée par rapport au court terme.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote