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Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous région de la sadc: approche par modèles des données de panel. de 1990 à  2013.

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par Prince TAFUTENI BITAKI
Université de Kisangani - Licence 2015
  

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2.3.2. Intégration économique, IDE et croissance

L'accumulation du capital est un préalable à une croissance économique soutenue. Cette croissance pour être durablement élevée requiert un investissement adéquat. Dans un environnement caractérise d'une part, par une insuffisance des ressources intérieures face aux besoins d'investissement et, d'autre part, par une accessibilité limitée des pays africains au Sud du Sahara aux marchés internationaux de capitaux, ces derniers ont inscrit l'attraction des flux de capitaux dans leurs stratégies de développement.

Parmi l'ensemble des flux de capitaux privés, les investissements directs étrangers (IDE) sont puisés par les pays en développement en raison de leurs caractères durables, évitant ainsi, les phénomènes de volatilité à l'origine des pressions sur le taux de change. Plus encore, les IDE ont des effets de diffusion sur le plan technologique et permettent le transfert des méthodes modernes de gestion. Depuis les travaux de Borensztein, De Gregorio et Lee (1995), il est de plus en plus admis que le progrès technique a un effet positif sur la croissance. Il agit sur le niveau de la production finale au travers de plusieurs canaux de transmission : l'acquisition du capital humain, l'importation des produits innovants, l'acquisition de techniques de production nouvelles, etc.

Depuis trois décennies, le rôle des IDE sur la croissance a été largement discuté au regard des nouvelles théories de la croissance. Ces travaux ont permis d'analyser dans un cadre conceptuel rénové, les liens entre les taux de croissance par tête et les flux de capitaux.

Koizumi et Kopecky (1977) ont élaboré, dans le cadre d'un modèle d'équilibre général calculable, le premier schéma d'effet de diffusion des IDE sur la croissance. Dans ce modèle, la technologie est traitée comme un «bien public» et donc sa diffusion est de ce fait automatique. Ainsi, il existe des états stationnaires différents pour des pays possédant malgré tout la même fonction de production. En effet, si leurs ratios d'épargne évoluent différemment, l'intensité capitalistique au niveau stationnaire ne sera plus la même.

Partant de l'assertion que les flux de capitaux agissent sur la croissance par le canal d'un effet de diffusion, Nelson et Phelps (1986), Benhabib et Spiegel (1994) ainsi que Borensztein et alii (1995) trouvent que le stock de capital humain est déterminant dans ce canal de transmission dans la mesure où il détermine la capacité d'absorption des innovations ainsi introduites.

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Intégration économique régionale et dynamique de la croissance économique dans la sous-région de la SADC : analyse en modèle des données de Panel de 1990 à 2013

Dans le même ordre d'idée, De Gregorio (1992), en travaillant sur un panel de 12 pays d'Amérique latine entre 1950 et 1985 trouve une relation significative et positive entre les investissements directs et la croissance. Il note en outre que l'impact des IDE est trois fois plus important que celui de l'investissement domestique. Blomstrom et alii (1992) confirment le premier résultat en utilisant un échantillon de 78 pays en développement, mais en travaillant avec des données en coupe transversale. Balasubramayam et alii (1996) utilisent également une analyse en coupe instantanée sur 46 pays. Ils concluent que les flux d'IDE agissent sur la croissance dans les pays qui ont en outre mis en oeuvre des politiques de libéralisation.

Les différents atouts de la SADC à attirer davantage des investissements étrangers reposent, d'une part sur l'hétérogénéité économique de la zone, et, d'autre part, sur sa capacité à réformer sa législation pour garantir plus de sécurité aux capitaux étrangers.

Malgré les efforts qu'elle fournit pour émerger et améliorer sa crédibilité sur la scène internationale, on constate tout de même que l'essentiel des flux des IDE bénéficié par la région est a fortiori induit par les effets spécifiques de chaque Etat-membre. Cependant hormis les cas très particuliers comme la spécificité de l'Angola en ce qui concerne le pétrole, on peut se demander si la refondation de l'organisation australe qui coïncide avec l'entrée de l'Afrique du Sud n'a pas suscité une reconsidération de la part des investisseurs étrangers à l'égard de cette région, car investir en Afrique demeure problématique par rapport aux risques liés à l'aventure continentale.

Néanmoins, la Communauté de développement de l'Afrique australe est restée le groupe de pays qui a attiré le plus d'IDE en Afrique : 44 % des entrées totales, contre 21 % pendant la première moitié des années 90. On peut observer que la plupart des pays de la SADC connaisse une entrée massive et significative des IDE à partir de la seconde moitié des années 9016. Entre 1981 et 2005, la SADC a connu de manière générale une évolution progressive d'entrées nettes des investissements étrangers. Cette évolution a surtout été influencée par les effets spécifiques structurels et conjoncturels de chaque Etat-membre ainsi que l'image de la région sur la scène internationale ou, plus précisément auprès, des opérateurs étrangers. Raison pour laquelle l'organisation australe s'est hissée au premier rang des destinations des IDE en Afrique,

16 Par rapport aux autre pays de la même catégorie en Afrique.

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D'une manière générale, la sous-région est parvenue à attirer l'investissement direct étranger (IDE) dont le montant s'est élevé à 22,1 milliards de dollars, entre 1999 et 2002, ce qui représente 43,8 % des flux d'IDE vers l'Afrique au cours de cette période. L'Afrique du Sud est devenue un important "pôle de croissance" qui attire l'investissement vers la région. À ce titre, elle a reçu 9,9 milliards de dollars d'investissements au cours de la période 1999-2002 (soit 44,9 % des 12 flux d'investissement en direction de l'Afrique australe et 19,7 % des flux en direction de l'ensemble du continent). Au nombre des principales destinations des flux d'IDE au niveau de la région figurent l'Angola, la Tanzanie et le Mozambique. Un fait majeur qu'il convient de souligner concerne la croissance des investissements sud-africains à travers la région, en particulier dans les domaines des services financiers, des mines et carrières, de l'habillement et des textiles, du tourisme, de la vente au détail, ainsi que de l'alimentation et des boissons. La croissance des flux d'IDE vers la sous-région témoigne des progrès qui ont été accomplis en vue de lever les obstacles à l'investissement et de créer un cadre propice au développement du secteur privé, d'une manière générale.

Figure 5 . Evolution des IDE Nets (en % du PIB) au sein de la SADC-10 de 1990 à 2013.

-10

40

50

30

20

10

0

ANGOLA RD CONGO

NAMIBI RSA

Evolution des flux d'IDE Nets (en % du PIB) au sein de la

SADC-10

ZAMBIE ZIMBABWE

LESOTHO MADAGASCAR

MALAWI TANZANIE

Source : nos analyses à partir des données issues Banque mondiale. Note : Tous les pays de la SADC n'ont pas été représentés pour des raisons de disponibilité statistique de longue période.

De cette figure, il s'observe néanmoins que durant la période de 1995 à 2004, les économies Angolaise et Lesothonoise ont constitué des véritables centres d'attraction des IDE avec des proportions de près de 40% de leurs PIB. La situation de cette dernière décennie montre que ces économies

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tendent à converger vers des mes proportions mais celles-ci reste très différentes conte tenue des spécificités st structures différentes de toutes les économies de la région.

Conclusion

Dans ce chapitre, l'objectif primordial était de contextualiser le processus de l'IER au sein de la SADC. Le raisonnement s'est plus attelé sur l'intégration économique régionale dans la SADC, l'analyse de ses implications sur la croissance économique des pays de la région. Nous avons aussi passé en revue les effets d'une ouverture commerciale réussie et des IDE sur la croissance des économies de la sous-région.

Il ressort de cette analyse qu'au cours de la période 2000-02, le PIB de la SADC a crû au rythme de 2,6 %, en moyenne, ce qui, compte tenu du taux de croissance démographique moyen de 2,5 % enregistré par la sous-région, s'est traduit par une amélioration très modeste du niveau de vie. Une amélioration très légère est intervenue en 2003, le taux de croissance de la sous-région étant passé à 3,3 %. Cependant, en dépit de celle-ci, au cours de cette année, la sous-région de la SADC a connu le taux de croissance économique le plus faible par rapport aux autres sous-régions du continent. À titre d'exemple, la sous-région de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a enregistré un taux de croissance annuel de 5,6 %, tandis que celle de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) a réalisé un taux de croissance de 4,6 %. L'intégration commerciale est également lente, le volume total des échanges intra-régionaux n'ayant représenté que 22 % de celui de la sous-région au cours de la période 1999-2003. Une part substantielle des importations et exportations intra-régionales est le fait des pays membres de la SACU, en particulier l'Afrique du Sud.

La Communauté de développement de l'Afrique australe est restée le groupe de pays qui a attiré le plus d'IDE en Afrique : 44 % des entrées totales, contre 21 % pendant la première moitié des années 90. On peut observer que la plupart des pays de la SADC connaisse une entrée massive et significative des IDE à partir de la seconde moitié des années 90. Entre 1981 et 2005, la SADC a connu de manière générale une évolution progressive d'entrées nettes des investissements étrangers. Cette évolution a surtout été influencée par les effets spécifiques structurels et conjoncturels de chaque Etat-membre ainsi que l'image de la région sur la scène internationale ou, plus précisément auprès, des opérateurs étrangers. Raison pour laquelle l'organisation australe s'est hissée au premier rang des destinations des IDE en Afrique.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle