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Déterminants de la faible qualité de la gestion des déchets biomédicaux au centre hospitalier universitaire Souro Sanou (chuss) dans la commune urbaine de Bobo Dioulasso.

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par Abdou Moumini BELEM
ENSP/Direction de la Formation Supérieure en Sciences de la Santé - Attaché de santé en épidémiologie 2013
  

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I.6.6 Synthèseet analyse critique des études antérieures

Dans la revue documentaire, nous nous sommes intéressés aux travaux relatifs à la gestion des DBM. Selon ces travaux, plusieurs aspects déterminent la gestion inadéquate des DBM dans les structures de soins. Il s'agit essentiellement de ceux liés à l'organisation de la gestion des DBM, à la disponibilité des ressources et à l'implication des STM.

Ü Organisation de la gestion des DBM

De mêmeA.Mariama, dans une étude transversale menée au Niger en novembre 2008 sur « Analyse situationnelle de la gestion des déchets dans le district sanitaire de Niamey II » révèle que sur un échantillon de 136 personnes impliquées dans la gestion des déchets médicaux100% des formations sanitaires ne font pas de tri à la base. Seules les seringues et aiguilles sont triées dans de boîte de sécurité, le reste des déchets se retrouve dans des poubelles plastiques. Il n'existe pas de système de collecte des déchets au district sanitaire de Niamey II. La méthode de brûlage est utilisée dans 67% des FS de notre échantillon. Cependant des déchets sont encore laissés à l'air libre dans 33% des cas. Au DS de Niamey II, l'élimination des déchets se fait dans 66,66% des cas par brûlage tandis que 33,34% des FS de notre échantillon les abandonnent sur les dépotoirs sauvages, à l'air libre mettant ainsi en danger l'environnement et les enfants jouant autour de ces dépotoirs32. Les résultats de cette étude sont évocateurs, ils montrent que les procédures et les normes de gestion des DBM ne sont pas bien respectées. Notre présente étude se penchera sur l'existence des procédures écrites et le respect des normes écrites de gestion des DBM qui pourront aider les acteurs à une meilleure gestion des DBM.

Dans une étude transversale à visée descriptive menée sur le thème : «Evaluation de la gestion des déchets liés à la vaccination dans le district sanitaire de Léo »au Burkina Faso, en 2005 K. Jean.L. a révélé que 100% des centres de santé du district sanitaire de Léo pratiquaient le brûlage à ciel ouvert comme méthode de traitement des déchets piquants vaccinaux. Il affirme par ailleurs que la totalité du personnel enquêté ignore l'existence de textes relatifs à la gestion des déchets vaccinaux. De même, aucune structure sanitaire ne disposait d'un plan de gestion des déchets. Ces résultats sont expressifs, bien que l'étude se soit uniquement limitée aux déchets piquants issus de la vaccination.Notre étude étendra cette réflexion à la plupart des déchets biomédicaux pour un état des lieux global sur les DBM33.

Ü Disponibilité des ressources pour la gestion des DBM

Toujours dans la recherche des difficultés liées à la gestion des DBM dans les hôpitaux, N. Mbouna& autres, enavril 2012 au Sénégal ont mené une étude transversale descriptive sur « la Gestion des déchets biomédicaux au sein de cinq structures hospitalières de Dakar, Sénégal ». Il ressort de cette étude que le tri des DBM était inadapté dans 53,5 % des services et l'utilisation du système de codage par couleur effective dans 31,4 % des services. Le transport des DBM vers le lieu de stockage central se faisait à l'aide des tables roulantes ou de chariots dans 67,4 % des services et de brouettes dans 33,7 %. L'élimination des DBM était effectuée dans de vieux incinérateurs ou des fours artisanaux, avec d'importantes émanations de fumées. Les conditions de travail étaient jugées mauvaises par 81,3 % des travailleurs interrogés et les équipements de protection individuelle disponibles dans seulement 45,3 % des services34. Cette étude a eu le privilège de mettre l'accent sur les ressources matérielles et les différentes étapes de la gestion des DBM dans ces cinq structures de référence. Mais elle n'a pas abordé l'aspect participatif des acteurs communaux. Notre étude s'appesantira sur ce volet important de la gestion des DBM.

Enfin,M.Ibrahim.M., en juin 2010 dans le cadre de son mémoire a réalisé une étude transversale à visée descriptive sur : « Gestion des déchets solides au CHU-YO : Diagnostic et perspectives de gestion durable », révèle queles 131 enquêtés sur la question 15,27% n'avaient aucune idée des risques. Sur cette question, on note aussi que 7 des19 agents des sociétés privées enquêtés soit 36,84% ignoraient les risques liés à la mauvaise GDSBM. Aussi 5 des 24 garçons/filles de salles soit 20,83% ignoraient les risques liés à lamauvaise GDBM.Le personnel privé chargé de la collecte des DSBM est sous équipé en matériels de travail et en équipements de protection. Les agents chargés de la collecte, se trouvant de ce fait, en contact permanent avec les déchets infectés, sont des manoeuvres sans qualification et ayant un niveau d'instruction bas35.Les résultats de cette étude évoquent l'insuffisance du matériel et équipement des prestataires privés et du CHU-YO, mais notre étude se penchera sur le volet de l'organisation de la gestion des DBM en plus de cet aspect déjà traité.

Ü Implication des services techniques municipaux pour la gestion des DBM

En effet,K.Omar,dans une étude transversale descriptive menée à Bamako en septembre 2007 sur : « La prise en compte de la gestion des déchets spéciaux (déchets biomédicaux) dans le processus de planification communale » a trouvé dans la commune VI de Bamako, que des structures sanitaires ne possèdent pas un dispositif approprié de gestion des déchets qui sont produits. Ces déchets biomédicaux sont conditionnés en même temps dans les mêmes poubelles que les déchets ordinaires et acheminés dans les mêmes décharges.

Notre étude a porté spécifiquement sur le CHUSS en tant que structure de référence située dans une commune urbaine. Elle a abordé le niveau d'implication des services techniques municipaux dans la gestion des DBM produits dans sa commune36.

En plus, N. Mbounaen novembre 2008 dans le cadre de son mémoire de fin d'étudesa réalisé une étude transversale à visée descriptive intitulée: « étude du système de gestion des déchets biomédicaux dans le district sanitaire de Matam (Sénégal) en 2007 : aspects techniques, coûts et financement » a révélé qu'en matière d'implication des 39 élus et partenaires dans la gestion des DBM, 79,5% des acteurs interrogés pensent que les déchets biomédicaux ne présentent pas de risques pour les populations exposées et les malades ; 84,6% pensent que le personnel et l'environnement n'encourent aucun risque. La majorité des partenaires (94,9%) affirment que la gestion des DBM n'est pas une priorité dans leur programme.

Moins d'un cinquième des acteurs (17,9%) s'implique réellement dans la gestion des DBM37. Cette implication s'est matérialisée par un appui en ressources humaines et financières dans 12,8% des cas.Son étude a concerné l'implication de plusieurs acteurs de développement dans la GDBM tandis que la nôtre se limitera spécifiquement à l'implication de la municipalité dans la gestion des déchets biomédicaux du CHUSS dans la commune urbaine de Bobo Dioulasso.

En somme, ces études antérieures ont mis en évidence divers obstacles à la gestion des déchets biomédicaux résumés comme suit: manque de matériels et d'équipements adéquats, insuffisance de procédures adéquates de gestion des DBM, insuffisance d'implication des municipalités. Au regard de ces résultats, nous pensons que ceux de notre étude pourraient être un complément pouvant contribuer à une meilleure gestion des DBM au CHUSS.

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