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Le rapport juridique entre la constitution matérielle et la constitution formelle et son incidence sur les crises qui émaillent l'état du Congo des origines à  nos jours (1885-2006).

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par Tresor MAITRE NTAMBWE
UNILU - Licence 2014
  

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§.2. L'INCIDENCE DES CRISES SUR LA VIE NORMALE DE L'ETAT DU CONGO

De prime abord, ce qui nous intéresse dans ce travail, c'est l'incidence de conflit sur la vie normale de l'Etat du Congo. N'en seront -il pas l'une des causes des crises Congolaise ? Le lecteur retiendra, tout de même que le Droit Constitutionnel Congolais vient de connaitre une innovation spectaculaire.

Dès la Constitution de la Transition de 2002, la préoccupation majeure est celle de créer un Etat de droit. A coté de cette préoccupation, on remarque aussi celle d'une Nation forte. Ces deux préoccupations, l'une et d'autre, c'est-à-dire, d'un Etat de droit et d'une Nation forte interviennent à l'issue des guerres qui ont déchiré le pays entre 1996 et 2003. Donc, pour le constituant de la Troisième République, la solution aux crises sous examen se trouvent dans la mise en place d'un Etat de droit et d'une Nation forte.

De plus le lecteur retiendra, à cet effet que, dès ses origines, l'Etat du Congo n'a jamais été administré ni gouverné conformément aux règles universelles de la démocratie autant que le recommande la Constitution de la Troisième République de 2006. Par ailleurs, il notera que le Comité International d'Accompagnement de la Transition C.I.A.T, avait une composition qui éveille notre attention sur Trois points majeurs :

1° le C.I.A.T était précédé, tour à tour, du Comité d'Etudes du Haut Congo C.E.H.C, en 1876, du Comité Spécial du Katanga C.S.K, en 1900 et du Comité National du kivu, en 1928. L'un et l'autre de ces Comités correspondent à une époque d'un régime administratif donné. Ils avaient été créés pour résoudre un problème de portée fondamentale à la vie de l'Etat du Congo. Le premier, le Comité d'Etudes du Haut Congo, avait mobilisé les finances nécessaires à l'exploration de l'Etat du Congo ; le deuxième avait mobilisé les investisseurs miniers, fonciers et commerciaux, de nationalités diverses, sans exclure ceux des domaines de transports (fluvial, lacustre, ferroviaire et routier) dans la concession de la Compagnie du Katanga de 12 mars 1891. S'agissant du Comité National du kivu, un point mérite d'être précisé. Il est créé dans le cadre de la concession de la Compagnie des Chemin de fer du Congo Supérieur aux Grands Lacs Africains. La concession, accordée par les 4 janvier 1902, du 22 juin 1903 et du 9 novembre 1921, avait conféré à la compagnie le droit exclusif de recherche et d'exploiter les mines dans cette région, jusqu'au 31 décembre 2011.

C'est pourquoi, en vertu de droit de céder ou concéder les concessions acquises en toute indépendance sous réverse seulement des concessions acquises par des Tiers. Tout en étant né en 1928, c'est-à-dire durant la période dite colonie, le Comité National du kivu poursuivait librement les droits acquis en 1902 par Compagnie.

2° La composition des membres du Comité International d'Accompagnement de la Transition C.I.A.T regroupe : tous les Etats fondateurs de l'Etat du Congo présents aux assises de Berlin du 26 février 1885, autour d'un idéal commun, celui de mettre en place un Etat de droit. Il s'agit de 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies, (la Chine, l'Etats-Unis d'Amérique,la France,Royaume-Uni, la Russie), de l'Afrique du sud, de l'Angola, de la Belgique, du Canada, du Gabon, de la Zambie, de l'Union-Africaine (Commission et Présidence), de l'Union Européenne (Commission et Présidence) et de la MONUC.

A la lumière de cette composition, il est établi que tous les 14 Etats signataires de l'Acte Général de la Conférence de Berlin du 26 Février 1885 sont repris, à savoir :l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Etats-Unis d'Amérique, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, le Pays-Bas, le Portugal, la Russie, la Suède, la Norvège, et la Turquie(qui adhèrera peu après).

3° Le rôle joué par l'Ambassadeur William L. Swing à la présidence du Comité International d'Accompagnement de la Transition C.I.A.T., un sujet d'origine Américaine comme celle du Général Henry S. Sandford, n'est pas un fait fortuit. Cela obéit à la reconnaissance de l'Etat du Congo dont la logique traduite par ce dernier, le 23 février 1885, devant toutes les Puissances fondatrices de l'Etat du Congo, pour stigmatiser la préséance des Etats-Unis d'Amérique était formulée en ces termes : « Le Gouvernement Américain avait été le premier à rendre un hommage public à la grande oeuvre civilisatrice du Roi Léopold II, en reconnaissant le drapeau de l'Association Internationale du Congo comme celui du monde d'un gouvernement ami. Il ajouta qu'heureux de voir cet exemple suit par les Puissances du vieux monde, il exprimait le voeu de voir bientôt couronner cette oeuvre par la participation de l'Association aux actes de la Conférence ». L'Acte posé par le Général Sandford était appuyé par un sceau officiel de Monsieur Fréderic T. Frelinghuysen, secrétaire d'Etat.

Dûment, autorisé à cet effet par le Président des Etats-Unis d'Amérique, et en conformité de l'avis et consentement donné dans ce but par le sénat, le secrétaire d'Etat : « reconnaissait avoir reçu de l'Association du Congo la déclaration ci-dessus et déclare que, se conformant à la politique des Etats-Unis d'Amérique, qui leur enjoint d'avoir égard aux intérêts commerciaux des citoyens Américains, tout en évitant en même temps de s'immiscer entre d'autres Puissances ou de conclure des alliances avec ces Nations étrangères, le Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique proclame ma sympathie et l'approbation que lui inspire le but humanitaire et généreux de l'Association Internationale du Congo, gérant les intérêts des Etats libres établis dans cette région et donne ordre aux fonctionnaires des Etats-Unis d'Amérique, tant sur terre que sur mer, de reconnaître le drapeau de l'Association Internationale à l'égal de celui d'ungouvernement ami».

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand