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Analyse de l'efficacité de la politique monétaire dans la lutte contre l'inflation en république démocratique du Congo de 2000 à  2013.

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par Martin Arnold Balabeba
Université Pédagogique Nationale/UPN  - Licence en économie monétaire  2014
  

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SECTION 2. FONDEMENTS THÉORIQUES SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE

Dans toutes les économies modernes, l'action de la politique monétaire s'inscrit dans le cadre de la politique économique d'ensemble sous ses divers aspects (politique budgétaire, politique des revenus) en vue de réaliser ce qu'on appelé carré magique : croissance maximum, plein-emploi, équilibre de la balance des paiements et stabilité du niveau général des prix.

La politique monétaire se démarque des autres politiques par sa définition, ses objectifs propres ou spécifiques et ses instruments.

2.1. Les objectifs de la politique monétaire

Les analystes de la monnaie distinguent trois catégories des objectifs de la politique monétaire, à savoir : les objectifs finals, intermédiaires ou propres ou encore spécifiques et opérationnels.

2.1.1. Les objectifs finals

Chez Keynes, les objectifs finals de la politique monétaire forment ce qu'on appelle le triangle keynésien comprenant l'équilibre global obtenu grâce à la réalisation du plein emploi, la stabilité des prix et l'équilibre de la balance des paiements.

Tenant compte de la réalité des économies occidentales d'après 1945, les Néo-keynésiens (O. ECKSTEIN, W. HELLER, A.M. OKUN, J. TOBIN...) ont intégré ces objectifs dans une perspective de croissance équilibrée en plein emploi transformant ainsi le triangle keynésien en carré, dit magique comprenant : plein emploi, stabilité des prix, équilibre de la balance des paiements et croissance économique.

Les politiques d'inspiration keynésienne, mises en oeuvre avant les années 1980, recommandaient à tous les instruments de la politique économique à viser les quatre objectifs du carré magique de Nicolas Kaldor.

C'est dans ce contexte que la macroéconomie doit rendre compte des objectifs fondamentaux reconnus assignés aux gouvernements des nations par l'économie. Il s'agit de 24(*):

· Plein emploi : c'est l'utilisation pleine des ressources économiques à savoir : le facteur capital ou ressources matérielles, le facteur travail et le facteur naturel (terre). La recherche de plein emploi est un objectif fondamental des gouvernements. Indépendamment des considérations de justice sociale, la pleine utilisation des capacités des productions installées est l'objectif même de la science économique. Dès 1945 , dans la charte des Nations Unies, les États membres se sont engagés à agir, ensemble et individuellement, en vue de réaliser le plein emploi dans leurs économies respectivement et l'on retrouve depuis lors l'énoncé de cet objectif dans pratiquement toutes les déclarations gouvernementales ou présidentielles des démocraties occidentales.

· La croissance économique : elle concerne essentiellement l'avenir. C'est la hausse glissée de l'activité économique et, elle est l'objectif fondamental car elle touche au bien être futur de la nation. Raison pour laquelle, elle ne peut être laissée à l'initiative privée dominée par la recherche de l'intérêt personnel. Étant donné qu'elle est conditionnée par les investissements et que les privés n'investissent que là où il ya le profit, l'État doit prendre l'initiative d'investir beaucoup, surtout dans les infrastructures de base pour inciter les privés à investir. Cela est une évidence aujourd'hui dans les pays en développement, dans laquelle l'accès à la croissance économique est impossible tant que les autorités ne canalisent pas les investissements et les activités nouvelles vers les secteurs les plus susceptibles d'assurer l'industrialisation et les infrastructures indispensables. La croissance économique est la plus souvent exprimée en termes du taux de croissance réelle du produit national brut par tête d'habitant, et par an, que les pouvoirs publics souhaitent voir se réaliser.

· La stabilité des prix : cet objectif signifie qu'il faut éviter à la fois l'inflation et la déflation qui sont deux des gangrènes qui nuisent l'économie. L'inflation considérée comme une hausse généralisée des prix des biens et services, perturbe toutes les prévisions des agents économiques, entraine la dégradation de pouvoir d'achat et la faillite des activités économiques. La déflation définie comme une baisse continue des biens et services produits, met les entreprises en difficulté de produire à des prix bas et non rémunérateurs. Ce qui entraine la dégradation des activités économiques qui met au chômage les personnes et les appareils productifs.

· L'équilibre de la balance de paiement : c'est l'égalité entre les recettes et les dépenses dans les échanges avec le reste du monde, qui veut que les recettes d'exportation soient supérieures ou égales aux dépenses d'importation. Le déficit de la balance de paiement signifie que le pays vit au dessus de ses moyens. Il vend moins à l'extérieur et achète plus. La conséquence est telle que, soit il s'endette, soit il puise dans ses réserves intérieures et il s'appauvrit. L'excédent de la balance de paiement signifie que le pays exporte plus et importe moins et cela, a pour conséquence, les réserves de change et le profit augmentent, ce qui entraine la création de la masse monétaire nationale et l'appréciation de la monnaie nationale sur le plan international. La réalisation de ces objectifs à la fois, peut de fois connaitre un problème car certains sont complémentaires, par exemple pour avoir la croissance économique, il faut atteindre le plein emploi. D'autres par contre, sont opposés, par exemple en voulant atteindre la stabilité des prix en combattant l'inflation, on freine le plein emploi car la lutte contre l'inflation crée le chômage. Mais la meilleure politique pour lutter contre l'inflation, c'est de stimuler la demande solvable c'est-à-dire, donner les moyens à la population d'accroitre leur consommation.

* 24 Sumata C., Cours de macroéconomie, L1 économie, FASEG, UPN, Kinshasa, 2013-2014, p.9. Inédit.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld