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Efficacité des unités de production du gombo dans la commune de Kèrou, département de l'Atacora, Bénin.

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par Abdel Haqq IBOURAIMA SAFIRI
Université dà¢â‚¬â„¢Abomey-calavi, Bénin - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etudes Appliquées 2016
  

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Conclusion Partielle

L'étude concernant la rentabilité de la culture du gombo nous a permis de remarquer que malgré le caractère traditionnel de cette culture, elle permet de rémunérer l'entièreté des facteurs de production utilisés. Le gombo se présente ainsi comme une culture très rentable pour les producteurs de la commune de Kèrou. On a une rentabilité moyenne de 251 446 FCFA/ha/an au niveau de la commune de Kèrou.

Le ratio VA/CI permet de remarquer que pour chaque unité monétaire investie, le producteur réalise presque le triple de son investissement. En matière de bénéfice, pour un coût total de 100FCFA, le producteur est sûr de récupérer 91 FCFA. On note ainsi que pour le faible coût en engrais engagé dans la production du gombo dans l'arrondissement de Firou, ces derniers réalisent de meilleures rentabilités que les arrondissements de Kèrou-Centre et de Kaoubagou, réputés pour être des zones de production du gombo. Comme quoi, une utilisation plus rationnelle de la quantité d'engrais utilisée permettrait aux producteurs de Kèrou-Centre et de Kaoubagou de réaliser de meilleurs résultats. A présent, l'analyse de l'allocation des ressources au sein des unités de production du gombo dans la commune de Kèrou doit nous permettre de nous rendre compte de l'affectation que les producteurs font des facteurs de production.

51

CHAPITRE 5 : EFFICACITE

ECONOMIQUE DES UNITES DE

PRODUCTION DU GOMBO

52

5.1. Efficacité technique

Il a été question d'identifier au prima bord les variables dont dépend la quantité de production obtenue dans la commune de Kèrou à travers l'estimation de la fonction de production. Les résultats de cette estimation donnent les variables suivantes :

- la quantité d'engrais utilisée en kg ;

- la quantité de pesticides utilisée en FCFA ;

- la quantité de semences utilisée en g ;

- l'amortissement des équipements utilisés en FCFA ;

- la quantité totale de main d'oeuvre utilisée en homme/jour.

En ce qui concerne l'estimation des coefficients pour la meilleure production de gombo, la méthode de maximum de vraisemblance (MV) a été utilisée. L'efficacité technique se basera surtout sur les résultats de cette méthode.

Tableau 14 : Estimation des paramètres de la fonction Cobb-Douglas par les Moindres Carrés Ordinaires et de la fonction de production frontière stochastique par le

Maximum de Vraisemblance

Variables

Moindres Carrés Ordinaires
(MCO)

Maximum des Vraisemblances

(MV)

Signe de (MV-MCO)

Coefficients

t

Coefficents

t

(constante)

8,138***

13,35

9,034***

15,88

+

(0,792)

 

(0,6193)

 
 

LnAMORT

-0,0741

-1,05

0,022

0,41

+

(0,0936)

 

(0,0536)

 
 

LnMOTOT

0,478***

7,48

0,636***

7,73

-

(0,0587)

 

(0,0694)

 
 

LnINTRANTS

0,170**

2,53

0,096*

1,69

-

(0,0595)

 

(0,0565)

 
 

Paramètres d'efficience

ó2

1,249***

6,77

 

(0,1845)

 

y

0,801***

13,29

 

(0,0614)

 

log de la fonction du maximum de vraisemblance = -237,328 ; Test du ratio de vraisemblance = 16,657 ; N =205 ( ) : Les chiffres entre parenthèses sont les erreurs-types

*** significatif à 1% ** significatif à 5%

LnAMORT = Logarithme népérien de l'amortissement ;

LnMOTOT = Logarithme népérien de la main-d'oeuvre totale;

LnINT RANTS = Logarithme népérien du coût des intrants (pesticides, engrais et semences)

Source : Estimation du modèle de type Cobb-Douglas

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Le tableau ci-dessus présente les paramètres du modèle de type Cobb-Douglas. Les résultats indiquent que ? est égal à 0,801 et significatif à 1%. Ceci signifie que 80,10% de la variation de l' «output» sont dues à l'inefficacité technique et que 19,9% de cette variabilité est alors attribuée aux facteurs aléatoires.

Quant à la statistique de la distribution de Student qui permet de tester l'hypothèse nulle de l'inexistence des effets d'inefficacité technique de la production est rejetée car est significativement différent de 0. La spécification en termes de frontière de production (> 0) est donc appropriée dans la présente recherche. Cette formulation stochastique de la frontière, confirmée par le test de Student, montre aussi que dans cette recherche, en plus de l'inefficacité technique, il faudrait tenir compte des facteurs purement aléatoires. Cette inefficacité des unités de production de gombo sur le plan technique explique que le rendement en gombo obtenu actuellement par les producteurs n'est raisonnablement pas ce qu'il devrait être. Il est donc possible d'améliorer le niveau actuel d'«output» (rendement en gombo) sans accroître les coûts de production et/ou réarranger les combinaisons d'«input» (intrants, main-d'oeuvre, consommation intermédiaire, équipement).

A présent, passons à l'analyse de chacune des variables considérées isolément. Le tableau précédent indique que la main-d'oeuvre a un coefficient positif et hautement significatif au seuil de 1%. Le signe positif obtenu est conforme à celui espéré; ceci est conforme au résultat de plusieurs auteurs (notamment Damien, 2015 ; Savi, 2009 ; Kassimou, 2002). Selon ces auteurs, la main-d'oeuvre a souvent une signification positive sur l'efficacité technique. Rappelons que la main-d'oeuvre dans le cas d'espèce inclut aussi bien la main-d'oeuvre familiale, la main d'oeuvre salariée et la main d'oeuvre d'entraide ; l'amortissement et la quantité de gombo sont tous de signe positif et hautement significatif au seuil de 1%. Ces variables ont alors une influence positive sur l'efficacité technique des unités de production de gombo. Ce même tableau donne les élasticités obtenues par la méthode des MCO et celle de la méthode du MV, de même que la différence entre ces élasticités. Le signe de la différence entre l'élasticité obtenue par la méthode du MV et celle obtenue par la méthode des MCO est un indicateur de la différence du niveau d'allocation des «inputs» par le producteur de gombo le plus efficace et le producteur de gombo moyen. Ces résultats indiquent que la différence, pour les facteurs comme les intrants et la main-d'oeuvre, donne des signes négatifs alors que pour le facteur amortissement de l'outillage et de l'équipement, elle est de signe positif. Il se dégage que l'élasticité obtenue par la méthode des MCO est inférieure à celle obtenue par la méthode du MV pour les deux facteurs que sont la main-d'oeuvre totale utilisée et les intrants utilisés (pesticide et engrais) pour la production. Il s'en déduit donc que les meilleurs producteurs (c'est à dire les producteurs les plus efficaces) sont ceux qui utilisent moins de main-d'oeuvre et moins d'intrants. Cependant, la différence pour le facteur amortissement de l'équipement et de l'outillage est de signe positif. Il en ressort que les unités de production les plus efficaces sont les plus équipées.

54

En ce qui concerne les indices d'efficacité technique, nous avions utilisé le programme FRONTIER (Coelli et al. 1998). Les résultats montrent que l'efficacité moyenne sur toute la région est de 57,3% et varie de 12% à 89% pour toute la zone de recherche. La distribution de fréquence (tableau 15) de l'efficacité technique montre que 53,17% des unités de production de gombo se situent dans l'intervalle ]0,60; 0,80] et 11,71% dans l'intervalle de]0,80; 1,00] soit un total de 64,88% des unités. Cela montre vraiment que la majorité des producteurs de gombo de la commune de Kèrou combine au mieux les facteurs de production pour obtenir un «output» (Gombo) conséquent et que pour le producteur moyen, il y a possibilité d'économie de 31,7% sur les ressources productives pour atteindre le producteur le plus performant.

Tableau 15 : Répartition des producteurs par tranche d'efficacité technique

Indice d'efficacité

Efficacités Techniques

 

technique

Nombre de producteurs

Pourcentage (%)

] 0; 0,20]

4

1,95

] 0,20; 0,40]

7

3,41

] 0,40; 0,60]

61

29,76

] 0,60; 0,80]

109

53,17

] 0,80; 1,00]

24

11,71

Source : Réalisé à partir des données de l'enquête

Comme précisé ci-dessus, plusieurs producteurs de gombo présentent des performances d'efficacité très prononcées (au dessus de 0,8). Cependant, seulement 11 producteurs sur les 205 de l'échantillon ont une faible performance, soit 5,36% de l'échantillon. Ces producteurs ont un niveau d'efficacité inférieur à 40%.

Les présents résultats montrent que pour les producteurs de gombo de la commune de Kèrou, il existe encore des gains potentiels considérables à réaliser sur les coûts de production en maintenant constants les niveaux actuels de production, ou autrement, il existe encore d'énormes marges de manoeuvres pour accroître la production de gombo sur la base des ressources actuellement utilisées.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire