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La problématique de l'intervention de l'O.N.U. dans le règlement des conflits en Afrique de l'ouest.

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par Arcel Thinard NDZOUBA OKAKINI
Université Cheikh Anta Diop - Master 2 en Relations Internationales 2011
  

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SECTION II : Les moyens financiers et matériels

Bien que les chefs d'Etat et de Gouvernement aient pris solennellement l'engagement d'honorer de leur participation dans la lutte armée, rares sont ceux qui ont tenu parole. Dés 1966, il apparaissait clairement que dix (10) pays s'étaient acquittés de leur obligation. Cette assiduité dans le respect des engagements n'a pas toujours était observée dans la pratique.

Ainsi, il convient de s'interroger sur les moyens employés dans les missions d'intervention armée qui nous paraissent insuffisants et qui favorisent la déroute des missions africaines de paix. Il s'agit entre autre des moyens financiers (PARAGRAPHE I) et des moyens matériels (PARAGRAPHE II).

36 Par « Afrique de l'Ouest », on désigne l'aire géographiques couverte par la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), soit au total 16 Etats : Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo.

PARAGRAPHE I : Des moyens financiers

Les obstacles d'ordre financier dont la communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest

(C.E.D.E.A.O) et l'organisation de l'Unité Africaine (O.U.A) sont confrontés restent un handicap majeur dans cette quête de paix dans la zone Ouest-africaine. Ainsi, même si le système d'alerte rapide mis au point entrait en fonctionnement, il y a peut de chance qu'il ait un profond impact sur les opérations. Une intervention militaire nécessite des moyens colossaux à mobiliser. Ceci étant, la C.E.D.E.A.O, dans ses prises de décisions reste toujours inefficace ou en retard par rapport au temps voulu pour intervenir efficacement dans les zones en conflit. Le manque de ressources financières nécessaires fait d'ailleurs douter que l'organisation Ouest-africaine et même continentale (U.A) puisse financer et superviser un cadre aussi ambitieux que constitue la recherche et la consolidation de la paix dans la région.

Il faut noter que l'Union-Africaine de même que la C.E.D.E.A.O sont confrontées à des problèmes financiers qui font parfois échouer leurs missions de paix. Comme on le voit, la source principale de ressources pour le fond spécial de l'U.A sera le budget ordinaire de l'organisation. Or, ce budget connaît un déficit chronique depuis de nombreuses années, en raison des arriérés de contributions accumulées par les Etats membres.

Dans son rapport d'activité présenté à la cinquante-et-unième session ordinaire du conseil des Ministres réunie à Addis-Abeba du 19 au 24 février 1990, le secrétaire général avait insisté lourdement sur la situation alarmante que constituent les arriérés de contributions dus par les Etats membres.

En effet, sur un budget de 28 930 941 de dollars des Etats-Unis approuvé par le conseil des Ministres au titre de l'exercice financier 1989/1990, seulement sept Etats s'étaient entièrement acquittés de leurs contributions s'élevant à 3 541 162,63 ; au 31 janvier 1990, soit un taux de recouvrement de 12,24%. Le montant des arriérés de contributions s'élevait alors à 55 712 137,75 de dollars américains.

Cette situation financière difficile de l'organisation a été également mise en épingle par le Secrétaire Général en février 1992, lorsqu'il écrit dans son rapport au conseil des Ministres que : « sur un budget total de 29 063 072 dollars E.U. en revanche, les Etats membres ont versé la somme de 15 199 956,47 dollars E.U. représentant leurs arriérés de contributions aux budgets précédents et le Secrétaire a reçu à titre de recettes diverses une somme supplémentaire de 1 332 973,07 dollars E.U. Ainsi donc, le montant total des recettes au cours de l'exercice 1990/1991 s'élevait à 24 097 989,77 dollars E.U., soit une diminution de 16% par rapport à l'exercice précédent 1989/1990 ».

Comme on le voit, le budget ordinaire de l'organisation continentale n'a connu aucune augmentation depuis cinq ans. Depuis, en même temps, le déficit s'est considérablement aggravé. A la clôture de l'exerce budgétaire 1992-1993 au 31 mai 1993, les arriérés de contributions dus au budget ordinaire par les Etats membres s'élevaient à 66 466 505,95 dollars des Etats-Unis, soit pratiquement, l'équivalent de deux budgets ordinaires consécutifs de l'organisation37.

Compte tenu de tout ce qui précède, et étant donné le coût particulièrement élevé des opérations civiles et militaires de maintien de la paix, même de taille et de durée réduites, il apparaît clairement que l'U.A38 a presque toujours fait face à de redoutables difficultés financières dans la mise en oeuvre de ses décisions dans le domaine de la gestion et du règlement des conflits comme ce fut le cas au Libéria et en Sierra Léone pour ne citer que cela. Face à ces insuffisances financières des Etats membres, des contributions volontaires sont notées de part et d'autre.

De la même manière, l'organe régional Ouest-africain de son côté est également confronté à des problèmes d'ordre financier. Dans cette institution aussi, les Etats membres effectuent des contributions pour permettre à celle-ci de fonctionner efficacement et rigoureusement. Face à cet obstacle majeur, la C.E.D.E.A.O subit l'influence et la conduite des grandes puissances contributives financièrement. C'est pour cette raison que les actions de la C.E.D.E.A.O demeurent parfois inefficaces car si son action ne dépend que d'une aide extérieure, elle ne peut qu'être imparfaite et male coordonnée. Il en est aussi d'un autre problème sur lequel il est important de se pencher. Il s'agit de rechercher si les contributions des Etats membres et du concours des grandes puissances et firmes internationales sont effectuées régulièrement. Face à ces ressources aléatoires pour mener à bien une tâche importante, l'Organisation de l'Unité Africaine de même que la C.E.D.E.A.O ou encore d'autres organes de la région pêchent dans leurs initiatives de paix. D'autres difficultés sont également développées comme pouvant limiter les actions africaines de règlement des conflits dans l'Afrique occidentale en particulier.

37 Rapport financier de l'organisation de l'unité Africaine pour l'exercice 1992/1993, Document CM/1790 (LIX), p.3.

38 Biyoya M (K), L'OUA et la sécurité africaine par les opérations de maintien et de construction de la apix, juin-juillet 1995.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon