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Déterminants du recours à  la contraception en postpartum.

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par Ulrich Stéphane MPELI MPELI
ISSEA - Ingénieur dà¢â‚¬â„¢Application de la Statistique 2015
  

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3.2. Typologie des femmes en matière de contraception

Nous nous proposons dans cette section de définir une typologie des femmes en fonction de la pratique contraceptive. Nous commencerons par dresser le profil des femmes en utilisant l'ACM, après quoi nous ferons recours aux méthodes de classification pour affiner notre analyse. Les

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

variables utilisées pour la suite de nos analyses sont celles retenues à l'issu de l'analyse bidimensionnelle précédente (Tableau 9).

3.2.1. Profil des femmes selon la pratique contraceptive

Le problème étant d'identifier les relations existantes entre la pratique contraceptive et les modalités des variables explicatives, l'analyse des correspondances multiples (ACM) semble être la méthode d'analyses des données la mieux indiquée pour ressortir le profil des différents groupes de femmes. Les interprétations des différents axes sont faites sur la base du tableau 28 (Annexe G). Nous interprétons globalement les contributions, les proximités et les oppositions entre les modalités des différentes variables, en privilégiant les modalités suffisamment éloignées du centre du graphique (celles dont le cosinus carré est supérieur à la moyenne des cosinus carrés). Les variables « statut sérologique » et « délai d'intervention » ont été envoyées en illustratives, car les modalités qui les constituent ne contribuaient presque pas à la formation des axes retenus (ces contributions étaient en général de 0,0).

3.2.1.1.Choix du nombre d'axes factoriels

L'application de la règle du coude sur l'histogramme des valeurs propres conduit à retenir les sept premiers axes factoriels. Ces sept axes cumulent 44,55 % de l'inertie totale du nuage initial projeté.

Figure 16 : Histogramme des 29 premières valeurs propres

 

Source : Auteur (Données du CPC)

 
 
 

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Toutefois, seules les trois premiers axes seront interprétés, ceci dans le but de ne pas rendre le travail lourd et aussi parce que ces axes ressortent suffisamment d'informations relatives avec notre problématique. Par ailleurs, ne seront interprétés sur ces axes que les modalités ayant un cosinus carré au moins égal à la moyenne des cosinus carrés sur chaque axe.

3.2.1.2. Interprétations des axes, plan et espace factoriel

? Le premier axe restitue 12,07 % de l'inertie totale du nuage. Les modalités qui contribuent le plus à la formation de l'axe sont : la modalité « célibataire » du statut matrimonial (10,86 %), la modalité « Non » pour le fait de vivre avec le partenaire (9,66 %) et la modalité « 0-1 » du nombre d'enfants vivants (8,63 %). Ces modalités font également parties des mieux représentées sur cet axe (le cosinus carré moyen est de 0,13).

Cet axe oppose deux types de populations. D'une part nous avons les femmes célibataires âgées d'au plus 20 ans, qui ne vivaient pas sous le même toit que leur partenaire et n'avaient jamais eu de conversations sur les méthodes contraceptives avec ce dernier. Notons également que ces femmes n'avaient pas repris les rapports sexuels, ou les avaient repris un peu plus tardivement comparativement aux autres femmes (plus de 120 jours après l'accouchement). Par ailleurs, elles avaient au plus un enfant, et trouvaient que le partenaire ne s'était pas impliqué dans la précédente grossesse.

D'autre part, nous avons des femmes mariées âgées de plus de 30 ans, qui vivaient avec leur partenaire, et ceci depuis plus de 5 ans. Le partenaire était très favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives et s'était largement impliqué dans la précédente grossesse. En outre, les couples concernés par ces femmes avaient repris les rapports sexuels, mais ne désiraient plus avoir d'enfants (ces couples avaient au moins deux enfants).

Globalement, le premier axe cristallise l'opposition/proximité des femmes selon les caractéristiques sociodémographiques. Il oppose les femmes de plus de 30 ans, qui vivaient dans des couples stables avec un partenaire présent, aux jeunes femmes de moins de 20 ans, qui ne vivaient pas avec leur partenaire : c'est l'axe de la stabilité matrimonial.

? Le deuxième axe renferme 7,62 % de l'inertie totale. La modalité « non » de la variable qui traduit la reprise des rapports sexuels est celle qui contribue le plus à la formation de cet axe (10,74 %), suivi de la modalité « 5 et plus » du nombre d'enfants vivants (10,22 %), et de la modalité « les deux » du désir d'avoir d'autres enfants (8,23 %).

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Il ressort de cet axe une opposition entre deux groupes de femmes :

Le premier groupe concerne les femmes âgées entre 20 et 30 ans, ayant au plus un enfant, qui vivaient avec leur partenaire depuis au moins un an (il s'agit ici de la variable durée de la relation), avaient repris les rapports sexuels et partageaient le désir de leur partenaire d'avoir d'autres enfants ; chacune de ces femmes trouvaient que son partenaire était impliqué dans le déroulement de la précédente grossesse, et ce dernier était favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives.

Le deuxième groupe concerne les femmes âgées de plus de 30 ans, ayant au moins cinq enfants, vivant avec leur partenaire depuis plus de cinq ans, qui n'avaient pas encore repris ou avaient repris tardivement (relativement aux autres) les rapports sexuels et n'avaient eu aucune conversation sur les méthodes contraceptives avec ce dernier ; chacune de ces femmes trouvait que son partenaire n'était impliqué dans le déroulement de la précédente grossesse, et un seul membre du couple désirait avoir d'autres enfants.

En résumé, cet axe présente mieux l'opposition entre les caractéristiques du couple ; il oppose précisément les jeunes femmes, qui se trouvaient à leur première grossesse et qui étaient en quelque sorte en train de bâtir leur relation, aux femmes matures dans la relation, qui avaient déjà atteint leur nombre d'enfants désirés : c'est l'axe de la maturité de la relation.

? Le troisième axe restitue 6,11 % de l'inertie totale. Les modalités qui contribuent le plus à la formation de l'axe sont : la modalité « supérieur » du niveau d'instruction de la femme (11,81 %) et la modalité « secondaire » du domaine d'activité (9,12 %).

Sur cet axe, les femmes catholiques âgées de plus de 30 ans et qui ne vivaient pas avec leur partenaire, qui avaient un niveau d'instruction supérieur, exerçaient une activité du secteur tertiaire, avaient participé à une consultation sur la planification familiale, et qui avaient repris les rapports sexuels dans un délai allant de 90 à 120 jours après l'accouchement, sont opposées aux femmes âgées entre 20 et 30 ans vivant sous le même toit que leur partenaire, ayant un niveau d'instruction secondaire ou moins, qui exerçaient une activité du secteur secondaire ; en outre, ces dernières n'avaient participé à aucune consultation sur la planification familiale, n'avaient pas encore repris ou avaient repris tardivement (relativement aux autres) les rapports sexuels et avaient au moins deux enfants.

? Le plan factoriel 1-2 résume l'information contenue sur les deux premiers axes factoriels, et restitue 19,69 % de l'inertie totale du nuage. Il décrit clairement l'opposition entre les femmes

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qui utilisaient au moins une méthode contraceptive (moderne ou traditionnelle), et les femmes qui n'utilisaient aucune méthode. La figure ci-dessous schématise l'information contenue dans ce plan.

Figure 17 : Plan factoriel 1 - 2.

Source : Auteur (Données du CPC)

- Les utilisatrices des méthodes contraceptives : les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive avaient en général entre 2 et 4 enfants, avaient déjà repris les rapports sexuels, ceci dans un délai d'au plus 60 jours après l'accouchement et vivaient sous le même toit que leur conjoint. Ce dernier était plutôt favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives, et était très impliqué dans la précédente grossesse.

- Les non utilisatrices des méthodes contraceptives : en ce qui concerne les femmes qui n'utilisaient aucune méthode contraceptive, elles n'avaient pas encore repris les rapports sexuels ou les avaient repris tardivement relativement aux autres femmes (plus de 120 jours après

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l'accouchement) ; de plus, elles n'avaient pas eu de conversation sur les méthodes contraceptives avec le partenaire et au moins un membre du couple souhaitait avoir d'autres enfants.

? L'espace formé par les trois premiers axes factoriels restitue 25,80 % de l'inertie total du nuage. Cinq grands groupes de femmes peuvent se distinguer sur la figure 18 :

- Le premier groupe est constitué des femmes âgées de plus de trente ans, qui avaient au moins cinq enfants, et qui ne désiraient plus en avoir d'autres ;

- Le second groupe est constitué des femmes mariées qui entretenaient une relation avec leur partenaire depuis plus de cinq ans ;

- Le troisième groupe est constitué des femmes qui vivaient sous le même toit que leur partenaire, avaient entre deux et quatre enfants et avaient repris les rapports sexuels depuis l'accouchement. Ces femmes trouvaient que leur conjoint était impliqué dans le déroulement de la grossesse précédente, et ce dernier était favorable à l'utilisation des méthodes contraceptives : ce profil caractérise les femmes qui utilisaient une méthode contraceptive ;

- Le quatrième groupe est constitué des femmes qui avaient au plus 30 ans, qui entretenaient une relation avec leur partenaire depuis au plus cinq ans et désiraient avoir d'autres enfants. De plus ces femmes n'avaient pas repris les rapports sexuels depuis l'accouchement, ou les avaient repris dans un délai supérieur à 120 jours, et, n'avaient eu aucune conversation sur les méthodes contraceptives avec le conjoint : ce profil caractérise les femmes qui n'utilisaient aucune méthode contraceptive ;

- L'ultime groupe est celui constitué des femmes célibataires, et donc qui ne vivaient pas sous le même toit que leur partenaire ; aussi, ces femmes avaient au plus un enfant vivant.

L'on note cependant que toutes les modalités ne sont pas forcément bien représentées dans notre espace de projection, et certains groupes de femmes ne se distinguent pas clairement selon l'utilisation ou non des méthodes contraceptives. On conclue qu'on ne pourrait s'arrêter à ce niveau d'analyse pour définir nos profils, et donc une classification est nécessaire pour résoudre cette difficulté et affiner notre analyse.

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Source : Auteur (Données du CPC)

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Figure 18 : Espace formé par les trois premiers axes factoriels.

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