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Déterminants du recours à  la contraception en postpartum.

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par Ulrich Stéphane MPELI MPELI
ISSEA - Ingénieur dà¢â‚¬â„¢Application de la Statistique 2015
  

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INTRODUCTION GENERALE

La contraception désigne l'utilisation d'agents, de dispositifs, de méthodes ou de

procédures pour diminuer la probabilité de conception, ou l'éviter (OMS, 2013). Elle offre de nombreux avantages aux femmes et à leur famille. Elle favorise l'espacement des naissances, ce qui donne une période de repos à la mère avant une éventuelle prochaine grossesse, et préserve sa santé ainsi que celle de son enfant. Par ailleurs, elle permet d'éviter les grossesses non désirées, diminuant ainsi non seulement le nombre d'orphelins et de bébés infectés par le VIH (OMS, 2013), mais aussi les avortements à risque.

L'Afrique subsaharienne est caractérisée par des taux élevés de grossesses non désirées (OMS, 2012). D'après le rapport sur la situation de la santé maternelle de l'Union Africaine en 2013, on y compte près de 62 % des décès maternels dus aux avortements dans le monde. Les taux de prévalence contraceptive dans la majorité des pays africains sont inférieurs à 50 %, et près de 29 000 femmes meurent chaque année suite à des avortements non médicalisés (UA, 2013).

Le Cameroun pour sa part, est l'un des pays d'Afrique ayant une faible prévalence contraceptive. Selon les résultats de l'Enquête Démographique et de Santé (EDS) réalisée en 2011, seulement 23,7 % des femmes en union âgées entre 15 et 49 ans utilisent une méthode contraceptive, et l'indice synthétique de fécondité est de 5,1 enfants par femme. Parmi les méthodes modernes les plus couramment utilisées, on note dans l'ordre décroissant le préservatif masculin (7,6 %), les injectables (3,0 %) et la pilule (1,9 %). Les autres méthodes modernes ne sont utilisées que dans moins de 1 % des cas (EDS, 2011). Pour ce qui est de la prévalence contraceptive des méthodes traditionnelles, elle enregistre une baisse, passant de 13 % en 2004 à 9 % en 2011 (EDS, 2011). Parallèlement, le Cameroun fait face à la recrudescence des cas d'avortement, des grossesses précoces ou non désirées, et l'épidémie de VIH/SIDA reste généralisée ; ceci malgré les différentes stratégies mises en oeuvre pour inverser la tendance.

Ces observations soulignent l'urgence de solutions novatrices permettant de répondre au double besoin des femmes : prévenir le VIH et freiner les grossesses non désirées. Une étape essentielle dans l'exploration des dites solutions est la compréhension des déterminants actuels du recours aux méthodes de contraception dans des contextes d'épidémie généralisée.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

La présente étude se propose donc d'apporter des éléments de réponse aux questions suivantes :

· Quel est le profil des femmes utilisant une méthode contraceptive en postpartum?

· Quels sont les déterminants du recours à la contraception six mois après l'accouchement?

L'objectif principal de ce travail est d'étudier le recours à la contraception six mois après l'accouchement.

Cet objectif se décline en deux objectifs spécifiques qui sont les suivants :

· Caractériser les femmes utilisant une méthode contraceptive en postpartum ;

· Déterminer les facteurs qui influencent le recours à la contraception six mois après l'accouchement.

Une première réflexion à propos des questions ci-dessus, ainsi que les leçons tirées de la littérature, nous ont conduits à émettre des Hypothèses de Recherche (HR) qui seront confirmées ou infirmées à l'issue de cette étude. Ainsi, nous avons :

HR1 : Les femmes séropositives sont plus enclines à recourir aux méthodes contraceptives, relativement aux femmes séronégatives.

HR2 : La période de la grossesse où les femmes reçoivent les conseils sur la planification familiale (délai d'intervention) est un facteur déterminant dans le choix contraceptif.

HR3 : Plus le niveau d'instruction est élevé, plus les femmes sont favorables à l'utilisation des méthodes contraceptives.

L'importance d'une telle étude se retrouve à plusieurs niveaux :

· Au niveau de la connaissance générale, en fournissant des informations qui permettront de comprendre comment s'effectue le recours à la contraception durant la période postnatale ;

· Au niveau de la recherche appliquée, en mesurant directement l'effet des niveaux de certains facteurs (variables explicatives) sur la pratique contraceptive ;

· Au niveau de la Santé Publique, car les résultats de ce travail permettront aux différents organismes de santé et notamment au Centre Pasteur du Cameroun, de mieux orienter leurs programmes de sensibilisation sur la pratique contraceptive en direction des femmes en âge de procréer.

La population sur laquelle porte cette étude est un échantillon de femmes recrutées et suivies dans le cadre du projet Prenahtest conduit entre 2009 et 2011. La méthodologie d'analyse employée pour atteindre nos objectifs se subdivise en deux grandes parties :

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

? L'analyse descriptive : elle consiste tout d'abord en une analyse univariée visant à décrire les variables d'étude une à une. Une analyse bivariée permettra ensuite d'étudier d'une part le lien entre le recours à la contraception, et les caractéristiques de la femme, et d'autre part, le lien entre le recours à la contraception et les caractéristiques du partenaire et du couple. Par ailleurs, du fait de la nature de nos variables, nous utiliserons l'Analyse des Correspondances Multiples et la classification, pour caractériser les femmes utilisant une méthode contraceptive. Cette première partie de l'analyse nous permettra d'atteindre notre premier objectif spécifique.

? L'analyse explicative : la régression polytomique sera utilisée pour déterminer les facteurs explicatifs du recours à la contraception en postpartum. Elle permettra ainsi d'atteindre le deuxième objectif spécifique.

Ce travail est organisé en deux grandes parties :

? La première partie constitue le cadre théorique de notre étude. Elle est divisée en deux chapitres: le premier est consacré au cadre conceptuel de l'étude. Le second permet tout d'abord d'aborder les leçons de la littérature et tablera par la suite sur l'approche méthodologique que nous avons adoptée.

? La deuxième partie constitue le cadre pratique de notre étude. Elle est aussi divisée en deux chapitres : le premier sera consacré à la caractérisation des femmes dans le postpartum et à leurs comportements vis-à-vis de la contraception. Le second met en lumière les facteurs qui déterminent le recours à la contraception et les choix contraceptifs, suivi d'une discussion qui débouchera sur les perspectives de notre travail.

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Rédigé par: MPELI MPELI Ulrich Stéphane, Elève Ingénieur d'Application de la Statistique, 4ème année

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