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L'ONU et la résolution de la crise du Darfour.

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par Guylain MURHULA MUHIGWA
Université Officielle de Bukavu "UOB" - Licence en Relations Intérnationales 2010
  

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1. ETAT DE LA QUESTION

L'état de la question est défini par WAT MILS comme « une théorie de progrès scientifique, le progrès étant cumulatif, il n'est pas l'oeuvre d'un homme, d'une quantité des gens qui révisent, critiquent et élargissent.

Car, ajoute Jean CASENEUVE (1), la recherche scientifique « ne peut progresser que dans la mesure où à tous les niveaux, les chercheurs ont assimilé l'oeuvre de leurs prédécesseurs et ne s'explosent pas à l'illusion de découvrir ce que d'autres ont déjà trouvé depuis longtemps ».

En effet, cette étude n'est pas la première sur l'analyse de la gestion d'une crise ou d'un conflit par le conseil de sécurité des nations Unies.

Bon nombre des travaux antérieurs ont retenus notre intérêt.

Amani BYENDA (2), dans son étude sur la contribution de l'union africaine dans la résolution du conflit de Darfour pense que ce conflit s'explique par des causes nationales, régionales et internationales. Dans sa genèse, le conflit du Darfour s'inspire fortement des idéologies islamistes, religieuses, ethniques, frontalières entre le Nord et le Sud et d'ici récemment des ressources pétrolières devenues le malheur du peuple soudanais.

L'auteur pense que les ambitions personnelles, les motivations idéologiques, les calculs géographiques, les retombées du conflit israélo-arabes, les visées pétrolières et hydrauliques, contribue à envenimer le conflit ou la multiplication des acteurs.

Ainsi toutes les tentatives effectuées depuis le début de la crise pour faire cesser les combats sont demeurés vaines et les conséquences ne font que s'accentuer du jour le jour.

Selon l'auteur, dans le but de résoudre pacifiquement les différends qui ont éclatés depuis Juillet 2003, entre les régimes de Khartoum et les principaux mouvements et groupes rebelles soudanais, l'UA participe sous deux formes d'interventions : d'une part elle participe par l'entremise des procédés diplomatiques et juridictionnels et d'autres par sous formes d'opération militaire des maintient de la paix.

L'auteur termine par établir le bilan largement négatif des actions de l'UA, tout en proposant certaines innovations de l'organisation pour améliorer ses interventions.

1 J. CASENEUVE, Méthodes de recherche scientifique, Paris, Payot, 1989.

2 A. Amani BYENDA, l'Union Africaine et sa contribution dans la maintien de la paix au Darfour, Bukavu, UOB, TFC, 2007-2008, Inédit, p.26

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Faisant une analyse comparée des Missions des Nations Unies au Darfour et en Somalie, Magadju TEGEMEO (3), pense que si pour l'ONUSOM on parle d'un échec de la Mission, il nous est difficile d'en dire autant pour la MINUAD car bien que celle-ci n'ait encore atteint ses objectifs, elle continue à poursuivre son action au Soudan et continue à s'activer pour la réussite.

Parlant du mandat de la MINUAD, il constate que son objectif principal était de mettre fin au conflit apposant le mouvement rebelle à l'armée soudanaise et aux milices soutenues par le gouvernement soudanais.

L'auteur constate qu'à part le fait que la MINUAD s'est efforcé à apporter son soutien à la médiation conjointe UA/ONU, aucun de ses objectifs n'a jusque là été atteint.

Au fait, MUDOSA Yissa (4) dans son étude sur les modes internationaux des règlements des différends, pense que la scène internationale est un monde de compétition où chacun cherche le pouvoir, la puissance et la domination.

De cette domination peuvent naître des différends conduisant ainsi au conflit.

Selon lui, il n'a jamais été contesté que les Etats parties à un différend, soient parfaitement libres de choisir tout mode de règlement qui leur parait approprié.

Leur liberté ne connait pas en principe d'autres restrictions que celle dont ils sont engagés à faire usage de l'une ou l'autre technique particulière.

Ainsi MUDOSA pense que la Communauté Internationale semble encourager les modes diplomatiques et juridictionnels dont les caractéristiques sont :

- La médiation, l'enquête, la conciliation internationale, l'arbitrage et le règlement judiciaire.

Faisant l'étude sur la gestion des conflits, Christine MARSAN (5) présente le conflit comme partie prenante de la vie sociale.

Selon elle, depuis Darwin, tous les scientifiques se mettent d'accord pour dire que l'évolution de la vie passe par l'agressivité et le conflit.

L'auteur pense que lorsqu'il s'agit de guerre ou de conflit armé, la violence manifestée se traduit par des nombreux morts et un long cortège d'atrocités rendant le conflit négatif et incitant d'avantage à l'éviter.

3 M. TEGEMEO, analyse comparée des missions des Nations Unies au Darfour et en somalie, Bukavu, UOB, TFC, 2008-2009, Inédit, p.60

4 J. MUDOSA, Modes internationaux de règlement des différends : cas de la péninsule de Bakasi, TFC, Bukavu, UOB, 2007 - 2008 Inédit.

5 C. MARSAN, Gérer les conflits, Paris, Dunod, 2005. p. 287.

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Ainsi, le conflit est des natures riches, complexes, variées aux multiples composants qui le rendent d'autant plus intéressant.

Finalement l'auteur pense que le conflit est envisagé de manière positive tant qu'il est l'occasion de croissance et qu'il peut être résolu dans le respect de l'autre, de ses arguments, de ses convictions et de sa différence.

SUY, E (6) étudiant les conflits en Afrique : « Analyses des crises et pistes pour une prévention globale », pense que ces trente dernières années ont vue se produire en Afrique de grands bouleversement sociaux consécutifs aux conflits armée et interethnique.

Il considère que la forme de la contestation politique privilégié par les parties au conflit a souvent été la violence armée, la guerre, les coups d'Etat sanglants ou les rébellions armées semblent avoir été le mode de règlement des différends auquel les protagonistes des crises en Afrique ont le plus souvent recouru.

Selon le chercheur, la coopération internationale dans ce domaine a souvent été de nature « réactive » dans la mesure où elle cherchait avant tout à limiter l'impact ou la durée des conflits en cours.

L'approche « proactive » qui recouvre des mesures cherchant à éviter le déclenchement du conflit n'a pas encore été suffisamment exploitée.

Se contentant de ne réagir que lorsque les conflits se déclenchent, la communauté internationale dirigeant son intervention vers des mesures curatives répondant à l'immédiat.

Portant défi de cette évidence et des conséquences politique qu'en des intérêts géopolitiques des grandes puissances, fut incapable de susciter des dialogues de paix constrictive lors du règlement de ces conflits.

L'auteur pense que, afin de coopérer efficacement avec la société africaine, il devient impératif de connaître non seulement les enjeux apparents des crises politiques en Afrique mais également d'étudier les ressorts anthropologiques, culturels et sociaux qui sous - tendent la dynamique réelle des tentions et crises sur ce continent.

Dans son ouvrage : « le Darfour : un génocide ambigu » M Prunier (7) pense que le Soudan, pays le plus vaste d'Afrique et l'un de plus pauvre du monde, reste en proie aux sanglants déchirements et aux tragédies humanitaires.

6 E. SUY, Conflit en Afrique : analyse des crises et pistes pour une prévention, Bruxelles, fondation roi Baudouin/MSF, 1997, p. 9.

7 M. Prunier., le Darfour, un génocide ambigu,

8 D. Colard, les relations internationales de 1945 à nos jours, 8ème éd., paris, Armand colin, 1977 - 1999. P.354.

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Selon l'auteur, il serait erroné de réduire le conflit principal de la nation soudanaise à un antagonisme inextricable entre le nord arabe musulman et le sud africain chrétien ou animiste. L'auteur pense que voir l'actuel conflit du Darfour sous l'angle social d'un affrontement entre Arabe et Noirs musulmans est un simplisme ne rendant pas compte de l'imbroglio soudanais.

M. Prunier nous décrit la confiance et l'attente de la paix qu'à la population après la résolution 1769 du conseil de sécurité consacrant la force hybride (ONU/UA).

Si bon nombre d'auteurs ont analysé l'évolution et l'impact des conflits sur la scène internationale, à travers cette étude nous voudrons comprendre l'implication du C.S dans la gestion de la crise du Darfour.

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