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à‰valuation de l'environnement de l'investissement et efficacité de la politique économique au Cameroun.

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par Guy YAKANA YOMBI
Université de Yaounde 2 - Soa - Master 2 professionnel en intelligence économique, innovation, entrepreneuriat et développement de PME  2015
  

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Résumé

Cette étude vise à évaluer la compatibilité des mesures de politique économiques du Cameroun avec la spécificité de son environnement de l'investissement compte tenue de la vision de développement à moyen et long terme. Pour y parvenir, nous avons eu recours aux données primaires collectées auprès des responsables d'entreprises et des données secondaires sur les indicateurs macroéconomiques issues des bases de données et celles des rapports spécialisés sur les questions d'environnement de l'investissement sur la période 2009-2013. Les données recueillies ont été traitées à l'aide de la statistique descriptive et présentées sous forme de tableaux analytiques, de graphiques et de diagrammes afin de mieux affiner nos analyses. Les résultats obtenus mettent en évidence un effet mitigé de la politique économique telle que définie par le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi sur l'environnement de l'investissement. Ce qui nous a amené à formuler de nombreuses recommandations pour insuffler une nouvelle dynamique aux diverses mesures d'amélioration de l'environnement de l'investissement.

Mots clés : environnement, investissement, politique économique.

Abstract

This study aims to assess the compatibility of Cameroon's economic policy measures with the specificity of its investment environment held account of the development in the medium and long term vision. To achieve this, we used primary data collected from business leaders and secondary data on macroeconomic indicators from databases and those specialized investment reports of environmental issues in the period 2009-2013. The data collected were processed using descriptive statistics and presented in the form of analytical tables, charts and graphs to better refine our analysis. The results show a mixed effect of such an economic policy defined by the Strategy Document for Growth and Jobs on the investment environment. What brought us to formulate a number of recommendations for a new dynamic to the various environmental improvement measures of investment.

Keywords: environment, investment, economic policy

Introduction

L'économie camerounaise a connu une croissance soutenue, de 5% en moyenne, jusqu'en 1978, grâce aux exportations agricoles. La découverte du pétrole en 1978 a permis d'accélérer cette croissance à 7% jusqu'au milieu des années 80. Sous les effets conjugués de la baisse tendancielle de la production pétrolière, de la chute des prix des principaux produits d'exportation et d'une appréciation d'environ 40% du taux de change effectif réel du franc CFA, l'économie camerounaise a connu la crise sur la période 1986-1993. Il en a résulté une chute du PIB réel de 1/3, une chute du PIB réel par habitant de plus de 50%, la rupture des équilibres macro-économiques et le recours à l'endettement extérieur.

Pour renverser cette tendance, les autorités ont mis en oeuvre, à partir de 1987, des mesures internes de réduction des dépenses de l'Etat, et des réformes économiques soutenues par la Communauté internationale. Ces programmes étaient principalement basés sur des politiques de : (i) réduction des déficits budgétaires par l'augmentation du taux d'imposition, la réduction de la masse salariale et des subventions aux entreprises publiques ; (ii) restauration de la compétitivité externe centrée sur la réduction des coûts des facteurs ; et (iii) restructuration des entreprises publiques. Toutefois, en l'absence d'un ajustement monétaire, les résultats enregistrés par ces programmes sont restés très limités.

Suite de la dévaluation du franc CFA, en janvier 1994, deux programmes de réformes soutenus par le FMI entre 1994 et 1996 n'ont pas atteint leurs objectifs, notamment de rétablissement de l'équilibre des finances publiques. Ce n'est qu'en 1997 que le Gouvernement s'est résolu à mettre en oeuvre des réformes plus importantes avec l'élaboration d'un programme économique et financier à moyen terme (1997/1998 - 1999/2000), appuyé par une FASR du FMI (devenue FRPC en novembre 1999), un crédit d'ajustement structurel (CAS III) de la Banque mondiale et le PAS II du FAD. Ce programme a été exécuté de manière satisfaisante et a permis à l'économie camerounaise de renouer avec la croissance.

En août 2000, un document intérimaire de Stratégie de réduction de la pauvreté (DSRPi) a été finalisé par le Gouvernement. Le DRSPi a permis au pays d'atteindre le point de décision de l'initiative PPTE en octobre 2000. En avril 2003, le Cameroun a adopté un DSRP complet qui présentait la vision et les actions prioritaires du gouvernement pour lutter contre la pauvreté dans l'optique des Objectifs de développement du millénaire (ODM) fixés pour 2015. Le cadre stratégique du DSRP reposait sur sept piliers : i) la promotion d'un cadre macroéconomique stable et de nature à renforcer la croissance ; ii) la diversification de l'économie pour conforter la croissance ; iii) l'octroi de moyens d'agir au secteur privé pour en faire le principal moteur de la croissance et un partenaire dans la prestation des services sociaux ; iv) le développement des infrastructures de base et la mise en valeur des ressources naturelles d'une manière écologiquement durable ; v) l'accélération de l'intégration régionale dans le cadre de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) ; vi) le renforcement de la valorisation des ressources humaines et le soutien aux services sociaux ; et vii) l'amélioration de la gouvernance, notamment dans l'administration publique et le système juridique et judiciaire. Malheureusement les résultats escomptés en termes de croissance sont restés en dessous des performances envisagés par les autorités au cours de la période de mise en oeuvre. En effet, les taux de croissance sont restés en dessous de 4% en ; et le taux de pauvreté est resté quasiment stable, soit 39,9% en 2007 d'après la troisième enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM III).

Confronté à la difficulté de se doter d'un secteur industriel compétitif, en raison notamment de sa mauvaise insertion dans l'économie mondiale et de la faiblesse des capacités opérationnelles au niveau national, le Cameroun s'est doté d'une vision à long terme. La Vision du Cameroun à l'horizon 30-35 qui s'appuie sur les résultats des études rétrospectives, le recensement des besoins et aspirations des populations et les ambitions des politiques voudrait faire du pays une économie émergente. Pour parvenir aux résultats escomptés, un ensemble de stratégies globales d'opérationnalisation de la vision est envisagé. Ainsi, pour la première décade de la mise en oeuvre de la vision, la stratégie vise à jeter les bases d'une croissance forte grâce à d'importants investissements dans les infrastructures et à la modernisation rapide de l'appareil de production, en accompagnant cet effort d'une amélioration significative de l'environnement des investissements et de la gouvernance ainsi que d'une volonté affirmée de donner à cette croissance un contenu riche en emplois.

La mise en oeuvre de cette stratégie, consignée dans le document stratégique pour la croissance et l'emploi, nécessite la mobilisation d'un important volume d'investissement. Et lorsqu'on sait que les ressources de l'Etat sont limitées, il apparait nécessaire de mobiliser des investissements privés(nationaux ou internationaux). D'ailleurs dans son discours de prestation de serment à l'assemblée nationale le 03 novembre 2011, le Président de la République du Cameroun disait : « (...) Me demanderez-vous, comment financer des investissements aussi considérables ? Il sera en priorité fait appel aux investisseurs privés nationaux et étrangers (...) ». Mais seulement la décision d'investir d'un agent économique est influencée par un ensemble de facteurs.

Cependant, l'investisseur au Cameroun, fait face à de multiples contraintes qui freinent énormément le développement de ses activités. De nombreux rapports et études indiquent que le Cameroun n'est pas attractif aux investissements privés en dépit de ses atouts considérables. Les réformes engagées jusqu'à présent, n'ont pas permis aux investisseurs privés de générer des ressources suffisantes pouvant induire une croissance économique réelle. Au cours de la période 2008-2014,la croissance du PIB a reposé sur un taux d'investissement de l'ordre de 19 % en moyenne, dont 2,3% pour le secteur public et 16,7% pour le secteur privé alors que les prévisions pour l'émergence ciblent un taux d'investissement de l'ordre de 25% à 30% (comptes nationaux/INS). De plus, on observe toujours une dégradation des indicateurs de référence mondiale en matière d'évaluation de l'environnement des investissements. Ainsi les institutions spécialisées du benchmarking international à l'instar du World Economic Forum dans le cadre du Global Competitiveness and Benchmarking Network produit un rapport annuel sur la compétitivité des économies à mobiliser les investissements et de la Banque Mondiale dans le cadre du Doing Business ont positionné le Cameroun dans les plus mauvais rangs ces dernières années. Les préoccupations spécifiques qui découlent de cette problématique conduisent aux questions ci- après :

Ø Quelle appréciation, les opérateurs économiques, se font-ils de l'environnement de l'investissement au Cameroun ?

Ø Au regard des positions occupées par le Cameroun dans les différents classements des rapports « Global Competitiveness Report » et « Doing Business », quelle est l'influence de la politique économique du Cameroun sur l'environnement de l'investissement ?

I. Objectif de l'étude

L'objectif principal de cette étude est d'évaluer la compatibilité des mesures de politique économiques du Cameroun avec la spécificité de son environnement de l'investissement compte tenue de la vision de développement à moyen et long terme. Spécifiquement, il s'agira pour nous d'évaluer la perception de l'environnement de l'investissement par les acteurs économiques au Cameroun et d'analyser la pertinence des mesures de politique économique camerounaise sur ce dernier.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius