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Route et développement dans les villes secondaires du Mali. Cas de Diema.

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par Abdou TRAORE
Université de Franche-Comté à Besançon - Master 2 2015
  

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2.3.2. Le changement des habitudes de consommation et de comportement :

L'arrivée de la route a facilité le transport des personnes et des biens. Les produits qui étaient introuvables sur le marché sont aujourd'hui disponibles. 95% des personnes enquêtées témoignent cette affirmation. L'utilisation de l'eau du robinet, de l'électricité et la consommation du riz, des légumes (salade, haricot vert etc.) et des fruits (banane, orange,

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papaye etc.) étaient considérés autrefois comme une habitude citadine ou plutôt une civilisation. L'arrivée des citadins a changé les habitudes alimentaires.

Particulièrement, l'arrivée de l'électricité en 2007 a favorisé l'utilisation par les ménages du matériel électronique (téléviseur, réfrigérateur, ordinateur et accessoires) et développé certains métiers liés à l'électricité (soudure, menuiserie métallique etc.).

En plus, autrefois la prostitution n'existait pas ou était très peu dévoilée, mais avec l'arrivée de la route les maisons de passe poussent partout au carrefour. Alors que les maladies sexuellement transmissibles tel que le sida sont tabou.

Ce changement des habitudes de consommation a été accompagné par une production importante de déchets solide et liquide, mais aussi de déchet électronique.

2.3.3. Le problème d'assainissement et d'hygiène :

Le changement des habitudes de consommation et le recours des habitants de Diéma aux produits de luxes ont été accompagnés par une production importante de déchets solides et liquides. A cela s'ajoute les eaux de pluies dans la mesure où le réseau de drainage prévu pour l'évacuation de celles-ci n'a pas été réalisé.

Ces déchets sont constitués en majorité par des ordures ménagères, qui concernent tout déchet résultant de l'activité des ménages. Ainsi, on constate qu'à Diéma ces ordures sont : les déchets-plastiques, les déchets-pneus, les boîtes de conserve (poulet, sardine), les déchets-papiers, les résidus ou excréments d'animaux, les coupons de tissu des couturières, des résidus de vente (tomate, gombo, maïs, pomme de terre etc.) qui sont déposés le long des artères de la ville. On remarque aussi des déchets autrefois inexistants tels que les déchets électroniques (réfrigérateur, téléviseur, ordinateur et accessoires, etc.).

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Carte n°6 : Dépôts anarchiques et autorisés dans la ville de Diéma

On observe sur la carte ci-dessus que Diéma ressemble à un dépotoir. Au cours de nos enquêtes, nous avons recensé plus de vingt dépôts anarchiques et chaque devanture de concession constitue un lieu de dépôt des ordures. Il n'existe pas un système de ramassage des ordures dans la ville. On dénote l'absence de Groupements (association de femmes ou GIE) chargés du ramassage.

Cependant, on constate que chaque ménage est responsable du ramassage de ses ordures (le nettoyage de la cour et la devanture de la concession). Il ressort de nos enquêtes que 25% des ménages enquêtés balayent au moins trois fois par jour leurs concessions, 60% des ménages enquêtés balayent au moins deux fois par jour leurs concessions et 15% balayent au moins une fois par jour leurs concessions. Seulement 2% des ménages enquêtés balayent leur devanture au moins une fois par jour. (Selon l'enquête 80% des ménages pensent qu'il revient à la Mairie de ramasser les ordures dans la rue).

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Photo n°3 : dépôt d'ordure anarchique dans une rue à Diéma

Source : A. TRAORE, Mai 2014

Aussi, à l'absence d'un système de ramassage, les ordures ramassées dans les concessions sont directement déversés dans la rue. Ce qui explique l'expansion des dépôts d'ordure anarchique dans la ville.

En outre, on observe sur la carte qu'il existe dans la ville de Diéma quatre dépôts transitoires et deux dépotoirs finaux autorisés. Ces dépôts autorisés ne sont pas aménagés, par conséquent méconnu du grand public.

Photo n°4 : Une rue de Diéma pendant la saison des pluies

Source : A. TRAORE, Août 2014

Enfin, ces déchets étalés sur le long des voies provoquent des accidents et favorisent la stagnation des eaux de pluies. Ces eaux usées sont le nid des moustiques et des bactéries qui

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sont à la base des maladies dont les plus fréquents restent : le paludisme, la bilharziose, l'onchocercose etc.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand