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Route et développement dans les villes secondaires du Mali. Cas de Diema.

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par Abdou TRAORE
Université de Franche-Comté à Besançon - Master 2 2015
  

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2.3. Le développement socio-économique facteur d'urbanisation de la ville

La ville de Diéma, classée au plan national dans le rang des petites villes (rapport Direction Nationale de l'Urbanisme, 2008), partage les problématiques de grandes villes Maliennes. Celles-ci font face à des difficultés de gestion des déchets solides et liquides, du problème de logement, des difficultés de stationnement des véhicules, des besoins de mobilité, tout ceci occasionné par l'évolution rapide de la population et l'étalement de la ville.

La ville de Diéma n'échappe pas à ces problématiques d'urbanisation des grandes villes du Mali. En effet, elle fait face au problème d'assainissement et d'hygiène, au problème foncier et de logement, au phénomène d'étalement de la ville et au besoin de la mobilité favorisé par la croissance rapide de la population et le changement des habitudes de consommation.

2.3.1. Le besoin de la mobilité

L'évolution de la population a favorisé l'extension des quartiers existants et la création de nouveaux quartiers (Koulouba et le carrefour) ; ainsi que la réalisation de certains

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équipements cités dans les passages précédents (le centre d'accueil, le centre de santé de référence et le marché à bétail) au Nord de la ville. Ce phénomène d'étalement de la ville a augmenté la superficie de la ville de 240 hectares. Désormais, lieu du travail et de résidence sont séparés, ainsi que le centre d'achat (carrefour).

Les déplacements et mobilités sont surtout basés sur les moyens privés (Moto, voiture personnelle, vélo, charrette etc.). Le transport collectif est représenté à Diéma par des mototaxis. Ces mototaxis assurent le déplacement entre le carrefour et les zones d'habitation.

Photo n°2 : Place des mototaxis au carrefour

Source : A. TRAORE, Juillet 2013

Selon les données de l'Agence de Développement Territorial en Région de Kayes (ADTRK), la ville de Diéma comptait en 2008 quatre mototaxis. En 2010, le nombre des mototaxis a connu une augmentation, il est passé de quatre à onze mototaxis. Au cours de nos enquêtes en juillet 2014, nous avons dénombré dix huit mototaxis dans la ville de Diéma. Cette évolution des mototaxis, moyen essentiel de transport en commun, s'explique par la croissance rapide de la population mais aussi par l'attractivité du carrefour comme centre des affaires.

Les observations sur le terrain montrent que les dix huit mototaxis font en moyenne Deux Cent Quatorze (214) fois par jour l'aller-retour entre la zone d'habitation et le carrefour dont une mototaxi fait en moyenne douze (12) fois par jour l'aller-retour entre les deux zones. Les

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heures de pointes restent 08 heures du matin (l'heure d'aller au travail) et 18 heures du soir (l'heure de descente du travail).

Cependant, le moyen de déplacement le plus utilisé dans la ville reste la moto. Les motocyclistes font 1 300 fois (graphique 3 et 4) par jour l'aller-retour entre la zone d'habitation et le carrefour. Nous pouvons confirmer que chaque concession a sa moto. Alors que les tuyaux d'échappement de ces motos ne sont pas dotés de pot catalytique ce qui cause des dégâts à l'environnement.

Les véhicules de transport en commun observés dans le graphique ci-dessous sont des taxis-brousses qui relient le Marché de Diéma aux villages environnants.

En outre, on observe l'entrée des gros porteurs dans la ville pour acheminer des marchandises dans les magasins. Cela pose d'énormes problèmes de circulation et de stationnement puisque les voies sont trop exiguës et il n'existe pas d'aire de stationnement dans la ville.

Le graphique ci-dessous résume les flux de déplacement des personnes entre les zones d'habitation et le carrefour (centre d'achat).

Graphique n°3 : Déplacement des habitants et des véhicules entre la zone d'habitation et le carrefour

800

700

600

500

400

300

200

Flux vers carrefour

Flux vers zone d'habitation

100

0

Source : enquête ADTRK, juillet 2014

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Le graphique ci-dessus nous renseigne sur les flux de la population des zones d'habitat vers le carrefour et inversement. Il révèle que le nombre de personnes ou d'engins quittant la zone d'habitation pour le carrefour le matin (heure du travail), c'est à peu près le même nombre de personnes qui y retourne le soir. Ce qui prouve que le carrefour est une zone d'activités par excellence parce que près 50% de la population active de Diéma y va pour travailler.

Graphique n°4 : Importance des déplacements et moyens utilisés (moyenne journalière) par la population entre la zone d'habitation et le carrefour

3%

9%

13%

3%

8%

7%

57%

Motocycliste

Voiture personnelle

Vélo

Mototaxi

Piéton

Véhicule de transport en

commun

Charrette

Source : enquête ADTRK, juillet 2014

On observe sur le graphique ci-dessus que 57% de la population de Diéma privilégie la moto comme premier moyen de déplacement. Cela a diverses raisons : d'abord la moto coûte moins chère et elle demande peu d'entretien (économique selon certains) ce qui fait que le Malien moyen peut y accéder facilement ; ensuite elle semble adaptée au contexte de la circulation de Diéma car il n'existe aucune piste bitumée à l'intérieur de la ville. A cet effet le déplacement n'est pas chose aisée à l'intérieur de la ville, et la plupart des voies sont impraticables pendant une certaine période de l'année (la saison des pluies).

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard