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à‰tude technico-économique de l'élevage laitier.

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par EL HOUSSAIN BOUICHOU
Université Sultan Moulay Slimane  - Ingénieur zootechnicien 2014
  

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Conclusion

En conclusion la réalisation d'une étude économique sur les éleveurs de la zone Meknès est définie comme étape primordiale dans cette étude afin de connaitre la rentabilité de l'élevage laitier, cette étude dégage les indicateurs suivants :

· L'analyse de la structure des charges relatives aux exploitations laitières enquêtées comporte les charges opérationnelles qui s'élèvent en moyenne à 1008200 DH par exploitation chez les exploitations à effectif supérieur à 20 têtes, et à 183400 DH par exploitation chez celles à effectif compris entre 5 et 20 têtes. Quant aux exploitations à effectif inférieur à 5 têtes, les charges variables sont d'une moyenne de 38580 DH par exploitation.

· Les charges de structure atteignent en moyenne 130300 DH par exploitation chez la classe 3 contre 20750 DH par exploitation chez les exploitations appartenant à la classe 2. Pour les petites exploitations à effectif inférieur à 5 têtes, elles ont des charges fixes de 7580 DH/ exploitation.

· Les charges alimentaires sont les plus importants charges variables chez les différentes classes enquêtées ; elles englobent les charges liées à l'achat des aliments pour le bétail et celles des cultures fourragères produites sur l'exploitation. Elles constituent 91% du total des charges opérationnelles chez la classe 3 ; et 83% chez les exploitations de la classe 2, ces charges contribuent de 80% du total des charges pour les éleveurs de la classe 3.

· L'analyse de la structure des produits laitiers montre que la vente du lait est le composant principal des produits totaux qui alimente la trésorerie de l'éleveur des vaches reproductrices de manière régulière.

· La marge brute bovine contribue d'une moyenne de 880550 DH par exploitation chez les exploitations de la classe 3, et de 174100 DH par exploitation chez les exploitations de la classe 2. Les éleveurs de la classe 1 génèrent une marge brute moyenne de 38820 DH .

· La répartition du revenu de l'élevage laitier selon les classes des exploitations montre que le revenu moyen est proportionnel à l'effectif en vaches reproductrices. Il est d'une moyenne de 750250 DH par exploitation pour la classe 3, alors qu'il atteint une valeur moyenne de 153350 DH par exploitation pour la classe 2, Pour la classe 1, le revenu moyen de cette activité est de 31240 DH.

Conclusion générale et recommandations

L'objectif principal de ce rapport de stage est de déterminer les caractéristiques de la conduite d'élevage laitier dans la zone Meknès, ainsi de calculer le coût de revient d'un litre de lait chez les éleveurs enquêtés.

Pour cela une classification ascendante hiérarchique a été effectuée sur un échantillon de 30 éleveurs dans le but de dégager des groupes homogènes. Cette classification a permis de distinguer entre trois groupes distincts :

Classe 1 : Se caractérise par 56% des éleveurs enquêtés, avec une moyenne de vaches laitières de 3 têtes par éleveurs, dont 75% des vaches sont de race pure, et une absence de race locale, la moyenne de production laitière de groupe atteint 13 litres par vache par jour.

La totale de la superficie agricole utile destinée au fourrage ne dépasse pas les 1 ha du totale.

La ration de base de ce groupe est constituée essentiellement de la paille et de concentré. En effet, la proportion de la matière sèche provenant de la paille est en moyenne de 7à % et celle provenant de l'ensilage de maïs est de 24%. Cette ration est complémentée par le son de blé,

PSB, La matière sèche fourragère moyenne distribuée par jour est de 9,17 kg.

La valeur moyenne du rapport UFLcc/UFLt exprimé en pourcentage est de 68%, le profit de lait ne couvre que 75% des dépenses totaux.

Résultat de coût de revient d'un litre de lait calculé est de 3,9dh/l. Le bénéfice tiré dans cette classe est 10680/vache/an.

Classe 2 : se compose de 26% des éleveurs, avec un effectif moyen de vache laitière de 11 têtes / éleveur dont 90% sont de race pure, la production journalière moyenne par vache est estimée à 19 litres. La SAU fourragère totale est importante par rapport aux autres groupes, elle est de 5 Ha.

La ration adaptée par ce groupe 2 est constituée principalement foin qui atteint 70% de la matière sèche totale de la ration. Concernant la proportion de matière sèche provenant de fourrages verts est en moyenne de 5 % et celle provenant du maïs ensilage est de 11%, avec un totale de matière sèche ingérée quotidiennement par une vache est de 12,5kg.

La valeur moyenne du rapport UFLcc/UFLt représente 51%.

Résultat de coût de revient d'un litre de lait calculé est de 3,65dh/l. Le bénéfice tiré dans cette classe est 14134/vache/an.

Classe 3 : Le dernier groupe est représenté par 18% des éleveurs enquêtés, avec un effectif moyen de vaches laitières estimé à 50 vaches pour chacun avec 100% des vaches sont de race pure. Une moyenne de production laitière de l'ordre de 23 litre/ vache par jour. La SAU consacré au fourrage est 15 ha pour l'ensemble des éleveurs.

La ration utilisée par le groupe 3 est constituée principalement de l'ensilage de maïs. Cette proportion est égale à 52% de la MS fourrage totale. La proportion de la matière sèche provenant de la paille est en moyenne de 20% et celle provenant de fourrage vert dépasse le 12%. La matière sèche fourragère moyenne distribuée par jour est de 14 kg/ vache. Le rapport UFLcc/UFLt représente 68%.

Le coût de revient d'un litre de lait calculé est 3,25dh/l. Le bénéfice tiré dans cette classe est 14922/vache/an.

Globalement Il ressort de cette enquête que l'élevage laitier n'est pas rentable dans la zone à l'état actuel il engendrer un bénéfice qui n'est pas important.

Au terme de ce travail on suggère les recommandations suivantes dans l'optique d'améliorer la conduite technico-économique des élevages dans la zone et d'augmenter le profit des éleveurs :

1) Au niveau de la production :

Des solutions appropriées doivent être recommandées et encouragées pour l'amélioration de la productivité, des conditions de vie, et la préservation du milieu physique. Et la conduite du troupeau avec toutes ses composantes: alimentation, reproduction et santé. Par ailleurs, il faudra apporter un appui technique aux éleveurs afin d'améliorer leurs connaissances dans ces domaines. Ceci pourra se faire en les sensibilisant par des démonstrations et des journées d'information. Il est à souligner que la rentabilité et la durabilité de la production animale sont très discutées dans l'état actuel des choses. Le raisonnement du développement de la production animale doit obligatoirement être repensé dans l'intégration cultures - élevage et la diversification des produits. et une meilleure valorisation des intrants de production, notamment les engrais (fumier produit localement au niveau de l'exploitation) et la main d'oeuvre en vue de réduire le coût total de la production ; Il faudra assurer des apports alimentaires corrects, en qualité et en quantité, durant toute l'année et surtout durant la période de soudure (fin été - début hivers), tout en suivant l'évolution des besoins du troupeau en fonction des stades physiologiques (gestation, lactation, croissance, engraissement).

Pour se faire, l'éleveur doit veiller à la bonne conservation des fourrages produits à l'exploitation, la valorisation des sous-produits de cultures et l'approvisionnement adéquat en concentrés (le son, la pulpe sèche de betterave, les tourteaux, les CMV...etc.).

 La stratégie du conseil agricole devrait donner un nouveau souffle au système régional de vulgarisation agricole en l'orientant plus vers le conseil et l'accompagnement des agriculteurs, afin d'améliorer la productivité des exploitations, un partenariat avec des vétérinaires et des zootechniciens pour l'encadrement technique, permettant un régime alimentaire du cheptel complet et équilibré et des soins vétérinaires réguliers ;

La coopérative laitière peut entrer en négociation avec les usines productrices d'aliment de bétail pour une adéquation des prix de vente d'aliments pour ces adhérents, Ceci va permettre à ses adhérents de s'approvisionner en produits d'ensilage et de fourrage à moindre coût ;

Organiser les différentes classes d'exploitation bovine (1,2 et 3) dans une fédération de coopérative en vue de bien profiter des aides et subventions allouées.

Diversifier les assolements pratiqués en augmentant les superficies des cultures fourragères, tout en favorisant les fourrages à haute valeur alimentaire bovine (orge fourrager, maïs d'ensilage, luzerne....). Cela va permettre de diminuer les charges d'élevage élevées et surtout la dépendance des éleveurs du prix du marché des aliments de bétail achetés ;

Organiser des séances d'encadrement des éleveurs en matière de conduite d'élevage et surtout ce qui concerne le système alimentaire des vaches laitière, ainsi pour les informer des nouveaux techniques de gestion de l'élevage laitier, afin de diminuer les charges surtout celle liée aux frais d'alimentation.

Inciter les éleveurs qui ont recours à l'achat des fourrages ensilés, à s'approvisionner pendant la période ou les fourrages ne sont pas trop chers, et aussi avoir recours au stockage de fourrage pour son profité au période sèche.

Assurer une bonne conduite de la reproduction afin d'améliorer les taux de prolificité, notamment par la sensibilisation à l'intérêt de l'insémination artificielle.

Sensibiliser les éleveurs de l'importance de l'aspect sanitaire du troupeau qui peut réduire des pertes au niveau de production de l'atelier laitier. La construction des étables et des bâtiments d'élevage respectant des normes sanitaires de la production laitière ;

l'achat des équipements de la traite mécanique et des broyeurs d'aliments de bétail et tout autre matériel pouvant améliorer la technicité et la rentabilité de la production laitière.

Le développement des fermes productivistes ayant des tailles du cheptel importantes et une technicité et un savoir-faire suffisant pour atteindre une productivité équivalente aux normes internationales.

Un développement agressif de la production laitière par un système d'agrégation des petites et moyennes fermes d'élevage.

2) Au niveau de la commercialisation :

· L'acquisition des bacs réfrigérateurs du lait pour les éleveurs appartenant à la classe 1 et 2 qui seraient installés à proximité des éleveurs est hautement sollicitée. Ce qui va faciliter la collecte d'un lait frigorifié de qualité et fera gagner beaucoup d'effort et d'énergie aux éleveurs. Cette acquisition peut faire l'objet d'une demande d'aide étatique dans le cadre du FDA du PMV ;

· La majorité des exploitations doivent intensifier leurs efforts pour une offre de production du lait de quantité et de qualité suffisante, et ceci dans l'intérêt d'attirer d'autres unités de transformation (Copag, Superlait ...) pour s'installer dans cette région et offrir un prix d'achat du lait compétitif pouvant alléger le monopole de la Centrale Laitière.

· Pour la préservation d'une qualité du lait proposé au consommateur suite à la commercialisation informelle, un contrôle plus stricte est hautement sollicité au niveau des points de vente et de collecte du lait, via les services de contrôle de l'ONSSA les services vétérinaires, ce qui va permettre la répression des fraudes (non-conformité de la composition, hygiène...).

· Nous recommandons aussi pour l'ensemble de ces exploitations d'organiser une fédération des éleveurs, et ils doivent choisir un agrégateur qui sera soit l'une des étables pépiniéristes ou un opérateur confié (Calait) pour agréger les petits éleveurs dans le cadre d'un projet d'agrégation du pilier II pour surmonter l'agriculture solidaire et arriver à supporter mutuellement les charges de l'élevage bovin ainsi que de s'assurer de l'approvisionnement des aliments d'élevage au cas de besoin dans le cas des exploitations agrégeant. Egalement, une intégration verticale serait meilleure pour l'opérateur Centrale laitière afin d'augmenter davantage le prix de vente de la matière première (lait) et d'organiser la filière lait.

· Réaliser la même étude dans une autre région où le secteur du lait est plus structuré pour avoir une vue globale sur la production nationale du lait et pouvoir comparer entre les systèmes de production des régions ayant un potentiel lait.

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