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Enjeux fonciers et stratégies d'acteurs autour de la moyenne vallée de la Tarka (Dakoro/Maradi).

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par Moustapha HIYA MAIDAWA
Université de Niamey - Master 2013
  

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5.2 Facteurs naturels

Ces facteurs concernent le système très mobile à faible ancrage foncier, le système mixte à faible ancrage foncier et le système de grande mobilité des bergers moutonniers. Le troupeau de ces éleveurs est essentiellement dominé par les ovins et bovins qui sont moins résistants aux catastrophes naturelles (figure 11). La fréquence des épizooties (tableau 7) joue un rôle important dans cette vulnérabilité à travers la perte massive des animaux. Un autre phénomène est celui des feux de brousse qui ravage des milliers d'hectares par an dans le département de Dakoro surtout en zone pastorale ou dans la réserve de Gadabédji. Cela provoque une insuffisance de pâturage qui rend aussi les systèmes pastoraux vulnérables.

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Tableau 7: Les épizooties fréquentes dans la vallée de la Tarka

Epizooties

Nom local de la maladie

Période de manifestation

Charbon symptomatique

bougao

Saison des pluies et sèche

La peste

Mourra dabba

Saison des pluies

Pasteurellose

Tchiwon souhé

Saison des pluies

Source : enquête terrain juillet-août 2012

12%

7%

82%

Bovins et ovins Ovins

Ne sais pas

Figure 11:les espèces les moins résistantes aux catastrophes naturelles

Après l'analyse de cette figure, 82% des enquêtés affirment que les bovins et ovins sont moins résistants en cas de catastrophes naturelles. Cela est du au fait que ces animaux ont de gros ventres et préfèrent dans la plupart de temps de l'herbe verte. Ces catastrophes naturelles se résument à des sécheresses récurrentes (1966, 1969, 1974, 1984, 1988, 1998, 2005, 2010). A titre d'exemple, Shefou Jaé de Torodi Rouga a perdu 20 bovins et 50 ovins et caprins pendant la sécheresse de 2010.

5.3 Stratégies d'occupation de l'espace face aux catastrophes naturelles

5.3.1 Stratégies d'occupation des terres en zone pastorale

Malgré l'interdiction par l'ordonnance 2010-29 du 20 mai 2010 des champs de subsistance

qui sont autorisés par la loi 61-005 du 26 mai 1961, ce phénomène prend de plus en plus de l'ampleur avec des nouveaux champs sous prétexte de la 61-005 du 26 mai 1961 qui permet

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les champs de subsistance. Avec l'avancée des agriculteurs vers le nord, les éleveurs créent des « ceintures agricoles autour des terroirs pastoraux» pour arrêter le front agricole des Haoussas. Ces champs deviennent à leur tour des vrais champs. Tout un village peut se déplace vers la zone pastorale pour dire aux chefs traditionnels qu'ils ont eu des problèmes avec leurs chefs du sud en faisant une requête pour être des administrés de ces chefs. Deux ans après, ils demandent des lopins de terre pour cultiver et procèdent au fonçage de puits. Ces cas sont rares mais ils ont été notifiés par quelques enquêtés. Ces agropasteurs laissent des espaces libres entre les champs facilitant l'occupation de l'espace vide. Ils procèdent aussi frauduleusement à une extension des champs car les chefs qui leur donnent des champs ne limitent pas la superficie et c'est à travers des gestes qu'ils délimitent le champ donné. Une autre stratégie, c'est la création des villages et campements à une date récente (cas de Torodi Rouga). Cela est une forme d'accaparement des terres en zone pastorale avec la création des champs et le fonçage des puits. La gestion d'un point d'eau en zone pastorale et agropastorale constitue un enjeu majeur dans le contrôle et l'accès aux pâturages. C'est une dynamique d'appropriation de l'espace et de contrôle de pâturage à travers la gestion des points d'eau. Cette gestion est une forme d'appropriation de l'espace et de contrôle des pâturages.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon