Production et commercialisation de l'huile rouge dans la commune de Ouinhi

Conclusion

La production de l'huile rouge dans la Commune de Ouinhi, contribue de façon efficace à la lutte contre la réduction de la pauvreté d'une part et la croissance économique pour le développement à la base d'autre part. Le présent travail s'est intéressé à la production et à la commercialisation de l'huile de palme dans la Commune de Ouinhi.

Les résultats obtenus prouvent que les paramètres climatiques, les facettes pédologiques, l'évolution de la population, la disponibilité de la main-d'oeuvre, l'existence de marchés d'écoulement sont favorables à la production et à la commercialisation de l'huile de palme dans la Commune. La palmeraie sélectionnée et naturelle sont les deux types de palmeraie utilisés.

L'extraction de l'huile de palme se fait à travers un processus décliné en plusieurs étapes à savoir : l'égrappage des régimes, la cuisson des fruits, le malaxage-épulpage, la séparation des produits, la récupération de l'huile, etc. Les systèmes de production sont traditionnel, semi-moderne et moderne (CODA-Bénin S. A.). La commercialisation de l'huile produite se fait à travers le commerce intérieur (marchés locaux) dans des bidons de 25 L, 10 L, 5 L, 1,5 L, etc. et est assuré pour l'essentiel par les femmes. Le commerce extérieur concerne les marchés des Communes environnantes comme Zangnanado.

Malgré ces potentialités, la filière huile de palme est confrontée à des contraintes telles que le manque d'appui financier, les difficultés d'accès aux zones de production et mauvais état des routes, le désintérêt des activités de production par les jeunes ce qui amenuise sérieusement la disponibilité permanente de la main-d'oeuvre, le problème de stockage du produit, l'utilisation d'outils rudimentaires, le faible équipement des services de contrôle de qualité, l'absence d'une structure d'organisation de l'huile de palme, etc. Ces différentes contraintes n'empêchent

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pas les producteurs d'obtenir des revenus. Ainsi, pour un investissement de 120 000 FCFA, le producteur réalise un bénéfice de 60 000 FCFA par production. Ces revenus leur permettent de réinvestir dans l'activité (18 % des personnes interrogées), d'organiser des cérémonies (40 %), d'acquérir des biens matériels (45 %), de scolariser les enfants (25 %) et de satisfaire les besoins vitaux (20 %). Face aux contraintes, des stratégies ont été proposées telles que : la mise en valeur des ressources en eau de la Commune par la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), l'introduction du matériel moderne d'extraction dans les quatre (04) Arrondissements, la promotion des unités de production comme CODA-Bénin, l'organisation des ateliers de formation et d'encadrement aux producteurs, etc. Les prochaines études s'intéresseront « contribution des groupements féminins au développement local de la Commune de Ouinhi ».

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