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Analyse des attributions du pouvoir parlementaire en droit positif congolais.

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par Jean-Luc NZABI
Université de Kinshasa - Licence 2011
  

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CONCLUSION

L'étude des attributions du pouvoir parlementaire en droit positif congolais nous a permis d'aborder les problèmes parlementaires qui revêtent un caractère d'intérêt moyen tant sur le plan juridique que politique.

Dans cette perspective, il nous a paru, au préalable d'analyser leur attribution d'une façon générale comportant la définition, l'évolution et les différentes formes de parlement résidant dans le système politico-juridique mondiale ainsi que l'analyse de ses attributions sous la constitution congolaise du 18 Février 2006 dont nous avons essayé de décrire l'organisation et le fonctionnement du parlement et par la suite attribution proférer par le constituant pour les deux chambres parlementaires tout en essayant de proposer quelques solutions.

Les attributions du pouvoir parlementaires en soi sont des prérogatives constitutionnelles établies par le constituant pour essayer de donner plusieurs prérogatives à une possibilité de gérer la chose public au moyen de deux chambres parlementaires.

Il faut indiquer que, par la suite de l'institution de deux parlementaires qui consacre un bicaméralisme, celui-ci comme règle d'organisation moderne des chambres parlementaires en soi ne propose aucun problème tant sur ses avantages et ses inconvénients. On pourrait presque dire que c'est un truisme dans la science constitutionnelle.

Cette règle n'est cependant porteuse de vertu que si elle tend à assumer un équilibre dans l'exercice des pouvoirs qui reviennent à l'institution parlementaire.

Car étant donné qu'originellement, l'institution parlementaire était conçue et est toujours perçue comme un élément d'équilibre.

Elle est même souhaitée pour la qualité de l'un de ses attributions qui est celui de la législation. La constitution du 18 Février 2006 proclame certes une égalité juridique entre la chambre basse et la chambre haute dont chacune d'elles procède de la même manière au vote des lois et au contrôle de l'exécutif.

La constitution prévoit par la suite de certaines procédures, le congrès à statuer pour des cas spécifiques notamment pour la mise en accusation de l'exécutif ; ce qui démontre une certaine compétence générale des attributions entre les deux chambres parlementaires et un équilibre dans le domaine législatif.

Cependant, certaines procédures ou certaines techniques ont pour but, en fait, d'assurer la prééminence de l'assemblée nationale sur le sénat : telle la procédure de la navette par le vote définitif d'une chambre, le constituant a non seulement limité la possibilité de prorogation des discussions mais surtout consacré le déséquilibre dans l'exercice du pouvoir législatif.

Il en est également ainsi de la possibilité politique du gouvernement qui n'est envisagée que devant l'assemblée nationale, en aucune manière devant le sénat.

Par là, le gouvernement, pensons-nous, se voit privé de la possibilité d'un éventuel appui de l'autre chambre particulièrement en cas de conflit entre lui et une seule de deux chambres du parlement.

Il s'agit là, ni plus ni moins d'un déséquilibre entre les deux chambres parlementaires dont l'application est porteuse des germes de l'apaisement de l'institution parlementaire, ce qui contrarie avec le voeu populaire de voir les institutions fortes capables de couvrir au développement auquel l'on aspire.

Mais ayant comme attribution de contrôler les actes de l'exécutif, le parlement peut jouer le rôle d'une institution coptant les actes gouvernementaux pour asseoir une valeur juridiquement acceptable et ayant une force assise ainsi celui-ci n'ayant aucune mesure d'amender ou de modifier les actes émanant de l'exécutif.

Le constituant ne donne pas assez de pouvoir dans ce domaine au parlement, or l'une des attributions du parlement étant de contrôler les actes politiques de l'exécutif.

Le verrou dans ce domaine ne permettra pas au parlement d'assurer ses attributions ; par ailleurs l'exécutif est l'organe compétent en matière d'élaboration du budget, par là, le constituant n'a pas voulu créer de débat ou procédure énorme dans la mesure où le projet de lois de finances est délimité dans le temps et l'espace suivre la procédure ordinaire avec une possibilité d'amender celui-ci ne permettra pas à l'exécutif d'asseoir sa politique au moyen de la loi de finance.

Dans la perspective de la suppression du caractère inégalitaire du bicaméralisme institué par la constitution du 18 Février 2006, il nous semble indispensable de suggérer quelques solutions de nature à indiquer les effets négatifs d'un tel bicaméralisme afin de l'équilibrer.

En effet, nous pensons que le temps est indiqué de penser au renforcement des attributions du sénat dans le processus de vote des lois et du contrôle de l'exécutif.

Le sénat n'ayant aucun pouvoir de sanction contre le gouvernement, les ministres, les responsables des établissements et entreprises publiques. Le cas de la question orale de la ministre du portefeuille le 10 décembre 2010 qui a tenu de propos injurieux contre le sénateur questionneur sous l'oeil impuissant du sénat témoigne de la nécessité de procéder à une évolution qualitative des attributions de deux chambres notamment celles du sénat et à un réaménagement conséquent des modes de désignation de ses membres.

Dans cette optique, il faut instaurer l'élection des sénateurs au suffrage universel direct du degré de légitimité. Des formes aristocratiques de désignation survivance des monarchies d'avant le 18ème siècle européen, on est passée à des techniques plutôt démocratiques, implique aujourd'hui l'intervention du peuple. Mais à quel degré ?

La constitution du 18 Février 2006 a opté plutôt pour le suffrage universel indirect pour les élections des sénateurs ?ils sont élus au second degré par les assemblées provinciales».

Ce mode de désignation fait des sénateurs « élus des élus » et correspond parfaitement au rôle que le constituant a voulu leur assigné. Mais dans la perspective de la suppression du caractère inégalitaire de notre parlement, avec à la clé le renforcement des attributions du pouvoir du sénateur dans la législation, la fonction budgétaire ainsi que le contrôle de l'exécutif, pareil mode de scrutin ne se justifie plus.

En définitive, nous suggérons en ce qui concerne la législation ou les votes des lois, la reconnaissance à un pouvoir extérieur aux deux chambres ( le gouvernement ou les cours et tribunaux) le pouvoir de déterminer la chambre devant statuer définitivement sur le texte au cas où celui-ci n'est pas voté en terme identique. A défaut d'instaurer la navette à l'italienne, où le constituant oblique pratiquement les deux chambres à s'entendre sans possibilité du dernier mot pour l'une d'entre elles.

Ce qui justifie les attributions tel que consacré par le constituant sous peine de privilégié une chambre au détriment d'une autre.

En ce qui concerne la pratique des avis que le parlement dispose d'une possibilité d'amender un acte de l'exécutif étant dans ces attributions notamment sur la ratification des traités et accords internationaux ainsi qu'aux lois des finances.

Le renforcement des attributions de contrôle parlementaire débouchant à un véritable mécanisme des sanctions pour le gouvernement.

Pour ce qui est de la responsabilité politique du gouvernement, nous proposons une double responsabilité ; de faire du parlement une véritable institution au centre du développement par des sanctions politiques, qu'il doit prendre contre les criminels économiques au gouvernement, entendu que pour y parvenir le sénat doit cesser d'être ce qu'appelle le premier ministre MUZITO «le grand parent du gouvernement» avec les conséquences que nous pouvons déduire à savoir tendre, clément et large vis-à-vis du gouvernement.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille