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La communication pour le développement. Pour une approche participative des stratégies de développement. Etude de cas : la politique nationale de communication pour le développement du Burkina Faso.

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par Hawa Ba
Université Laval de Québec - Communication publique - internationale et interculturelle  2015
  

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2. Différentes approches de la communication pour le développement

Comme nous l'avons mentionné ci-dessus, la communication pour le développement suppose la mise en oeuvre des stratégies qui mettent la communication au service du développement. Néanmoins, depuis les années 50, différentes approches de la communication pour le développement se sont côtoyées et succédées (Bessette, 2000 ; Colle, 2008 ;Mefalopus et Tuflte, 2009 ;Moumouni, 1997; Servaes, 1996).

Historiquement, ce concept ne peut être appréhendé sans le confronter à la théorie de la modernisation, qui fait référence à un transfert de savoirs des pays occidentaux vers les pays du Sud.Cette théorie prône une communication unidirectionnelle avec pour finalité un changement culturel qui garantit le changement socialsouhaité.

2.1. Théories diffusionnistes

L'approche diffusionniste, liée à la théorie de la modernisation, met l'accent sur les facteurs socio-économiques et culturels. Dans les années 50, il a été le modèle dominant dans la sphère du développement. Selon ce paradigme, les problèmes de développement sont dus à un manque de connaissance et d'information. Pour résoudre ces problèmes, il faut donc éduquer les individus et leur inculquer de meilleures façons de faire afin qu'ils puissent améliorer leurs situations. Dans cette approche, l'on estime qu'il faut renforcer les capacités des individus par une expertise externe ; puisque ces derniers sont inaptes à prendre en main leur propre développement. C'est pour cela que l'on parle d'une communicationtop-down, ou de communication verticale. Les communautés sont des cibles passives qu'il faut convaincre de la pertinence des changements que l'on souhaite initier ; ce, par la diffusion de messages clés au moment opportun. L'on mise le développement sur le changement des comportements individuels : changer les comportements mis en cause au niveau individuel, à grande échelle, permet de régler le problème de développement recensé au niveau de la communauté.

L'un des pionniers de cette approche, Everett Rogers, a défendu cette idée avec sa théorie de diffusion et d'adoption des innovations(Rogers, 1983).L'idée étant que les cultures traditionnelles - par opposition au modern cultural type occidental - sont un obstacle au développement. Selon Rogers, la communication pour le développement fait référence à un processus de transfert d'informations avec comme objectif un changement des comportements (Rogers, 1983).

Cependant, dès les années 70, le paradigme diffusionniste commence à être largement critiqué. D'abord parce qu'il se présente comme un processus de transmission d'innovations pour un changement socialqui ne prend pas en considération les contextes sociaux, politiques et économiques. Ensuite, pour sa dimension ethnocentrique parce que l'expérience occidentale est considérée comme étant la seule voie menant au développement. Or, plusieurs experts ont démontré que la modification des cultures traditionnelles n'est pas un processus nécessaire dans les efforts de développement (Waisbord, 2001).

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