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Communication dans la gestion des collectivités locales. Cas de la commune de Bohicon.

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par Maurice AGO
UAC/INJEPS - Maà®trise en Développement Communautaire 2013
  

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2.2- CADRE THEORIQUE

2.2-1 Clarification des concepts

Gouvernance locale : c'est un système d'administration et de gestion locale dans lequel l'ensemble des acteurs sont appelés à coordonner leurs efforts dans la conception, la mise en oeuvre et le contrôle des actions de développement local ; Selon le PNUD, elle comprend un ensemble d'institutions, de mécanismes et de processus par lesquels les citoyens peuvent exprimer leurs intérêts et leurs besoins, négocier leurs différences et exercer leurs droits et leurs obligations au niveau local. Elle implique donc un partage du pouvoir dans le processus décisionnel. Elle doit contribuer de façon significative à la décentralisation démocratique, à la réduction de la pauvreté et à la gestion durable des ressources naturelles locales. La gouvernance locale est aussi entendue comme « un processus permettant aux élus locaux de bien gérer les affaires publiques suivant les dispositions juridiques en vigueur et avec une certaine transparence et visibilité. Cette gouvernance suppose que les élus responsables de la commune mettent tout en oeuvre pour la promotion de l'économie locale et un épanouissement de la vie communale ».

On distingue plusieurs types de gouvernance. Pour le CIRD, il existe quatre niveaux de gouvernance à l'échelle locale : politique, administratif, économique budgétaire et financier.

La gouvernance politique locale explique le processus de prise de décisions dans l'exercice d'une gestion démocratique locale ; quant à la gouvernance administrative locale, elle implique la gestion des services publics locaux, la gestion de l'état civil, la gestion des ressources humaines et la tutelle administrative alors que la gouvernance économique locale apporte un éclairage sur quelques démarches en matière de mobilisation des ressources internes et externes au niveau local, en matière de gestion du patrimoine foncier communal. Enfin la gouvernance budgétaire et financière locale explique les procédures de présentation du budget de la commune, l'exécution et le contrôle de ce budget. Au niveau de chacune de ces formes de gouvernance, la communication doit servir de cordon ombilical reliant tous les acteurs, les amenant à parler la même langue afin de converger leurs efforts aux mêmes buts.

Développement local : c'est la promotion du changement dans une localité, dans une commune. Selon Albertini (1981), « le développement local n'est pas la croissance économique, mais un mouvement culturel, économique, social qui tend à augmenter le bien-être d'une localité.... Il doit valoriser les ressources d'un territoire par et pour les groupes qui occupent ce territoire. » Le développement local est donc une initiative des citoyens et permet la promotion économique, sociale et culturelle de leur milieu par la valorisation des potentialités du terroir.

Selon Guidou (1984), « le développement local est l'expression de la solidarité locale créatrice de nouvelles relations sociales et la manifestation de la volonté des habitants d'une micro-région de valoriser les richesses locales, ce qui est créateur de richesse économique ». Le développement local dans une commune ne peut donc se passer de la participation des citoyens qui sont les bénéficiaires de cette action. C'est une forme alternative de développement qui consiste à rechercher localement et avec le concours des populations, l'amélioration significative de leur situation. Cette démarche passe par un sentiment d'appartenance au territoire et l'émergence d'une dynamique collective démontrant la capacité d'un groupe à identifier ses ressources et à prendre en main son destin. (Amadou, 2008). C'est le résultat de l'ensemble des initiatives d'une communauté pour l'amélioration du quotidien et des perspectives d'avenir, une dynamique au sein de laquelle la participation de tous les acteurs est prépondérante.

Participation : selon le dictionnaire Le Robert pour tous, c'est l'action de prendre part à quelque chose. C'est le rôle que l'on joue dans un ensemble. La notion de participation dans la gestion a donné naissance à beaucoup de théories et concepts : l'approche participative, le développement participatif, le développement communautaire, démocratie participative, démocratie de proximité... toutes ces théories développées visent la même finalité : l'implication de tous les acteurs du développement et surtout la responsabilisation des citoyens des actions de développement. La participation est pour une personne ou une communauté, le fait de prendre part à une décision, à son exécution et à la jouissance de ses résultats. Elle doit s'observer au niveau de toutes les instances de gouvernance locale et peut être financière, matérielle comme en main d'oeuvre.

La participation peut connaître divers degrés :

* La transparence : Les instances qui détiennent le pouvoir se limitent à informer et rendre compte des décisions prises, de leur processus et de leurs résultats. C'est le degré le plus faible de la participation. Les populations ne peuvent guère influencer les décisions, contribuer à l'exécution et profiter des résultats.

*La consultation : L'instance de pouvoir demande l'avis des personnes concernées et tient compte de leur réaction. La participation reste faible surtout pour ce qui est de l'exécution et des résultats.

*La concertation : Diverses instances de pouvoir échangent leurs avis (sur un pied d'égalité et prennent ensemble des décisions). La participation est plus importante, mais ne dépasse guère le domaine de la prise de décision.

*L'implication : Instauration d'une dynamique participative généralisée, au quotidien, pilotée par la collectivité locale, plus qu'une offre de participation ponctuelle proposée par une institution autour d'une problématique précise.

*La collaboration : En plus de la concertation au niveau de la décision, les instances se partagent également le travail. Une conception collective du projet s'établit dès le départ entre divers acteurs du territoire. Les pouvoirs publics acceptent d'entrer dans une dynamique commune de réflexion et de choix d'orientations partagées avec d'autres acteurs. Il ne s'agit plus de participer à la conception de projets ou à la décision à leur propos, mais bien de participer à leur mise en oeuvre concrète. C'est un niveau de participation plus élevé.

*Le soutien : L'intervention ne se fait plus que sous la forme d'un appui (contributions, conseils, aides, etc.) à une initiative qui appartient à d'autres. La participation des personnes concernées est maximale

Communication locale : la communication tout simplement est le fait de communiquer, de faire savoir quelque chose à quelqu'un. Elle est un processus dynamique au cours duquel deux/plusieurs individus ou deux/plusieurs organisations ou encore individu(s) et organisation(s) échangent et partagent des informations, des idées, des opinions, des sentiments ou des réactions.

En terme de gouvernance, la communication appelée locale est un ensemble d'actions entreprises par une commune dans le but de favoriser l'adhésion de ceux qui vivent et/ou circulent dans l'espace de proximité, mobiliser et d'impliquer l'ensemble des acteurs locaux (décideurs et citoyens). Selon la FAO (2002) citée par Amadou, elle est « l'utilisation du processus de communication, des techniques et des médias pour aider les gens à prendre conscience de leur situation et des options à leur disposition pour toute action de changement, à résoudre le conflit social et à travailler vers un consensus, à aider des gens à planifier l'action de changement et du développement durable, à aider les populations à saisir les connaissances et les qualifications en vue d'améliorer leurs conditions et celles de leur communauté et améliorer l'efficacité des établissements publics ». Elle consiste en « l'utilisation de façon planifiée et organisée des techniques et des moyens de communication (médiatiques ou non médiatiques) pour promouvoir le développement, à travers un changement d'attitudes et/ou de comportements, en diffusant l'information nécessaire et en suscitant la participation active et consciente de tous les acteurs y compris des bénéficiaires au processus ». C'est donc une communication qui doit se traiter dans une logique de proximité, de transparence, de continuité, d'actualité et de modernité. Il existe plusieurs types de communication dans la gestion locale :

La communication exécutive dont le but est de donner de la lisibilité aux choix stratégiques et à l'action communale. Elle aborde aussi la communication financière (budget, coûts de projets), les activités du conseil municipal ou communal, du Maire... utilisant des moyens comme les publications, émissions interactives, séance d'écoute des citoyens, boites à idées...

La communication interne: Pour assurer une circulation efficace de l'information au sein de l'équipe communale. Elle suppose la circulation de manuel de procédure, organigramme, notes de formations, gestion des réclamations, notes de services, rapports, réunions, messagerie interne et autres... en vue de l' efficience et l'efficacité de l'administration locale.

La communication de service pour mieux faire connaitre aux populations les services et les prestations rendus par la commune à travers les émissions radio, guides, dépliants...

La communication relationnelle pour mobiliser les populations et autres acteurs de développement. Le premier responsable de la commune puisse aller en tournée dans les arrondissements, les quartiers et les villages dans le but de la participation citoyenne et la proximité.

La communication civique pour le renforcement de la citoyenneté (habitant > citoyen), pour l'acquisition des comportements civiques et fiscaux à adopter aux populations grâce aux campagnes d'information et de sensibilisation organisées périodiquement.

Le marketing territorial qui est une forme de communication s'occupant de la promotion du territoire communal auprès des Partenaires Techniques et Financiers dans la promotion d'une image positive de la commune, le partage des expériences afin d'attirer plus de capitaux externes.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle