WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Communication dans la gestion des collectivités locales. Cas de la commune de Bohicon.

( Télécharger le fichier original )
par Maurice AGO
UAC/INJEPS - Maà®trise en Développement Communautaire 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Partie II

PROBLEMATISATION DE LA RECHERCHE

2.1- REVUE DE LITTERATURE

La participation des bénéficiaires au processus de développement fait l'objet de plusieurs débats et études en Afrique et dans tout le monde. Ainsi, elle préoccupe bon nombre de chercheurs et institutions qui ont mené des investigations et études spécifiques dans le domaine en vue de cerner le contour de la question et de redynamiser les moyens et stratégies mis en place pour promouvoir le développement.

La nécessité de la communication dans la gestion

La FAO (1994), se propose de développer le concept de communication pour le développement en l'illustrant par des exemples concrets issus d'expériences personnelles visant à montrer comment les méthodes et techniques de communication peuvent servir de base à l'atteinte des objectifs du développement. Il s'agit des dispositions qui doivent être adoptées par les décideurs et les planificateurs pour que la communication joue pleinement son rôle. Ainsi, dans son rapport « la communication pour un développement à dimension humaine », elle montre toute l'importance de la communication qui devra être conçue comme un secteur transversal, au même titre que l'éducation, la formation ou la planification. Elle doit être observée dans tous les secteurs de la vie économique où la participation populaire est indispensable. Selon la FAO, le rôle de la communication est décisif pour promouvoir un développement qui prenne en compte la dimension humaine dans le climat de changement social. En effet, l'évolution du monde vers plus de démocratie, de décentralisation et l'introduction de l'économie de marché crée des conditions favorables pour que les populations deviennent les principaux acteurs du changement. Il est alors essentiel de susciter leur participation et leur capacité d'initiative. La communication a un rôle central à jouer dans ce domaine dans ce cas. Elle est une source de motivation au développement. Malheureusement, la FAO a montré que la communication est encore sous-utilisée dans beaucoup de pays africains. Elle doit être cependant en amont et en aval de toutes les actions de l'Etat ou des institutions de développement. D'où, la FAO privilégie, primo une politique générale de communication qui, prenant de façon participative en compte les besoins des populations, doit établir la formulation de tout programme de développement concernant les communautés rurales et exprimer les objectifs et les plans stratégiques de réalisation. Secundo, la création d'une nouvelle législation : les interrelations entre ministères, institutions et ONG et la définition de leurs attributions respectives en matière de communication pour le développement devront faire l'objet de dispositions juridiques et d'une réglementation spécifique. Tertio, elle propose un cadre institutionnel approprié pour la coordination logistique et organisationnelle des activités de communication. Quarto, elle préconise une autonomie financière des services ou structures de communication en vue d'un d'autofinancement.

De grands ateliers se sont tenus aussi sur la communication dans la gouvernance pour mettre en relief sa place déterminante.

Ainsi, des premières journées de la commune africaine, dénommées « Africités 98 » tenues du 26 au 31 janvier à Abidjan (Côte d'Ivoire), il ressort certaines décisions stratégiques. Au cours de cette rencontre, plus d'un millier de participants dont plus de 300 maires, des ministres, des directeurs de services techniques, des experts, des représentants d'agences internationales de coopération, des chercheurs et des communicateurs ont réfléchi sur la plupart des problèmes de la gouvernance municipale. Des débats enrichis d'avis d'experts et nourris de leçons de l'expérience régionale et internationale ont été menés sur les quatre sujets suivants et ce, par ateliers :

- la priorité entretien ;

- les enjeux de la communication locale en Afrique ;  

- des villes et des régions solidaires dans un monde solidaire ;

- la ville africaine : un marché émergent.

A l'issue de réflexions fournies lors de chacun des ateliers, des différentes mesures ont été prises pour l'amélioration de la qualité de gestion au niveau local. Pour le compte de l'atelier sur « les enjeux de la communication locale en Afrique », un accent particulier est mis sur la nécessité de considérer la communication comme un outil de développement. Outre un appel à une coopération plus étendue entre médias et collectivités locales, et en faveur d'un échange permanent et simple entre municipalités et administrés, les participants de cet atelier ont insisté sur l'impératif rôle de la communication locale : celle-ci doit constituer un outil d'accompagnement et d'explication des politiques municipales et favoriser au niveau des différents acteurs un sentiment d'appartenance.

Centrés sur les deux conditions nécessaires relatives à la communication à savoir : le développement de la citoyenneté, d'un sentiment d'appartenance à la cité, et la promotion d'une image positive de la ville, les débats constituent un cadre privilégié de vives discussions entre les dirigeants d'une part, les journalistes et les professionnels des médias d'autre part, en vue d'établir une nette distinction entre les concepts de communication et de propagande. Ainsi, la communication ne doit pas être prise pour une politique autonome qui se substituerait aux actes concrets ou pallierait artificiellement l'absence de politiques réelles. Elle ne doit pas être pour les dirigeants locaux, une occasion d'abus de la démocratie pour flatter les passions populaires ou pour développer la subtilité démagogique afin de parvenir à leurs fins politiques. Elle doit être en accord avec l'image vécue par la population dans le but de donner plus de confiance aux partenaires techniques et financiers. D'où la recherche d'harmonie entre la réalité promue (le dire) et celle vécue (le faire) nécessitant une implication tous les acteurs locaux.

C'est dans cette optique qu'il est utile d'évoquer l'atelier de la coopération maghrébine des villes et municipalités sur la bonne gouvernance.

En effet, tenu du 18 au 19 octobre 2012, l'atelier porte sur le thème « communication locale, un outil d'amélioration de la gouvernance locale » pour montrer toute l'importance de la communication dans la gestion communale. Il en ressort que pour être réel et durable, le développement local est une oeuvre collective impliquant plusieurs acteurs. Le seul moyen par lequel ces acteurs peuvent s'expliquer leurs rôles puis se confier les uns les autres est la communication. La gouvernance locale suppose le respect des principes de participation, de transparence, de responsabilisation, de primauté du droit, d'efficacité et d'équité. Il en jaillit comme conséquences la mobilisation, l'implication, la crédibilité, la disponibilité, et l'efficience en vue d'éclore le développement local et le changement social. D'où, la communication est au coeur de la gouvernance.

La gestion participative

Dans le bulletin intitulé « financer la décentralisation rurale : Taxes et impôts à l'échelle locale au Bénin, Burkina Faso et Mal », Bako-Arifari, Dicko, Doevenspeck, Sanou et Singer (2004) insistent sur le fait que la décentralisation fiscale doit être au coeur de toute gestion décentralisée. Ainsi, pour assurer le fonctionnement de la collectivité et exécuter le plan de développement communal, les communes doivent mobiliser des ressources financières locales. Le volume à mobiliser est fonction des ambitions de développement de la commune, des procédures de contrepartie concernant les investissements, des subventions disponibles, de la capacité et de la volonté des populations des communes à participer par le paiement des taxes et impôts ou de contributions occasionnelles. Mais, en Afrique de l'Ouest, selon Bako-Arifari et al (2004), le recouvrement des taxes et impôts au niveau local a généralement été faible en raison du manque de volonté des populations de payer. La coercition est souvent le principal moyen utilisé pour les y contraindre. Cependant, la volonté de la population de confier une partie de ses ressources à la commune, affirment ces auteurs, est fonction de l'importance qu'elle accorde aux activités proposées et de la transparence de la gestion financière de la commune. Alors, « c'est donc de plus en plus aux collectivités locales qu'il appartient de répondre à la demande, sans cesse croissante d'équipement collectif [...] car les collectivités locales, en dépit de leurs faiblesses et leur manque de ressources financières, sont mieux placées que quiconque pour répondre aux besoins locaux ». (Banque Mondiale, 2002)

Le magazine trimestriel d'information sur la décentralisation et la déconcentration intitulé La Territoriale met accent sur les principes de la gouvernance locale consignés dans la charte de la gouvernance locale au Bénin mise en vigueur en 2011. En effet, pour une réelle promotion du développement local et de la démocratie à la base, le respect strict de ces règles doit être de mise dans les espaces communaux et municipaux. Il s'agit de la légalité et/ou la primauté du droit ; la participation des citoyens organisés ou non au processus de prise de décisions ; la transparence dans le partage de l'information impliquant une ouverture de procédures de gestion de prise de décisions ; l'efficacité et l'efficience des décisions et actions des autorités locales ; l'équité, l'égalité et l'impartialité dans le traitement des cas similaires ; l'obligation de compte rendu des élus à leurs mandants et des fonctionnaires communaux à leurs hiérarchies, la responsabilisation ou l'imputabilité des élus et fonctionnaires communaux et enfin la prise en compte de la dimension genre. Ces règles visent, en somme, la gestion saine des affaires publiques pour une réussite effective du processus de décentralisation amorcé au Bénin. Ce magazine d'information y met un accent particulier dans le but de rappeler et de repréciser aux différents acteurs de la gouvernance locale leurs rôles et missions, afin de les ramener à l'ordre. Ces principes constituent la ligne directrice de toute gestion. Ils n'ont pas mis en marge l'aspect de la participation et d'implication des citoyens. En effet, la reddition de comptes de la gestion, la participation des citoyens au processus de prise de différentes décisions et aux diverses phases des projets de développement doivent être une activité quotidienne dans la gestion.

Dans «un aperçu sur la décentralisation fiscale et les finances locales en Afrique francophone« Boko (2008), souligne les difficultés des collectivités locales en matière de la décentralisation fiscale. Après son étude sur la relation qui existe entre l'autonomie fiscale des Administrations locales et le solde budgétaire ainsi que la taille financière du gouvernement central, l'auteur parvient à cette conclusion : la mise en application de la décentralisation fiscale en Afrique francophone est handicapée par plusieurs obstacles. D'abord l'économiste Boko montre l'étroitesse de la base des recettes des administrations locales. Ensuite, les systèmes de gestion financière au niveau local ne remplissent pas les normes internationales et demeurent inadéquats vis à vis des responsabilités accrues qui accompagnent la décentralisation. Enfin, le chercheur affirme que les systèmes de contrôle (audit interne et externe) sont encore très faibles. Il relève aussi le problème de la faiblesse d'accès du public à l'information qui est d'ailleurs un efficace outil de contrôle de la gouvernance. D'où l'inexploitation du capital humain et social.

Après avoir exposé le rôle du gouvernement dans l'application d'une politique de la décentralisation fiscale, Boko débouche sur la responsabilité des communes vis-à-vis de leurs citoyens. Les communes doivent procéder à l'élaboration d'une planification stratégique qui permet aux autorités locales, en concertation avec la population, de définir une vision, d'identifier les objectifs stratégiques á atteindre, de développer un plan d'action, d'allouer les ressources nécessaires á la réalisation des objectifs et d'identifier les rôles et contributions de chaque partie prenante. Elles doivent également et surtout procédé à une planification opérationnelle qui est un plan de mobilisations des ressources locales qui permet d'orienter les communautés locales vers une meilleure exploitation des techniques d'émission et de recouvrement mises à leur disposition par la loi relative aux finances locales. Aussi les compétences de l'administration fiscale et les capacités de gestion des communes doivent-elles être renforcées pour mieux exécuter les objectifs d'une planification opérationnelle.

La communication pour la participation populaire

Dans son article information et participation populaire au développement, Adotevi (1984) fait cas de cette participation qui doit être sous-tendue par une information régulière des populations cibles. Il s'inscrit alors dans une logique africaine de participation et d'information populaire. En effet, le sous-développement suppose une organisation particulière. Cette organisation doit prendre en compte tous les éléments susceptibles de promouvoir le développement, considéré comme une activité dont l'objet est la mise en oeuvre de toutes les potentialités humaines, financières, matérielles et naturelles. Parlant des potentialités, l'auteur met l'accent sur la valorisation de toutes les couches constituant la population qui doivent être considérées comme le moteur et la finalité du changement. (Adotevi, 1984, 401p). L'auteur propose une politique persuasive sous-tendue par l'information et la communication au détriment de la méthode contraignante : « Sans une information correcte, reçue et rendue par la population concernée, tout projet de développement est voué à l'échec.... cette information doit précéder l'action, se maintenir pendant son exécution et se poursuivre après, si l'on veut que la participation des populations soit effective et active » (Adotevi, 1984, 403p). Le rôle capital de cette information est de mettre la population au centre de tout le processus de développement et de lui montrer qu'elle est une unité en évolution, une « communauté économique » en croissance. L'information participe de la prise de conscience de la population par rapport à ses rôles et missions pour la réalisation des objectifs pour lesquels des investissements se font dans le milieu. Mais comment informer les populations ? Par quels mécanismes peut-on le faire ?

Parmi les nombreux moyens de communication existant, Adotevi privilégie la radio, la télévision et la presse quotidienne qui pourront permettre d'expliquer, de clarifier et de faire des comptes rendus fidèles aux populations. Ces moyens permettront à l'ensemble des citoyens de se rendre à l'évidence de ce que le gouvernement, chaque commune ou village réalise dans le cadre de la promotion de son développement pour que « ça change » ou pour que « ça ne change pas », afin d'en prendre appui. Ces instruments loin de constituer un réseau de propagande et de démagogie pour les gouvernants, doivent s'utiliser pour maintenir l'éveil de la population à l'égard de leurs problèmes ou pour des comptes rendus objectifs et fidèles.

Ce chercheur débouche enfin sur la notion de la « presse rurale ». En effet, l'information ne doit pas être seulement verticale ou à sens unique ; elle doit aussi partir de la base au sommet. La presse rurale constitue l'indéniable canal à travers lequel les acteurs-cibles pourront exprimer et faire parvenir leurs besoins, problèmes et initiatives aux dirigeants. A cet effet, l'alphabétisation fonctionnelle jouera un rôle prépondérant.

De même, dans son ouvrage intitulé «La décentralisation entre risques et espoirs« Dehoumon (2006) a fait une analyse du processus de décentralisation déclenché au Bénin depuis 2003. Selon lui, la décentralisation considère les collectivités locales comme des espaces d'un développement économique et social devant nécessairement passer par l'esprit d'initiatives, la responsabilité et la maximisation de l'utilisation des potentialités locales. Mais ce changement social et économique ne peut s'éclore sans la participation citoyenne qui est un principe capital du processus de décentralisation. Selon l'auteur, c'est un garant pour la promotion du développement politique et économique ; développement politique dans le sens de l'approfondissement de la démocratie à la base et développement économique en ce que la décentralisation vise le changement social et l'amélioration des conditions d'existence. Il n'y a donc pas de démocratie locale si le citoyen n'exerce, ni ne jouit de sa liberté de pensée, d'expression et de participation au processus de prise de décisions puis de son droit de contrôle permanent de la gestion des dirigeants communaux. S'appuyant sur la première expérience de l'exercice du pouvoir décentralisé, Dehoumon essaie de situer la faille de la froide et passive relation qui se tenait entre les responsables locaux et les populations: les dirigeants et les citoyens ne sont pas préparés ou formés au mode de gouvernance de la décentralisation. Les citoyens dans un contexte africain sont comme un ensemble d'individus qui se considèrent comme de simples bénéficiaires des projets ou actions orientées à leur intention. C'est un monde à part, très exigeant qui ne réclame que ses droits, se souciant très peu de ses devoirs. Alors, il leur faudra une formation, une éducation et une sensibilisation particulières et répétées afin qu'ils aient la « conscience civique » de leurs rôles dans la reconstruction de l'édifice communal. Selon cet auteur, ceci n'est possible qu'en résorbant le problème de communication noté au niveau des administrations locales. En effet, la communication, dans un système de démocratie locale est une réorganisation des échanges au sein de la société dans le sens d'une reconnaissance de l'individu, considéré non plus comme un spectateur passif de développement, mais plutôt comme un acteur impliqué et responsabilisé. « Lorsque le citoyen n'est pas impliqué dans la gestion municipale, il vivra deux choses : les réalisations et des rumeurs et toute initiative qui lui est étrangère provoque de sa part un rejet, ou, pour le moins, son indifférence ». Dehoumon (2006). Sa participation ou son information sur n'importe quelle décision influant ou concernant sa vie s'avère indispensable. C'est alors une source de motivation.

Au chapitre de « Gouvernement et transparence » de l'ouvrage intitulé  « Le droit d'informer : le rôle des médias dans le développement économique », Stiglitz (2005) met l'accent sur le rôle de l'information dans la gouvernance. En effet, comme les dirigeants d'une entreprise et ses actionnaires, il doit être observé un courant d'information entre les gouvernants et ceux qu'ils sont censés servir, gage d'une transparence dans la sphère publique. Il s'agira d'une nouvelle base de relations entre les gouvernants et les gouvernés, relations qui reposent sur les principes mêmes du processus démocratique. « Dans toutes les sociétés démocratiques, les citoyens ont le droit d'être informés, d'exprimer leur opinion, de savoir ce que fait le gouvernement, pourquoi il le fait, et d'en débattre ». (Stiglitz, 2005). Une gestion empruntant ce modèle est disposée à la transparence et à l'ouverture. L'ouverture est un élément essentiel du contrôle qu'exerce le peuple sur son gouvernement, une véritable clé de voûte des processus démocratiques mais à laquelle tout secret ou secret de tous genres «fait obstacle''.

Pour ce faire, les médias ont un rôle capital dans l'accessibilité et la mise à disposition d'informations aux populations. L'information des citoyens n'est possible que grâce aux médias qui jouent un rôle déterminant dans la compilation, la diffusion ou la communication des données informationnelles. Il s'agit de médias auxquels le législatif ou le réglementaire accorde un cadre bien approprié.

Amadou (2008), à travers son mémoire de fin d'année de maîtrise en Sciences et Techniques des Actions Socio-Educatives intitulé « La problématique de la communication dans la gouvernance locale au Bénin: le cas de la commune de Savé » s'intéresse à la question de participation et d'information communautaire dans les communes. A travers cette étude, il a étudié les rapports qui existent entre les élus locaux et les citoyens d'une part et l'importance qu'accordent les responsables à la communication sur la gestion des affaires publiques d'autre part.

En ce qui concerne les rapports entre les dirigeants et les citoyens, les résultats de ses travaux ont permis de constater que les difficultés de la mise en oeuvre de la décentralisation à sont liées d'une part au faible taux des populations ayant conscience de leurs rôles et contribution au développement de la localité et au très faible niveau d'implication de ces dernières dans la gestion de leurs affaires ; soit un pourcentage de 95,31% en sont laissés en marge. Il est parvenu à la conclusion selon laquelle les relations entre administration locale et population sont caractérisées par une absence de solidarité agissante, un défaut de considération et d'implication des citoyens.

Pour analyser le degré de la mise en oeuvre de la communication dans la gouvernance, l'auteur, après avoir interrogé les élus locaux et les populations, a soulevé certaines insuffisances dont la gestion unilatérale, l'incrédibilité des responsables et le déficit d'information. Des séances d'information ne sont pas périodiquement organisées dans la commune, de même la reddition de comptes des séances du conseil communal n'est pas effective. Les populations en conséquence n'ont aucune idée de la gestion financière des ressources fiscales, ce qui est d'ailleurs un handicap pour la relation entre les citoyens et les dirigeants de la commune de Savè. Tout ceci veut dire qu'en réalité, les citoyens sont en marge de la gestion quotidienne de leur localité contrairement aux dispositions de la loi.

Ainsi tous ces fondements et idéologies donnent aux collectivités la plus lourde des responsabilités en matière de stratégie de développement. C'est dire que la participation, l'imprégnation des collectivités dans la gestion locale se pose et s'impose de nos jours à la conscience de tous les gouvernants.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera